EDISON la TELEGRAPHIE
et le MOTOGRPAHE ELECTRIQUE
La Compagnie télégraphique Western
Union est une entreprise qui émergea de la guerre
de Sécession et devint la principale compagnie télégraphique
américaine.
Dans les années 1860, Ava Edison
travailla comme télégraphiste itinérant dans plusieurs
bureaux de la Western Union.
À partir du début des années 1870, il travailla
pour la compagnie comme inventeur sous contrat, d'abord pour sa filiale
Gold and Stock, puis dans le cadre d'accords distincts, directement
avec la Western Union. La compagnie contrôlait la plupart des
brevets télégraphiques et téléphoniques
d'Edison.
En moins d'un an, Edison s'était lancé dans une carrière
de quatre ans comme télégraphiste itinérant, une
voie suivie par de nombreux jeunes hommes ambitieux et passionnés
de technologie. Durant ces années, il gravit les échelons
parmi les télégraphistes, devenant un réceptionniste
expert, reconnu pour son écriture claire et rapide. Il rejoignit
l'élite des télégraphistes, ceux qui traitaient
les dépêches d'actualité longues et importantes.
Il fréquentait les journalistes et les rédacteurs en chef,
fréquentant leurs bureaux et participant à leurs conversations
jusqu'au petit matin. Certains de ses collègues télégraphistes
devinrent plus tard journalistes, et certains d'entre eux contribueront
à faire connaître Edison au grand public.
Edison travailla dans de nombreuses grandes villes du Midwest, hauts
lieux de la sophistication technique, commerciale et politique. Il lisait
des ouvrages techniques et scientifiques, allant des revues professionnelles
télégraphiques aux Recherches expérimentales en
électricité de Michael Faraday, et évoluait dans
un environnement enivrant de progrès inventifs, où de
nouveaux appareils et idées étaient discutés et
testés. Comme tout opérateur, Edison devait entretenir
ses instruments et les batteries qui alimentaient les lignes. Il les
étudiait et réfléchissait à des moyens de
les améliorer, expérimentant avec des instruments mis
au rebut. Il acheta un petit tour et quelques autres outils. Lorsqu'il
rentra chez lui en 1867, il connaissait parfaitement l'état actuel
de la science et de l'art de la télégraphie et avait commencé
à apprendre l'art de l'invention.
Un message d'un ami opérateur incita Edison à
se rendre à Boston début 1868, où il accepta un
emploi chez Western Union.
À Boston, il découvrit pour la première fois l'univers
télégraphique dans son ensemble : non seulement des opérateurs
experts, mais aussi des inventeurs de premier plan, de grands ateliers
de fabrication avec des mécaniciens expérimentaux qualifiés,
d'importants responsables industriels et des capitalistes à la
recherche d'inventeurs et d'inventions prometteurs. Edison passa un
an au bureau de Western Union.
Télégraphe
de Samuel Morse en 1868.
Durant cette période, inspiré par l'activité et
le potentiel de son environnement, il travailla sur plus d'une demi-douzaine
d'appareils télégraphiques.
Il trouva des bailleurs de fonds et des mécaniciens capables
de l'aider à concrétiser ses idées. Il acquit un
espace de travail dans l'atelier de Charles Williams, un important fabricant
de télégraphes qui fournissait également des laboratoires
à l'éminent inventeur de l'électricité,
Moses Farmer. Edison déposa deux brevets cette année-là
: un enregistreur de votes que la législature de l'État
refusa d'acheter et un télégraphe imprimeur utilisé
dans un service de cotation boursière.
Le 30 janvier 1869, cinq jours après avoir signé la demande
de brevet pour ce dernier, Edison démissionne de son poste d'opérateur
pour « consacrer son temps à faire connaître ses
inventions ».
Afin de tester l'une de ces inventions, un « émetteur double
» permettant d'envoyer deux messages télégraphiques
simultanés sur un seul fil, Edison se rendit à New York
au printemps 1869. Il y rencontra les acteurs clés de l'industrie
télégraphique. Le siège social de Western Union
était à Manhattan, et c'est là que se réunissaient
les avocats, les banquiers et les inventeurs au cur de l'entreprise.
Edison fit immédiatement la connaissance de Franklin Pope,
un éminent ingénieur télégraphique, avec
qui il s'associa. Ils créèrent trois entreprises prospères
basées sur une série de télégraphes à
impression, ce qui les plaça au cur d'une lutte pour le
contrôle de la technologie de diffusion de l'information financière.
En neuf mois, Edison fit suffisamment ses preuves auprès des
principaux acteurs de cette lutte Western Union et la Gold and
Stock Telegraph Company pour que cette dernière lui accorde
un contrat non seulement pour un nouveau télégraphe à
impression, mais aussi pour un système de télécopie.
Au début à la Western Union son travail
consiste à transmettre par télégraphe les messages
reçus à chaque heure. Il réalise alors sa première
invention : il transforme son télégraphe en « transmetteur-récepteur
duplex automatique de code Morse », capable de transmettre
sur un même câble deux dépêches en sens inverse,
automatiquement sans intervention humaine, et dépose ainsi son
premier brevet. Continuant ses expériences pendant son travail,
il laisse échapper de l'acide sulfurique d'une batterie au plomb,
acide qui traverse le plancher et atterrit dans le bureau du directeur
de la compagnie qui le licencie sur le champ.
Télégraphe
duplex
Puis, il devient opérateur télégraphiste, itinérant
de ville en ville dans tout l'Est des États-Unis.
Grâce à l'argent du contrat de fac-similé, Edison
et le mécanicien William Unger ouvrirent un petit atelier de
fabrication de télégraphes à Newark, dans
le New Jersey. Dès lors, Edison ne manqua jamais d'atelier, signe
distinctif de son style inventif. À son arrivée à
New York, il avait écrit à son capitaliste de Boston :
« Ce qui me retarde ici, c'est l'attente de la modification de
mes instruments, qui a été retardée par l'accumulation
de commandes chez les facteurs d'instruments. » Il n'attendrait
plus s'il le pouvait.
Un autre élément clé de l'uvre d'Edison résidait
dans sa propension à travailler sur plusieurs projets à
la fois. À l'automne 1870, en plus de ses télégraphes
à imprimer et à fac-similé, il commença
à travailler sur la télégraphie automatique, un
système à grande vitesse utilisant des bandes de papier
perforées et des émetteurs et récepteurs mécaniques,
destiné à concurrencer la télégraphie Morse
manuelle standard de la Western Union.
Il ne se consacra jamais à un seul projet ; plus tard, lors de
ses travaux les plus intensifs sur l'éclairage électrique,
qui constituait lui-même une série de problèmes
connexes, il développa un nouveau récepteur téléphonique
et une méthode de séparation des minerais. L'un des résultats
de son activité multidirectionnelle fut un enrichissement constant
d'idées et de connaissances. Edison testa des méthodes
et des dispositifs issus de différentes voies de recherche dans
d'autres. Souvent, ces concepts importés dataient de plusieurs
mois, voire de plusieurs années ; certains avaient fonctionné
dans d'autres contextes, d'autres non. C'est ce mode de travail et de
pensée qui contribua largement à la capacité d'Edison
à trouver des solutions là où d'autres n'en trouvaient
pas.
Durant la première moitié des années
1870, Edison s'imposa comme le plus grand inventeur du télégraphe
en Amérique.
Plusieurs entreprises se disputèrent le contrôle de son
uvre. En octobre 1870, soutenu par le groupe de riches financiers
qui fondèrent l'Automatic Telegraph Company,
Edison créa l'American Telegraph Works,
un vaste atelier équipé de machines-outils neuves et de
mécaniciens hautement qualifiés. Au mois de mai suivant,
il devint « électricien-conseil et mécanicien »
pour Gold and Stock.
À l'automne 1873, après un voyage en Angleterre pour y
promouvoir son système automatique, il vendit les droits de ce
système à un syndicat britannique. Aux termes d'un accord
verbal avec le président de la Western Union, William Orton,
il développa plusieurs systèmes de télégraphie
en 1873 et 1874. Au début de l'année 1875, il fut impliqué
dans une tentative du financier Jay Gould de construire un réseau
concurrent à celui de la Western Union, une association qui aboutit
à des années de litiges. Un an après avoir réussi
à mettre au point un télégraphe quadruplex (à
quatre messages) en 1874, il signa un contrat avec Western Union qui
lui confiait l'ensemble de ses travaux de télégraphie
multiple.
En 1875, la principale agence d'évaluation du crédit du
pays, RG Dun & Co., reflétait le consensus de l'industrie
télégraphique en le qualifiant de « génie
dans ce domaine ».
Orton et Marshall Lefferts, président de Gold
and Stock, jouèrent un rôle particulièrement important
pour Edison durant ces années. Non seulement leurs entreprises
apportèrent un soutien crucial à son travail d'invention,
mais tous deux servirent de mentors au jeune inventeur. Lefferts lui
enseigna d'importantes leçons sur le système des brevets
et leur rôle comme outil commercial. La méthode de dépôt
de brevets d'Edison, visant à « couvrir tous les domaines
», lui fut inculquée par Lefferts, qui suivit cette politique
en tant que président de Gold and Stock. Lefferts présenta
Edison à Lemuel Serrell, un éminent avocat en brevets
avec lequel Edison travailla pendant dix ans et qui lui apprit l'importance
de conserver un « registre complet » de « toutes les
nouvelles inventions ». Lefferts fut également à
l'origine de la présentation d'Edison aux investisseurs du télégraphe
automatique. Orton conserva une affection pour Edison qui allait au-delà
du respect pour son talent inventif. Même après avoir été
contrarié par la liaison d'Edison avec Jay Gould (qui avait déclaré
que l'inventeur avait « un vide là où sa conscience
aurait dû être »), il demeura le défenseur
d'Edison face à la jalousie considérable des électriciens
de la Western Union. Lefferts mourut en 1876, et à la mort d'Orton
en 1878, Edison déclara : « Si j'aime un homme, il meurt
sur-le-champ. Lefferts est parti le premier, et maintenant Orton est
parti aussi. »
Une partie du caractère d'Edison transparaît
dans le lien entre son travail en laboratoire et ses deux mariages.
Une brève aventure commerciale, fin 1871, lui permit de rencontrer
Mary Stilwell, une employée de 16 ans qu'il épousa deux
mois plus tard, le jour de Noël. Début février, il
était tellement bouleversé qu'il nota dans un carnet de
laboratoire : « Madame Mary Edison, ma femme bien-aimée,
ne sait rien inventer ! » et (le jour de la Saint-Valentin, rien
de moins) « Ma femme Popsy Wopsy ne sait rien inventer ».
Ces notes constituent ses seules déclarations concernant Mary
jusqu'à sa mort douze ans plus tard, si l'on excepte les gribouillis
où « Stilwell » devient « Stillsick »,
ce qui pourrait être interprété comme des commentaires
sur sa santé de plus en plus fragile. De toute évidence,
il était dévoué à Mary ; la cause de son
désarroi précoce est illustrée par la façon
très différente dont le nom de sa seconde épouse
apparaît dans ses carnets. Mina Miller était la fille instruite
d'une famille cultivée. Lors de leur lune de miel en 1886, elle
signa plusieurs notes en tant que témoin. Dans les mois qui suivirent,
elle nota les résultats des tests de lampes effectués
dans son laboratoire. Bien qu'elle n'ait rien développé
de nouveau, elle semblait capable d'« inventer des choses extraordinaires
». Cela n'empêcha pas Edison de passer autant de temps loin
d'elle et de ses enfants que lors de son premier mariage. Il la rassura
néanmoins : « Toi, les enfants et le laboratoire, c'est
toute ma vie ; je n'ai rien d'autre. »
Fin 1875, suite à un procès intenté
par un propriétaire de Newark, Edison acheta un terrain dans
la campagne de Menlo Park, dans le New Jersey. Dans les mois qui suivirent,
son père supervisa la construction d'un bâtiment qui incarnait
les leçons qu'Edison avait apprises en matière d'invention.
L'une de ces leçons cruciales était l'importance d'un
laboratoire expérimental, un atout qu'Edison avait appris à
apprécier après son voyage en Angleterre en 1873. C'est
là qu'il avait découvert les produits sensibles et précis
des fabricants d'instruments scientifiques européens et qu'il
avait également rencontré des problèmes (notamment
l'auto-induction et la capacité des câbles sous-marins,
ainsi que la difficulté d'enregistrer les signaux rapides de
la télégraphie automatique) qui nécessitaient des
recherches systématiques en électricité et en chimie.
À son retour de ce voyage, il installa un laboratoire dans son
atelier d'usinage, où il disposait de « toutes les variétés
imaginables d'appareils électriques et de produits chimiques
pour l'expérimentation ». Le dernier étage du bâtiment
de Menlo Park était une version grandiose de ce premier laboratoire.
Le rez-de-chaussée était un atelier d'usinage tout aussi
remarquable, équipé de machines-outils de précision.
