Merveille
de l'éléctro-mécanique au service du progrès,
visionnez le petit film pour voir comment ont fonctionnés
les premiers centraux Strowger automatiques pas à pas.
Revenons à la case départ : Le premier brevet sur
le téléphone a été obtenu par Alexander
Graham Bell en 1876. les communiations point à
point au départ, se sont améliorées grâce
au développement du central manel avec opérateur,
comme le premier centre de New Haven dès 1877.
Toujours en Amérique, trois ans plus tard, en 1879,
un système de commutation automatique a été
conçu par David Connolly, T. A.
Connolly et J. T. McTighe, c'était le début
de la téléphonie automatique,mais ce système
ne s'est pas montré très pratique et pas adapté
aux zones urbaines ou l'on comptait déjà plusieurs
millers d'abonnés au téléphone manuel.
Nous avons aussi que pendant ses premières années
entre 1879 et 1900 l'Amérique enregistre plus de 30 brevets
concerant la téléphonie automatique, dont Strowger
qui fit parti des pionniers en la matière.
Le téléphone automatique est basé
sur l'idée suivante : L'abonné, de son poste, au moyen
d'un transmetteur analogue comme fonction au transmetteur télégraphique,
faisait progresser, pas à pas, à la station centrale,
un mécanisme connecteur jusqu'à ce que celui-ci eût
atteint la ligne de l'abonné demandé. Almon B. Strowger
est né le 11 février 1839 à Penfield, près
de Rochester, près de New York, en tant que petit-fils d'un
des premiers colons, M. Müller.
Les frères Almon B. Strowger et \Villiam
Dennison Strowger étaient nés et élevés
dans le bon vieil État de New York. Tous deux fréquentèrent
les écoles publiques et l'université et reçurent
une excellente éducation.
Dans la chronique de la ville
de Penfield, Katherine Thompson rapporte que si la mère dAlmon
donnait un travail à ses enfants, Almon ses frères
et surs étaient toujours désireux de faire ce
travail à la machine.
A. B. Strowger était particulièrement porté
vers les études. Mais l'effervescence de la guerre de Sécession
interrompit ses études, comme beaucoup d'autres, et il servit
comme clairon pendant toute la guerre.
Au cours de la guerre civile américaine, il a également
participé à la deuxième bataille de Bull Run,
près de Manassas, en Virginie.
Après la fin de la
guerre, Almon B. Strowger a terminé ses études, son
intérêt pour les mathématiques était
très fort et il sest consacré au métier
denseignant à la campagne. Il
termina ses études et entra dans l'enseignement. Il avait
un goût particulier pour les mathématiques.
W. D. Strowger devint pépiniériste à Oswego,
dans l'État de New York. Il était très enclin
aux inventions ; en fait, l'invention semblait être dans la
famille. Il avait inventé diverses sous-soleuses, des rigoleuses,
une scie à ruban et d'autres choses. Son fils, W.S. Strowger.,
naquit à Oswego le 3 mars 1863.
Après avoir fréquenté les écoles publiques
et le lycée, il fut envoyé à l'université
de Fulton, dans l'Illinois, où il suivit un cursus scientifique.
Lors d'une de ses vacances, alors qu'il était chez son père,
ils eurent une longue conversation sur ce qu'ils feraient une fois
son fils diplômé. Père et fils avaient toujours
été associés dans leurs travaux inventifs,
mais cette fois, un sentiment rétrospectif poussa le père
à énumérer ses travaux passés, ses expériences,
ses succès et ses échecs, et à envisager longuement
les possibilités d'avenir.
Ils échangèrent sur de nombreux sujets sur lesquels
ils pourraient travailler ensemble. Son père suggéra
même des dirigeables, et enfin la possibilité d'un
dispositif de commutation téléphonique automatique.
Il n'avait aucun projet, mais avec la foi habituelle des inventeurs,
il estimait que c'était réalisable. Il s'agissait
d'environ 1883. Il avait six ans à l'époque, il était
plein d'énergie et prêt à travailler. Il accepta
volontiers et, à partir de ce moment, il vécut chez
son oncle.
La première chose à faire était de commencer
la construction d'un modèle selon les meilleures idées
qu'ils avaient à l'époque. Ils s'attendaient à
ce que des difficultés surgissent et que la seule façon
de les résoudre était de procéder à
une construction précise. Conscients que le changement nécessiterait
sans doute une construction exacte, ils se rendirent à Wichita
et engagèrent un bijoutier et un assistant à 5 $ chacun
par jour pour réaliser le premier modèle. Il nous
est difficile de nous faire une idée précise des difficultés
de ces débuts. On aurait pu supposer que les bijoutiers,
plus que tous les autres, seraient capables de réaliser une
construction exacte et fidèle, de fabriquer toutes les pièces
de manière à ce qu'elles fonctionnent comme une horloge,
avec facilité et certitude. Il est fort probable qu'ils auraient
pu le faire, mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'avaient aucune confiance
dans le projet, leur passion n'était pas dans leur travail.
L'un des premiers auteurs a écrit que « Sans la
foi, il est impossible de plaire à Dieu », et
nous pouvons ajouter que sans la foi, il est impossible d'accomplir
une uvre grandiose et durable. Mais avec la foi dans le résultat,
avec le cur à l'ouvrage, un homme peut réaliser
presque l'impossible : bien qu'Almon B. Stowger ait été
le génie qui a conçu les circuits et les pièces
mécaniques, une grande partie de la responsabilité
de reproduire ces idées dans le bois et le métal incombait
à son neveu, Walter. Chaque nuit, ce dernier travaillait
jusqu'à minuit à planifier le travail du lendemain,
afin que les ouvriers puissent suivre les directives de l'inventeur.
Il semblait presque impossible de faire en sorte que les ouvriers
comprennent l'idée ou construisent la machine avec suffisamment
de précision. La nature réservée de Strowger
le fit reculer devant la lutte et lança souvent ces mots :
« On n'arrive pas à les convaincre de le faire !»
Mais le courage qui manquait à l'aîné, son neveu
le compensait et consacrait toute son énergie à la
tâche. « La mère de Strowger l'a également
soutenu et l'a toujours encouragé à aller de l'avant
et à réussir. »
Parmi les amis des deux hommes, certains aimaient bien jeter de
l'eau froide sur toute l'entreprise.
L'un d'eux dit à Strowger qu'il ferait mieux d'aller se faire
embaucher par un fermier, car il aurait plus de succès et
gagnerait plus d'argent. F. Frazier, un homme aux moyens considérables
vivant à Eldorado, se révéla un grand ami à
cette époque. Il leur prêta de l'argent et les encouragea
dans leur travail. Deux ans après le début du développement,
Valter S. Strowger vendit tout ce qu'il possédait, n'en obtenant
parfois qu'un quart de sa valeur. Grâce à cet argent,
et à celui généreusement avancé par
Ir. Frazier, les deux premières années de travail
furent réalisées. Joseph Harris était alors
vendeur de vêtements itinérant. Ayant un beau-frère
à Eldorado, il s'y arrêtait de temps en temps. On savait
localement que V. S. Strowger travaillait sur un système
téléphonique automatique et Ir. Harris en entendit
parler. Pensant que ce serait un bon investissement, M. Harris contacta
V. S. Strowger et lui proposa de signer un contrat pour son projet.
Ir. Strowger ne donna pas suite à l'offre, mais informa Ir.
Harris attendit que le modèle soit terminé.
En élaborant les circuits permettant de faire fonctionner
le commutateur qu'il avait inventé, A. B. Strowger aborda
le problème sous un angle entièrement nouveau, qu'il
est bon que nous comprenions clairement. Les tentatives précédentes
de construction de systèmes automatiques s'étaient
accrochées à l'idée du fil unique, tentant
de faire fonctionner toutes sortes de mécanismes et d'appareils
électriques sur un seul fil avec retour à la terre.
« M. Strowger proposa, dans sa première machine, d'utiliser
autant de fils que nécessaire pour la faire fonctionner.
Il s'efforcerait ensuite de réduire le nombre de fils le
plus rapidement possible, sans sacrifier la simplicité et
la fiabilité au profit d'un nombre réduit de fils.
»
Pour des raisons de santé, Valter S.
Strowger fut contraint de partir vers l'Ouest pour travailler en
plein air. En 1883, il partit pour un ranch au Kansas, où
il travailla pendant trois ans. Il s'installa dans une ferme près
d'Eldorado et la dirigea pendant deux ans, après quoi il
déménagea à Eldorado.
Après avoir enseigné pendant quelques
années, Almon B. Strowger déménagea à
Topeka, au Kansas, où il s'engagea dans la formation de professeurs,
puis s'installa à Kansas City, au Missouri. Il était
de nature réservée, nerveux et sensible. En utilisant
le téléphone, il souffrait souvent des erreurs des
opérateurs. Il ne faut pas oublier On supposait que les filles
étaient plus prudentes à l'époque qu'aujourd'hui.
Ces erreurs, retards, réponses incohérentes, négligences
et interruptions l'agaçaient au plus haut point. Vexé,
il jura de les supprimer. C'est ce qui le conduisit à inventer
le système qui porte son nom. Combien de progrès dans
la vie sont dus à l'apparente contravention de nos désirs
! Un homme fut un jour agacé par les pleurs de son enfant.
Lorsqu'on lui demanda la raison de ces pleurs, sa femme répondit
qu'il s'agissait d'un pénis qui piquait le bébé.
L'homme fit une remarque sur sa capacité à insérer
l'épingle de manière indolore, et reçut la
réponse que c'était impossible. Les épingles
se détachaient malgré les meilleurs épinglages.
La situation le remonta le moral et il déclara qu'il pouvait
fabriquer une épingle qui ne piquerait personne.
Et il le fit, car il offrit au monde la première épingle
de sûreté.
Un autre homme, réduit à une telle pauvreté
que sa femme devait apprendre la couture, était assis un
jour dans leur pauvre grenier, observant ses doigts agiles passer
l'aiguille avec agilité dans les tissus. L'idée de
la nature purement mécanique de l'opération le frappa
violemment, et il se demanda si une machine pouvait faire ce travail.
Mais il ne s'arrêta pas à cette simple merveille ;
car il se mit au travail avec une telle énergie qu'il réussit
à terminer une machine qui non seulement coudrait, mais le
ferait plus vite et mieux qu'à la main.
Si le bébé n'avait pas pleuré au bon moment,
l'épingle à nourrice n'aurait peut-être pas
été inventée telle qu'elle l'a été.
Si Elias Howe avait été dans une situation aisée,
il n'aurait peut-être pas été amené à
étudier la couture et à sortir la machine à
coudre. Si les téléphonistes avaient été
rapides, sûrs et polis, ou si M. Strowger avait été
de ces hommes bienveillants que rien ne fâche, il n'aurait
probablement jamais porté son attention sur le téléphone
automatique.
La détermination d'A. B. Strowger à se débarrasser
des opérateurs manuels l'a incité à travailler
activement et ses idées ont pris forme concrètement
dans une demande de brevet pour son système, qu'il a déposée
le 12 mars 1889. Peu après, son neveu, Walter, est venu lui
rendre visite à Kansas City, en 1889. Il raconta à
Valter ses difficultés avec les opérateurs et lui
expliqua qu'il travaillait alors à la conception d'un interrupteur
automatique pour les remplacer.
