Le Téléphone
au Métropolitain
A l'Exposition de Paris de 1900, on pouvait
voir l'appareil Dardeau, qui fonctionne sur les stations du chemin
de fer métropolitain.
Ce système, admirablement exécuté par la Société
industrielle des téléphones, répond à
toutes les exigences du service; par contre il est assez compliqué
et d'un prix fort élevé.
Un réseau télépbonique, système Dardeau,
mettait en communication les stations, un poste intermédiaire
établi dans l'avenue de La Motte-Picquet, la sous-station de
transformation et les bureaux de la compagnie.
Sauf le cas d'urgence, les chefs de station, les inspecteurs de l'exploitation
et les ingénieurs avaient seuls la disposition des postes téléphoniques.
En cas d'urgence, l'arrêt pouvait être ordonné simplement
par la sonnerie du téléphone, au moyen d'un signal réglementaire.
APPAREIL COMMUTATEUR DARDEAU APPLICATION A LA TÉLÉPHONIE
Pour bien définir le but de lappareil et tm comprendre
les avantages, nous dirons seulement quil est destiné à
supprimer toute intervention des employés de poste intermédiaires
pour la mise eu communication de deux ou dun plus grand nombre
des postes échelonnés sur la ligne.
Cest là un avantage extrêmement important dans nos
exploitation de tramways ou de chemins de fer sur route.
Ou évite ainsi dimmobiliser un agent pour les services
téléphoniques et télégraphiques.
Disons tout de suite que lon peut desservir avec ees appareils
une ligne de 5 postes sans que la complication ni les dimensions des
appareils augmentent.
Le système Dardeau réalise un certain nombre de desiderata
importants, dont les principaux sontles suivants :
Il permet
1° De donner un appel continu dans un posto quelconque et dans celui-là
seul
2° De supprimer cet appel si le poste n'a pas répondu au
bout dun certain temps :
3 De recevoir la réponse par sonnerie du poste appelé;
4° D'appeler et. de mettre en correspondance collective un nombre
quelconque de postes embrochés quel que soit l'ordre de ces postes
;
a0 Dappeler tous les postes à la fois pour lotir transmettre
simultanément des ordres. (V n poste quelconque pouvant effectuer
cet appel) ;
6" De faire connaître dans tous les postes si la ligne est
libre ou occupée et. le poste qui est appelé ;
7° Dans le cas doccupation prolongée de la ligne, de
permettre dans un cas urgent à un poste quelconque davertir
au moyen dun signal convenu quil y a nécessité
de lui céder la ligne nécessité pour appeler le
poste voulu;
8° Dassurer le secret absolu des communications entre les
postes occupés.
Ajoutons que les appareils sont tous identiques de façon à
pouvoir être répartis indifféremment sur le réseau
et être facilement interchangeables
Il est à remarquer daugmenter sans difficultés sérieuse
le nombre des postes dans une installation déjà en service
une disposition ingénieuse de la roue d échappement permet
de la retirer et de la remplacer par une autre roue spécialement
divisée par nouveau nombre de postes à désservir.
Cette substitution se fait sur place en suelques minutes sans qu'ilsoit
nécessaire de démonter lappareil sasn interrompre
le service.
La manoeuvre de l'appareil est d'une extrême simplicité.
Elle consiste à presser sur deux boutons; lun, le bouton
blanc sert à faire déclancher lappareil et aussi
à lancer l'appel quand on est arrivé par la manoeuvre
du bouton noir sur le secteur du cadran correspondant au poste avec
qui on désire entrer en communocation.
Larrèt d'un ou de plusieurs appareils ne peut en quoi que
géner le fonctionnement des autres.
On voit déjà par ce qui précède que c'et
appareil réalise un très grand progrés sur ses
devanciers : l'un des avantage sur le système Dardeau sur la
plus part des appreils dits pendulaires connus jusquici, est de
pouvoir assurer le secret de la conversation entre les deux posles en
communication.
Fig. A. Vue de l"appareil Dardeau.
Description de l'appareil.
L'appareil Dardeau vue d'ensemble figure A correspond comme organes
essentiels un télégraphe à aiguille et un mouvement
dhorlogerie, ce dernier est représenté de face,
en figure 1, le cadran et la platine étant enlevés pour
permettre de voir le mouvement. La ligure 2 est unr vue de derrière.
La figure 3 une vue de coté.
Figures 1 à 3 Vue de face arrière et de côté.
La figure 4 représente le cadran.
Le dernier rouage e du mouvement d'horlogerie commandé par un
échappement s esl en temps normal bloqué par un levier
darrêt r que bon peu actionner au moyen dun électro-aimant
a. Après chaque tour complet, ce rouage c, se trouve bloqué
par le levier d'arrêt c ce qui assure le synchronisme de tous
les appareils.