En effet, bien que le système automatique ait finalement échoué
à supplanter le Morse et que l'American Telegraph Works ait fermé
ses portes, Edison avait conservé la plupart des machines. Les
premiers ateliers d'Edison formèrent également un noyau
de machinistes et d'expérimentateurs experts qui le rejoignirent
à Menlo Park, parmi lesquels Charles Batchelor, John Kruesi,
John et Fred Ott, Charles Wurth et James Adams. Ensemble, l'atelier,
le laboratoire et le personnel constituaient un centre d'invention sans
égal, où Edison, alors âgé de vingt-neuf
ans et déjà détenteur d'une centaine de brevets
américains, prévoyait de réaliser « une petite
invention tous les dix jours et une grande invention tous les six mois
environ ».
La majeure partie de la première année
de travail à Menlo Park se concentra sur divers systèmes
de télégraphie multiple pour la Western Union.
Télégraphe quadruplex
Edison travaillait depuis de nombreuses années sur des méthodes
permettant d'envoyer deux messages simultanément sur un seul
fil.
En 1872, après que la Western Union eut adopté le duplex
de Joseph Stearns pour envoyer deux messages en sens inverse, le président
de la société, William Orton, engagea Edison pour inventer
et breveter d'autres méthodes « afin de se prémunir
contre toute utilisation par d'autres parties d'autres lignes ».
En travaillant sur les télégraphes duplex, Edison réalisa
qu'il pouvait envoyer quatre messages simultanément en combinant
le duplex avec un diplex pour envoyer deux messages dans la même
direction.
L'approche courante du diplex consistait à utiliser
des piles faibles et fortes pour produire des signaux d'intensité
variable, avec des relais à la réception conçus
pour réagir à l'un ou l'autre signal. Cependant, il s'avéra
difficile en pratique d'empêcher le relais sensible aux signaux
faibles de réagir au courant de signal plus fort. Edison tenta
une approche différente, utilisant un élément commun
à nombre de ses conceptions : le relais polarisé. Il continua
d'utiliser un récepteur avec un relais commun, ou neutre, qui
ne réagissait qu'aux variations d'intensité du courant,
mais employa un second récepteur avec un relais polarisé
pour réagir aux variations de polarité du courant.
L'utilisation des inversions de courant posait cependant un nouveau
problème. Au moment de l'inversion, une chute momentanée
de l'intensité du courant faisait perdre au relais commun son
magnétisme, exactement comme il était censé agir,
mutilant ainsi le signal et provoquant de fausses coupures. Plutôt
que d'essayer d'empêcher ce moment d'absence de magnétisme,
Edison décida d'isoler l'effet électromécaniquement
afin qu'il n'interfère pas avec le signal. Il y parvint grâce
à ce qu'il appela un « piège à insectes ».
Au lieu d'empêcher le relais neutre de se déclencher lorsque
le courant chutait à zéro au moment de l'inversion, il
l'utilisa pour actionner un relais local interposé entre lui
et le relais de la sirène. Ce relais local était réglé
de manière à réagir lentement au signal et donc
à ne pas agir avant que le relais neutre ne retrouve son magnétisme
et n'agisse sur le relais de la sirène. En résumé,
Edison utilisa une cascade d'électroaimants pour compenser le
temps pendant lequel le courant inversé régénérait
le champ magnétique dans l'aimant du relais principal. Cette
solution représentait une approche importante qu'Edison adoptait
souvent lorsqu'il était confronté à des problèmes
particulièrement insolubles : plutôt que d'éliminer
complètement un défaut, il trouvait un moyen d'utiliser
ses propres effets pour résoudre le problème.
Le quadruplex fut l'invention télégraphique la plus importante
d'Edison. Il permit à Western Union de réaliser des économies
en augmentant considérablement le nombre de messages que l'entreprise
pouvait envoyer sans construire de nouvelles lignes. Il lui permit également
d'utiliser plus efficacement ses lignes existantes pour répondre
aux augmentations saisonnières du trafic de messages et de louer
des capacités excédentaires pour des lignes privées.
Le quadruplex continua d'être utilisé jusqu'au XXe siècle
La Télégraphie automatique
Les télégraphes automatiques utilisaient
des machines pour transmettre les messages à des vitesses supérieures
à celles des télégraphistes Morse. Les télégraphistes
manuels atteignaient en moyenne 25 à 40 mots par minute, tandis
que les vitesses de transmission des télégraphes automatiques
variaient de 60 à 120 mots par minute pour les télégraphes
automatiques à encre utilisés en Angleterre à 500
à 1 000 mots par minute pour le système d'enregistrement
chimique d'Edison. Cependant, même si les vitesses de transmission
étaient bien supérieures avec les télégraphes
automatiques, la préparation et la livraison des messages individuels
prenaient plus de temps. Les télégraphes automatiques
étaient plus économiques pour les messages longs, comme
les reportages de l'Associated Press. Les messages professionnels et
personnels courts, plus courants, envoyés par télégraphe,
étaient transmis plus économiquement par les télégraphistes
manuels, car ils pouvaient transmettre le message à partir du
formulaire original soumis par le client et traduisaient le code Morse
directement en message final dès sa réception. Les messages
automatiques devaient être traduits sur une bande perforée
avant de pouvoir être transmis à un émetteur, et
à l'autre extrémité, le message devait être
transcrit à partir du code Morse enregistré avant de pouvoir
être livré au client.
Edison travailla sur les télégraphes automatiques
entre 1870 et 1874. Il développa d'abord un perforateur amélioré,
doté d'un clavier semblable à celui d'une machine à
écrire, fonctionnant à environ 35 mots par minute.

La bande perforée produisait des trous correspondant aux points
ou aux traits du code Morse ; les traits étaient plus grands
et produisaient un signal plus long. La bande perforée passait
ensuite dans un émetteur haute vitesse, à des vitesses
pouvant atteindre 1 000 mots par minute. Lorsque les perforations passaient
rapidement sous un stylet métallique, celui-ci entrait en contact
électrique avec un tambour rotatif, fermant ainsi le circuit.
Une série de signaux rapides et intermittents était alors
transmise à un récepteur automatique situé à
l'autre bout de la ligne. À la réception, les signaux
produisaient une décharge électrique qui traversait un
stylet métallique et pénétrait dans un papier d'enregistrement
chimique spécialement traité, provoquant la décomposition
des produits chimiques et laissant une marque longue ou courte représentant
les traits et les points du code Morse. Une fois le message reçu,
il fallait le traduire en code Morse et préparer le message final
pour la livraison. Edison a conçu une imprimante pour la préparation
des messages, une forme primitive de machine à écrire.
Il a également tenté, sans succès, de développer
un télégraphe automatique permettant d'envoyer et de recevoir
des messages en lettres romaines.
Le système télégraphique automatique d'Edison a
été utilisé de 1872 à 1874 sur les lignes
de l'Automatic Telegraph Company, puis pendant deux ans sur celles de
l'Atlantic and Pacific Telegraph Company, après que cette dernière
eut pris le contrôle d'Automatic Telegraph.
Edison développe et commercialise pour
40 000 dollars son télégraphe multiplexe automatique breveté,
le Edison Universal Stock Printer, pouvant transmettre et imprimer
simultanément plusieurs cours de valeurs boursières.
Télégraphe Stock Ticker d'Edison, pour la bourse de New
York
L'Appareil typo -télégraphique
Edison . Edison a présenté
à lExposition internationale dÉlectricité
de Paris de 1881 un appareil typo -télégraphique dont
voici le principe : au départ la dépêche , au lieu
dêlre composée au moyen de types romains, comme dansle
système Bonelli , est inscrite sur une bande de papier perforée
suivant cinq lignes parallèles; les troussont disposés
de manière a représenter les diverseslettres de lalphabet.
La perforation seffectue à laide dun appareil
spécial à. clavier ; il suffit dappuyer sur une
touche pour produire la perforation correspondant à la lettre
inscrite sur cette touche . La vitesse de transmission de cet appareil
serait,paraît-il, de 2000 mots par heure, mais sur des lignes
de faible longueur.
En 1874 avec les 40 000 dollars récoltés de son
télégraphe multiplexé, il fonde son entreprise
industrielle de « Menlo Park », avec des laboratoires
de recherche à Newark dans le New Jersey près de New York.
Il est précurseur de la recherche industrielle moderne appliquée,
avec deux associés et une équipe de 60 chercheurs salariés
(au lieu de chercheurs isolés). Thomas Edison vit dans son laboratoire
et ne dort que quatre heures. Il dit être capable de travailler
48 heures, voire 72 heures d'affilée.Quelques brevets sur la
télégraphie qui se rapporte aussi à la téléphonie
:
En janvier 1877, Edison proposa au président
Orton que l'entreprise finance l'atelier d'usinage par une allocation
hebdomadaire de 100 dollars ; en mars, ils signèrent un accord
accordant à la Western Union les droits sur toutes les inventions
télégraphiques d'Edison en échange de 100 dollars
par semaine pour les frais de laboratoire.
Au cours de ses travaux sur le téléphone,
Edison fut surpris par l'invention qui lui valut une renommée
mondiale : le phonographe. Initialement perçu comme un instrument
destiné aux compagnies de télégraphe pour transmettre
des messages entre opérateurs, le téléphone présentait
l'inconvénient de ne laisser aucune trace écrite. La parole
était trop rapide pour être consignée ; Edison imagina
donc un moyen d'enregistrer les vibrations de l'appareil récepteur,
permettant ainsi de les reproduire plus lentement et d'écrire
les mots. Ce n'est qu'après avoir consigné cette idée
dans son carnet que lui et son équipe comprirent qu'il avait
trouvé un moyen d'enregistrer non seulement un message téléphonique,
mais aussi le son lui-même. La pression exercée par leurs
travaux téléphoniques les empêcha de développer
le phonographe pendant cinq mois, mais début décembre
1877, ils firent une démonstration de leur machine parlante dans
les bureaux de Scientific American à New York. Bien qu'Edison
et quelques bailleurs de fonds créèrent une société
pour exploiter cette nouvelle merveille, il ne parvint pas à
transformer cette première machine d'exposition en un produit
commercial (dix ans plus tard, il la reprit avec succès, inaugurant
ainsi l'industrie de l'enregistrement sonore). Le phonographe, en revanche,
transforma instantanément Edison en une célébrité
internationale le Magicien de Menlo Park. Sa familiarité
avec la presse et ses relations avec les journalistes lui permirent
de préserver et de manipuler cette célébrité
jusqu'à la fin de sa vie.
L'ELECRO MOTOGRAPHE ou motographe électrique
OFFICE DES BREVETS DES ÉTATS-UNIS. THOMAS A. EDISON, DE NEWARK,
DANS LE JERSEY.
AMÉLIORATION DES APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
Spécification faisant partie des lettres patentes n° 158
787, datées du 19 janvier 1875 ; déposée le 13
août 1874.
À tous ceux que cela peut concerner :
Qu'il soit connu que moi, THOMAS A. EDISON, de Newark, dans le comté
d'Essex et l'État du New Jersey, j'ai inventé une amélioration
des télégraphes, dont ce qui suit est une spécification
:
Dans les télégraphes électriques, le mouvement
est obtenu à distance grâce à un galvanomètre
et à un électro-aimant. Ces deux appareils étant
relativement lents, la décomposition chimique est souvent utilisée
pour enregistrer les caractères envoyés depuis une station
distante.
Jusqu'à présent, il a été très difficile
d'obtenir des moyens permettant de répéter des messages
à grande vitesse, et les aimants ou galvanomètres dans
un circuit électrique produisent toujours plus ou moins de perturbations
par le courant secondaire ou induit, et agissent pour réduire
la vitesse.
Mon invention dépend du mouvement mécanique et de l'action
électrique, et répond aux courants les plus faibles lorsqu'ils
sont correctement réglés, et avec une très grande
rapidité ; c'est pourquoi j'appelle mon invention le motographe
électrique.
Les principes de son fonctionnement sont les suivants : lorsqu'une surface
mobile est en contact avec une substance légèrement élastique,
la tendance est de déplacer cette dernière par et avec
la première. Si les conditions de contact varient, l'adhérence
des surfaces sera suffisante pour que la surface mobile déplace
la substance élastique, ou bien pour que la substance élastique
glisse plus librement et, par son ressort, aille dans la direction opposée
à la surface mobile. J'ai découvert que le passage de
l'électricité à travers les surfaces en contact
modifie l'adhérence par frottement, la rendant plus ou moins
fonction des substances utilisées ; et en équilibrant
les forces mécaniques de sorte que lorsque les surfaces en contact
ne sont pas électrifiées, la surface mobile entraîne
avec elle la surface élastique, et lorsqu'elle est électrifiée,
la surface élastique glisse sur la surface mobile, ou vice versa,
un mouvement mécanique est produit qui dépend de l'état
électrique des surfaces en contact ; on obtient ainsi un mouvement
mécanique, d'abord dans un sens, puis dans l'autre, dont la vitesse
est aussi illimitée que celle des pulsations électriques
qui passent, sans être gênées par des aimants ou
d'autres obstacles, sur les lignes télégraphiques.
Dans le dessin, la figure 1 est un plan de l'appareil, et la figure
2 est une coupe verticale.