Pour illustrer son idée, il entra dans la chambre, prit une
boîte à colliers et, avec, montra comment il proposait
de disposer les bornes en rangées sur la surface intérieure
d'un cylindre. Il expliqua qu'une sorte de bras serait monté
sur un axe et pourrait entrer en contact avec n'importe quel fil
de la borne. Après avoir discuté du sujet pendant
un certain temps, il demanda à Valter de collaborer avec
lui au développement de l'invention. Le neveu avait une vingtaine
d'années.
La première chose à faire était
de commencer la construction d'un modèle selon les meilleures
idées de l'époque. Ils s'attendaient à ce que
des difficultés surgissent et que la seule façon de
les résoudre soit la construction réelle. Conscients
que le changement nécessiterait sans doute une construction
exacte, ils se rendirent à Wichita et engagèrent un
bijoutier et un assistant à 5 $ chacun par jour pour réaliser
le premier modèle. Il nous est difficile de nous faire une
idée précise des difficultés de ces débuts.
On aurait pu supposer que les bijoutiers, plus que tous les autres,
seraient capables de réaliser une construction exacte et
fidèle, de fabriquer toutes les pièces de manière
à ce qu'elles fonctionnent comme une horloge, avec facilité
et certitude. Il est fort probable qu'ils auraient pu le faire,
mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'avaient aucune confiance dans
le projet, leur passion n'était pas dans leur travail. L'un
des premiers auteurs a écrit que « Sans la foi,
il est impossible de plaire à Dieu », et nous
pouvons ajouter que sans la foi, il est impossible d'accomplir une
uvre grandiose et durable. Mais avec la foi dans le résultat,
avec le cur à l'ouvrage, un homme peut réaliser
presque l'impossible : bien qu'Almon B. Stowger ait été
le génie qui a conçu les circuits et les pièces
mécaniques, une grande partie de la responsabilité
de reproduire ces idées dans le bois et le métal incombait
à son neveu, Walter. Chaque nuit, ce dernier travaillait
jusqu'à minuit à planifier le travail du lendemain,
afin que les ouvriers puissent suivre les directives de l'inventeur.
Il semblait presque impossible de faire en sorte que les ouvriers
comprennent l'idée ou construisent la machine avec suffisamment
de précision. La nature réservée de Strowger
le fit reculer devant la lutte et lança souvent ces mots :
« On n'arrive pas à les convaincre de le faire !»
Mais le courage qui manquait à l'aîné, son neveu
le compensait et consacrait toute son énergie à la
tâche. « La mère de Strowger l'a également
soutenu et l'a toujours encouragé à aller de l'avant
et à réussir. »
Parmi les amis des deux hommes, certains aimaient bien jeter de
l'eau froide sur toute l'entreprise.
L'un d'eux dit à Strowger qu'il ferait mieux d'aller se faire
embaucher par un fermier, car il aurait plus de succès et
gagnerait plus d'argent. F. Frazier, un homme aux moyens considérables
vivant à Eldorado, se révéla un grand ami à
cette époque. Il leur prêta de l'argent et les encouragea
dans leur travail
Au cours de la première Deux ans après le début
du développement, Valter S. Strowger vendit tout ce qu'il
possédait, n'en obtenant parfois qu'un quart de sa valeur.
Grâce à cet argent, et à celui généreusement
avancé par Ir. Frazier, les deux premières années
de travail furent réalisées. Joseph Harris était
alors vendeur de vêtements itinérant. Ayant un beau-frère
à Eldorado, il s'y arrêtait de temps en temps. On savait
localement que V. S. Strowger travaillait sur un système
téléphonique automatique et Ir. Harris en entendit
parler. Pensant que ce serait un bon investissement, M. Harris contacta
V. S. Strowger et lui proposa de signer un contrat pour son projet.
Ir. Strowger ne donna pas suite à l'offre, mais informa Ir.
Harris attendit que le modèle soit terminé.
En élaborant les circuits permettant de faire fonctionner
l'interrupteur qu'il avait inventé, A. B. Strowger aborda
le problème sous un angle entièrement nouveau, qu'il
est bon que nous comprenions clairement. Les tentatives précédentes
de construction de systèmes automatiques s'étaient
accrochées à l'idée du fil unique, tentant
de faire fonctionner toutes sortes de mécanismes et d'appareils
électriques sur un seul fil avec retour à la terre.
« M. Strowger proposa, dans sa première machine, d'utiliser
autant de fils que nécessaire pour la faire fonctionner.
Il s'efforcerait ensuite de réduire le nombre de fils le
plus rapidement possible, sans sacrifier la simplicité et
la fiabilité au profit d'un nombre réduit de fils.
»
Voici raconté en 1913 dans le "Bulletin
mensuel de l'Association des abonnés au téléphone",
l'histoire d'un entrepreneur de pompes funèbres de KansasCity
qui, étant mal servi par les demoiselles du téléphone,
découvrit le téléphone automatique :
Le téléphone automatique, qui
doit être mis en service dans plusieurs villes de France
et dont l'usage sera peut-être généralisé
dans peu de temps pour le bonheur ou pour le malheur des abonnés,
a été découvert, comme toutes les inventions,
par le fait du hasard et nos lecteurs ne seront pas peu surpris,
en lisant l'amusante historiette suivante, d'apprendre dans
quelles circonstances eut lieu cette découverte.
Le héros est M. Ritterhoff,surveillant
de la Home Téléphone C°, qui la
raconte lui-même dans le Kansas City Star Journal, et
c'est son sourire intempestif qui lui fit perdre un million.
Vous ai-je jamais raconté comment
j'ai failli devenir millionnaire ?
Non. Eh bien ceci m'arriva il y a à peu près
vingt ans, alors que j'étais employé à
la Bell Téléphone C°. Les bureaux se trouvaient
au coin de la sixième rue et de la rue Wyandotte et
l'on se servait alors de l'ancien transmetteur Blake, lequel
possédait une manivelle qu'il était nécessaire
de tourner une douzaine de fois pour appeler le central.
Un de nos clients était A.-B. Strowger, un entrepreneur
de pompes funèbres, dont le magasin se trouvait entre
Wall street et Wyandotte street.
Strowger avait plus de mal avec son
téléphone que tout autre et aucun jour ne se
passait sans, qu'il se plaigne et qu'il menace de tout démolir.
Tous les employés que j'envoyais chez lui ne
trouvaient rien et cela ne faisait qu'augmenter la
colère de Strowger.
Chaque fois que quelqu'un vient,
disait-il, cela marche à merveille, mais sitôt
qu'il a le dos tourné il n'y a plus moyen de rien obtenir.-
Je vous dis que ce sont les demoiselles du téléphone
qui sont cause de tout cela.
Cette idée le poursuivit et il se mit à haïr
les opératrices et à chercher une vengeance.
Un jour, un de ses amis perdit sa femme
et il essaya de téléphoner à l'entrepreneur
sans pouvoir y réussir. Il s'adressa à un autre
et Strowger perdit sa clientèle.
J'allai moi-même trouver Strowger
et je le trouvai en fureur contre les demoiselles du téléphone,
à cause de l'argent qu'il avait perdu.
Ce sont vos demoiselles du central
qui en sont la cause, mais je vais toutes les faire jeter
à la porte.
Regardez ceci (et il me tira de son tiroir une quantité
de dessins qu'il étala devant moi). Voici ce que j'ai
trouvé, j'ai inventé un téléphone
qui n'a besoin pour marcher ni de multiple ni de demoiselles.
Je regardai son plan et je vis qu'il
avait fait une étonnante découverte.
Il avait devant sa boutique une vieille enseigne avec
son nom qui était rouillée, il en fit peindre
une nouvelle et pendit l'ancienne au mur au-dessus de son
téléphone. Quand la porte d'entrée s'ouvrait
ou se fermait, un courant d'air se produisait qui faisait
balancer l'enseigne; celle-ci s'accrochait entre les deux
postes placés au-dessus de son téléphone
de telle façon que le circuit se trouvait fermé
et que le téléphone ne pouvait être employé
jusqu'à ce que la porte, s'ouvrant ou se fermant de
nouveau, produisît un courant d'air qui dégageait
l'enseigne.
Strowger n'était pas un artiste et ses dessins étaient
plutôt sommaires, mais il avait une bonne idée.
Il me proposa de l'aider à obtenir un brevet et de
me donner 10.000 actions de la Société qu'il
avait l'intention de former pour mettre cette invention sur
le marché. Il vint le dimanche suivant à mon
bureau, je corrigeai les dessins et il les envoya à
Washington pour l'obtention de son brevet.
Le brevet obtenu, il vendit son affaire et loua un bureau
à Chicago où il monta un modèle de son
téléphone automatique.
J'y allai pour voir si son appareil était capable de
marcher. Mais celui-ci était fait de façon si
rudimentaire que je ne pus m'empêcher d'éclater
de rire et que je ne pouvais m'arrêter. C'est ce rire
qui me coûta un million.
Strowger me claqua la porte sur le nez et ne voulut ni m'écouter,
ni répondre aux lettres que je lui écrivis.
La Société qu'il forma au capital de 5o.ooo
dollars fut un commencement de la Automatic Téléphone
C\ Avant que je retourne à
Chicago réclamer mes 10.000 actions, Strowger mourut
et je sus qu'il m'avait exclu de sa Société.
Actuellement l'Automatic Téléphone C° qu'il
organisa est devenue l'une des plus importantes de ce pays
et les 10.000 actions que je ne pus obtenir auraient fait
de moi un millionnaire. Chicago à lui tout seul possède
actuellement 20.000 téléphones automatiques
et ce système est presque uniquement employé
en Californie. »
L'essentiel du premier commutateur automatique d'A.
B. Strowger est présenté à la figure ci dessous.
Les bornes de toutes les lignes du central étaient disposées
sur des rangées à l'intérieur du cylindre A.
Il était prévu dix rangées de 100 bornes chacune,
soit une capacité totale de 1 000 lignes. aa représente
les bornes et les lignes. Un arbre , capable d'un mouvement vertical
et rotatif, était disposé dans l'axe du cylindre.
Cet arbre portait un bras, qui servait de racleur pour entrer en
contact avec les bornes des lignes. Dans la première machine
fabriquée, le cylindre était en bois et les bornes
étaient des broches d'écusson en laiton. Le mouvement
vertical était assuré par l'actionnement pas à
pas d'un aimant, muni d'un cliquet à l'extrémité
de son levier. Un autre cliquet servait à maintenir l'arbre
pendant la course de retour de l'aimant. Il y avait deux aimants
rotatifs. L'un d'eux, était capable de faire tourner le curseur
au-delà de dix bornes à la fois. L'autre,ne pouvait
faire tourner le curseur que d'une borne à la fois. Ainsi,
le mouvement vertical sélectionnait la centaine, le mouvement
rotatif de dix crans à la fois sélectionnait la dizaine,
et le dernier mouvement rotatif de crans individuels sélectionnait
l'unité.
Monté sur ou à proximité de chaque levier magnétique
se trouvait un autre aimant capable de libérer le mécanisme
en tirant le cliquet hors de la dent où il reposait.
À gauche du plan se trouve l'appareil de l'abonné,
avec la pile pour faire fonctionner les aimants de l'interrupteur.
Le 12 mars 1889,
Sous le numéro 303 027 Almon Strowger a présenté
la demande de délivrance d'un brevet pour un centre téléphonique
automatique, qui a été accordée le 10 Mai
1889, le numéro 447,918
Le premier modèle fut achevé en 1890 et fut bientôt
exposé au bureau de la compagnie de téléphone
du Kansas et de Missourie.
Cela a fonctionné de manière satisfaisante, même
si elle était encore très imparfaite et a suscité
l'intérêt du directeur de la société
Bell au niveau local.