L'arbre sur lequel il est monté porte dautre part.une aiguille
q se déplaçant devant un cadran (flg. 4) On peut donc
suivre avec précision ses déplacements dailleurs
identiques clans tous les postes.
Sur larbre p sont également fixées les cames k et
n pouvanL pendant la rotation du système rencontrer des pièces
métalliques, et ainsi fermer ou ouvrir des circuits.
La came k est dailleurs dans chaque poste placée dans une
position différente par rapport à la position d'arrêt
(la croix), cest ce qui nous explique que les appels puissent
être réalisés dans un poste quelconque et dans celui-là
seulement.
Lenvoi dun courant de sens négatif actionne le levier
darrêt c et libère le mécanisme.
Toutes les aiguilles sont portées sur le déclenchement.
Lenvoi successif de courants du signe positif actionne léchappement
s et Jaisse avaneer le dernier rouage e dautant do dents quil
y a eu d'émissions.
Lorsque l'aiguille est en regard du chiffre voulu, lenvoi d'un
courant négatif provoque le déclenchement de la sonnerie
du poste correspondant, à ce chiffre.
Larrêt de la sonnerie a lieu quand lagent du poste
appelé répond, ou quand le poste appelant ne recevant
pas de réponse remet les aiguilles à la croix en continuant
lenvoi de courants de sens posilif.
Examinons maintenant lagencement et le fonctionnement de lappareil
appliqué à la téléphonie.
Cas dun poste complet.
Chaque poste comprend :
1° Un appareil téléphonique qui peut être dun
modèle quelconque disposé comme il est indiqué
(fig. 5) ;
2° Un relais polarisé ;
3° Une sonnerie à trois bornes ou une sonnerie treinbleuse
ordinaire suivant le cas ;
4° Deux clés d'appel à deux lames (16-41) et (17-37)
;
5° L'appareil Dardeuu donl les organes sont représentés
au centre de la figure :
6° Une pile de ligne (21), une pile locale (26) et une pile pour
le microphone.
Fonctionnement de l'appareil.
La clé 16 fait manuvrer l'armature du relais de
ligne. 10 à gauche. La clé 17 fait manuvrer l'armature
du relais de ligne 2e à droite.
Lorsque les points 14-18 du relais l son! en contact, le pont est fermé,
cest-à-dire que les deux bornes 19 de l'appareil téléphonique
sont mises en courl-circuit par ses deux points (circuit 52 en pointillé
sur Le schéma figure 5) et par conséquent aucune conversation
ne peut être surprise.
Ces deux contacts 14. 18, peuvent être rompus de deux façons
:
1 ° Lorsque lélectro aimant fonctionne et attire le
levier lequel soulève au moyen du crochet g' le levier qui retombe
ensuite derrière lui pour l'enclencher (cas du poste appelant,
figure 7).
2° Lorsque la pointe de la came k vient pousser o et par suite l'armature
de lélectro l (cas du poste appelé, fig. 8).
Poste appelant.
1 ° En appuyant sur la cdé 16 dans un des postes, le relais
de ligne est attiré à gauche ; son circuit est fermé
sur la pile de ligne ai par : pile de ligne 21, fil 22. ligne
vers la droite, traversée de tous les postes, retour par la ligne
de gauche, fils 23, bornes 19 et. fils 24 de lappareil téléphonique,
relai de ligne 3.5 et + pile de ligne 21.
Le relai de déclenchement (t fonctionne, son circuit étant
fermé sur la pile locale 26 par : pile 26, fil de masse
du mouvement 28, roue e, goupille d goupille r3. levier c commandé
par lélcctro a, électro a, fil 29, contact 3o du
relais de ligne aa, masse 3i du relais de ligne et -f- pile locale 26;
l'armature de l'éleclro a est attirée, la goupille i3
fixée à lextrémité et qui arrêtait
le mouvement par 1. est soulevée. le mouvement est libre, la
voue e tourne d'une dent vers la gauche et se trouve arrêtée
par le système d'échappement (fîg. 10) 11).
L'aiguille du cadran (fixée sur le même arbre) qui était
au repos sur 1'indication + (croix) (fig. 4) se retrouve portée
devant l'indication « déclenchement» : la came n
fixée sur larbre p est portée dune dent vers
la gauche (fig. 6), le crochet j est retombé, et son extrémité
vient tomber entre g et l'armature f sans y toucher (fig.6). Donc, en
appuvant une première fois sur la clé 16, l'aiguille de
chacun des postes se trouve sur l'indication « déclenchement
» : dans cette position, une nouvelle pression sur la clé
16 naurait aucun effet, les contacts d et i3 étant rompus;
on pourra donc appuyer une ou plusieurs fois pour produire le déclenchement
par la clé r6.