Le tambour to est actionné par un mécanisme d'horlogerie
ou par d'autres moyens appropriés ; et b est un rouleau pour
presser une bande de papier en contact avec le tambour (1, de sorte
que ladite bande soit entraînée avec régularité
; et c est le presseur à friction et le vibrateur flexible. Ce
vibrateur est à l'extrémité d'un bras, at, qui
lui permet de céder, et l'étendue du mouvement doit être
limitée par les vis de réglage c. Je préfère
faire de ce bras un ressort, bien que des ressorts séparés
puissent être utilisés pour réguler la pression
du vibrateur sur la surface mobile, et la force appliquée pour
attirer le vibrateur dans la direction opposée au mouvement donné
par la surface mobile a, comme illustré par le ressort en caoutchouc
en 0. Le bras à ressort d est sur le bloc f, qui peut être
glissé dans le sens de l'extrémité sur la tige
5/, pour réguler la puissance du ressort dans le déplacement
du vibrateur, et pressé plus ou moins pour déterminer
le frottement entre le vibrateur et la surface mobile.
Si la surface d'un se déplace dans la direction de la flèche
1. Si les pièces sont correctement ajustées, le frottement
suffit à déplacer légèrement le vibrateur
dans le sens de la flèche 2. Cependant, lorsque le courant électrique
traverse les surfaces de a et 11, le frottement diminue, de sorte que
le ressort surmonte le frottement et vibre c dans l'autre sens lorsque
le courant est interrompu. Le frottement augmentant, le vibrateur se
déplace dans l'autre sens. Si les surfaces en contact sont telles
que le frottement est intensifié par l'action électrique,
les mouvements s'inversent.
Il sera désormais évident que le mouvement du vibrateur
peut être utilisé à des fins électriques
ou télégraphiques.
En appliquant le ressort r et les points de fermeture du circuit it
et u, et en isolant ces parties, le circuit local ou relais dont les
fils o et to font partie s'ouvrira et se fermera simultanément,
et en harmonie avec la touche y ou autre émetteur dans le circuit
qui traverse le vibrateur c et le tambour a.
Je ne me limite pas à l'utilisation de substances chimiques particulières,
car l'eau, dans certaines circonstances, suffira à humidifier
la bande de papier ou la surface mobile, ou la surface mobile peut être
en plomb ou en un autre métal, et la surface du vibrateur être
en papier ou en un autre matériau, et humidifiée de préférence.
Lors de mes expériences, j'ai découvert que du papier
humidifié avec du bromochloralum et un vibrateur en plomb relié
au pôle positif augmentent le frottement. Je suppose que la décomposition
électrique produit un effet similaire à celui résultant
de l'ajout ou du retrait d'un lubrifiant, car lorsque le pôle
positif est relié au vibrateur, l'appareil ne fonctionne pas
; le résultat mentionné ne peut donc pas provenir simplement
de l'électrification des surfaces. De plus, l'effet de réduction
du frottement est plus apparent au début de l'action électrique
; il peut donc se produire une décomposition de l'oxyde métallique
formé à la surface par l'hydrogène dégagé
au pôle négatif. Avec l'hydrate de potasse, la résistance
du papier humidifié au passage du courant est faible, et on obtient
d'excellents résultats.
Mes tests sur différents métaux ont montré que
la plupart des métaux fonctionnent plus ou moins bien avec différentes
solutions ; mais le thallium et le plomb semblent préférables,
en particulier ce dernier, car ils agissent avec une grande délicatesse
là où l'hydrogène est dégagé par
la décomposition ; mais je ne me limite pas à un caractère
particulier de surface mobile et de vibrateur tant que les caractères
de ces surfaces sont tels que le contact de frottement sera tellement
modifié lorsqu'il est électrifié qu'il provoquera
ou permettra le mouvement du vibrateur.
Du papier imbibé d'alcool, voire d'alcool absolu, fonctionnera
avec un vibrateur en plomb. Avec du sulfate de quinine et de l'hydrate
d'ammoniaque, un vibrateur en platine fonctionnera avec un pôle
positif ou négatif connecté au vibrateur.
sommaire
Les brevets Edison principalement sur le télégraphe
No.
|
Executed
|
Applied
|
Issued
|
PatentNo.
|
Title
|
2. |
01/25/69 |
02/17/69 |
06/22/69 |
91,527 |
Printing-Telegraphs |
3. |
08/17/69 |
08/27/69 |
11/09/69 |
96,567 |
Printing-Telegraph
Apparatus |
4. |
08/27/69 |
09/04/69 |
11/09/69 |
96,681 |
Automatic
Electrical Switch for Telegraph Apparatus |
5. |
09/16/69 |
10/27/69 |
04/26/70 |
102,320 |
Printing-Telegraph
Apparatus (with Franklin L. Pope) |
6. |
02/05/70 |
04/11/70 |
05/17/70 |
103,035 |
Electro-Motor
Escapements |
7. |
04/12/70 |
04/14/70 |
06/07/70 |
103,924 |
Printing-Telegraph
Instruments (with Franklin L. Pope) |
8. |
05/24/70 |
05/27/70 |
07/02/72 |
128,608 |
Printing-Telegraph
Instruments (with Franklin L. Pope) |
9. |
06/22/70 |
06/28/70 |
05/09/71 |
114,656 |
Telegraphic
Transmitting Instruments |
10. |
06/22/70 |
06/28/70 |
05/09/71 |
114,658 |
Electro-Magnets
for Telegraph Instruments |
11. |
06/29/70 |
07/06/70 |
01/24/71 |
111,112 |
Governors
for Electro-Motors |
12. |
09/06/70 |
09/21/70 |
05/09/71 |
114,657 |
Relay-Magnets
for Telegraph Instruments |
13. |
11/17/70 |
11/22/70 |
03/28/71 |
113,033 |
Printing-Telegraph
Apparatus |
14. |
01/10/71 |
01/14/71 |
03/28/71 |
113,034 |
Printing-Telegraph
Apparatus |
15. |
07/26/71 |
08/04/71 |
01/23/72 |
123,005 |
Telegraph
Apparatus |
16. |
07/26/71 |
08/04/71 |
01/23/72 |
123,006 |
Printing-Telegraphs |
17. |
07/26/71 |
08/04/71 |
02/27/72 |
123,984 |
Telegraph
Apparatus |
18. |
08/12/71 |
08/18/71 |
03/19/72 |
124,800 |
Telegraphic
Recording Instruments |
19. |
08/16/71 |
08/18/71 |
12/05/71 |
121,601 |
Machinery
for Perforating Paper for Telegraph Purposes |
20. |
11/13/71 |
11/18/71 |
05/07/72 |
126,535 |
Printing-Telegraphs |
22. |
01/03/72 |
01/12/72 |
05/07/72 |
126,532 |
Printing-Telegraphs |
23. |
01/17/72 |
01/24/72 |
05/07/72 |
126,531 |
Printing-Telegraphs |
24. |
01/17/72 |
01/24/72 |
05/07/72 |
126,534 |
Printing-Telegraphs |
25. |
01/23/72 |
01/30/72 |
05/07/72 |
126,528 |
Type-Wheels
for Printing-Telegraphs |
26. |
01/23/72 |
01/30/72 |
05/07/72 |
126,529 |
Type-Wheels
for Printing-Telegraphs |
27. |
02/14/72 |
02/19/72 |
05/07/72 |
126,530 |
Printing-Telegraphs |
28. |
02/14/72 |
02/19/72 |
05/07/72 |
126,533 |
Printing-Telegraphs |
29. |
03/15/72 |
03/22/72 |
10/22/72 |
132,456 |
Apparatus
for Perforating Paper for Telegraphic Use |
30. |
04/10/72 |
04/16/72 |
10/22/72 |
132,455 |
Paper
for Chemical Telegraphs etc. |
32. |
04/26/72 |
05/07/72 |
06/18/72 |
128,131 |
Printing-Telegraphs |
33. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,604 |
Printing-Telegraphs |
34. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,605 |
Printing-Telegraphs |
35. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,606 |
Printing-Telegraphs |
36. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,607 |
Printing-Telegraphs |
37. |
05/06/72 |
06/06/72 |
09/17/72 |
131,334 |
Rheotomes
or Circuit-Directors |
38. |
05/08/72 |
06/06/72 |
01/14/73 |
134,867 |
Automatic
Telegraph Instruments |
39. |
05/08/72 |
06/06/72 |
01/14/73 |
134,868 |
Electro-Magnetic
Adjusters |
40. |
05/09/72 |
06/06/72 |
08/27/72 |
130,795 |
Electro-Magnets |
41. |
05/09/72 |
06/06/72 |
09/17/72 |
131,342 |
Printing-Telegraph
Instruments |
42. |
05/28/72 |
06/06/72 |
09/17/72 |
131,341 |
Printing-Telegraph
Instruments |
43. |
06/10/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,337 |
Printing-Telegraphs |
44. |
06/10/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,340 |
Printing-Telegraphs |
45. |
06/10/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,343 |
Transmitters
and Circuits for Printing-Telegraphs |
46. |
06/15/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,335 |
Printing-Telegraphs |
47. |
06/15/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,336 |
Printing-Telegraphs |
48. |
06/29/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,338 |
Printing-Telegraphs |
49. |
06/29/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,339 |
Printing-Telegraphs |
50. |
06/29/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,344 |
Unison-Stops
for Printing-Telegraphs |
51. |
10/16/72 |
10/22/72 |
01/14/73 |
134,866 |
Printing-Telegraph
Instruments |
52. |
10/16/72 |
10/22/72 |
05/13/73 |
138,869 |
Printing-Telegraphs |
53. |
10/31/72 |
11/05/72 |
09/23/73 |
142,999 |
Galvanic
Batteries |
54. |
11/05/72 |
11/09/72 |
08/12/73 |
141,772 |
Circuits
for Automatic or Chemical Telegraphs |
55. |
11/09/72 |
11/11/72 |
02/04/73 |
135,531 |
Circuits
for Chemical Telegraphs |
56. |
11/26/72 |
12/03/72 |
01/27/74 |
146,812 |
Telegraph-Signal
Boxes |
57. |
12/12/72 |
01/15/73 |
08/12/73 |
141,773 |
Circuits
for Automatic Telegraphs |
58. |
12/12/72 |
01/15/73 |
08/12/73 |
141,776 |
Circuits
for Automatic Telegraphs |
59. |
12/12/72 |
01/15/73 |
05/12/74 |
150,848 |
Chemical
or Automatic Telegraphs |
60. |
01/21/73 |
02/18/73 |
05/20/73 |
139,128 |
Printing-Telegraphs |
61. |
02/13/73 |
02/18/73 |
05/20/73 |
139,129 |
Printing-Telegraphs |
62. |
02/13/73 |
02/18/73 |
07/01/73 |
140,487 |
Printing-Telegraphs |
63. |
02/13/73 |
02/18/73 |
07/01/73 |
140,489 |
Circuits
for Printing-Telegraphs |
64. |
03/07/73 |
03/13/73 |
05/13/73 |
138,870 |
Printing-Telegraphs |
65. |
03/07/73 |
03/13/73 |
08/12/73 |
141,774 |
Chemical
Telegraphs |
66. |
03/07/73 |
03/13/73 |
08/12/73 |
141,775 |
Perforators
for Automatic Telegraphs |
67. |
03/07/73 |
03/13/73 |
08/12/73 |
141,777 |
Relay-Magnets |
68. |
03/07/73 |
03/13/73 |
09/09/73 |
142,688 |
Electrical
Regulators for Transmitting-Instruments |
69. |
03/07/73 |
03/13/73 |
11/17/74 |
156,843 |
Duplex
Chemical Telegraphs |
70. |
03/24/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,312 |