Premier modèle de commutateur
C'était assez primitif
dans la mesure où il nécessitait 5 fils entre le téléphone
et le bureau central, plus une connexion à la terre ;le nupméroteur
était équipé de 3 boutons poussoirs correspondant
aux chiffres des centaines, des dizaines et des unités des
numéros de téléphone à 3 chiffres de
cette petite ville, sur lesquels il fallait appuyer chacun le nombre
de fois correspondant au 1er, 2ème et troisième chiffres,
afin faire le lien. Il y avait aussi un 4ème bouton sur lequel
il fallait appuyer pour mettre fin à l'appel une fois celui-ci
terminé.
Les brevets ont également été demandés
en Grande-Bretagne le 6 mai 1891 et en Allemagne le 27 juin 1892.
Dans ce premier brevet, Strowger a décrit son sélecteur
automatique pour les banques de lignes téléphoniques
de 100 contacts en deux versions :
- 1. 100 contacts dans 10 groupes de 10 contacts disposés
un groupe après l'autre dans un plan horizontal.
Le bras du sélecteur se déplace d'abord en grandes
étapes jusqu'à la décade désirée,
puis par petites étapes jusqu'à l'unité désirée.
- 2. 100 contacts sur 10 rangées superposées, chaque
rangée comportant 10 contacts.
Un bras se déplace le long des contacts, verticalement sur
la rangée souhaitée, puis horizontalement sur les
10 unités de cette rangée.
Dans ce premier système, le
poste d'abonnés comportait une batterie de piles très
puissante, et la ligne comptait 5 fils.
Dans
le poste d'abonnés il y avait une clef correspondant aux
unités, une autre correspondant aux dizaines, et ainsi de
suite. Lorsque l'abonné voulait appeler le numéro
247, par exemple, il appuyait 2 fois sur la clef des centaines,
4 fois sur la clef des dizaines et 7 fois sur la clef des unités. Le premier système fonctionnel, bien que sujet aux erreurs,
a été inventé en utilisant trois boutons-poussoirs.
Ces boutons représentaient les centaines, les dizaines et
les unités simples d'un numéro de téléphone.
Lorsqu'il appelait le numéro d'abonné 163, par exemple,
l'utilisateur devait appuyer une fois sur le bouton des centaines,
suivi de six pressions sur le bouton des dizaines et de trois pressions
sur le bouton des unités
Sur ce schéma les fils de numérotation sont appelés
g, h et i.
Le fil g (centaines) commande lascension du mécanisme
; le fil h (dizaines) commande la rotation du mécanisme par
dixièmes de tour ; le fil i (unités) commande lavancée
pas à pas jusquà la position de labonné
demandé.
Le mouvement du sélécteurs
est sur deux axes: le relais peut monter verticalement en haut en
bas (ou plutôt vers le haut et la position 'remise à
l'origine') et horizontalement en rotation sur les contacts.
Les abonnés reliés sont divisés par séries,
par dizaines par exemple, et le mécanisme connecteur, au
lieu de parcourir successivement toutes les lignes d'abonnés,
commence par choisir la série dans laquelle se trouve l'abonné
demandé, pour chercher ensuite dans cette série la
ligne elle-même.
Il opère en quelque sorte comme opérerait quelqu'un
cherchant un nombre dans un tableau à double entrée,
les nombres entre lesquels il doit ch'oisir étant répartis
en rangées horizontales et verticales : il commence par s'élever
verticalement jusqu'au niveau de la rangée horizontale où
est le nombre cherché, puis, se déplaçant horizontalement
cette fois, il parcourt cette rangée jusqu'à ce qu'il
l'ait trouvé.
Pour actionner le mécanisme permettant de
relier les abonnés entre eux sans lintervention dune
opératrice, Strowger imagine dajouter trois fils aux
deux qui suffisent à la liaison téléphonique
.
Ces trois fils aboutissent chez labonné à des
boutons qui servent à la numérotation : lun
pour le chiffre des centaines, le deuxième pour le chiffre
des dizaines et le troisième pour le chiffre des unités.
Labonné demandeur compose le numéro de son correspondant
en appuyant sur ces boutons autant de fois que nécessaire.
L'écrivain et ingénieur Kempster Miller
affirme que les idées avancées par le brevet de Connolly
et McTighe de 1879 ont été améliorées
par Almon Strowger. Il est intéressant de noter que, alors
que la première invention de Strowger nécessitait
cinq fils entre chaque abonné et le central téléphonique,
Connoly n'en avait besoin que de deux. Connoly était donc
en avance sur ce point.
Le commutateur comporte quatre électroaimants,
comme le montre le schéma. Chacun d'eux est commandé
par les interrupteurs du poste téléphonique de l'abonné.
Le cylindre comporte 1 000 contacts fixes répartis sur 10
rangées, avec 100 contacts par rangée. Notez les cinq
fils par abonné relié au central. Le curseur mobile
est situé dans l'axe central du cylindre et peut pivoter
à 360 degrés pour atteindre 100 bornes sur une rangée
donnée.
Astucieusement, il existe deux moyens de régler
horizontalement le cliquet , le long d'une rangée . Voir
la figure ci dessous pour un gros plan de cette fonctionnalité.
Le petit cliquet des dizaines se déplace de 36 degrés
à chaque impulsion du bouton des dizaines de la station.
Le grand cliquet des unités se déplace de 3,6 degrés
à chaque impulsion du bouton des unités. Ainsi, n'importe
laquelle des 100 bornes d'une rangée peut être atteinte
par une combinaison d'impulsions des chiffres des dizaines et des
unités. Chiffre des dizaines
et chiffre des unités, moyens de cliquetage horizontal
Pour atteindre le terminal 15 de la rangée
3 (téléphone n° 315), l'abonné appuie :
- 3 fois sur le bouton des centaines (cliquet des
centaines V)
- une fois sur le bouton des dizaines (cliquet des dizaines H)
- cinq fois sur le
bouton des unités (cliquet H des unités)
Au moment de raccrocher, une fois sur le bouton
de réinitialisation.
L'abonné peut également atteindre
la « position 15 » horizontale en appuyant 15 fois sur
le bouton des unités. Il est probable
que personne ne fasse cela, mais cela permet dobtenir le même
résultat sans utiliser le bouton des dizaines
Le relais actuel contient trois bobines électromagnétiques
: une pour faire passer le relais vers le haut jusqu'au premier
étage de contacts, une pour faire pivoter sur le pont de
contacts, et une troisième pour réinitialiser l'ensemble
du relais à la position d'origine.
Plus tard, 93 abonnés y furent connectés.
Le bureau fonctionnait de manière raisonnablement fiable,
Plusieurs bureaux de la même taille et de même conception
ont été construits à Albuquerque, Nouveau-Mexique,
Trinidad, Colorado et Amsterdam,
La sélection de l'abonné à
appeler se faisait, dans cette première version, en
appuyant le nombre de fois nécessaire sur des touches représentant
les centaines, dizaines et unités du numéro à
atteindre.
(photos Replique du Premier Modèle)
Le premier commutateur a été fabriqué avec
80 sélecteurs, pour 80 abonnés au téléphone,
et chaque sélecteur avait 100 positions disposées
dans un plan horizontal comme décrit ci-dessus en version
1 du brevet.
Les 100 positions des 80 sélecteurs devaient être reliées
par un câblage similaire à celui des tableaux de commutation
manuels pour permettre à chaque abonné d'accéder
de manière égale à tout autre abonné.
Dans les locaux de labonné, deux batteries locales
étaient nécessaires: une pour appeler et une autre
pour parler.
Cinq fils, en plus du retour de la Terre, étaient nécessaires
entre chaque abonné et le centre: trois fils pour appeler,
un pour parler et un pour libérer lappel.
Pour appeler un abonné, labonné appelant devait
appuyer sur deux boutons: un bouton pour les dizaines et un autre
pour les unités.
Les boutons ont été pressés le nombre de fois
égal à la valeur de chaque chiffre. Beaucoup d'appelants n'ont pas aimé parce qu'ils pensaient
que en tapant le numéro il faisait le travail de la compagnie
de téléphone !!!
Plusieurs points intéressants sont importants
dans cette machine, que je vais brièvement mentionner.
1. La disposition des contacts en rangées sur une surface
courbe. Cest devenu presque la norme par la suite . Cela peut
être considéré comme très fondamental.
2. Le frotteur frotte successivement sur les contacts.
3. Mouvement vertical et rotatif. Pendant de nombreuses années,
ce mouvement a été considéré comme idéal,
mais certains considèrent désormais un simple mouvement
rotatif comme meilleur. Afin de s'affranchir des complications mécaniques
des mouvements verticaux et rotatifs, des circuits électriques
très complexes ont été développés.
Il est à espérer que ces circuits pourront être
simplifiés.
4. Mouvement rotatif par sauts de dix pour les dizaines, suivis
de sauts simples pour les unités. Ce mouvement n'a pas de
très bonnes raisons d'être et a été abandonné
par tous ceux qui l'ont essayé.
5. Relâchement complet à zéro ou position initiale.
Il s'agit du premier interrupteur dont le relâchement était
satisfaisant. En appuyant sur le bouton de relâchement, l'utilisateur
avait la satisfaction de savoir que toutes ses erreurs avaient été
corrigées.
6. Cinq fils et terre. C'était excessif, mais l'inventeur
prévoyait d'en réduire le nombre. Comme indiqué
précédemment, il prévoyait de prendre autant
de fils que nécessaire pour actionner l'interrupteur, puis
de les réduire par des expériences minutieuses.
7. Batterie locale. C'était une très mauvaise fonctionnalité.
On ne comprend pas pourquoi tous ces aimants n'auraient pas pu être
actionnés par une batterie dans le fil de terre du central
ainsi que dans le fil de terre du poste.
8. L'abonné appelant contrôlait le déclenchement.
C'e sera encore le cas dans certains automatismes suivants, mais
cela suscite une attention particulière.
9. Absence de confidentialité. N'importe qui pouvait établir
une connexion, intentionnellement ou par accident. Il convient également
de noter qu'en sélectionnant un numéro, le curseur
connectait effectivement le téléphone à toutes
les lignes se trouvant sur son trajet, même si ce n'était
que pour un court instant.
En 1890, le premier modèle fut achevé.
Il fut installé et exposé dans les bureaux de la Kansas
& Missouri Telephone Company. Son fonctionnement, bien que rudimentaire,
était suffisamment satisfaisant pour démontrer ses
possibilités. Le directeur local de la Bell Company était
très intéressé et impressionné.
Il mentionna aux Strowger la possibilité de vendre l'invention
à la Bell Company et déclara qu'il était prêt
à leur obtenir une audience auprès de la compagnie
s'ils refusaient. Mais il leur conseilla de la développer.
Avant d'essayer de vendre, ils devraient accepter les conditions
de l'entreprise. Il ajouta que les standards téléphoniques
auraient dû être automatiques dès le départ.
Le manuel n'était qu'un pis-aller et, selon lui, l'avenir
de l'automatique ne faisait aucun doute. Ce n'était qu'une
question de temps et d'argent pour le perfectionner. Pendant ce
temps, l'affaire du brevet traînait entre les mains d'un avocat.
Apparemment, il avait mis trop de temps à être accordé.