En appuyant sur la clé 17 dans l'un des postes, le relais de,
ligne 25 est attiré vers la droite, son circuit étant
fermé sur la pile de ligne 21 comme pour la clé 16, mais
de sens inverse et vient fermer le circuit de la pile locale 26 sur
léleclro r davancement par : pile 26. fil
27, électro r. fil 32, contact 33, masse 3i du relais de ligne
a5 , et. + pile a6; l'armature de lélectro r est attirée,
le svstème déchappement fonctionne, la rouée
échappe d'une dent, l'aiguille avance dune division et
se trouve alors dans tous les postes devant lindication «
poste, n° 1 » (fig. 4) ; de plus, dans le poste appelant seulement,
l'éleclro l a fonctionné, son circuit étant formé
sur la pile locale 26, par pile 26, fil 27, contact de passage
34 dans la clé 17, fil 35. électro cl -|- pile 26 ; son
armature /'est al tirée, l'extrémité du crochet
j est retombée en arrière de g et maintient l'armature.
Dans cette position les deux contacts 14 et 18 étant rompus,
le contact j g permet de recevoir la réponse de sonnerie du posle
appelé (fig. 7).
La clé dappel 17 est agencée de manière que
le fonctionnement, de l'éJcctro r ait lieu avant celui de léleclro
l ; à cet effet, la grande lame de, la clé 17 touche Je
plot 36 allant ail -j-de la pile, avant que la petite lame 37 touche
au contact de passage 34. Celte disposition particulière a pour
but déviter que la conversation soit surprise par un autre
poste, si ce dernier appuyait doucement sur la clé 17 de façon
à enclencher seulement léleetro l et à détruire
le court-circuit établi entre les bornes de lignes et venant
se fermer au 1.4-18 ; nous appellerons ce court-circuit pont téléphonique.
Chaque fois que l'on appuiera sur la clé 17, les mêmes
effets se produiront.; dans chaque poste laiguille avancera dune
division, et dans le poste appelant, le circuit do la pile locale 26
se fermera sur l'élcctro L mais larmature de ce dernier
ne fonctionnera plus puisquelle est enclenchée par la première
pression (voir fig. 7).
Lorsque laiguille se trouve sur le numéro du poste avec
lequel on désire converser, le posle appelant appuie alors sur
la clé r6 ; dans tous les postes, le relais de ligne est attiré
à gauche ; ce fonctionnement ne prodnil aucun effet sur les électros
locaux des autres postes et du poste appelant, le circuit de la pile
locale étant ouvert dans tous ces postes.
Posle appelé.
En admettant, par exemple, que ce soit le numéro 5, la came k
est calée sur larbre p de manière qu'elle soit sur
20 lorsque l'aiguille de ce poste et des autres péstos se trouve
sur lindication numéro 5; de mémo au poste 4- cette
came est lixée sur l'arbre p. de manière qu'elle soit
sur 20, lorsque l'aiguille des postes se trouve sur 4, et ainsi de suite
pour les autres postes, la position est alors celle représentée
fig. 8. La came k pousse donc l'armature f par 20, sans pour cela que
j vienne enclencher larmature par g ; les contacts 14 et 18 sont
rompus, le pont téléphonique est ouvert, la came k est
en contact avec le circuit de la pile locale 26 est. terme sur les bornes
38 et de la sonnerie par : pile 26. fil 27. masse 28 du mouvement,
arbre p. came k. pointe 20, armature f petit ressort i, borne 38. sonnerie,
élecLro 4°r sonnerie, borne 3p. sonnerie petite lame 41 +
de la clé 16. contact 42 fil 43, contact 44 du relais de ligne
25. masse 3i du relais 2a et pile 26 : larmature 4a de la sonnerie
est attirée comme dans un éleetro ordinaire ; lorsque
le poste appelant lâche la clé 16. le circuit de la pile
locale 26 est rompu, dans le poste appelé, sur les bornes 38
et 3p de la sonnerie, puisque le relài de ligne 2a est revenu
à sa position de repos; le couvant cesse de circuler dans lélectro
de la sonnerie par les bornes 38 et 3p ; mais lorsque larmature
de la sonnerie sest éloignée de son électro
Q, son ressort précédemment tendu par lattraction
de larmature 45 est. venu par son élan loucher la borne
4b, la sonnerie fonctionne alors en trembleuse par : pile locale
26, fil 27 masse du mouvement 28, arbre/y, canne k. pointe 20, armature
f, petit ressort i, til et borne 38!, sonnerie., éleetro sonnerie,
contact. 43, ressort, de l'armature 45, borne 4. sonnerie, fil 48, bornes
4f) 5o de l'appareil téléphonique, et + pile locale 26.