Perforators
for Automatic Telegraphy |
71. |
03/24/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,314 |
Circuits
for Chemical Telegraphs |
72. |
03/24/73 |
07/29/73 |
05/12/74 |
150,847 |
Receiving
Instruments for Chemical Telegraphs |
73. |
04/22/73 |
04/26/73 |
04/27/75 |
162,633 |
Duplex
Telegraphs |
74. |
04/23/73 |
05/16/73 |
07/01/73 |
140,488 |
Printing-Telegraphs |
75. |
04/23/73 |
06/27/73 |
02/24/74 |
147,917 |
Duplex
Telegraphs |
76. |
04/23/73 |
06/27/73 |
05/12/74 |
150,846 |
Telegraph-Relays |
77. |
04/23/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,311 |
Electric
Telegraphs |
78. |
04/23/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,313 |
Chemical
Telegraphs |
79. |
04/23/73 |
07/29/73 |
03/02/75 |
160,405 |
Adjustable
Electro-Magnets for Relays, etc. |
80. |
08/25/73 |
09/02/73 |
05/26/74 |
151,209 |
Automatic
Telegraphy and Perforators Therefor |
81. |
09/29/73 |
06/01/74 |
03/02/75 |
160,402 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
82. |
09/29/73 |
06/01/74 |
03/02/75 |
160,404 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
83. |
10/14/73 |
06/01/74 |
03/09/75 |
160,580 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
84. |
10/29/73 |
06/01/74 |
03/02/75 |
160,403 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
85. |
04/02/74 |
05/11/74 |
09/08/74 |
154,788 |
District
Telegraph Signal-Boxes |
86. |
05/22/74 |
06/01/74 |
09/21/75 |
168,004 |
Printing-Telegraphs |
87. |
06/01/74 |
07/25/74 |
08/17/75 |
166,859 |
Chemical
Telegraphy |
88. |
06/01/74 |
07/25/74 |
08/17/75 |
166,860 |
Chemical
Telegraphy |
89. |
06/01/74 |
07/25/74 |
08/17/75 |
166,861 |
Chemical
Telegraphy |
90. |
08/07/74 |
08/13/74 |
01/19/75 |
158,787 |
Telegraph
Apparatus |
91. |
08/07/74 |
01/15/75 |
01/18/76 |
172,305 |
Automatic
Roman-Character Telegraphs |
92. |
08/07/74 |
01/15/75 |
02/22/76 |
173,718 |
Automatic
Telegraphy |
93. |
08/14/74 |
01/15/75 |
10/05/75 |
168,465 |
Solutions
for Chemical Telegraphs |
94. |
08/19/74 |
09/01/74 |
05/30/76 |
178,221 |
Duplex
Telegraphs |
95. |
08/19/74 |
09/01/74 |
05/30/76 |
178,222 |
Duplex
Telegraphs |
96. |
08/19/74 |
09/01/74 |
05/30/76 |
178,223 |
Duplex
Telegraphs |
97. |
08/19/74 |
09/01/74 |
08/08/76 |
180,858 |
Duplex
Telegraphs |
98. |
08/19/74 |
09/01/74 |
09/03/78 |
207,723 |
Duplex
Telegraphs |
99. |
08/19/74 |
09/01/74 |
08/09/92 |
480,567 |
Duplex
Telegraph |
100. |
12/14/74 |
12/28/74 |
09/03/78 |
207,724 |
Duplex
Telegraphs |
101. |
01/18/75 |
01/26/75 |
09/28/75 |
168,242 |
Transmitters
and Receivers for Automatic Telegraphs |
102. |
01/18/75 |
01/26/75 |
09/28/75 |
168,243 |
Automatic
Telegraphs |
103. |
01/18/75 |
01/26/75 |
10/05/75 |
168,385 |
Duplex
Telegraphs |
104. |
01/18/75 |
01/26/75 |
10/05/75 |
168,466 |
Solutions
for Chemical Telegraphs |
105. |
01/18/75 |
01/26/75 |
10/05/75 |
168,467 |
Recording-Points
for Chemical Telegraphs |
106. |
01/18/75 |
01/27/75 |
10/02/77 |
195,751 |
Automatic
Telegraphs |
107. |
01/19/75 |
01/27/75 |
10/02/77 |
195,752 |
Automatic
Telegraphs |
108. |
02/11/75 |
02/16/75 |
12/21/75 |
171,273 |
Telegraph
Apparatus |
109. |
02/24/75 |
03/23/75 |
11/16/75 |
169,972 |
Electric-Signalling
Instruments |
110. |
02/24/75 |
03/23/75 |
10/22/78 |
209,241 |
Quadruplex-Telegraph
Repeaters |
112. |
04/03/76 |
04/06/76 |
12/11/77 |
198,088 |
Telephonic
Telegraphs |
113. |
04/03/76 |
04/06/76 |
12/11/77 |
198,089 |
Telephonic
or Electro-Harmonic Telegraphs |
114. |
05/09/76 |
05/16/76 |
10/10/76 |
182,996 |
Acoustic
Telegraphs |
115. |
05/09/76 |
05/16/76 |
01/16/77 |
186,330 |
Acoustic
Electric Telegraphs |
116. |
05/09/76 |
05/16/76 |
12/11/77 |
198,087 |
Telephonic
Telegraphs |
117. |
05/09/76 |
05/18/76 |
01/23/77 |
186,548 |
Telegraphic
Alarm and Signal Apparatus |
118. |
08/16/76 |
08/31/76 |
12/19/76 |
185,507 |
Electro-Harmonic
Multiplex Telegraphs |
119. |
08/26/76 |
09/18/76 |
03/05/78 |
200,993 |
Acoustic
Telegraphs |
120. |
08/26/76 |
09/30/76 |
12/07/80 |
235,142 |
Acoustic
Telegraph |
121. |
10/30/76 |
11/01/76 |
02/05/78 |
200,032 |
Synchronous
Movements for Electric Telegraphs |
122. |
10/30/76 |
11/11/76 |
03/05/78 |
200,994 |
Automatic-Telegraph
Perforator and Transmitter |
123. |
02/03/77 |
03/26/77 |
03/25/79 |
213,554 |
Automatic
Telegraphs |
127. |
04/18/77 |
04/27/77 |
05/03/92 |
474,230 |
Speaking-Telegraph |
129. |
05/08/77 |
05/14/77 |
07/22/79 |
217,781 |
Sextuplex
Telegraphs |
130. |
05/08/77 |
05/14/77 |
02/07/88 |
377,374 |
Telegraphy |
131. |
05/31/77 |
06/02/77 |
05/26/91 |
452,913 |
Sextuplex
Telegraph |
132. |
05/31/77 |
06/02/77 |
06/02/91 |
453,601 |
Sextuplex
Telegraph |
133. |
05/31/77 |
06/02/77 |
01/16/94 |
512,872 |
Sextuplex
Telegraph |
134. |
07/09/77 |
07/20/77 |
05/03/92 |
474,231 |
Speaking-Telegraph |
135. |
07/16/77 |
07/20/77 |
04/30/78 |
203,014 |
Speaking-Telegraphs |
136. |
07/16/77 |
07/20/77 |
09/24/78 |
208,299 |
Speaking-Telephones |
137. |
08/16/77 |
08/22/77 |
02/04/90 |
420,594 |
Quadruplex
Telegraph |
138. |
08/16/77 |
08/28/77 |
04/30/78 |
203,015 |
Speaking-Telegraphs |
139. |
08/31/77 |
09/05/77 |
03/07/93 |
492,789 |
Speaking-Telegraph |
140. |
12/08/77 |
12/13/77 |
04/30/78 |
203,013 |
Speaking-Telegraphs |
141. |
12/08/77 |
12/13/77 |
04/30/78 |
203,018 |
Telephones
or Speaking-Telegraphs |
143. |
02/13/78 |
02/21/78 |
04/30/78 |
203,019 |
Circuits
for Acoustic or Telephonic Telegraphs |
145. |
02/28/78 |
03/04/78 |
04/30/78 |
203,017 |
Telephone
Call-Signal |
146. |
02/28/78 |
03/07/78 |
04/30/78 |
203,016 |
Speaking-Telephones |
149. |
11/08/78 |
11/11/78 |
12/09/79 |
222,390 |
Carbon-Telephones |
150. |
11/11/78 |
11/14/78 |
07/22/79 |
217,782 |
Duplex
Telegraphs |
162. |
03/24/79 |
03/31/79 |
11/25/79 |
221,957 |
Telephones |
166. |
07/17/79 |
07/25/79 |
08/31/80 |
231,704 |
Electro-Chemical
Receiving-Telephone |
167. |
08/01/79 |
08/06/79 |
10/17/82 |
266,022 |
Telephone |
168. |
08/04/79 |
08/06/79 |
01/17/82 |
252,442 |
Telephone |
192. |
07/29/80 |
08/09/80 |
08/19/90 |
434,585 |
Telegraph-Relay |
213. |
10/21/80 |
11/11/80 |
02/22/81 |
238,098 |
Magneto
Signal Apparatus |
222. |
12/11/80 |
12/14/80 |
03/22/81 |
239,154 |
Relay
for Telegraphs |
280. |
07/26/81 |
12/06/81 |
07/19/92 |
479,184 |
Fac-simile
Telegraph |
287. |
09/07/81 |
10/17/81 |
05/09/82 |
257,677 |
Telephone |
288. |
09/07/81 |
10/17/81 |
10/17/82 |
266,021 |
Telephone |
336. |
03/30/82 |
10/06/82 |
02/13/83 |
272,034 |
Telephone |
337. |
03/30/82 |
10/06/82 |
03/27/83 |
274,576 |
Transmitting-Telephone |
338. |
03/30/82 |
10/06/82 |
03/27/83 |
274,577 |
Telephone |
483. |
11/10/83 |
11/13/83 |
03/02/86 |
337,254 |
Telephone |
497. |
02/09/84 |
03/19/84 |
03/17/85 |
314,115 |
Chemical
Stock Quotation Telegraph |
507. |
09/24/84 |
12/15/84 |
10/14/90 |
438,304 |
Electric
Signaling Apparatus |
508. |
10/21/84 |
12/01/84 |
03/04/90 |
422,577 |
Apparatus
for Speaking-Telephones |
509. |
12/03/84 |
12/15/84 |
10/27/85 |
329,030 |
Telephone |
510. |
12/09/84 |
12/15/84 |
04/27/86 |
340,707 |
Telephonic
Repeater |
511. |
12/09/84 |
12/15/84 |
03/04/90 |
422,578 |
Telephonic
Repeater |
512. |
12/09/84 |
12/15/84 |
03/04/90 |
422,579 |
Telephonic
Repeater |
513. |
12/19/84 |
01/12/85 |
04/27/86 |
340,708 |
Electrical
Signaling Apparatus |
514. |
12/19/84 |
01/12/85 |
08/10/86 |
347,097 |
Electrical
Signaling Apparatus |
515. |
12/31/84 |
10/14/85 |
07/12/92 |
478,743 |
Telephone-Repeater |
516. |
01/02/85 |
10/14/85 |
04/27/86 |
340,709 |
Telephone-Circuit |
517. |
01/09/85 |
10/14/85 |
02/14/88 |
378,044 |
Telephone-Transmitter |
518. |
01/12/85 |
10/14/85 |
08/24/86 |
348,114 |
Electrode
for Telephone-Transmitters |
520. |
03/27/85 |
04/07/85 |
10/05/86 |
350,234 |
System
of Railway Signaling |
521. |
03/27/85 |
04/07/85 |
11/22/92 |
486,634 |
System
of Railway Signaling |
522. |
04/27/85 |
05/08/85 |
12/29/85 |
333,289 |
Telegraphy |
523. |
04/30/85 |
05/08/85 |
12/29/85 |
333,290 |
Duplex
Telegraphy |
524. |
05/06/85 |
05/16/85 |
12/29/85 |
333,291 |
Way-Station
Quadruplex Telegraphy |
525. |
05/14/85 |
05/23/85 |
12/29/91 |
465,971 |
Means
for Transmitting Signals Electrically |
526. |
10/07/85 |
10/23/85 |
02/25/90 |
422,072 |
Telegraphy |
527. |
10/07/85 |
10/23/85 |
09/30/90 |
437,422 |
Telegraphy |
528. |
11/12/85 |
11/24/85 |
02/25/90 |
422,073 |
Telegraphy |
529. |
11/24/85 |
02/19/86 |
02/25/90 |
422,074 |
Telegraphy |
530. |
11/30/85 |
02/19/86 |
09/02/90 |
435,689 |
Telegraphy |
531. |
12/22/85 |
02/19/86 |
10/14/90 |
438,306 |
Telephone |
532. |
12/28/85 |
01/13/86 |
10/05/86 |
350,235 |
Railway-Telegraphy |
533. |
01/28/86 |
02/19/86 |
07/09/89 |
406,567 |
Telephone |
534. |
02/17/86 |
02/18/86 |
05/03/92 |
474,232 |
Speaking-Telegraph |
535. |
05/11/86 |
05/15/86 |
09/20/87 |
370,132 |
Telegraphy |
538. |
07/15/86 |
07/19/86 |
03/24/91 |
448,779 |
Telegraph |
550. |
11/24/86 |
11/29/86 |
06/19/88 |
384,830 |
Railway
Signaling |
875. |
09/14/05 |
09/15/05 |
12/19/11 |
1,012,250 |
Recording-Telephone |
918. |
06/18/07 |
06/20/07 |
01/19/09 |
909,877 |
Telegraphy |
1042. |
10/23/18 |
10/26/18 |
08/08/22 |
1,425,183 |
Transmitter |
sommaire
Le téléphone sur le principe de l'électromotographe
Edison a produit un récepteur téléphonique
connu sous le nom de «récepteur à craie»,
«récepteur de motogramme» ou «électromotographe».
La rotation d'un cylindre de craie mouillée au contact d'une
armature, elle-même attachée à un diaphragme engendrait
une friction faisant varier le courant microphonique produit par les
vibrations du diaphragme. C'était incroyablement sensible, il
était assez fort pour être entendu dans une grande pièce
. Son inconvénient : une poignée sur le côté
de l'instrument devait être constamment tournée pendant
la conversation.
Il n'a pas eu de succès commercial.