Finalement, l'avocat informa les Strowger que le brevet avait été
accordé. Plus tard, ils découvrirent que ce n'était
pas vrai et que l'affaire était très confuse. «
Lorsque les autorités compétentes en matière
de brevets posaient des questions, l'avocat tentait d'y répondre
lui-même sans en référer aux inventeurs. N'étant
pas un expert en électricité, il s'en sortait mal.
» Lorsque cet état de fait fut découvert, les
Strowger prirent les choses en main et traitèrent directement
avec l'office des brevets. Ils ont corrigé les erreurs et
ont eu la satisfaction de l'avoir fait dans les six mois suivant
leur prise en charge..
Strowger avait beaucoup de difficulté à fabriquer
un modèle d'exploitation et à trouver un fabricant.
Ni la Bell Telephone Company, ni Western Electric ne sintéressaient
à son appareil révolutionnaire, qui dominerait la
commutation téléphonique automatique pendant plus
dun demi-siècle.
Joseph Harris et M. A. Meyer (hommes d'affaires)
pressèrent alors A. B. Strowger et son neveu, de venir à
Chicago pour installer sa machine.
M. Harris était lié à l'Exposition universelle,
qui devait alors se tenir en 1892. Il expliqua à M. Strowger
que, grâce à sa position géographique, Chicago
était un bien meilleur endroit où travailler. Il y
avait des gens de toutes les régions du pays et du monde,
et qu'il y avait une excellente occasion de les intéresser
à son invention. Harris et Meyer souhaitaient tous deux signer
un contrat avec les Strowger, mais proposèrent de prendre
en charge tous les frais de l'entreprise à Chicago, même
en cas d'échec.
À l'automne 1890, A. B. et W. S. Strowger acceptèrent
de venir à Chicago pour exposer leur invention. Ce qu'ils
firent au début de l'hiver.
Le lendemain de leur arrivée à Chicago, les quatre
hommes signèrent un contrat. Selon les termes du contrat,
chacun des Strowger devait recevoir une certaine somme, un salaire
et une participation dans une société par actions
qui serait créée ultérieurement. Le plan d'action
consistait à lever des fonds pour poursuivre les expériences
visant à développer l'invention, puis à commercialiser
le système. Dès la signature du contrat, Harris et
Meyer commencèrent à solliciter activement des fonds
pour accélérer les travaux. Pendant ce temps, les
inventeurs s'occupaient de mettre en place le modèle achevé
et opérationnel à Kansas City. M. Harris disposait
d'un bureau dans le bâtiment Rookery, où l'exposition
était câblée. Un monteur de lignes de la Chicago
Telephone Company fut engagé pour aider au câblage.
Ce monteur avait un ami du nom de Frank
Lundquist, en visite en ville à cette époque.
M. Lundquist était également monteur de lignes et
vint aider aux travaux. Il s'intéressa vivement à
l'idée d'un commutateur automatique. De nombreux visiteurs
venaient admirer la nouvelle merveille, et parmi eux se trouvait
l'incontournable journaliste. Quelques articles rémunérés,
comme d'habitude, attiraient l'attention des habitants de la ville.
Mais les journaux lançaient parfois des attaques humoristiques,
tentant de discréditer l'invention en la ridiculisant. L'un
d'eux s'exclamait : « À quoi bon que
ces plébéiens viennent ici pour faire ce que Bell,
Berliner et Edison ont échoué ? »
En effet, les sempiternels électriciens de Chicago trouvaient
présomptueux de la part de ces habitants du Kansas sauvage
et laineux de tenter ce qu'ils tentaient. Mais ces nouveaux venus
barbus travaillaient sur le problème depuis trop longtemps
pour ne pas connaître leur terrain et étaient plus
aptes à en parler que leurs critiques.
De nombreux visiteurs venus de l'étranger, d'Allemagne, de
France et d'autres pays européens, considéraient le
problème comme très complexe. Mais ces électriciens
étrangers approuvèrent l'idée et exprimèrent
leur confiance dans son succès final. Le brevet déposé
à Kansas City fut officiellement délivré en
mars 1891 sous le numéro 447 918.
L'homme d'affaires de l'histoire était Joseph
Harris.
Harris et Meyer ont levé des fonds pour réaliser le
rêve du premier bureau téléphonique. Harris
avait un bureau dans le bâtiment Rookery à Chicago,
ou il avait exposé le modèle dé Kansas City.
En raison d'imperfections dans la première machine, il a
été jugé opportun de modifier quelque peu la
forme. Il semblait très difficile de rendre le cylindre,
l'arbre et le curseur suffisamment précis pour être
sûr de toujours atteindre la bonne borne. La marge d'erreur
admissible était trop faible, ou la variation réelle
des pièces mobiles trop importante, car le curseur ne fonctionnerait
pas avec certitude. Pensant qu'il serait plus facile d'assurer la
précision sur une surface plane, le bloc de bornes a été
remplacé par un disque plat. Les bornes étaient disposées
en cercles autour du centre, avec le même nombre pour chaque
cercle. Il était initialement prévu de n'avoir qu'une
seule rangée circulaire de 100 bornes. Le racleur était
monté sur un arbre traversant le disque à angle droit
par rapport à son plan. N'ayant qu'un seul mouvement, la
machine était beaucoup plus simple, bien que sa capacité
ne soit que de 100 lignes.
Après avoir élaboré la conception du nouvel
interrupteur, dont il n'existe malheureusement aucune illustration,
la Western Electric Company a été sollicitée
pour estimer et soumissionner sa construction. Cette entreprise
s'était montrée amicale au point de vendre aux expérimentateurs
tout ce qu'ils désiraient. Lorsque l'entreprise a envoyé
son expert pour étudier le projet, W. S. Strowger a dû
expliquer ce qui était demandé. M. Strowger a expliqué
les limites et la précision avec laquelle les pièces
devaient fonctionner. Après avoir écouté toutes
les conditions de M. Strowger, l'expert fit la remarque suivante :
« Pourquoi voulez-vous un si beau travail de chronomètre ?
Autant garder les filles plutôt que d'avoir de si belles machines.»
M. Strowger répondit : « Voulez-vous soumissionner ?»
« Oui », fut la réponse.
À l'époque, la Western Electric Company était
opposée à l'idée de l'automatisation et s'abstenait
d'y participer. Mais, individuellement, les employés de Western
Electric se montrèrent très aimables et arrangeants.
La construction des nouvelles machines fut finalement confiée
à l'Union Model Works, dirigée par M. Brown, rue Clark,
à environ un demi-pâté de maisons au nord de
l'actuel bureau de poste. Vingt machines furent fabriquées
au prix de 60 $ chacune. W. S. Strowger
avait étudié la question des coûts et avait
prédit que, s'ils étaient fabriqués dans leur
propre usine sous sa supervision, le coût pourrait être
réduit à 5 $ par commutateur. Il a fallu trois ans
pour le réduire à ce niveau.
Conformément au contrat, la société d'automatismes
a été constituée le 30 octobre 1891
sous le nom de « Strowger Automatic
Telephone Exchange ». Les fondateurs étaient
les suivants : M. A. Meyer, président ; A. B. Strowger,
vice-président ; Joseph Harris, et secrétaire ; W.
S. Strowger.
Le commutateur Zither de
Keith Au
printemps de 1892, un autre homme
de valeur rejoint l'entreprise, Alexander Keith. Il avait
été envoyé pour évaluer le système
Strowger par la Brush Electric Company. Son rapport favorable a
conduit Brush à acheter une grande quantité dactions
de la société, ce qui a fourni un capital indispensable
aux travaux de développement. Keith a tellement aimé
le système qu'il a été persuadé de démissionner
de Brush et de rejoindre Strowger. C'était un ingénieur
très compétent possédant une expérience
téléphonique antérieure auprès d'une
entreprise Bell.
Keith a rapidement reconçu le passage vers un modèle
de production et a continué à réaliser des
développements précieux au cours des années
suivantes.
La charge de travail est vite devenue trop importante, également
parce que la décision a été prise de changer
l'aspect sécurité, un mécanicien de la compagnie
de téléphone de Chicago a été engagé
pour les aider à la production. Il était ami avec
Frank Lundquist, un immigrant suédois, que nous rencontrerons
plus tard. Lundquist vint à Chicago et était
prêt à les aider pour l'installation.
Interrupteur Strowger montrant le contrepoids utilisé pour
remettre le bras du sélecteur rotatif en position initiale
après un appel. La force de la masse suspendue est transmise
au bras par la poulie rotative (roue) située à l'extrême
gauche. Cette poulie est tirée de « The Electrical
World », numéro du 13 août 1892 et reprise dans
« Scientific American », numéro de novembre 1892.
Non sans mal, Strowger le 3
novembre 1892, met en service
le premier central téléphonique automatique
avec 75 abonnés au début, en utilisant la dernière
conception d'interrupteurs fabriquée par la Columbia Novelty
Works Company. dans la ville de La Porte près de Chicago
dans l'Indiana et exploité par le Cushman Compagnie
de téléphone.
Le central extensible à 99 lignes a été installé
gratuitement et aucun frais n'a été facturé
pour les appels - c'était uniquement pour évaluer
le système. Cela a été une chance,
car la société Bell a menacé de poursuites
judiciaires.
La société Cushman
indépendante avait remplacé une filiale de Bell Telephone
Company et elle avait précédemment installé
le central téléphonique à La Porte. En 1890,
les deux sociétés avaient intentés une action
en justice et le juge a statué que le matériel téléphonique
de Cushman Telephone Company
avait enfreint les brevets de Bell, alors toujours valides, et a
dû être retiré.
En juillet 1892, les autorités municipales de La Porte, qui
avaient été privées de services téléphoniques
par cette décision judiciaire, autorisèrent la compagnie
de téléphone Cushman à installer un autre central,
cette fois-ci fourni par la société de centre téléphonique
automatique Strowger.
Ainsi, La Porte a obtenu le premier centre automatique de service
public au monde ou, comme le rapporte le Chicago Herald,
Le service de La Porte étant gratuit, ils ne pouvaient pas
y faire grand-chose. L'échange a finalement été
vendu à un groupe de citoyens locaux et s'est poursuivi comme
une entreprise commerciale. À chaque nouvelle installation,
Bell annonçait dans les journaux locaux que le système
violait ses brevets et menaçait de poursuites judiciaires
contre la société d'exploitation indépendante
et ses abonnés. Cette intimidation a sensiblement ralenti
le rythme des ventes. Malgré cela, le brevet de Strowger
lui-même n'a jamais été contesté devant
les tribunaux et il est devenu évident qu'il s'opposerait
à Bell dans le cadre d'un litige. Le litige de Bell concernant
les émetteurs et les récepteurs était une autre
affaire et a finalement été tranché contre
Bell au début des années 1900, après l'expiration
des brevets.
La capacité de ce commutateur à disque
fut alors augmentée en lui conférant dix rangées
circulaires de 100 nm chacune.
Les principes en jeu sont clairement exposés dans le brevet
déposé ultérieurement par A (19 février
1892).
Les figures 10 et 11 permettent de se faire une idée générale :
la première représente une coupe verticale et la seconde
un plan.