Le poste appelé averti par la sonnerie répond au poste
appelant .en appuyant sur la clé 16. il produit an' poste appelant
les mêmes effets quau poste appelé ; mais le circuit
de la pile locale 26 au lieu.d'être fermé par k 20, comme
au poste appelé (fig. 8) se ferme par f g, (fig. 7). Il est à
remarquer que lorsque le poste appelant appuie sur la clé 16
pour sonner le poste appelé, il coupele circuit de sa sonnerie
par le contact 42 et la petite lame 4i de celle clé. La sonnerie
du poste apppelant est restée au repos.
Communication téléphonique.
Les deux postes (appelant et appelé) prévenus par la sonnerie
décrochent le récepteur de lappareil téléphonique
; dans chacun d'eux, le circuit de la pile locale. 2b est rompu entre
les deux ressorts 5i et les bornes .49 cl 5o de l'appareil téléphonique
et la sonnerie s'arrête.
La conversation peut sengager puisquau poste appelant, le
pont téléphonique est ouvert entre' 14 et 18 (frg. 7),
ainsi quau poste appelé (fig. 8). Les autres postes peuvent
écouter la conversation, puisque dans ces derniers le pont est
fermé (fîg. 7).
Pendant la conversation, les autres postes sont avertis que la ligne
est occupée puisque laiguille est arrêtée
sur le numéro du poste appelé.
Lorsque la conversation est terminée, le poste appelant ou appelé
(suivant la convention appuie sur la clé 17 autant de fois qu'il
est necessaire pour remettre les aiguilles à la croix ; si par
inadvertance, lorsque les aiguilles sont à la croix, on appuie
une ou plusieurs fois de plus, les aiguilles restent maigre cela à
la croix puisque la goupille d est venue se heurter a la goupille i3
du levier c et qu'il faudrait alors appuyer sur la clé ib pour
déclencher de nouveau les aiguilles. Cette inadvertance serait
même utile, car en admettant qu'une ou plusieurs aiguilles soient
restées en retard pour une cause quelconque, le nombre, de coups
supplémentaires de la (de 17 rattraperait ce retard, et assurerait
le synchronisme de la position des aiguilles à la croix.
Lorsque le poste appelant vient de faire l'appel au poste appelé,
et qu'après quelques instants qu'il juge suffisamment longs,
il ne revoit pas de réponse, il peut en conclure que le
poste appelé est absent, il appuie alors sur la clé 17
pour remettre les aiguilles à la croix dans tous les postes ;
il a do ce fait arrêté la sonnerie au poste appelé
par la rupture des contacts k 20 (fig. 5).
Appel collectif.
Pendant le cours d'une conversation entre deux postes, il peut y avoir
nécessité den introduire un ou plusieurs autres
; les manunivros sont les suivantes." Admettons dabord que
ce soit le poste i.qui appelle le 3 ; le postes 1 étant appelant
a pris la position figure 7 et y reste jusquà ce que l'aiguille
revienne à la croix ; le poste 3 appelé a pris la position
figure 8. On veut introduire le poste 0 par exemple. Le poste appelé
3 appelle le 5, le 3 devenu poste appelant a pris la position figure
7 et le 0 appelé la position figure 8, et ainsi de suite pour
en mettre plusieurs autres successivement en ligne.
Appel général de tous les postes.
Entre lindication du numéro du dernier poste et la croix,
chaquê cadran porte l'indication « appel général
», la position de laiguille lorsqu'elle se trouve en face
celte indication correspond à celle de la goupille d qui vient
de rompre le contact, avec la lame m ; le contact, passager se produit
en effet lorsque laiguille passe entre lindication du dernier
poste et l'indication « appel général »; il
est cependant d'une durée suffisante pour actionner l'électro
l, le circuit de la pile locale 26 étant fermé sur ce
dernier par : pile 26, fil 27, masse 28 du mouvement, arbre /;,
goupille d, lame électro l, et + pile 26.
Ce fonctionnement a lieu même dans la marche normale, mais lorsque
laiguille revient à la croix (fig. 4), l'enclenchement
g,j qui a eu lieu par ce contact passager (fig. 7) est détruit
par la came n soulevant le levier (fîg. 5), mais lorsque laiguille
de chacun des postes se trouve amenée devant lindication
et appel général » par le poste appelant et que
dans cette position le poste appelant appuie sur la clé 16, la
sonnerie fonctionne dans tous les postes, le circuit de la pile locale
26 étant fermé sur la sonnerie par j et g, tous les postes
sont dans la position figure 7, les ponts sont ouverts étions
les postes peuvent converser ensemble. Chaque sonnerie sest arrêtée
lorsquon a décroché le récepteur du commutateur
de lappareil téléphonique. Si un des postes est
absent au moment de lappel général, sa sonnerie
fonctionnera pendant la durée de la conversation de tous les
autres et le tout sera remis à la position de repos par le poste
appelant, qui après la communication générale remettra
les aiguilles à la croix (fig. 4) au moyen de la clé 17.
Poste dintercommunication.