Pour qu'on puisse comprendre le principe de ce téléphone,
nous devrons entrer dans quelques détails sur l'électro-motographe
de M. Edison, découvert en 1872 . Cet appareil est fondé
sur ce principe : que si une feuille de papier, préparée
avec une solution d'hydrate de potasse, est appliquée sur une
plaque métallique réunie au pôle positif d'une pile,
et qu'une pointe de plomb ou de platine reliée au pôle
négatif soit promenée sur le papier, le frottement que
cette pointe rencontre cesse dès que le courant passe, et elle
peut dès lors glisser comme sur une glace jusqu'à ce que
le courant soit interrompu. Or, comme cette réaction peut être
effectuée instantanément sous l'influence de courants
excessivement faibles, les effets mécaniques produits par ces
alternatives d'arrêt et de glissement, peuvent, pour une disposition
convenable de l'appareil, déterminer des vibrations en rapport
avec les interruptions de courant produites par le transmetteur.
Dans ce système, le récepteur téléphoniquese
composé d' un résonnateur et d'un tambour monté
sur un axe que fait tourner une manivelle. Une bande de papier en provision
sur un rouleau, passe sur le tambour dont la surface est rugueuse, et
sur cette bande appuie fortement une pointe émoussée de
platine qui est adaptée à l'extrémité d'
un ressort fixé au centre du résonnateur. Le courant de
la pile dirigé d'abord sur le ressort, passe par la pointe de
platine à travers le papier chimique, et retourne par le tambour
à la pile. Quand on tourne la manivelle, le papier avance, et
le frottement normal qui se produit entre le papier et la pointe de
platine, pousse en avant cette dernière, en provoquant par l'intermédiaire
du ressort une traction sur un des côtés du résonnateur
; mais au moment de chaque passage du courant à travers le papier,
tout frottement cessant, le ressort n'est plus entraîné,
et le résonnateur revient à sa position normale. Or, comme
à chaque vibration effectuée au transmetteur ce double
effet se manifeste, il en résulte une série de vibrations
du résonnateur qui sont la répétition de celles
du transmetteur et, par conséquent, la reproduction plus ou moins
réduite des sons musicaux qui ont affecté le transmetteur.
Suivant les journaux américains, cet appareil aurait fourni des
résultats surprenants; les courants les plus faibles, qui n'exerceraient
aucune action sur un électro-aimant, produisent de cette manière
des effets complets. L'appareil peut même reproduire , avec une
grande intensité , les notes les plus élevées de
la voix humaine, notes que l'on peut à peine distinguer lorsque
l'on emploie des électro-aimants.
Le transmetteur est à peu près le même que celui
que nous avons décrit précédemment; seulement,
au lieu du disque de charbon, c' est une pointe de platine qui est employée,
et elle ne doit pas être en contact continuel avec la lame vibrante.
Voici du reste comment il est décrit dans le Telegraphic Journal
: « Il consiste simplement dans un long tube de deux pouces de
diamètre, ayant un de ses bouts recouvert d' un diaphragme constitué
par une mince feuille de cuivre et maintenu serré au moyen d'une
bague élastique.
Au centre du diaphragme de cuivre se trouve rivé un petit disque
de platine, et devant ce disque, est ajustée une pointe du même
métal adaptée à un support fixe .
Quand on chante devant le diaphragme, celui-ci en vibrant rencontre
la pointe de platine et lui fait produire le nombre de fermetures de
courant en rapport avec les vibrations des notes chantées . »
D'après de nouvelles expériences faites en Amérique
pour juger du mérite des différents systèmes de
téléphones, ce serait celui de M. Edison qui aurait fourni
les meilleurs résultats . Voici ce que nous lisons, en effet,
dans le Telegraphic Journal du 1 er mai 1878 ( p. 187 ) :
« Le 2 avril dernier, on expérimenta le téléphone
à charbon de M . Edison entre New-York et Philadelphie, sur une
des lignes si nombreuses de la compagnie de l' Ouest Union. La ligne
avait une longueur de cent six milles, et dans presque tout son parcours
elle longeait les autres fils . Or les effets d'induction déterminés
par les transmissions télégraphiques à travers
les fils voisins , et qui étaient suffisants pour empêcher
l'audition de la parole dans tous les téléphones essayés,
furent sans influence quand on employa le téléphone d'Edison
avec deux éléments de pile et une petite bobine d' induction
, et MM. Batchelor, Phelps et Edison purent échanger facilement
une conversation . Le téléphone magnétique de M.
Phelps regardé comme le plus puissant de son espèce ,
donna même de moins bons résultats. »
Dans des expériences faites entre le palais de l' Exposition
de Paris et Versailles, la commission du jury a pu constater les mêmes
résultats avantageux.
En pratique, le tambour à craie était
relié électriquement à un pôle d'un circuit
télégraphique entrant, et le bras vibrant et le patin
à l'autre pôle. Lorsque le tambour tournait, le frottement
du patin entraînait le bras vibrant vers l'avant, mais une impulsion
électrique parcourant la ligne décomposait la solution
chimique imbibée du tambour, provoquant un effet similaire à
celui d'une lubrification, permettant ainsi au patin de glisser librement
vers l'arrière sous l'effet de son ressort rétractile.
Les mouvements de frottement du patin avec le tambour étaient
plus ou moins longs et correspondaient à la longueur des impulsions
envoyées sur la ligne. Ainsi, la transmission des points et des
traits Morse par l'opérateur distant entraînait des mouvements
de longueur correspondante du patin et du bras vibrant.

Edison a aussi fabriqué un modèle mural pour les
Usa.

Le Récepteur Motographe.
Conçu le 23 novembre 1877
Il est décrit comme suit : Un diaphragme en mica de dix
centimètres de diamètre est maintenu dans un cadre approprié.
Une manivelle ou une vis (en A) fait tourner un cylindre de craie D
(préalablement imprégné de la solution chimique)
avec un mouvement continu vers l'avant, directement depuis la face du
diaphragme. Une extrémité d'une barre métallique
est fixée au centre du diaphragme et l'autre extrémité
repose sur le cylindre de craie, maintenue fermement par un ressort.
Le circuit est formé de cette barre métallique, à
travers le cylindre de craie, jusqu'à la base. Lorsque le cylindre
est tourné, que ce soit à la main ou par un autre moyen,
le frottement entre la barre métallique et le cylindre de craie
est très important, et le diaphragme est tiré ou courbé
vers l'extérieur, en direction du cylindre. Cette opération
est purement mécanique et locale. Lorsque les ondes électriques
sont transmises de la station distante par le locuteur (qui utilise
l'émetteur à charbon d'Edison) via le fil jusqu'au récepteur,
chaque onde, en traversant le cylindre de craie, neutralise plus ou
moins, par décomposition électrochimique, la friction
entre la barre et le cylindre, selon que l'onde est forte ou faible.
L'effet résultant de chaque onde est la libération du
diaphragme, lui permettant de retrouver sa position normale. Ainsi,
une série d'ondes électriques, alternées entre
elles, provoque une vibration du diaphragme en parfaite harmonie avec
la voix du locuteur.
Courier de Joshua Bailey à Edison
Paris 7 juillet 1879.
Cher Monsieur,
Nous avons bien reçu votre télégramme
annonçant l'envoi des motographes dans dix jours, et nous
vous en avons adressé un autre aujourd'hui pour vous informer
de leur expédition. Il est crucial pour nous d'avoir le
motographe en main, car cela nous permettrait d'attirer l'attention
du public et nous aiderait dans nos démarches. Avant-hier,
les téléphones ont été installés
au ministère des Télégraphes, dans le bureau
correspondant en France à la salle d'opération située
au sommet du bâtiment de la Western Union, et nous les avons
utilisés avec grand succès en présence de
tous les chefs de bureau de l'administration entre Versailles
et le bureau. Chacun de ces agents s'est assis à tour de
rôle au téléphone, a conversé avec
les agents à Versailles et, en se levant, a déclaré
: « Parfait, parfait . »
C'est le seul cas où un téléphone a pu fonctionner
dans de telles circonstances. Le Gower & Bell, ainsi que le
Siemens , ont échoué lamentablement à tous
ces tests. Le fil qui nous a été fourni était
un simple fil de câble télégraphique. Nous
poursuivons actuellement notre demande de câble télégraphique
et de concession, et une réponse favorable nous est promise.
Nous militons également activement pour l'organisation
du central téléphonique et prévoyons de mettre
en service notre premier instrument d'ici la fin de la semaine
prochaine.
Notre expérience avec votre neveu n'est pas satisfaisante.
Nous constatons que, depuis qu'il est à notre service,
il est en contact avec le groupe Herz et, d'après ce que
nous avons compris, a accepté un engagement avec eux. En
lui parlant de cette affaire il y a quelques jours et en faisant
référence au contrat que nous avions conclu avec
lui pour six mois, il s'est montré un excellent avocat
en affirmant qu'il avait bien conclu un accord avec nous, mais
que cet accord nous engageait, et non lui. Nous pensons que cela
témoigne davantage de sa perspicacité juridique
que de son sens de l'honneur.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments
distingués.
J.F. Bailey.
1874 Bell déposa un caveat à Boston
et le transforma rapidement en trois demandes de brevets distincts
déposés entre le 25 février et le 10 mars
sous les conseillés des avocats Pollok et Bailey,
missionnés aussi par Hubbard de tenter de briser le monopole
exercé par la Western Union.
Bailey fut aussi rédacteur en chef du Journal de février
1889 à novembre 1890. Avant de découvrir la Science
Chrétienne et de devenir praticien et enseignant, sa carrière
variée l'a amené à représenter Thomas
A. Edison en Europe, où il a promu l'utilisation accrue
de la lumière électrique...
Bailey était chargé de collecter les taxes auprès
des distilleries de New York et de saisir toute boisson alcoolisée
non déclarée. Il assuma ses fonctions avec «
zèle et détermination à faire de leur accomplissement
fidèle un moyen d'assurer de nouveaux progrès et
une plus grande approbation du public ».Mais cette attitude
dintérêt public la amené à
entrer en conflit avec le Whiskey Ring. ...
|
Lettre de Tracy R. Edson à Edison, New York,
le 23 septembre 1879
Monsieur,
J'ai cru comprendre que M. Wiley vous a adressé, au nom de
la G.&S. T. Co., une demande pour deux de vos Motophones extra-puissants
destinés à être exposés à la foire
de l'Institut américain de New York.
J'espère que vous accéderez à cette demande
si possible, car le public est très intéressé
par cette merveilleuse nouveauté, et cela renforcerait grandement
votre réputation de satisfaire le désir national de
la voir.
Tous les frais seront bien entendu pris en charge par la société.
Cordialement,
Tracy R. Edson
George L. Wiley était directeur du service des lignes privées
et du téléphone de la Gold and Stock Telegraph Co.
à New York.
Le 17 septembre, Wiley demanda à Edison de fournir «
très rapidement, disons sous 8 ou 10 jours, une paire d'électro-motographes
extra-puissants » pour l'American Institute Fair, une exposition
annuelle new-yorkaise consacrée à la fabrication,
à l'invention et à l'agriculture. Edison indiqua dans
un brouillon de réponse qu'il n'avait « aucun de ces
appareils puissants sous la main, seulement des modèles standard
» et proposa de les lui fournir s'il le souhaitait.
Wiley écrivit de nouveau le 22 septembre, rappelant à
Edison le prestige de la Foire et l'exhortant à « fabriquer
une paire de haut-parleurs ou à modifier une paire standard
pour en faire des haut-parleurs ». Edison accepta d'en faire
fabriquer une paire de chaque et promit d'« envoyer mes hommes
les mettre en service ». Les instruments devaient être
présentés par des câbles reliant deux bureaux
du centre-ville au bâtiment d'exposition de la 63e Rue. Après
les avoir testés, Wiley écrivit le 24 septembre que
« le récepteur chimique reçoit mieux l'émetteur
à charbon classique que l'émetteur qui l'accompagne
». Edison nota dans cette lettre que « nous avons également
jeté l'émetteur et sommes revenus à l'ancien
émetteur à carburateur ». |
sommaire
DESSINS DU TÉLÉPHONE REIS, Doc. 599

En juillet 1875, William Orton appela Edison
à son bureau pour discuter des travaux d'Elisha Gray sur la télégraphie
acoustique et lui demander s'il souhaitait poursuivre ce sujet
pour la Western Union.
Edison accepta et, peu après, Orton lui fournit la traduction
d'un ouvrage sur le téléphone de Philip Reis de 1861,
un appareil permettant de transmettre le son au moyen d'un point de
contact pressé contre une membrane vibrante.(1)
Dans l'émetteur
de Reis (en haut), le levier cd ferme et ferme le circuit en g ; l'électroaimant
m du récepteur (en bas) répond au signal et fait vibrer
rapidement la plaque mince i, reproduisant ainsi le son.
Edison, conscient que l'appareil de Reis ne pouvait transmettre que
la hauteur d'un son, esquissa les « idées générales
suivantes sur la manière de réaliser ce qui était
nécessaire à mon avis : transformer l'émetteur
Reiss en un émetteur articulé. Il s'agissait de notes
destinées à des expériences ultérieures. »
(2)
Chacun des émetteurs d'Edison fait varier la résistance
d'un circuit fermé en utilisant un point de contact métallique
mobile, séparé d'un point de contact fixe par un liquide.