Sur la figure 10, la figure 3 représente la table ou le disque
en caoutchouc sur lequel sont montées les bornes de ligne
5. Larbre vertical porte un bras radial 12 sur lequel coulisse
le curseur proprement dit 15. Grâce à un dispositif
mécanique très ingénieux, laimant 62
permet de déplacer ce curseur le long du bras, dune
rangée à lautre, lui permettant ainsi de sélectionner
nimporte quelle centaine. Le mouvement rotatif est assuré
par deux aimants, comme dans la première machine. L'aimant
41 fait tourner le balai par pas de dix, tandis que l'aimant 35
effectue des pas simples. Ainsi, les centaines sont sélectionnées
par l'aimant 62, les dizaines par l'aimant 41 et les unités
par l'aimant 35. Le déclenchement est assuré par deux
aimants, 46 et 55, qui déclenchent respectivement les mouvements
rotatif et radial. Le principe de déclenchement est identique
à celui de la première machine : les cliquets
qui maintiennent le mouvement d'avance sont retirés, permettant
ainsi aux ressorts de ramener la pièce mobile à sa
position zéro. Pour éviter les frottements, source
de problèmes jusqu'alors, une action mécanique particulière
a été utilisée pour faire sauter l'arbre du
balai de haut en bas à chaque mouvement, radial ou rotatif,
du balai. Ce mécanisme a été obtenu en plaçant
un autre aimant au bas de l'arbre, son armature étant conçue
pour le soulever. L'enroulement de cet aimant était connecté
en série avec tous les aimants actifs, de sorte que, dès
que l'un d'eux fonctionnait, l'aimant « sauteur »
fonctionnait.
La figure 12 montre le schéma des circuits d'un téléphone.
À gauche, Tel représente le téléphone,
qui peut être de n'importe quel type. 95 est une clé
à sangle utilisée pour faire fonctionner les aimants.
Un commutateur à cadran a été conçu
pour fonctionner en liaison avec un commutateur magnétique
au centre afin de contrôler les impulsions envoyées
sur le fil de ligne UJ.
Ce commutateur à cadran possède cinq contacts, marqués
R, H, T, U et Tel. Tous les points sont reliés à la
batterie 90. Le levier de l'interrupteur 92 était fixé
au fil de ligne inférieur et, au centre, relié à
la terre par l'aimant 85. Cet aimant pouvait agir avec un cliquet
sur un autre interrupteur dont le curseur 86.
était conçu pour entrer en contact avec l'une des
dix bornes. La borne supérieure était reliée
aux deux aimants de déclenchement, 46 et 55, et à
la masse via l'aimant sauteur, 31.
Le deuxième point de l'interrupteur, 86, reliait l'aimant
62, qui effectuait le mouvement radial du balai. Le troisième
point était relié à l'aimant 41, qui faisait
tourner le balai par sauts de dix, tandis que le quatrième
point reliait l'aimant 35, qui effectuait les pas. Le cinquième
point, relié au balai lui-même, 15, servait à
la communication ; il constituait le circuit du cordon, ou
plutôt la fiche de connexion.
De cette façon, l'interrupteur 86 servait
de distributeur pour les impulsions, les dirigeant vers l'aimant
approprié au bon moment. Supposons que l'on veuille appeler
le 234.
L'interrupteur 92 du poste électrique serait alors tourné
vers le point H. Une impulsion serait alors envoyée sur le
fil de ligne inférieur, faisant avancer l'interrupteur 86
d'un cran, connectant le fil de ligne supérieur à
l'aimant des centaines 62. Ensuite, la touche 95 serait enfoncée
deux fois, alimentant 62 et 31, effectuant deux sauts vers le haut
et vers l'extérieur avec le curseur 15. L'interrupteur 92
serait alors tourné vers le point T, ce qui déplacerait
la connexion du fil de ligne supérieur de l'aimant radial
à l'aimant des dizaines, soit 41. La touche 95 serait alors
enfoncée trois fois pour déplacer le curseur dans
un sens de rotation de trois fois dix crans. De cette façon,
les unités étaient également sélectionnées,
le fil de ligne supérieur étant finalement branché
sur l'essuie-glace lui-même pour appeler le poste appelé
et parler. Le commutateur 86 comportait dix bornes, les bornes opposées
étant reliées entre elles. De cette façon,
le commutateur n'avait qu'à effectuer un demi-cercle pour
émettre un appel et le raccrocher. L'un des dispositifs mécaniques
sur lesquels je souhaite attirer l'attention est illustré
à la figure 13. La moitié supérieure de la
figure montre la disposition exacte des aimants des dizaines et
des unités, ainsi que l'aimant de déclenchement du
bouton rotatif. En bas à gauche se trouve un cliquet spécial
conçu pour empêcher l'inertie des pièces mobiles
de les entraîner plus loin que prévu. Les mouvements
d'un électroaimant étant très rapides, il y
avait un risque de donner un coup brusque à l'arbre, et que
l'impulsion le fasse passer au-delà de la limite. Ce problème
a été résolu grâce à une vis de
pression (86) qui maintenait fermement le cliquet contre la roue
(32) tant que l'aimant était sous tension. Cela assurait
un blocage très efficace du cliquet. Le schéma en
bas à droite montre le cliquet relevé en position
de blocage. Un autre point fort de la construction du cliquet était
la vis de pression (85) qui empêchait le cliquet de toucher
la roue lorsqu'il était en position normale. Le ressort (33)
tendait à maintenir le cliquet contre la roue, mais lorsque
le levier magnétique reculait, l'extrémité
arrière du cliquet heurtait la vis de pression et éloignait
la pointe de la roue. L'avantage de ce système est particulièrement
évident en termes de déblocage, rendant inutile l'utilisation
d'un aimant de déblocage pour retirer le cliquet. Nous pouvons
maintenant passer en revue les principales caractéristiques
du système comme suit :
1. La construction à disque plat.
2. L'action de levage pour éviter les frottements au niveau
des contacts. Cela semble avoir été le principal problème
de tous les premiers inventeurs.
3. La réduction à deux fils de ligne. L'un d'eux,
illustré en haut sur la figure 12, était le fil d'impulsion
ou fil pas à pas et peut être grossièrement
comparé au fil vertical des systèmes récents.
L'autre fil, le fil de ligne inférieur sur la même
figure, était le fil de commande ou de direction, déterminant
les aimants sur lesquels l'autre fil devait fonctionner. On peut
le comparer au fil rotatif en pratique. Mais il ne faut pas oublier
que le fil J était aussi le fil de communication, avec retour
à la terre.
4. L'interrupteur spécial, situé au centre, distribuait
les impulsions du fil supérieur. On peut l'appeler à
certains égards « interrupteur latéral »,
car il agit comme l'interrupteur latéral des connecteurs
modernes. L'aimant qui le faisait fonctionner pourrait être
appelé « aimant privé », bien
qu'il n'ait aucune action protectrice dans ce cas. Il y a un défaut
que nous devons trouver à « l'interrupteur latéral »,
car son action correcte, et même le bon fonctionnement de
la machine entière, en dépendait. sur l'interrupteur
latéral, maintenez-le en parfaite synchronisation avec l'interrupteur
à cadran 92.
station. Si, par quelque moyen que ce soit, ils parvenaient à
désynchroniser ne serait-ce qu'une seule station, cela entraînerait
une grave confusion pour l'abonné. Et ce dernier n'avait
aucun moyen de corriger.
5. Il n'y avait aucune confidentialité. N'importe qui pouvait
se connecter à n'importe quelle autre ligne, même si
elle était déjà connectée à une
autre.
6. Le dispositif de verrouillage des cliquets. C'est un très
bon point, et il est encore utilisé sur certaines des meilleures
machines.
7. L'objectif semblait toujours être de connecter le maximum
de stations à tout moment, en équipant chacune d'elles
d'un interrupteur. L'idée du pourcentage n'avait pas encore
été appliquée.
Ce brevet a été délivré le 29 novembre
1892, sous le numéro 486
909
Les efforts pour réduire le nombre de fils de ligne ont conduit
les Strowger à tenter d'utiliser des aimants polarisés.
En lien avec la machine à disque plat qui vient d'être
décrite. Le même jour, le 19 février 1892, ils
déposèrent un brevet pour leur système à
fil unique, brevet qui fut ensuite accordé et délivré
sous le numéro 492
850
Sans revenir sur les détails de la machine précédente,
la figure 14 illustre la manière dont la sélection
s'effectuait sur un seul fil. Tous les aimants étaient polarisés,
de sorte que chacun nécessitait l'entrée de courant
à la borne marquée « + » pour
fonctionner. Le courant en sens inverse n'aurait aucun effet sur
lui. Ces aimants sont les suivants :
! = aimant de l'interrupteur latéral,
3S = aimant de déclenchement rotatif,
36 = aimant de déclenchement radial,
39 = aimant des centaines,
37 = aimant des dizaines,
38 = aimant des unités,
40 = aimant sauteur.
L'aimant
/ de l'interrupteur latéral était le seul à
fonctionner avec le courant arrivant sur la ligne, tous les autres
nécessitant un courant montant depuis la terre.
Au poste, le cadran était disposé sous la forme de
deux rangées concentriques de contacts. Ceux marqués
d'un symbole rond sont suffisamment courts pour ne pas être
touchés par les deux curseurs 5, à moins qu'ils ne
soient pressés contre les contacts. Les autres contacts,
indiqués par des repères longs, sont suffisamment
hauts pour que, lorsqu'on tourne le curseur j, ils se touchent toujours.
L'un des curseurs est relié à la terre et l'autre
à la terre. Le curseur est fixé aux deux rangées
de contacts, toutes les broches courtes ayant le négatif
à l'extérieur, tandis que les broches longues ont
le positif à l'extérieur.
Normalement, le levier j du cadran était Il était
censé être maintenu entre les deux broches marquées
R et les broches longues en haut. Pour appeler le 234, il suffit
de déplacer le levier vers H et de l'appuyer deux fois pour
qu'il touche les broches courtes. Ensuite, déplacez-le vers
les broches T et appuyez trois fois, puis vers le point U, puis
quatre fois, et enfin vers le point T et appuyez une fois. Pour
libérer, tournez vers les broches marquées R et appuyez
une fois.
L'actionnement du levier, appuyé sur les broches courtes,
avait pour effet d'envoyer des impulsions de courant négatif
sur la ligne, ce qui actionnait l'aimant connecté à
la ligne via l'interrupteur latéral. Mais cela n'avait aucun
effet sur l'aimant de l'interrupteur latéral. Lorsque le
levier était déplacé d'une broche courte à
la suivante, les curseurs touchaient automatiquement les broches
longues, envoyant ainsi une impulsion de courant positif sur la
ligne. qui actionnait l'aimant de l'interrupteur latéral
et commutait le circuit sur l'aimant suivant.
Il est inutile de commenter l'inconvénient de l'utilisation
d'aimants polarisés. À notre connaissance, cette carte
n'a jamais été utilisée.
Annexe
Quelques détails du deuxième brevet de Strowger
: US486,909
La table de commutation est fixe. Le bras 12/11 se déplace
radialement et le curseur 14 se déplace linéairement
pour établir le contact 15 avec l'une des 1 000 bornes
intégrées à la table.
L'élément 10 sert de support. Le ressort 25 ramène
le curseur à sa position initiale une fois l'appel terminé.
Les bornes 5 sont situées sur 10 cercles
concentriques, chacun comportant 100 bornes. Le curseur 14
assure la connexion vocale via le câble « Tél.
».
La plupart des premiers commutateurs n'avaient qu'un seul
curseur avec une masse commune à l'ensemble du système
comme deuxième câble pour la voie vocale.
Ce système s'est avéré bruyant et, bientôt,
tous les commutateurs ont adopté trois câbles,
appelés « pointe, anneau et manchon de commande
» (TRS).
Le bras de levier 17 assure le mouvement linéaire
du curseur 14.
Le brevet complet détaille le mécanisme qui
crée les mouvements du bras et du curseur.