Le poste dintercommunication représenté schématiquement
(flig. 9) comprend : deux appareils Dardeau ordinaires A et R avec relais
et sonnerie; une sonnerie fin de conversation C, un appareil téléphonique
D et deux commutateurs E et P.
Chaque appareil Dardeau est muni de sa pile locale PL.
Une pile d'appel PA est commune aux doux circuits.
Le commutateur de réseau E est destiné :
1° A placer lappareil téléphonique sur le circuit
sur lequel on doit converser ;
2° A placer la pile dappel PA sur l'appareil correspondant
à ce circuit ;
3° A bouderie circuit avec lequel lon il na pas à
échanger de conversation.
Le commutateur dinlercominutation F a pour but :
1" De séparer les deux circuits ou de les réunir
en un seul ;
2 Dinterrompre les eireuitsdes sonneries dappel
des deux postes ;
3" De fermer le circuit de la sonnerie fin de conversation G.
Fonctionnement.
Le commutateur d'intercommunication F étant au repos, cest-à-dire
poussé vers la flèche G, les deux circuits sont indépendants.
La figure représente à titre d'exemple un circuit de 6
postes et un de 12 postes.
Le poste double est à la fois poste n° 4 sur le réseau
1 et poste n° 8 sur le réseau 2.
Supposons que le poste double soit appelé par le réseau
1, l'agent de ce poste poussera le commutateur de réseau E vers
la flèche H, ce qui est le cas de la figure. Lappareil
téléphonique est mis en relation avec le réseau
1 de même que la pile d'appel PA. Il répond ensuite au
posté appelant en appuyant sur le bouton blanc comme dans un
poste ordinaire, décroche les récepteurs et engage la
conversation.
La correspondance terminée il raccroche les récepteurs
et abandonne lappareil sans sinquiéter de la position
du commutateur de réseau.
Il est à remarquer que la disposition de ce commutateur est telle
quil soit sur le réseau 1 ou sur le réseau 2, le
poste peut recevoir lappel de sonnerie, soit du réseau
1 soit du réseau 2. et même des deux à la fois.
Il ny a donc pas à craindre dêtre isolé
pur suite de la négligence dun employé qui naurait
pas remis le commutateur en place pour lattente après une
communication.
Si l'on avait à répondre au réseau 2, on pousserait
le commutateur vers la flèche I, les lames de contact j prendraient
la position en pointillé et leffet serait le même
que précédemment.
En résumé, soit pour répondre, soit pour appeler,
il devra d'abord pousser (à moins quil n y soit déjà)
le commutateur de réseau K sur IL ou sur I, suivant que lon
veut communiquer avec l'un ou l'autre réseau.
Intercommuiication.
Supposons qu'un poste du réseau 1 veuille communiquer avec un
poste du réseau 2 ou inversement.
Il appelle dabord le poste d'intercommunication et lui demande
le poste avec lequel il désire être mis en relation.
L'agent du poste d'intercommunication appelle lui-même le poste
demandé, et établit rinlereommunication en poussant le
commutateur vers la flèche L, les deux sonneries des postes sont
supprimées, ce qui permet aux postes en relation de savertir
réciproquement par la sonnerie sans déranger le poste
d'intercommunication.
Fin de conversation.
A la lin de la communication l'un quelconque des deux postes ou les
deux à la fois appuient sur le bouton noir pour remettre les
aiguilles à la croix.
A chaque coup de bouton, une sonnerie spéciale fin de conversation
C fonctionne au poste d'intercommunication et avertit le préposé
qu'il peut rétablir les deux circuits en remettant le commutateur
F au repos.
Nous ne voudrions pas terminer cette étude de lappareil
sans dire quelques mots davantages spéciaux au système.
Le dispositif s'applique aussi bien au simple fil quau double
fil. Il suflit de relier les fils de ligne de manière à
ce que le courant circule dans ce même sens à travers tous
les appareils . (fig 10 et 11)
Il est à remarquer également que les seuls enroulements
des relais de résistance appropriée à celle de
la ligne, sont en série sur celle-ci dans chaque poste, ce qui
constitue un avantage au point de vue téléphonique. Lappareil
est très peu encombrant. Il permet d'obtenir 2000 tours de cadran
sans remontage à la main. Le remontage électro-automatique
serait tout aussi simple. Il consomme cependant une quantité
d'électricité assez forte et nécessiterait un renforcement
des piles. Il suffirait pour cette modification de remplacer le mouvement
d'horlogerie par un système électro-magnétique
agissant par un cliquet pour la commande de l'arbre p.
Applications
- Bien que très récent, l'appareil Dardeau a été
adopté par plusieurs compagnies. Il fonctionne sur les tramways
de Tours (ce postes : ligne de Saint-Martin à Tours), 17 postes
desserviront les trottoirs roulants de lExposition, et 20 les
gares du chemin de fer métropolilain.
Dans les installations précédentes tous les postes sont
en série.