Ce changement d'utilisation d'un circuit fermé où l'intensité
du courant variait plutôt qu'un système de coupure constituait
le fondement de la transmission vocale. En 1873, Edison avait obtenu
un brevet pour un relais télégraphique fonctionnant selon
ce principe (3), et le télégraphe musical de Gray, construit
en 1874, fonctionnait également de cette manière.
Edison ne construisit pas d'appareil spécifiquement destiné
à transmettre la parole articulée avant la fin de 1875,
mais lorsqu'il le fit, il s'agissait d'un téléphone à
eau électriquement similaire à celui présenté
au centre du document 599. Edison affirma que ces instruments particuliers
ne furent jamais produits (4).
La première idée d'Edison, en haut à droite du
document 599, concerne un diapason doté d'une chambre de résonance
(appelée « speak ») fixée à
son bras supérieur par une aiguille au centre d'un diaphragme.
Une aiguille fixée au bras inférieur du diapason pénètre
dans une coupelle de mercure (appelée « mercure de
Helmholz »). (5)
Les sons émis dans la chambre de résonance déplacent
le diaphragme, mettant ainsi le diapason en mouvement. Le mouvement
vertical de l'aiguille inférieure modifie la résistance
du circuit. (6)
Dans le circuit central, un levier métallique fixé au
diaphragme à l'extrémité de la chambre de résonance
(à gauche) a son autre extrémité immergée
dans l'eau au-dessus d'un second point métallique. Comme dans
le premier modèle, le levier se déplace de haut en bas
dans le liquide lorsque le diaphragme vibre, modifiant ainsi la résistance
du circuit. Le diapason (à droite), placé dans une chambre
de résonance, réagit au champ changeant de l'électroaimant
situé en dessous, lequel est en circuit avec le levier. Le schéma
en bas à gauche montre une chambre (appelée « parchemin »)
dont le diaphragme est fixé à une lame de couteau située
à courte distance d'une seconde lame de couteau. Au-dessus de
l'espace entre eux se trouve un entonnoir (étiqueté « ajuster »)
contenant de l'eau qui s'égoutte lentement sur les lames du couteau.
Lorsque la membrane vibre, le mouvement de la lame du couteau allonge
et comprime les gouttes d'eau entre les lames, faisant varier la résistance
du circuit.
1. L'article « Reproduction de sons
par voie extra-galvanique », de V. Legat (inspecteur royal
prussien du télégraphe à Cassel), est reproduit
dans TI i, après la p. 509 (TAEM 11 : 635), et dans Presscott
1879, p. 9-12. Edison se souvenait avoir découvert le téléphone
de Reis au début des années 1870, bien qu'il fasse presque
certainement référence à 1869 (« The
American Institute : The Telephone », Telegr. 2 [1869] :
65 ; « The Telephone », Telegr. 5 [1869] :
309). Il connaissait le télégraphe harmonique de Gray
dès 1874. Les travaux de Gray ont incité Edison à
se pencher sur l'acoustique, car il souhaitait éviter que son
Quadruplex ne soit remplacé par une autre méthode. »
Témoignage d'Edison, TI 1:4-6 (TAEM 11:23-24).
2. Témoignage d'Edison, TI 1:9 (TAEM 11:26). Le téléphone
de Reis fonctionnant par ouverture et fermeture d'un circuit, il ne
pouvait transmettre que la fréquence d'un son, et non les variations
de volume ni les nuances tonales portées par les harmoniques.
Edison a reconnu cette lacune concernant le volume (TI 1:10 [TAEM 11:26]).
3. Brevet américain 141 777.
4. TI 1:9 (TAEM 11:25) ; voir Doc. 736.
5. Hermann von Helmholtz (1821-1894),
peut-être le physicien allemand le plus éminent de son
époque, a mené de nombreuses expériences et théories
en acoustique. L'illustration ci-jointe figure p. 178 de l'édition
de 1875 d'Edison des Sensations sonores de Helmholtz (offerte par Mina
Edison au Massachusetts Institute of Technology ; le Site historique
national Edison en possède une copie sur microfilm). Helmholtz
disposait les aiguilles c c pour établir et interrompre le circuit
à la surface du mercure. Dans son témoignage décrivant
ces conceptions, Edison a déclaré que le premier mot de
l'étiquette était « mercure ». TI
1:8-9 (TAEM 11:2$).

Hermann von Helmholtz a utilisé cet émetteur à
diapason pour générer des fréquences électriques
pures pour ses expériences acoustiques.
6. Edison ne semble pas avoir compris à ce stade qu'un
diapason donné ne réagit fortement qu'à une fréquence
particulière.
- 600- Entrée de carnet : Électromotographe
(1)
[Newark,] Mercredi 4 août 1875
J'ai essayé un électromotographe pour répéter
et j'ai remarqué une particularité : il laissait
tomber des points.
Nous avons également remarqué qu'il nous arrive de travailler
longtemps avant qu'il ne fonctionne, puis il se remet soudainement à
fonctionner et il fonctionne de toute façon. Nous le réparons,
mais nous ne savons pas encore comment nous l'avons fait pour le faire
fonctionner. (2) (12 h)
T. A. Edison, T. A. E. b. Jas Adams, J. A. C.
Chas. Batchelor, Samuel Edison
X, NjWOE, Lab., Cat. 1172 : 259 (TAEM 3 : 156). Écrit
par Batchelor.
a. Marginalia : Batchelor. b. Nom : Batchelor ; paraphé
par Edison, c. Nom : Batchelor ; paraphé par Adams.
1. Cette entrée se trouve dans le doc. 604.
2. D'après les registres comptables, le personnel du laboratoire
a consacré un temps considérable à l'électromotographe
en juillet. Cat. 1214:72, Comptes (TAEM 21:600) (3).
-601- Liste : Proposition dexposition pour lExposition
du Centenaire
[Newark,] 5 août 1875
(Copie de ce que nous proposons dinstaller pour lExposition
du Centenaire (1) et de lespace souhaité le 2 août
1875)
Télégraphe quadruplex (transmission simultanée
de 4 messages sur un seul fil)
Télégraphe duplex (transmission simultanée de 2
messages sur un seul fil)
Télégraphe chimique automatique (système à
grande vitesse)
Télégraphe chimique à lettres romaines (impression
en lettres romaines)
Électromotographe (nouvelle découverte en télégraphie)
Télégraphe à déclaration de stock chimique
Télégraphe à roue de caractères « imprimeur »
Bobines dinduction, condensateurs, presses à copier électriques
et divers appareils télégraphiques.
Télégraphe dalarme incendie.
Appareils télégraphiques domestiques
Je suis le fabricant et le producteur. Ces articles sont présentés
au concours (3).
TA Edison Chas Batchelor
Jas Adams J.A. Samul Edison
X, NjWOE, Lab., Cat. 1172:259 (TAEM 3:156). Écrit par Marginalia
de Charles Batchelor.
Nom écrit par Batchelor ; paraphé par Edison. Nom
écrit par Batchelor ; paraphé par Adams.
1. En 1871, le Congrès autorisa l'organisation
d'une exposition internationale d'art, de produits et de biens manufacturés
à Philadelphie, sous les auspices du gouvernement, pour célébrer
le centenaire de l'indépendance américaine. L'exposition
s'ouvrit le 10 mai 1876 et se tint jusqu'au 16 décembre 1876.
Wilson 1876-78, 3:xc, clxxxvi.
2. Selon Batchelor, Edison demanda un espace d'exposition de
14,7 m x 9,1 m (voir Doc 619). Mais une lettre d'un responsable du Centenaire
suggère qu'Edison demanda un espace de 14,7 m x 10,7 m (Henry
Pettit à TAE, 29 septembre 1875, DF [TAEM 13:1005]).
3. Les objets exposés pouvaient également faire
l'objet d'un concours pour l'obtention de médailles. Un petit
groupe de personnes compétentes, moitié étrangères,
moitié américaines, a jugé les uvres exposées.
Au lieu de plusieurs catégories de prix, les lauréats
ont reçu des médailles uniformes, accompagnées
d'un rapport et d'un diplôme décrivant chaque prix. J.
Wilson 1876-1878, 3:cxi.
-602- Charles Batchelor à Pearce and Jones (1)
Newark, NJ. 6 août 1875
Messieurs
Nous pouvons fabriquer pour vous un câble transatlantique artificiel
composé de vingt-cinq condensateurs et de résistances
adaptées pour la somme de (1 800) mille huit cent dollars.(2)
Nous en avons un dans notre atelier qui nous a coûté quatre
mille dollars (3). Les condensateurs seront tous divisés en quatre
parties ou plus. Cordialement,
Charles Batchelor
ALS (copie typographique), NjWOE, Lbk. 1:2 (TAEM 28:4).
1. D'après leur en-tête, Frederick Pearce et James
Jones étaient des fabricants d'instruments télégraphiques
situés au 61, rue Ann, à New York. Ils ont continué
à participer activement à la fabrication et à l'invention
du télégraphe jusqu'aux années 1880. Témoignages
de Pearce et Jones, affaire Wiley c. Field.
2. Deux jours plus tôt, Pearce et Jones avaient écrit
à Batchelor pour lui demander de passer commande d'un câble
artificiel. DF (TAEM 13:410).
3. Edison expérimentait des câbles artificiels depuis
son retour d'Angleterre à l'été 1873 et en avait
fabriqué plusieurs. Compte tenu du coût d'achat des condensateurs
nécessaires, lui et Batchelor cherchèrent à fabriquer
leurs propres condensateurs. Plus tard, en 1875, ils développèrent
une méthode de fabrication de condensateurs utilisant du papier
ciré comme diélectrique (Doc. 698). Pour le coût
des condensateurs, voir Doc. 420.
-603- De George Prescott
NEW YORK, le 10 août 1875
Monsieur,
Suite à notre entretien de mardi dernier, au cours duquel vous
avez déclaré penser que M. Gould vous transmettrait votre
participation dans le Quadruplex, afin que rien ne s'oppose à
l'octroi des brevets et à l'obtention des redevances de Western
Union conformément à notre accord. J'aimerais savoir si
vous avez depuis eu une conversation avec M. Gould et s'il est disposé
à échanger sa participation dans votre moitié du
Quadruplex contre votre participation dans l'Automatic, comme vous le
proposez. (1)
Je n'ai pas encore reçu de réponse de l'étranger
à ma proposition de vente des brevets du Quadruplex, mais je
m'attends à en recevoir prochainement. (2)
Correctement, Geo. B. Prescott
ALS, NjWOE, DF (TAEM 13:712). En-tête de Western Union Telegraph
Co., George Prescott, électricien. aUNEW YORK" et "187"
préimprimés.
1. Edison était probablement conscient de l'intérêt
de l'Atlantic and Pacific Telegraph Co. à négocier un
règlement de ses différends avec la Western Union. Le
2 août, les administrateurs de l'Atlantic and Pacific désignèrent
Gould, Thomas Eckert et W. J. Syms pour négocier avec un comité
nommé par la Western Union « afin de déterminer
si, et le cas échéant, sur quelles bases, un accord équitable
pouvait être trouvé pour la fusion ou le fonctionnement
harmonieux des deux sociétés » (extrait du
procès-verbal de l'Atlantic and Pacific, 2:252, boîte 176,
Harrington c. A&P). Le 11 août, le comité exécutif
de la Western Union reçut une lettre de Gould lui demandant de
nommer un tel comité (Western Union Executive Committee Minutebook
B, p. 538, NjWU).
2. Rien d'important ne se produisit avant 1877.
-604- Entrée du carnet : Électromotographe
(1)
[Newark,] 10 août 1875
Électromotographe toute la nuit.
Je l'ai fait fonctionner en court-circuit et répéter 600
mots par minute avec 1000 ohms dans le circuit de transmission. En ajustant
le levier de l'électromotographe très près, il
nécessitait beaucoup moins de ressort, et un ressort très
léger. De plus, on pouvait utiliser n'importe quelle vitesse
de 10 à 300 mots sans modifier le réglage.
J'ai appelé Cogger d'A&P (3) et je lui ai demandé
de transmettre via une ligne composée d'un fil jusqu'à
Philadelphie et retour, puis jusqu'à Newark par un vieux fil
sur environ (230) deux cent trente miles avec 5 câbles (4). Nous
avons alors constaté que, bien que le résultat soit parfait
sur le papier de l'électromotographe, nous ne pouvions rien obtenir
d'intelligible sur le circuit répété. C'était
très étrange car nous avions pu l'obtenir sur un circuit
de 1000 ohms en laboratoire alors qu'aucune marque n'était discernable
sur le papier de l'électromotographe. Maintenant, la différence
entre les 2 lignes, artificielle et réelle, était la suivante
: la ligne artificielle n'avait pas de shunt d'envoi ou de shunt de
réception et aucune décharge statique tandis que notre
ligne extérieure avait un shunt d'envoi magnétique et
la décharge statique d'environ 230 miles de fil et 5 câbles.