Une version simplifiée de cette conception (100 bornes,
pas de mouvement linéaire pour l'essuie-glace 14) est
devenue le commutateur de production pour le premier central
de La Porte, Indiana
La figure 15 illustre le principe. Les fils reliant les bornes de
tous les commutateurs sont les fils qui relient les bornes de tous
les commutateurs. Il a placé le curseur de la ligne n°
1 sur un contact « accueil », comme le faisaient
le n° 2 et tous les autres. En temps normal, lorsque le n°
1 déplaçait son curseur pour communiquer avec le n°
2, ils étaient à l'abri des interruptions causées
par les appels de toute autre personne essayant d'appeler le n°
1. Le tiers trouvait le point d'accueil du n° 1 ouvert. Mais s'il
appelait le n° 2, qui est l'appelé, le tiers pouvait accéder
à la ligne. Pour la rendre entièrement privée,
M. Strowger a installé entre les commutateurs de chaque abonné
une ligne privée aboutissant au même numéro sur
chaque commutateur, par exemple le n° 1. 35.
Si les deux hommes souhaitaient converser sans interruption, ils accepteraient
de déplacer simultanément leurs commutateurs vers le
numéro 35. Comme cette ligne n'apparaissait que sur les deux
commutateurs, personne d'autre ne pouvait les joindre.
Il est évident que cela constituait un gaspillage d'espace
dans le terminal, mais cela répondait au besoin pour le moment.
À cette époque, une entreprise fut créée
au Canada dans le but de promouvoir le téléphone automatique
sur ce territoire. Mais rien n'indique qu'elle y ait participé.
Les vingt appareils, fabriqués par l'Union Model Works, furent
exposés dans différentes villes. Partout où ils
furent présentés, et dans tout le pays, ils suscitèrent
un vif intérêt. Comme d'habitude, les gens prirent parti,
certains déclarant que c'était un projet insensé
et impossible, d'autres voyant ses possibilités et souhaitant
l'acquérir. L'un des résultats concrets de ces expositions
fut la découverte que, lorsque le grand public utilisait l'appareil,
il recevait parfois des décharges électriques. Une enquête
révéla que ces décharges provenaient des bornes
de connexion exposées des récepteurs, qui étaient
du type Bell ordinaire, alors la norme. Cela a conduit à l'adoption
d'un type de récepteur dont les bornes de connexion étaient
dissimulées à l'intérieur du boîtier.
À l'automne 1892, W. S. Strowger se rendit en Californie pour
présenter le système et lever des fonds pour son développement.
Il exposa à San Francisco et à Los Angeles. À
cette dernière ville, il fut contacté par un homme qui
lui proposa de racheter l'invention.
Il proposa de créer un syndicat et d'échanger des biens
immobiliers de Los Angeles à leur pleine valeur contre des
actions de l'automate à un quart de leur valeur. Strowger refusa
de traiter avec cet homme. Il craignait que si l'automatique tombait
entre de mauvaises mains, l'entreprise ne fasse faillite. Depuis,
les biens immobiliers proposés à l'échange ont
progressé jusqu'à valoir aujourd'hui plusieurs millions
de dollars.
Au printemps 1893, M. Strowger retourna à Chicago.
Les expositions
que les spécialistes de l'automation avaient réalisées
dans différentes villes avaient pour but de mobiliser des
capitaux et de trouver un lieu où le système pourrait
être testé par le public.
Le fait que le système automatique, tel qu'il
avait été développé jusqu'alors, ne
soit pas privé constituait un grand avantage pour l'investisseur
potentiel et pour le grand public. Les promoteurs financiers ont
répondu à l'objection en déclarant que le système
avait été rendu secret, puis ont demandé aux
inventeurs de le mettre au point.
Finalement,
un contrat fut conclu pour l'installation d'une installation à
LaPorte, dans l'Indiana. Ce commutateur a l'honneur d'être
le premier central automatique du service public. En mai 1892,Alexander E. Keith
commença son installation. Le commutateur utilisé
était du type à disque plat en caoutchouc, décrit
précédemment. Il ne comportait qu'un seul mouvement
pour le curseur et une seule rangée circulaire de contacts,
ce qui limitait sa capacité à 100 lignes. Le curseur
était porté par un bras qui se relevait en tournant
pour éviter le frottement des contacts, qui aurait autrement
gêné son mouvement. Ce résultat était
obtenu grâce à l'aimant à sauts, Les dizaines
étaient sélectionnées par sauts de dix crans
chacun et les unités par mouvements d'un seul cran.
Le centre fut ouvert au public le 3 novembre 1981. C'était
la première fois que le système Strowger était
réellement utilisé à des fins commerciales
par le grand public. Les lettres des utilisateurs témoignent
de son succès et de son accueil favorable. Mais on commença
à remarquer qu'il arrivait qu'un interrupteur ne se déverrouille
pas complètement. Cela s'expliquait par la lenteur avec laquelle
l'interrupteur revenait à sa position initiale. L'abonné
ordinaire appuyait sur le bouton de déverrouillage aussi
longtemps qu'il le jugeait nécessaire, et si son appel concernait
un numéro peu élevé, il avait le temps de le
déverrouiller complètement. En revanche, si un numéro
élevé était composé, le bras de l'essuie-glace
faisait presque le tour du cercle. Il lui fallait donc plus de temps
pour revenir au point zéro. L'abonné ignorait ce fait,
ou s'il le savait, il était impossible de convaincre tout
le monde de le faire et de maintenir le bouton de déclenchement
plus longtemps pour un numéro élevé que pour
un numéro faible. L'uniformité des opérations
est l'un des fondamentaux d'un bon système téléphonique,
surtout d'un système automatique.
Pour remédier à cette lacune, M. Keith, au printemps
1893, inventa un déclencheur automatique fixé au levier
du crochet sur lequel le combiné était normalement
suspendu. Ce dispositif permettait à l'abonné de ne
plus avoir à prêter attention au déclencheur.
La figure 16 montre les détails de ce dispositif. Un petit
boîtier à deux compartiments était fixé
au levier du crochet. Dans la partie inférieure de la cloison
se trouvaient deux petits trous. Juste au-dessus des trous, dans
le compartiment le plus proche du pivot du levier, se trouvaient
deux bornes à vis. L'une était reliée à
la batterie et l'autre à la ligne de déclenchement.
Chaque compartiment contenait une quantité appropriée
de mercure. En position normale, le récepteur accroché
au crochet, l'espace de gauche était le plus bas et contenait
tout le mercure.
Lorsque le récepteur était soulevé du crochet
pour commencer la conversation, le mercure s'écoulait progressivement
par les deux trous dans le compartiment de droite.
Ce faisant, il ne touchait pas les fils de déclenchement.
Lorsque le récepteur était accroché au crochet
à la fin de la conversation, le levier était à
nouveau basculé vers le bas, ce qui faisait que tout le mercure
du compartiment de droite s'écoulait vers le bas et recouvrait
les fils de déclenchement, tout en s'échappant progressivement
vers l'autre compartiment. Cela maintenait le déclencheur
fermé pendant un temps suffisant. On l'appelait alors « déclencheur
à pilules ». Le brevet de ce dispositif fut déposé
le 16 septembre 1893 et délivré le 29 décembre
1896 sous le numéro 573 884.
Ce système automatique fut exposé à l'Exposition
universelle tout au long de l'été 1893 et suscita
un vif intérêt. Les ingénieurs et les scientifiques,
notamment étrangers, semblaient très impressionnés
par l'intérêt de la commutation automatique et par
les mérites de ce système particulier.
En 1893, M. T. C. Martin entra au poste d'ingénieur du central
téléphonique automatique de Strowger.
W. S. Strowger, de retour de Californie, fut envoyé
installer un petit système à Fort Sheridan, dans l'Illinois,
pour le gouvernement des États-Unis.
L'interrupteur était du même type plat que celui installé
à LaPorte, dans l'Indiana, et effectuait les rotations par
à-coups. La poussière qui se déposait sur les
contacts causa quelques problèmes. Comme le balai sautait
de haut en bas sans essuyer les bornes, la poussière empêchait
parfois le contact et le balai ne parvenait pas à se dégager.
Le système fut achevé en octobre 1893. C'est à
cette époque que commença la fameuse panique de 1893.
Les gens avaient besoin de provisions et de vêtements, mais
on pouvait se passer de luxes coûteux comme les téléphones
automatiques. Cela était particulièrement vrai pour
l'investisseur, dont l'aide fut si nécessaire au développement
du système automatique. L'argent se faisait rare, ce qui
rendait extrêmement difficile la poursuite des activités
et menaçait de ruiner toutes les nouvelles entreprises, comme
le téléphone automatique. Cependant, grâce à
des mesures appropriées, l'activité du téléphone
automatique a pu traverser la tempête.
L'Union Model Works a commandé
20 autres sélécteurs pour 60 dollars la pièce.
Strowger est arrivé à la conclusion que ce prix était
trop élevé. Il a fallu près de trois ans avant
que le prix puisse être abaissé à 5 $ chacun.
Keith
deviendra le directeur général d'Automatic
Electric Company (AEC) et a propulsé l'entreprise sur
la voie de la croissance mondiale en matière de produits
d'automatisation des échanges téléphoniques
. Quelques-uns de ses brevets clés
sont :
- Commutateur de cithare ou pianola : US540,168
(moyens linéaires et rotatifs)
- Commutateur Strowger amélioré
- Cadran rotatif : US597,062 (ce fut la mère de tous les
futurs cadrans rotatifs )
- Commutateur de ligne : US1,304,324 (fonctionnement du central
nettement amélioré)
Le premier brevet pour un cadran rotatif
a été accordé à Almon Brown Strowger
le 29 novembre 1892 sous le nom de brevet américain US
486 909, mais la forme communément
connue avec des trous dans la molette n'a été introduite
que vers 1904. Bien qu'elle soit utilisée dans les systèmes
téléphoniques de l'indépendant compagnies de
téléphone, le service à cadran dans le système
Bell aux États-Unis n'était pas courant jusqu'à
l'introduction du modèle Western
Electric 50AL en 1919.
7
mars 1893 brevet
US 492 850 COMBINED INDICATING ELECTRIC SWITCH AND CURRENT
REVERSER.
1893
Le système automatique (première version) a été
exposé à l'Exposition universelle tout au long de
l'été et a attiré beaucoup d'attention, les
ingénieurs, les scientifiques et en particulier ceux de létranger.
La gravure montre le type de dispositif d'appel
utilisé dans la première installation. Il s'agissait
d'une série de touches d'envoi télégraphique
; en lisant de gauche à droite, on pouvait lire les milliers,
les centaines, les dizaines, les unités et les relâcher.
Pour appeler un numéro, par exemple 232, on appuyait deux
fois sur le bouton des centaines, trois fois sur le bouton des dizaines
et deux fois sur le bouton des unités. Il n'y avait pas d'élément
temporel quant au taux d'impulsions, car les aimants étaient
actionnés directement à partir des boutons-poussoirs.
Pour libérer la communication, le bouton de déverrouillage
était enfoncé pendant un instant, ramenant ainsi le
commutateur à sa position normale. le crochet récepteur
contrôlant simplement le circuit de conversation de la batterie
locale.
sommaire Retour sur l'histoire
STROWGER qui commença aussi en Suède, dans la
ferme d'Erickson, à trois miles au nord-est de Lindsborg,
où Anders Erickson et sa femme Anna Maria s'installèrent
en 1869. Ils vinrent en avril de la même année à
Värmland pour fonder la communauté de Lindsborg.