- La Compagnie générale des Omnibus, à la suite
dessais heureux sur la ligne d'Ivrv-les-Hallcs, a décidé
lapplication des appareils Dardeau à son réseau
téléphonique qui comprend plus de 60 km. Cette installation
est très intéressante au point de vue des nombreux postes
d'intercommunication que présentera ce réseau et grâce
auquels deux postes quelconques du réseau pourront communiquer
entre eux.
- La Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon
possédera de même trois circuits indépendants comprenant
en tout IL postes dont quatre dintercommunication.
sommaire
1914 Le chemin de fer métropolilain
Le téléphone occupe au Métropolitain
une large place et le développement de ces lignes téléphoniques
atteint 777 kilomètres pour les 78 kilomètres de voies
actuellementen exploitation. Lorsque le réseau Métropolitain
sera complet, le développement de ces lignes téléphoniques
dépassera 1.000 kilomètres.
Sous la conduite de l'aimable ingénieur du Métropolitain,
M. Dardeau, nous avons pu voir en détail cette organisation si
complexe et
résolue de façon si simple.
M. DARDEAU Ingénieur
en chef des Services Electriques du Métropolitain
Le problème qui se posait était en effet de pouvoir faire
un appel dans un poste quelconque et dans celui là seul, de supprimer
ce appel si le poste n'avait pas répondu au bout d'un certain
temps; d'appeler et de mettre en correspondance collective un nombre
quelconque de postes embrochés; d'appelertous les postes
à la fois pour leur transmettre simultanément des ordres
et ceci à partir d'un poste quelconque; de faire connaître
dans chaque poste si la ligne téléphonique est libre ou
occupée et par quel poste celle-ci est occupée et, en
cas de prolongation de l'occupation, pouvoir donner aux postes communiquants
un signal leur demandant de céder la ligne; au besoin,en cas
d'urgence, les interrompre pour appeler le poste voulu et dans tous
les cas assurer le secret absolu des communications.
Ces différents points ont été résolus par
le poste Dardeau que l'on peut voir dans les cabines de chef de gare
des stations du Métropolitain.
Dans les installations télégraphiques et téléphoniques
généralement employées dans les chemins de fer,
tramways,etc., le ou les fils partent d'un bout du réseau pour
s'arrêter à tous les postes intermédiaires, sectionnant
ainsi la ligne en autant de tronçons. Il est donc nécessaire
pour communiquer d'un poste -à l'autre d'attaquer successivement
tous les postes intermédiaires et de demander à chacun
d'eux la communication pour le poste suivant. Ceci exige la présence
de tous les employés, immobilise les lignes pendant un temps
très long et ne permet d'avertir les intermédiaires que
lorsque la ligne est redevenue libre.
sommaire
L'Appareil Dardeau pour le métro Parisien
Les appareils Dardeau sont tous identiques, de façon à
pouvoir se répartir sur le réseau et d'être complètement
interchangeables. De plus si par la suite le nombre des postes devait
être augmenté le simple remplacement de la roue interchangeable
par une autre divisée en un plus grand nombre de crans serait
la seule opération nécessaire et cette substitution se
ferait sur place en quelques minutes sans démonter l'appareil
et sans interrompre le service.

Le poste des stations du Métropolitain se compose d'un appareil
téléphonique d'un modèle quelconque, d'une sonnerie,
d'une pile de ligne ou pile locale et une pile pour le microphone, de
deux clés d'appel et de l'appareil Dardeau. Le fonctionnementen
est extrêmement simple et il est impossible, par suite de l'absence
totale de fiches ou de commutateurs à manoeuvrer, qu'une personne
inexpérimentée entrave le fonctionnement de la ligne.
Et même commandé par un échappement bloqué,
en temps normal, par un levier d'arrêt que l'on peut actionner
au moyen d'un électro-aimant.
Chaque fois que l'aiguille a fait un tour de cadran elle se trouve bloquée
en face d'un certain signe et comme chaque aiguille dans chaque appareil
a fait le même mouvement elles se trouvent bloquées toutes
au même endroit. Le synchronisme des appareils se trouve réalisé.
L'arbre qui porte l'aiguille comporte une came calée différemment
pour chaque poste et qui peut pendant sa rotation, rencontrer des pièces
métalliques et ouvrir ou
fermer les circuits. La position de cette came correspond à une
position d'aiguille en face d'un certain chiffre ce qui permet,en amenant
l'aiguille en face du chiffre correspondant, de converser avec le poste
dont la came se.trouve dans ce cas l'arrêt de plusieurs appareils
ne peut en quoi que ce soit gêner le fonctionnement des autres.
Un cadran sur lequel se déplace une aiguille est fixé
à la partie supérieure de l'appareil et indique à
celui qui le manoeuvre si la ligne est libre et lorsqu'il fait un appel
si celui-ci correspond bien au numéro du poste désiré.