L'artificiel était donc instantanément ouvert après
chaque fermeture ne laissant aucun passage à quoi que ce soit
comme l'induction statique ou quoi que ce soit d'autre qui pourrait
en être la cause. Alors que la ligne extérieure n'a jamais
été ouverte en raison du shunt d'envoi à New York
étant en place. C'était entre 2 causes Induction statique
ou l'aimant dans le shunt d'envoi. Nous avons maintenant mis un shunt
magnétique(5) sur notre circuit de transmission de résistance
et nous n'avons rien pu obtenir bien que nous ayons très bien
obtenu les marques sur l'électromotographe, Nous avons maintenant
mis un shunt de résistance simple et nous n'avons toujours rien
pu obtenir. Nous avons maintenant conclu qu'il existait une action secondaire
du Motographe comparable à celle d'un aimant. Tant que la ligne
était shuntée ou qu'il y avait une fuite, ce qui revient
au même, elle permettait à cette action secondaire de fonctionner
et de neutraliser les signaux. Nous allons maintenant déterminer
la nature de cette action secondaire.
Thos A. Edison, Jas Adams, Chas. Batchelor, Samuel Edison
NjWOE, Lab., Cat. 1172:261 (TAEM 3:157). Écrit par Batchelor.
a" avec 5 câbles" interligne ci-dessus.
b" lorsque
électromotographe." interligne ci-dessus.
1. Cette entrée fait suite au Doc. 600 et est reprise dans le
Doc. 605.
2. Les entrées connexes dans ce carnet datent d'août 1875.
3. Non identifié, mais probablement un opérateur de l'Atlantic
and Pacific Telegraph Co.
4. Soit cinq traversées sous-marines.
5. Inductif.
6. Soit une décharge inductive.
-605- [Newark,] 12, 13 et 14 août 1875
Entrée : Électromotographe (1)
Électromotographe comme répéteur
Fig 2

Lorsqu'un shunt est ajouté comme illustré à la
figure 2, sans condensateur, on peut obtenir environ 600 ou 800 mots
par minute, même sous 10 000 ohms avec une batterie au carbone
de 25 éléments. (2).
Lorsqu'un shunt est ajouté comme illustré à la
figure 2, avec une résistance de 200 ohms, on ne peut rien obtenir,
bien qu'un courant équivalent traverse le papier et l'écriture
sur l'électroaimant. Le papier lui-même est tout aussi
parfait : aucun signal ne peut être répété
à plus de 25 ou 50 mots par minute. (3). L'insertion d'un aimant
de 200 ohms dans le shunt, en plus de l'aimant plat de 200 ohms, ne
donne pas de meilleur résultat. (4). L'insertion d'une seule
bobine d'aimant ne donne pas de meilleur résultat.
5. Le réglage des noyaux de et vers l'armature ne donne pas de
meilleur résultat. 6a Placer un aimant dans la ligne principale
côté émission sans shunt, pas de meilleure solution.
6 Retirer l'aimant, le maintenir en shunt et ajouter 10 000 ohms
dans la ligne côté réception, pas de meilleure solution.
7 Ajouter un aimant dans la ligne principale avec et sans 10 000
ohms, pas de meilleure solution.
8 Placer un aimant en argent allemand 5000, pas de résultat.
9 Placer 2 aimants
10 Dériver un électroaimant avec un aimant, pas de résultat.
11 idem avec 2 aimants.
12. Le shuntage de l'EMG avec une résistance simple et l'ajout
d'un aimant dans la branche contenant l'EMG donnent un résultat
légèrement meilleur.
13. Le shuntage d'un EMG avec un autre EMG en mouvement augmente considérablement
la vitesse, mais en raison de la variation de pression que je maintenais
au point EMG, l'autre EMG se déréglait constamment.
14. En utilisant une batterie secondaire de Platine et de Platine immergée
dans du Pyrosol.3, nous avons obtenu une vitesse très correcte.
15. Mais lorsque nous avons shunté l'EMG avec un grand condensateur
n° 6, la vitesse était la plus élevée jamais
obtenue, de 1 000 à 100 mots par minute, parfait.
15. Après avoir retiré le condensateur, rien n'a fonctionné.
16. En retirant le condensateur, on ne pouvait rien obtenir.
17. En retirant le shunt côté émission, on pouvait
obtenir une résistance de 600 ou 700 ohms. La résistance
de la ligne était de 1 500 ohms.
Plus le circuit est court, plus l'effet d'un circuit fermé est
important, notamment en raison du courant secondaire ou d'une autre
force perturbatrice provenant de l'EMG. Nous ne savons pas exactement
quel type de force circule depuis l'EMG après la déconnexion
de la batterie. Le condensateur semble neutraliser complètement
cet effet secondaire, s'il existe. Cet effet pourrait être dû
à une autre cause :
Nous avons toujours remarqué que sur les solutions d'hydrogène,
en l'absence de charge statique ou d'induction latérale, la première
partie d'un point ou d'un trait est la plus forte, donc :
Nous avons également constaté que la puissance de l'EMG,
lorsqu'il est actionné manuellement, semble être maximale
lors de la première fermeture du circuit. En fonctionnement,
nous avons constaté qu'avec certains réglages, lors de
la première fermeture du circuit, le levier se déplace
avec une grande force dans le sens inverse de la rotation du tambour,
mais s'éloigne immédiatement du point de contact, comme
si le courant avait été si faible qu'il n'était
pas assez puissant pour le maintenir, bien que dans ce cas, le courant
soit d'intensité constante. Ce phénomène empêche
un réglage uniforme et, comme nous l'avons déjà
constaté, la plupart des solutions utilisant une résistance
présentent un effet de traînée, même en laboratoire.
L'ajout d'un shunt permet généralement de supprimer cet
effet et d'obtenir une écriture nette. Dans ce cas, l'ajout d'un
shunt ne fait qu'aggraver le phénomène, ce qui peut rendre
l'écriture plus nette.
18. En déréglant davantage l'EMG, un condensateur aurait
pour effet de contrecarrer ce phénomène. Ainsi, la première
partie du courant passant par la ligne traverserait l'EMG et le condensateur.
La partie qui se précipiterait dans le condensateur pour le charger
serait soustraite de celle qui traverserait l'EMG en l'absence de condensateur.
Ainsi, la première partie est affaiblie, mais le condensateur
se charge presque instantanément, et la dernière partie
du courant traverse l'EMG. Ainsi, au lieu d'un tiret, le phénomène
est parfaitement équilibré, mais en réalité,
il est enregistré ainsi : la première partie est
faible et, comme la première partie du courant agit plus fortement
sur l'EMG, le levier avance avec une certaine force, tout comme il aurait
tendance à faiblir et à reculer, comme indiqué
précédemment. Le condensateur est presque chargé
et l'intensité du courant augmente, ce qui contrecarre et empêche
la décharge d'un courant de polarité opposée à
travers l'EMG. Le courant provenant du condensateur après déconnexion
de la batterie ne semble pas avoir d'effet sur le levier et peut, dans
ces conditions, constituer un avantage.
18. J'ai essayé un nouveau levier sur Emg ainsi : (5)
Il était impossible de le faire effectuer un seul mouvement avec
un ressort à X 19.(3), ni en le plaçant comme indiqué
en pointillés. Après avoir failli l'abandonner pour échec,
j'ai découvert qu'en maintenant mon doigt sur les points de friction
de la platine, parfois, lorsque j'utilisais une touche, j'obtenais un
mouvement très puissant. Après de nouvelles expériences,
nous avons constaté qu'en maintenant mon doigt appuyé
de manière à ne pas incliner le levier vers moi et à
éviter ainsi les frottements au niveau du point d'appui, je pouvais
obtenir le mouvement 20.
Nous avons donc conclu que de légers frottements dans le levier
mobile de cet Emg étaient bien plus importants que je ne l'avais
supposé jusqu'alors. 21 J'ai ensuite fait démonter les
leviers et desserrer et polir les vis à épaulement afin
de réduire au maximum les frottements, bien que beaucoup trop
importants après coup. 22a J'ai ensuite chronométré
l'opération et, en installant le ressort comme sur la figure
2, nous avons réussi à répéter sans shunt
environ 600 mots par minute. Cela montre qu'à grande vitesse
et avec des traînées, etc., il existe une grande différence
de frottements, bien que le levier réagisse de manière
perceptible. Cela suggère une grande différence, et qu'il
suffit d'un léger frottement au niveau du point d'appui des leviers
mobiles pour neutraliser complètement cette petite différence.
23 Nous avons également essayé d'installer un ressort
comme sur la figure 3.
Cela n'a pas fonctionné, mais c'était avant que les roulements
défectueux ne soient desserrés. Cela fonctionnera peut-être
avec des roulements sans frottement.
v v
24. Meilleure solution d'émoxichloroquine jamais vue sur H. Lactate
de zinc
Sel caustique K
Alcool pyrolytique (6)
Remarque : La potasse caustique est meilleure que le Stalt, seul
ou combiné.
25. Silicate de soude
Remarque : L'oxygène est excellent et glisse presque aussi
bien que le standard sur H. Sur H, il est très faible, mais suffisant
pour traiter l'émoxichloroquine. Le problème est que le
Sil-Soda sèche en croûte et devient insensible en quelques
minutes. La particularité de H est que le papier est très
glissant sans courant ; le stylo n'est donc pas aussi fortement
agrippé par le frottement normal lorsque le courant est coupé
qu'avec un sel ordinaire.
26 Nitrate de plomb, potasse caustique 0 Ai pour EMG sur H, léger
glissement sur O.
27 Sel ajouté à ci-dessus, mais sans plus.
28 Sel de café, sulfate de quinine, sans plus. Potasse caustique
ajoutée, ce qui diminue le frottement des deux côtés.
Un excès de potassium caustique rend le glissement sur O presque
aussi bon que le normal sur H, mais H est réduit.
29 Sel fustique (7), aussi bon que le normal sur H, et moins cher.
30. Sel de borax, moyennement bon sur H, et très léger
glissement sur O. Le potassium caustique ajouté n'est pas meilleur
sur O, mais nettement meilleur sur H. Le sulfate de potassium ajouté
rend le glissement sur 0 meilleur que tous les précédents.
31 Eau glycérinée et sucre : Frottement sur H et
O. 0 le plus fort. Un peu de Ki ajouté sur l'étain et
le platine uniquement. Le frottement de l'oxyde a fortement augmenté,
des deux côtés à peu près égal, utilisé
sur une plaque plate. Sel ajouté, léger glissement sur
H, mais frottement accru avec O sur tous les métaux.
32 Solution de chef : café, lait, sucre et ufs, caustique
K et sel, aussi bons des deux côtés, peut-être un
peu meilleurs sur H, mais avec des proportions appropriées, on
peut probablement les rendre équivalents.
T. A. Edison, James Adams, Chas. Batchelor, Samuel Edison

X, NjWOE, Lab., Cat. 1172:262 (TAEM 3:158). Rédigé
par Batchelor.
Batchelor a ajouté les numéros de section 1 à 23
au corps du texte.
a Écrit en marge. b Interligne ci-dessus. c « Lactate
alcool » entre accolades. d « Silicate
sel »
entre accolades. e « Nitrate
potasse » entre
accolades. f « Café
quinine » entre
accolades. g « Sel fustique » entre accolades.
h « Sel de borax » entre accolades.
1. Cette entrée fait suite au Doc. 604 et se poursuit dans le
Doc. 607.
2. Un aimant enroulé avec du fil d'argent allemand, un alliage
à haute résistance de nickel, de cuivre et de zinc.
3. Probablement la solution pyrogallique standard d'Edison.
4. Inconnu.
5. Dans un autre carnet, Batchelor a dessiné et annoté
ces trois « mouvements d'électromotographe ».
Cat. 1307:50, Batchelor (TAEM) 90:635.
6. Alcool de bois. Bloxum 1869, 134.
7. Colorant jaune issu du bois d'un arbre tropical américain
de la famille des mûriers ou de bois tinctorial similaires.
-606-
Projet de mémorandum [à Jay Gould ?] (1)
Newark, vers le 15 août 1875
Plans pour payer beaucoup à partir de rien (2)
1. Demander à A et P de payer des intérêts automatiques.
5 100 actions Franklin sont maintenant détenues par A et
P. Contrat de trésorerie pour livrer lesdites 5 100 actions
à Western Union au prix de 68,5 $ l'action. La société
Franklin possède environ 3 200 miles de fil et un million
d'actions, au taux de 311 $, 52/100 actions par mile, soit 218 $
à 68,5 $, sans compter les boucles, les fils électriques
municipaux et les équipements de bureau, etc. WU. étant
d'environ 200 à 80 $ (3). Ce serait un bon achat pour WU.
Et ils pourraient en acheter suffisamment pour conclure un bail valide
à moindre coût. Ce montant divisé équitablement
vous donne 95 586,31 $ en espèces.
Deuxième plan : A et P. pour payer les intérêts
automatiques sur 4 400 actions Franklin et les brevets Quadruplex.
Votre part est la même que pour le plan 1. J'achète
le Quadruplex à 40 000 $ en paiement partiel et je le cède
à WU conformément à leur ancienne offre. Cela les
mettra à l'abri de poursuites judiciaires. Ils pourront alors
facilement payer 68,5 $ pour les 4 400 actions Franklin.