Anders, le père, avait un talent inhabituel en tant
que mécanicien; il a été reconnu dans toute la
région pour son habileté en tant que forgeron, et en
tant qu'artisan, travaillant dans le métal et le bois. Les
fils regardaient leur père accomplir des tâches difficiles
avec un équipement simple. Au fil des années, une boutique
de 14 pieds sur 9 pieds fut aménagée pour les frères,
attenante à celle de leur père, ou ils ont rêvé,
planifié et travaillé.
Les frères John et Charles J. Erickson
John Erickson est né à Filipstad, en Suède, le
25 janvier 1866. Ses parents ont émigré aux États-Unis
en 1869 et ont été parmi les premiers colons de la colonie
suédoise de Lindsborg, au Kansas. Charles J. est né
à Lindsborg, au Kansas, le 23 juillet 1870.
Jusqu'en 1893, les deux frères sont restés sous le toit
parental. Les deux garçons avaient tous deux un génie
de l'invention. Ensemble, ils ont conçu et perfectionné
le premier orgue et piano automatique, aujourd'hui utilisé
sous divers noms en Amérique et en Europe. Les frères
ont été inséparables dans toutes leurs entreprises.
En 1893, ils se sont rendus à Chicago afin de perfectionner
et de présenter au monde commercial leur standard téléphonique
automatique.
John Erickson s'est marié en 1900 à Mlle Mary Josephine
L/indskog, de Karlstad, en Suède. Ils ont un fils, John Arthur.
Charles J. Erickson s'est marié en 1898 à Mlle Maria
Elizabeth Schonbeck, de Stockholm. Ils ont une fille, Hazel Elizabeth,
et un fils, Roy Charles.
Frank A. Lundquist est né le 24 juin 1868 à Galva,
dans l'Illinois. Ses parents, ayant émigré de Suède
dans leur jeunesse, étaient parmi les premiers colons de la
région. À l'âge de deux ans, sa famille déménagea
à Lindsborg, au Kansas. Frank fut l'un des premiers étudiants
du Bethany College de Lindsborg. Il obtint son diplôme de commerce
en 1891. Après un an en Californie, il partit pour Chicago
et travailla pour la Bell Telephone Co. Là, il fut impressionné
par l'idée qu'un téléphone automatique pourrait
être une solution commerciale.
L'année suivante, il retourna à Lindsborg et communiqua
ses idées à ses vieux amis, John Erickson et Charles
J. Krickson. Dans un récit écrit
par Charles Erickson, le plus jeune des deux frères,
on trouve une description de leurs premières activités
et de leurs relations avec Frank A. Lundquist, un ami et un
associé.
Les frères ne connaissaient aucune limite
à leurs projets d'invention. Charles a souligné
que leur premier projet était de résoudre le problème
du mouvement perpétuel. Ils ont travaillé dessus
pendant trois ans, mais ont été forcés
comme d'innombrables autres à l'abandonner. Ils se sont
ensuite tournés vers l'invention d'un "buggy sans
chevaux" à conduire par explosion de gaz. Le moteur
a fonctionné, mais il n'a pas généré
suffisamment de puissance. L'esprit créatif a continué
à défier les jeunes inventeurs tels que décrits
par Charles : John et moi sommes restés fidèles au vieux
jeu et étions plus occupés que jamais. Notre atelier
à la ferme était un endroit occupé jour
et nuit pendant les mois d'hiver et chaque fois que l'occasion
se présentait en été, et la lampe au kérosène
sombre brillait jusqu'à minuit presque tous les soirs.
Nous avions de nombreux idées sur le feu, un télégraphe
imprimant, un nouveau principe pour un phonographe pour stocker
le son sans gravure mécanique et un pianiste automatique.
Nous avions un lien à Denver qui finançait le
travail pour payer le matériel et les brevets, si nous
pouvions aller aussi loin Les carrières
des Erickson et des Lundquist furent grandement influencées
par la résidence que ce dernier établit à
Chicago, où il travailla pour la Chicago Telephone
Company pendant six mois. Lundquist était intéressé
par une invention relative au téléphone.
Le développement de ses idées, basé sur
une visite à un hôtel de Salina, où il a
observé le fonctionnement du central téléphonique,
a été décrit par lui comme suit : L'idée m'est venue alors qu'un jour ces connexions
seraient faites automatiquement. Je me traînais dans le
hall de l'hôtel et je me fichais régulièrement
de l'examen de ce standard et de la rotation qui me trottait
dans la tête, puis je retournai à la maison et
commençai à comprendre et à bricoler l'idée.
Lundquist avait une petite boutique dans le grenier d'une vieille
grange rouge à son domicile à Lindsborg,
où il a essayé de traduire ses idées dans
la réalité. Il a souscrit à une revue scientifique,
dont il a soigneusement étudié le contenu. Lundquist,
selon le récit de Charles Erickson, a continué
à souligner son intérêt pour un téléphone
automatique et a dit aux frères Erickson que quelqu'un
à Chicago essayait de développer ce système. La réponse
des frères Erickson à la possibilité
de développer un téléphone automatique
est notée par Charles comme suit : Après que John et moi ayons pensé au
problème pendant quelques minutes, nous avons vu que
cela pouvait être fait sur le même principe que
le télégraphie que nous avions en cours.
Après avoir expliqué à Frank comment
nous voyions cela possible, il s'est montré enthousiaste
et a dit que si nous pouvions produire un tel système,
ce serait une mine d'or qui valait mieux que toutes les inventions
sur lesquelles nous travaillions.
Il est devenu très insistant sur le fait que nous nous
attaquions au problème et que nous mettions tout notre
travail de côté pour le moment ...
Cela s'est passé le 1er novembre 1892, et au Nouvel An
nous avions un modèle avec une capacité de cent
contacts ou des lignes.
Nous avions aussi un appareil d'appel (cadran du téléphone)
fini pour faire fonctionner le commutateur. Ce travail
inachevé pour le moment est un système qu'ils
surnomment "le pianola"
Le soutien financier du nouveau projet a été assuré
par Lundquist de Gust et John Anderson, les négociants
en grains de Lindsborg et de Salina. La lampe au kérosène
a brûlé jusque tard dans la nuit dans la petite
boutique de la ferme d'Erickson, près de Lindsborg, à
mesure que l'invention était repensée et perfectionnée.
Le moment était venu où le trio
décidait que leur téléphone automatique
devait être présenté au monde.
Frank Lundquist et. John et Charles Erickson
ont décidé qu'il serait souhaitable de déménager
leur magasin à Chicago et d'y poursuivre leurs
activités. En conséquence, le 14 mars 1893, le
déménagement fut effectué. Toutes les machines
automatiques et les pièces de machines ont été
emballées et emportées avec la pianola
inachevée (voir photo ci dessous).
L'argent était rare et aucun autre emploi ne pouvait
être obtenu. Ce fut une période difficile pour
les inventeurs de Lindsborg
Toutes les opérations effectuées
jusqu'à présent avaient été effectuées
au moyen de l'argent fourni par John et Gus Anderson, de Lindsborg.
Cet argent était maintenant épuisé. Pendant
un certain temps, les inventeurs semblaient mourir de faim et
été obligés d'abandonner ce travail pour
quelque chose qui leur rapporterait.
Un arrangement fut trouvé avec Masten & Son, pour
lequel les frères Erickson devaient fabriquer quatre
commutateurs et les faire fonctionner.
Les termes du contrat sont décrits comme étant
presque entièrement en faveur des prêteurs. Bien
que n'aimant pas ces termes, les inventeurs acceptèrent
car il n'y avait rien d'autre à faire. . .
Au bout d'un certain temps, les quatre commutateurs ont été
achevés et mis en service dans le bâtiment d'Omaha.
mais Masten & Son a renoncé à fournir largent
qui avait été promis, la
pianola fût oubliée, mais en 1893, les frères
Erickson ont tout de même déposé une demande
de brevet.
Frank Lundquist et les frères Erickson
(John et Charles J.) avaient été enfants ensemble
au Kansas. Ce dernier vivait dans une ferme près de Lindsborg.
Les Erickson étaient des expérimentateurs nés.
Rien ne les convenait mieux que de se procurer un journal comme
le Scientific American et de lire attentivement les nombreuses
inventions qui y étaient continuellement présentées,
puis d'essayer de créer les objets qui leur semblaient
les plus intéressants. Ils fabriquèrent toutes
sortes d'instruments électriques : bobines, cloches,
aimants, bobines médicales, etc. Ils travaillaient sur
un télégraphe à imprimante et avaient même
commencé la construction d'un piano électrique.
S'inspirant de l'invention de Bell, ils fabriquèrent
aussitôt plusieurs récepteurs téléphoniques
parlants. Manquant de batterie pour leurs expériences,
ils cherchèrent le matériel approprié et
le fabriquèrent. Étant très éloignés
de bons centres d'approvisionnement comme Chicago et New York,
il leur était difficile de se procurer les fournitures
nécessaires. Ils achetèrent du fil de cuivre nu
et l'isolèrent sur une machine artisanale.
Entre-temps, Frank Lundquist avait voyagé à travers
le monde et s'était initié au téléphone
automatique à Chicago. À l'automne 1892, il retourna
à Lindsborg, au Kansas, et incita les frères Etickson
à se lancer dans l'invention d'un appareil automatique
plus performant que le Strowger. C'était un travail plus
ambitieux que tout ce qu'ils avaient entrepris jusqu'alors.
Auparavant, pour reprendre leurs propres termes, ils n'avaient
travaillé que sur des « choses absurdes »,
mais ils avaient maintenant un problème digne de leur
génie.
Mais leurs activités antérieures n'étaient
pas entièrement absurdes, car toutes leurs expériences
avec des cloches, des piles, des récepteurs téléphoniques,
etc., leur avaient appris de manière pratique la nature
de l'électricité et comment la maîtriser.
C'était une formation indispensable compte tenu de la
rareté des bons écrits sur le sujet
Ainsi, lorsqu'un garçon passe tout son temps libre à
travailler sur toutes sortes d'objets mécaniques ou électriques,
ne le détournez pas brutalement de ses activités
préférées. Observez les résultats
qu'il obtient, prévoyez du temps pour cet emploi et donnez-lui
l'occasion de se développer.
Conscient que le développement d'un système automatique
nécessiterait des sommes considérables, M. Lundquist
a convaincu John et Gus Arderson, de Lödsborg, a fourni
les fonds. Petit à petit, ils ont avancé de l'argent
jusqu'à ce qu'ils aient réuni plusieurs milliers
de dollars.
Les trois hommes, travaillant ensemble, ont mis au point deux
systèmes de commutation qui se ressemblaient dans l'ensemble,
le second étant une extension et une amélioration
du premier.
Ensemble, ils mirent au point plusieurs appareils
téléphoniques automatiques qui furent brevetés.
Ces brevets sont détenus par la Strowger Automatic Telephone
Exchange, qui les loue et les distribue à diverses entreprises
de fabrication. Leurs téléphones furent d'abord
installés à La Porte, dans l'Indiana, puis ailleurs.
Au printemps 1897, M. Lundquist perfectionna un autre système
téléphonique automatique, dont le premier central
fut installé à Stirling, au Kansas. La National
Automatic Telephone Co. fut créée et plusieurs
centaines de centraux répartis aux États-Unis
fonctionnent désormais sous ce nouveau système.
L'entreprise fut réorganisée en 1902 sous le nom
de Globe Automatic Telephone Company of Chicago. M. Lundquist
était directeur et ingénieur électricien.