Cette aiguille est commandée par un arbre monté sur un
mouvement d'horlogerie qui est calée pour cette position d'aiguille
et avec celui-là seulement.
Il suffit pour actionner l'appareil d'agir sur deux boutons; l'un porte
le signe 4- , l'autre le signe . L'envoi d'un courant de sens
négatif actionne le levier d'arrêt et libère le
mécanisme. Toutes les aiguilles sont alors portées sur
le signe dèclanchement du cadran. L'envoi du courant du signe
+ actionne l'échappement et laisse avancer l'aiguille d'autant
de dents qu'il y a d'émissions de courant. Ainsi, l'envoi de
trois courants positifs ferait occuper à l'aiguille la position
marquée3 sur le cadran.
Lorsque l'aiguille est en regard de ce chiffre, l'envoi d'un courant
négatif provoquera le dèclanchement de la sonnerie du
poste 3.
Celle-ci s'arrête lorsque l'employé répond ou quand
le poste appelant ne recevant pas de réponse remet les aiguilles
au signe d'arrêt en continuant l'envoi de courant dans le même
sens.
Dans le Métropolitain, cette émission de courant se fait
par un pendule électro-magnétique placé au central
téléphonique de la Bastille, ce qui assure la régularité
des émissions et évite les émissions précipitées
qui pourraient se produire si celles-ci étaient faites à
la main en appuyant sur le bouton autant de fois pour produire le chiffre
voulu.
Le cadran comprend, en outre, un numéro correspondant à
l'appel général. Chaque sonnerie fonctionnealors dans
tous les postes, et celle-ci n'est arrêtée que lorsqu'on
en décroche le récepteur. Si un des postes est absent,
sa sonnerie fonctionnera pendant toute la durée de la conversation,
jusqu'à ce que tout soit remis à la position de repos
par le poste appelant.
Dans ce cas comme dans les autres, le poste appelant donne un courant
positif pour ramener toutes les aiguilles à la position de repos,
et ceci en appuyant sur un bouton jusqu'à ce que l'aiguille du
cadran qu'il a devant lui se trouve ramenée à sa position.
Si par inadvertance on maintient le bouton appuyé plus longtemps
qu'il est nécessaire, les aiguilles restent malgré tout
à la position de repos, puisqu'un cran spécial les arrête
dans cette position jusqu'à ce qu'en donnant un courant négatif,
c'est-à-dire en appuyant sur l'autre bouton, elles se trouvent
à nouveau déclanchées. Cette inadvertance serait
même utile, car en admettant qu'une ou plusieurs aiguilles soient
restées en retard par une cause quelconque, le nombre d'impulsions
supplémentaires permettrait de rattraper ce retard et assurerait
le synchronisme de toutes les aiguilles par rapport à cette position
de repos.
Chaque ligne métropolitaine est desservie par de nombreuses lignes
téléphoniques qui mettent en relation immédiate
les stations entre elles, les différents services entre eux et
avec le service central de l'exploitation.
Les sous-stations de transformation du courant électrique sont
également en relation immédiate avec la station la plus
voisine du point qu'elles alimentent et avec l'usine génératrice
de Bercy.
En principe, chaque ligne métropolitaine est desservie de la
façon suivante :
Une ligne directe relie entre elles les deux stations terminales pour
régler le départ des trains.
Ensemble du Réseau Téléphonique
Chacune des stations intermédiaires est reliée directement
à sa voisine par une ligne dite omnibus qui permet, le cas échéant,
de suppléer aux signaux du bloc système.
Une ligne dite d'appel général relie à la fois
toutes les stations pour la transmission simultanée des communications
collectives.
Certains signaux éloignés dans le tunnel sont reliés
aux stations intéressées. Les sous-stations de transformation
du courant électrique sont reliées à la station
la plus voisine du point qu'elles alimentent.
Enfin, une ligne de postes Dardeau relie entre elles les stations les
plus importantes et les stations d'échange.
Le central téléphonique est installé dans un local
spécial à la station de la Bastille sur la ligne n°
1, où toutes les lignes de postes Dardeau prévus au nombre
de 20 pour l'ensemble du réseau aboutissent sur un standard de
dispositions particulières. Celui-ci comporte en outre des lignes
ordinaires reliées au standard desservant les bureaux du service
central de l'exploitation, de telle sorte que les différents
services peuvent être mis en n relation avec un point quelconque
du réseau.

Le Central Téléphonique du Métropolitain (Station
de la Bastille)
TÉLÉPHONE ET AVERTISSEURS D'ALARME
1° Réseau téléphonique.