Plan 3 : A et P émettent 2 millions d'actions
supplémentaires pour payer les intérêts automatiques,
dont votre part sera détenue. Contrat de vente de la totalité
à WU en bloc à 18 $. Ce montant, détenu par
Union Pacific (si elle en détient ?), sera contrôlé.
Quatrième plan : A et P émettent des obligations
à coupon de 7 % en devises pour un montant de 600 000
$ afin de payer les brevets automatiques. 5e Plan A&P : Versement
de 200 000 $ en espèces. Les 500 actions A&P du Quadruplex
sont actuellement en trésorerie. Émission de 200 000 obligations
à 7 %. Cela rapporterait 350 000 $. Peut-être n'ont-ils
pas les liquidités nécessaires.
6e Plan : Si A&P ne peut pas financer le système automatique,
vendre ses actions à WU pour 420 000 $ au rendement du marché.
Avancer et dépenser 60 000 $ pour ce système et répartir
les parts comme indiqué dans le Plan 1.
7e Réorganisation du capital : 4 millions d'actions privilégiées,
6 millions d'actions ordinaires, donner aux actionnaires actuels 3 500
000 $ d'actions privilégiées et 3 millions d'actions ordinaires.
Auto : 500 000 $ privilégiées, 3 millions d'actions ordinaires.
8e Augmentation du capital social de Franklin à 2 000 000 $.
Donnez 500 000 $ à vos employés d'Automatic pour qu'ils
utilisent Franklin et demandez à A&P de donner 3 000
actions et 50 000 $ en espèces aux employés d'Auto.
Au total, 8 000 actions et 50 000 $ en espèces, puis
de les livrer à W Union. WU prendrait alors le contrôle
de Franklin. Cette augmentation des actions Franklin donnera 622 $ d'actions
au pair par mile, tandis qu'A&P, même en incluant Vz de Franklin,
détient 1 116 actions par mile. 9e Plan : A et P louent
le système automobile à 3 540 000 $ par an pendant
10 ans et 520 000 $ par an pour le même à Franklin,
WU, afin de garantir ce dernier en cas de location.
10e Plan : Émission de 3 millions d'actions A et P, conformément
au programme initial, rémunérées à 7 % par
WU à 24 % sur les actions, sur la base d'un bail de la totalité
de la société. Ne vendez pas le système à
A et P ni à Franklin, mais transférez vos intérêts,
ceux de Reiffs et d'un ou deux autres membres de son personnel, à
WU pour 260 300 000 actions à [-jmarket 0] et laissez
11. Ne vendez pas le système à A.&P ou Franklin, mais
transférez vos intérêts dans la mine, Reiffs et
moi ou deux autres personnes à la W.U. pour 260 300 000 actions
au prix du marché et laissez d'autres personnes essayer d'aller
au même endroit pour les leurs.
AD, NjWOE, DF, 75-012 (TAEM 13:507).
a. « 50 000 $ en espèces » interligné ci-dessus.
b. « Et
personnes » interligné ci-dessus. c.
« Actions au prix du marché » interligné ci-dessus.
d. Écrit dans la marge de gauche. Interligné ci-dessus.
1 Ce document a probablement été rédigé
lors des négociations d'août 1875 entre Atlantic and Pacific
et Western Union concernant une éventuelle fusion ou coopération
entre les deux sociétés. Les administrateurs d'Atlantic
and Pacific ont discuté des modalités formelles lors de
leur réunion du 31 août, au cours de laquelle ils ont également
décidé d'acquérir les droits de télégraphie
automatique cédés à Jay Gould par George Harrington,
George Little et d'autres. Registre des actionnaires d'Atlantic and
Pacific Telegraph Co. (1875-1888) : 1-12, boîte 5964, NjWU ; extraits
des procès-verbaux d'Atlantic and Pacific,
2 : 252-53, 305-308, boîte 176, Harrington c. A&P.
Edison a écrit au verso de ce document : « Plans
pour la création dAutomatic Telegraph Co. ».
Atlantic and Pacific navait toujours pas conclu daccord
avec la plupart des actionnaires de lAutomatic Telegraph Co.
3. Le conseil dadministration de Franklin Telegraph Co.
a voté en novembre 1874 la location des lignes de la compagnie
à Atlantic and Pacific. Un procès a empêché
toute fusion formelle jusquen janvier 1876, bien que les
termes du bail aient été convenus en juin 1875. Les
deux compagnies semblent avoir opéré conjointement dès
la fin 1874. En 1875, Franklin possédait 5 230 km
de fil, qui passa à 5 900 km en avril 1876, et
un capital social dun million de dollars. Voir Report of the Financial
Affairs of the Franklin Telegraph Company, and its Relations with the
Atlantic and Pacific Telegraph Company (New York : Homer Lee &
Co., imprimeurs, 1876), p. 13 ; et le rapport de Thomas Eckert
aux actionnaires de la Franklin Telegraph Co., 7 juin 1876 ; tous
deux, boîte 5964, New Jersey. Voir aussi Reid 1879, p. 594-4.
Doc. 535.
607- Electromotograph (1) [Newark,] 16 août 1875
(2)
Découverte d'un nouveau phénomène : électromyographie
manuelle (3)
Entrée : métal des plaques de batterie, aluminium, nickel,
zinc, étain, plaque de fer, argent-plomb, papier pyrotechnique,
2 cellules, nouvelle pile au carbone, shuntée avec une clé
et un rhéostat, ainsi : (4)
Lorsque tout le courant traversait le papier pyrotechnique, celui-ci
glissait sur tous les métaux contenant de l'hydrogène,
diminuant ainsi la résistance du rhéostat, de sorte qu'une
petite partie le traversait probablement (1 A). Tous les métaux,
sauf l'étain, présentaient une augmentation du frottement
lors du passage du courant, mais le glissement persistait. Cependant,
en shuntant davantage le courant, l'étain, le chrome, ne le traversait
que très peu, ce qui empêchait le glissement et augmentait
le frottement. Un autre point notable était que, lorsque tous
les métaux, à l'exception de l'étain, subissaient
une friction accrue à la fermeture, la friction normale augmentait
d'environ 10 degrés à l'ouverture. La friction montait
à 30 degrés, mais diminuait presque instantanément.
Dès l'interruption du courant, cette friction était redoutablement
forte.
Ce frottement peut être représenté ainsi : j'ai
ensuite essayé du papier imbibé d'une solution de potasse
caustique, mais en raison du faible courant utilisé, il n'a rien
montré, n'étant pas aussi sensible que le pyro. J'ai ensuite
ajouté du sel NaCl à la potasse caustique.
J'ai constaté que cette bande était bien plus délicate
que le pyro, ce qui a produit un phénomène inattendu.
Aucune augmentation de friction n'a été constatée
à la fermeture, mais après un fort affaiblissement du
courant, aucun métal n'a donné de résultats, à
l'exception du zinc. Ce résultat était très marqué
après l'arrêt de tous les autres, même l'étain,
et le glissement était perceptible.
Ce papier est le plus précieux jamais trouvé et devrait
être utilisé sur un tambour en zinc.
J'ai constaté que l'argent est encore meilleur que le zinc pour
tout courant faible, bien que le zinc puisse être meilleur pour
un courant extrêmement fin. L'aluminium se présente bien
sous un courant fin, tout glisse avec un fort frottement d'ouverture
momentané. J'ai essayé de perforer du papier, par exemple
du papier de bois, et le résultat était meilleur que le
papier de bois épais Boston6. Je préfère le zinc
à l'étain avec un courant faible sur du papier de bois
épais. Le platine est extrêmement mauvais, donne très
peu à pleine charge, l'étain est moyen. L'argent glisse
sur H et O, mais très légèrement sur O ; peut-être
que d'autres le font, mais ce n'est pas perceptible.
Nous avons mouillé deux rouleaux de K caustique K et NaCl et
avons essayé sur l'EMG. Nous avons constaté qu'en envoyant
un shunt de 1 500 ohms et les condensateurs, nous pouvions, en shuntant
l'EMG, répéter lentement, ce qui permettait une lecture
très irrégulière sans shunt. Avec cette configuration,
les mots pouvaient être lus, mais ils étaient quelque peu
irréguliers, il y a quelque chose dedans. Cela affaiblit la première
partie d'un tableau de bord et laisse l'extrémité à
pleine puissance, car la première partie du courant de la batterie
a deux voies : la ligne et le condensateur. Tant que le condensateur
n'est pas chargé à pleine charge, ne le mettez pas en
ligne. Le deuxième stylo à bille court-circuite le condensateur
via les trous de décharge et empêche sa charge de passer
sur la ligne. Avec la batterie à 25 cellules à papier
potasse et sel, la vitesse la plus élevée jamais obtenue
(1 500 ohms) a été atteinte, soit environ 1 200 coups
par minute.
Ce soir, avec le nouveau levier, nous avons pu atteindre des vitesses
élevées, mais le contact répétitif était
très inférieur pour une raison inconnue. Nous n'avions
pas encore de ressort sur la pointe de platine. Batchelor, j'ai l'impression
que l'ancien vibrateur à angle droit fonctionnerait bien sans
ressort. Nous avons donc l'intention d'installer un ressort sur le nouveau
levier pour tester le contact.
Le levier utilisé avec le papier au sel de potasse était
l'ancien modèle après avoir obtenu 1 200 mots par minute
en continu, soit 1 500 ohms. J'ai shunté l'EMG avec 100 et 1
000 ohms, mais je n'ai rien obtenu de lisible à 75 mots par minute.
Cela montre qu'une puissante force secondaire, ou autre, circule dans
le circuit fermé, ce qui perturbe l'ensemble.
Nous avons constaté que le papier de bois (7 % de bois) utilisé
pour la perforation répond admirablement à l'EMG : il
est plus uniforme et présente moins de frottements que le papier
chiffon utilisé pour la réception (8 % de bois).
Nous allons maintenant préparer différentes solutions
EMG pour les tests EMG afin d'obtenir un papier exempt de ce phénomène
secondaire. Le sulfate de cuivre augmente le frottement sur OH. Il est
très puissant lorsqu'il n'est pas shunté.
Lorsqu'il n'est pas shunté sur HO, il augmente le frottement
lorsqu'il est shunté, il « glisse » mieux sur le
zinc.
Le bichromate de potassium sur O.H. Glisse légèrement
sur HO. Friction complète excellente, vibration. Friction shuntée
optimale sur étain-argent, shuntée plus faible. Friction
stable optimale sur Tilver. 9
Sulfure K. Rien sur aucun, sauf une légère friction. Coup
de poing 10 sur argent sur HO.
Acide tartrique. Rien. Sucre de raisin. Friction excellente sur H0 =
platine et argent optimaux.
Frottement au borax augmenté sur J = kO. Platine et argent. Rien
sur OH.
Tartre crème, aucun sur les deux carbonates, cuivre, aucun sur
l'hyposulfite de soude, aucun sur l'eau, glissement sur le QH, bon pour
le platine et l'argent, ce dernier peut-être meilleur, même
shunté.
Idem. J'ai deux cellules, 75 ohms, clé principale et EMG (EMG
manuel) shuntés avec ou sans, 20 ohms, sesquichlorure de fer,
aucun sur les deux, hyposulfite de soude et sesquichlorure de fer mélangés,
aucun sur l'eau. Le frottement a augmenté sur l'eau oxygénée,
mais rien de notable en shunt. Hypo-SNa, sesquichlorure de fer et NaCl,
marque noire sur le platine, le platine pouvant s'accumuler = mauvais
pour l'EMG11. Tartre A et sucre de raisin, aucune amélioration.
Sulfite de zinc, léger glissement sur l'eau, frottement considérable
sur l'eau oxygénée. Urique A, légère (très)
augmentation, frottement sur l'eau oxygénée. Le pyro ordinaire
agit dans un sens puis dans l'autre en moins de 2 minutes après
le même test ; le phénomène doit se produire
dans le gaz absorbant le platine.
X, NjWOE, Lab., NS-75-ooi (TAEM 7:322). « Papier mouillé »
est interligné ci-dessus. b Entouré. c « Sel »
est interligné ci-dessus. d « (15QO ohms) »
est écrit dans la marge de droite. e « 25 cellules
en batterie » est interligné ci-dessus. T J Souligné
deux fois.
g Suivi d'une ligne horizontale centrée.
1. Ces notes, consignées ultérieurement dans un
carnet par Charles Batchelor, font suite au document 605. Elles se poursuivent
dans le document 609. La version de Batchelor (cat. 1172 : 268-273,
labo. [TAEM 3 : 161-163]) est signée par Edison, Batchelor,
James Adams et Samuel Edison.
2. Le lendemain, Edison, Batchelor et Aclams ont mené
douze autres expériences en utilisant diverses solutions d'électromotographe.
Cat. 1172 : 273-274, labo. (TAEM 3 : 163-164).
3. Cette illustration de l'électromotographe manuel est
parue dans Scientific American. (39 [1878] : 17). Linstrument
lui-même se trouve à lInstitut Edison, à Dearborn,
dans le Michigan (Ace. 29.1980.20).
4. Les figures sont intitulées « Résistance
» et « 20 ohms ». Une version plus claire du dessin
figure dans le carnet de Batchelor.
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