Le réseau téléphonique comprend :
une ligne directe entre les stations « Place de l'Étoile
» et « Gare d'Orléans » ;
une ligne de postes omnibus de station à station ;
une ligne de postes Dardeau permettant aux stations les plus importantes
(Quai de Passy Avenue de La Motte-Picquet Gare Montparnasse
Place Denfert-Rochereau Place d'Italie Gare d'Orléans),
de communiquer entre elles et avec le Service central, quai de la Rapée,
n° 46.
La ligne de postes Dardeau est reliée à celle des postes
de même type de la ligne n° 1, au moyen d'un poste d'intercommunication
situé à la station de la Place de l'Étoile ; elle
est pourvue aussi d'un poste Dardeau spécial installé
au Service central.
Enfin un poste Dardeau est installé dans hacune des sous-stations
Denfert-Rochereau et La Motte-Picquet, et relié au réseau
général des postes Dardeau des sous-stations.
Chaque poste téléphonique comprend : un microphone Bailleux
avec récepteur Ader, une sonnerie du type de celles du service
des Postes et Télégraphes, et un annonciateurpour chacune
des directions desservies.
Les postes Dardeau sont munis, en outre, d'un appareil Dardeau avec
les relais nécessaires.
Chaque conducteur est composé d'un iil en cuivre
rouge étamé haute conductibilité, de 0,001 m. de
diamètre, une couche de caoutchouc naturel, une couche de caoutchouc
vulcanisé, un ruban enduit, un guipage coton.
Les câbles sont à cinq paires depuis la station Avenue
de Villiers jusqu'à la sous-station Opéra, et à
six paires depuis ce point jusqu'à la station Place Gambelta
; sur toute la ligne, il y a dans ces câbles deux paires en attente.
Chaque paire comprend un fil noir et un fil de couleur; ce dernier est
de même nuance que le guipage qui recouvre la paire dont il fait
partie : c'est-à-dire qu'une paire recouverte de coton rouge
se compose d'un fil rouge et d'un fil noir, etc.
Les fils d'une même paire sont câblés ensemble au
pas de 0,20 m. ; les paires sont ensuite câblées entre
elles au pas de 0,30 m.; le câble ainsi formé est recouvert
d'un ruban tanné et d'un tube de plomb de 0,002 m. d'épaisseur
Avertisseurs d'alarme.
L'installation des avertisseurs aarme comprend les dispositifs
ci-après :
a. Un système permettant l'ouverture automatique des disjonceurs
des sous-stations, avec sonneries annonciatrices de disjontion ;
b. Des postes téléphoniques reliant respectivement les
sous-sta°ns Denfert-Rochereau et La Motte-Picquet aux stations les
plus voisines qui, dans l'espèce, portent chacune le même
nom que la sous-station correspondante.
Le système permettant l'ouverture automatique des disjoncurs
des sous-stations comprend principalement :
1° Dans les centres d'alimentation : des relais avec piles et sonneries
;
2° Sur la voie : des boutons ordinaires de sonneries placés
dans es boites en fonte plombées, avec couvercle en verre.
Les boîtes ont distribuées à raison de une par gare,
et de une tous les 100 mètres environ en voie courante.
Les postes téléphoniques reliant les sous-stations aux
stations voisines sont du système Dardeau avec sonneries d'appel.
La composition des câbles du réseau téléphonique
et des avereurs d'alarme est identique à ceux de même destination
de la n° 3 ; ils sont à 8 paires entre les stations «
Place de l'Étoile » « Place du Trocadéro »
; à 9 paires depuis cette dernière ion jusqu'a la sous-station
de La Motte-Picquet; à 11 paires entre les sous-a Motte-Picquet
et Denfert-Rochereau ; à Paires, entre cette dernière
sous-station et la place d'Italie ; à 14
paires au delà jusqu'à la station « Gare de Lyon
» de la ligne r toute l'étendue de la ligne,
Sur toute la ligne deux câbles supplémentaires ont été
posés en attente.
Sur la voie, des boutons ordinaires de sonneries placés
dans des boîtes en fonte plombées, avec couvercle en verre.
Les boîtes sont distribuées à raison de une par
station et une tous les 100 mètres en souterrain courant.
Les postes téléphoniques placés dans le tunnel
et reliés aux stations sont du système Bailleux avec sonneries
d'appel ; ils sont installés près des signaux intermédiaires
et enfermés dans des boîtes en tôle. Sur la ligne
n° 3, ces postes sont au nombre de quatre : à savoir :
Deux entre les stations « Place de la République »
et « Avenue Parmentier » ils sont, par suite, reliés
l'un avec la première, l'autre avec la seconde ;
Deux entre les stations « Père-Lacbaise » et «
Place Martin-Nadaud ».
Le conducteur d'un train en détresse peut ainsi appeler le chef
de station et inversement.
Les postes téléphoniques reliant respectivement les sous
stations « Opéra » et « Père-Lacbaise
» aux stations les plus voisines, « Rue Caumartin »
et « Père-Lachaise », sont du système Dardeau
avec sonneries d'appel.
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