Il a maintenant démissionné de ses fonctions de
directeur et se consacre entièrement à l'aspect
technique de l'entreprise. Il a déposé et obtenu
une trentaine de brevets pour ce nouveau système. De
nombreux brevets se sont révélés fondamentaux
et couvrent le système connu sous le nom de « système
de jonction », utilisé dans la construction de
tous les grands centraux automatiques actuellement en service.
L'une de ses inventions récentes est une méthode
permettant d'indiquer le numéro demandé sur l'appareil,
preuve visuelle que la connexion téléphonique
souhaitée a été établie.
M. Lundquist a épousé en 1898 Anna M. Anderson,
de Galva, 111. Ils appartiennent à l'Église luthérienne.
Quelques années plus
tard, le monde de l'électricité fut stupéfait
par la nouvelle du succès du standard téléphonique
automatique. Un million de dollars avait été dépensé
pour perfectionner le système, mais le résultat a plus
que justifié cette immense dépense.
L'Automatic Telephone Co., située
aux rues Van Buren et Morgan, avec une usine employant plus de 1 000
personnes, est incapable de fabriquer des instruments suffisamment
rapidement pour répondre à la demande.
Le système fut en cours d'installation dans des villes d'Europe
et des États-Unis, dont Chicago. Ce système supprime
les opérateurs téléphoniques, un dispositif simple
permettant à l'abonné d'établir ses propres connexions.
Quatorze années de travail acharné se sont écoulées
avant que les frères Erickson ne parviennent à amener
leur ingénieuse invention à son état actuel de
perfection.
Le premier système est illustré aux
figures 17, 18, 19 et 20.
Fig 17
La figure 17 montre le plan du commutateur. Les bornes 15 sont disposées
en dix rangées de dix chacune sur une surface plane et rectangulaire.
Le curseur 17 se trouve à l'extrémité d'un bras
16 porté par un chariot 18. Ce dernier est monté sur
une tige 19 mobile longitudinalement vers la droite. Le bras 16 peut
se déplacer transversalement vers le haut en coulissant dans
le chariot 18. L'action est illustrée par la figure 18, qui
présente deux vues d'extrémité : la vue
supérieure, vue de gauche, et la vue inférieure, vue
de droite. Un aimant, non représenté sur les figures,
déplace la tige 19 longitudinalement pour sélectionner
les dizaines. L'aimant 38 déplace le bras essuie-glace 16 transversalement
pour sélectionner les unités. Une corde 23 et un poids
22 ramènent le racleur et la tige au point zéro.
L'aimant de déclenchement 43 déverrouille les deux cliquets,
permettant au poids 22 de ramener le curseur 17 en position zéro.
Le circuit alimentant l'aimant de déclenchement est contrôlé
par deux points de contact 55 et 56. Si le curseur 17 est déplacé
transversalement d'un espace au-delà de la rangée supérieure
de bornes, les points 55 et 56 se ferment, mettant l'aimant de déclenchement
en service. Les points de contact ne s'ouvrent qu'une fois le point
zéro atteint. La figure 19 illustre le câblage général
d'un interrupteur et d'une sous-station. Les différentes pièces
portent les mêmes désignations que dans les figures précédentes.
Il y a deux fils vers la sous-station : le fil de commande 167
et le fil de commande 168. Le fil 167 relie un relais de commande
polarisé 74 au verrou 150 de l'aimant 145. De là, il
traverse un interrupteur lesté 53 pour atteindre un interrupteur
de changement de pôle 132, muni d'un bras et d'une pièce
d'extrémité isolée 162, conçus pour entrer
en contact mécanique avec l'obturateur 153 lorsque l'interrupteur
132 est en position basse. 129. L'interrupteur 132 reste dans l'une
ou l'autre position. Le fonctionnement est le suivant : avec
linterrupteur 132 sur son contact supérieur 130, labonné
pousse le commutateur de pôles PC vers la droite autant de fois
quil y a de dizaines dans le nombre souhaité. Cela envoie
autant dimpulsions de courant positif sur la ligne 167 au relais
de commande 74, le faisant basculer vers la droite et actionnant laimant
des dizaines. Cela déplace le curseur 17 lentement vers la
droite, jusquà la rangée des dizaines appropriée.
Labonné pousse ensuite le commutateur de pôles
PC vers la gauche autant de fois quil y a dunités
dans le nombre. Cela envoie des impulsions négatives sur la
ligne, faisant basculer larmature du relais de commande 74 vers
la gauche, actionnant laimant des dizaines. Ce dernier déplace
le curseur 17 jusqu'à l'unité souhaitée, c'est-à-dire
jusqu'au terminal de la ligne appelée. Depuis le téléphone
T, un courant de signalisation est envoyé pour appeler le poste
distant, le courant de sonnerie passant par l'aimant 145 sans nécessairement
l'actionner.
Pour déconnecter, l'embout 162 est poussé contre l'obturateur
153, ce qui déplace l'interrupteur 132 de la position 130 à
la position 129. L'interrupteur inverseur de pôles PC est alors
enfoncé plusieurs fois vers la gauche, ce qui envoie un courant
négatif via la ligne 167 au relais de commande, de manière
à déplacer le curseur au-delà de la borne indiquée.
Lorsque le curseur dépasse la borne la plus haute de la rangée,
le contact 55 est forcé mécaniquement contre le contact
56, activant ainsi l'aimant de déclenchement 43. L'aimant de
déclenchement remonte alors et ramène l'interrupteur
en position zéro.
Lorsque l'aimant de déclenchement remonte, en plus de déverrouiller
le mécanisme pas à pas, il tire son ressort d'armature
179 à l'écart du contact 175 et le met en contact avec
177. Ceci crée une masse morte sur le contact 168, de sorte
que l'aimant 145 du poste est excité, tirant le contact 150
vers le bas et laissant tomber l'obturateur 153, signe que le déclenchement
de l'interrupteur au central a eu lieu.
Il est à noter que pendant que l'abonné donne les impulsions
pour déplacer le curseur au-delà de la rangée
de contacts, le circuit de travail passant par la ligne 167 est shunté
par l'aimant 145, la ligne 168, le curseur 17, la ligne appelée
et toutes les lignes successives sur lesquelles passe le curseur.
Le Le système de numérotation des bornes de ligne du
groupe allait de 0 à 9 pour la première rangée,
de 10 à 19 pour la deuxième rangée, et ainsi
de suite jusqu'à 99 pour la dixième rangée. Le
curseur de chaque commutateur reposait sur le 0, son point d'origine,
auquel son fil était connecté et par lequel tous les
appels entrants étaient reçus. Si le curseur A est déplacé
vers le haut pour appeler une autre ligne (B), un tiers (C) qui tente
d'appeler A trouvera sa ligne ouverte. Le câblage est illustré
à la figure 20.
Elle montre une coupe verticale des groupes de bornes de trois commutateurs,
n° 1, 5 et 9. Le zéro est le point d'origine du curseur
de chaque commutateur. Le curseur 17, porté par le bras 16,
est connecté en permanence à la ligne de l'abonné.
Prenons l'exemple du n° 1 : un fil multiplie les contacts
n° 1. de toutes les rangées, sauf celle du commutateur
n° 1, où l'eau est acheminée vers le contact zéro.
Ce dernier est normalement connecté à la ligne n°
1, permettant à tout autre abonné de se connecter en
déplaçant son curseur. Mais si l'abonné n°
1 a déplacé son curseur pour appeler quelqu'un, toute
personne appelant le n° 1 trouvera la ligne ouverte. Mais si cette
personne appelle l'abonné appelé, elle peut se connecter.
Les principaux points de ce système, le premier des Erickson,
peuvent se résumer comme suit :
1. Bornes disposées en rangée rectangulaire et plate.
Il semble s'agir d'une imitation de la façade d'un standard
téléphonique, tel qu'utilisé en pratique manuelle,
en remplaçant les prises par des bornes.
2. Capacité de cent lignes. La plupart des inventeurs ont initialement
prévu cette limite.
3. Commutation à 50 %. Autrement dit, tous les abonnés
pouvaient communiquer simultanément.
4. Racleur à déplacement rectangulaire, mouvement longitudinal
pour les dizaines, transversal pour les unités.
5. Racleur maintenu par poids sur les bornes. Ceci est assez inhabituel
dans la gamme des premiers automates.
6. Batterie locale à la sous-station. C'était très
courant, et prévisible, car l'idée de centraliser
toutes les batteries au bureau de change ne s'était pas encore
concrétisée à l'époque.
7. Aimants de fonctionnement sur l'interrupteur commandés par
un relais.
C'était un bon point.
8. Relais de fonctionnement polarisé. Un mauvais point, à
éviter.
9. Deux leviers sur l'instrument de la sous-station, un pour les dizaines
et un pour les unités. Cela rappelle les boutons de Strowger.
10. Déblocage complet. Un bon point.
11. Signal de déblocage à la sous-station. Cela a évité
le problème que nous venons de signaler sur le système
LaPorte de l'automate Strowger. L'abonné devait maintenir le
levier de l'appareil enfoncé jusqu'à ce que le volet
tombe, ce qui lui donnait le signal de quitter.
12. Confidentialité partielle.
Un brevet a été déposé pour ce système
le 28 mars 1893 et délivré le 27 décembre
1898 sous le numéro 616,714,.
Lunguist. Erikson
AUTOMATIC TELEPHONE EXCHANGE,
d'une capacité maximale de 1000 lignes doit être développé.
Almon B. Strowger a également participé à ce
développement. qui devrait être le dernier projet avec
lui. Il ne sera jamais être utilisé publiquement
Le champ de contact du banc comprenait 10 groupes de 100 fils.
Conscients des limites de leur carte de 100 lignes,
les inventeurs se sont alors tournés vers une plus grande
capacité et une confidentialité totale. Ils ont obtenu
cette capacité accrue en plaçant côte à
côte dix rangées de 0,100 contact chacune.
Voir figure 21. Chaque rangée était surmontée
d'un curseur, tous fixés mécaniquement au même
arbre, mais isolés de celui-ci. Cet arbre était capable
d'un mouvement longitudinal et transversal, permettant d'amener
les curseurs à n'importe quel point de leur rangée.
Un interrupteur auxiliaire déterminait lequel des curseurs
devait être utilisé et fixait ainsi la centaine.
Voici, en bref, la manière dont ils proposaient d'augmenter
la capacité, mais d'autres caractéristiques intéressantes
méritent d'être approfondies. Une confidentialité
totale était un impératif, comme indiqué ci-dessous :
La partie supérieure de la figure 22 montre la disposition
des dix blocs sur deux rangées. Ils étaient numérotés
comme indiqué. Sous ces dix blocs se trouvaient dix autres
blocs identiques, alignés exactement en dessous. La partie
inférieure de la figure 22 montre une vue de côté,
depuis la gauche. Pour chaque ligne du standard, il y avait deux
contacts, l'un pour l'usage général, l'autre pour
les conversations privées. Dans la rangée de blocs
la plus proche, 0-99, 200-299, 400-499, etc., les contacts généraux
étaient au-dessus et les contacts privés en dessous.
Autrement dit, la ligne n° 50 avait son contact général
à l'emplacement approprié, dans la rangée supérieure
de la centaine. Juste en dessous se trouvait son contact privé.
Dans l'autre rangée de rangées, 100-199, 300-399,
etc., les contacts généraux étaient en dessous
et les contacts privés au-dessus. Un arbre, 25, courait longitudinalement
entre les deux séries de rangées, supérieure
et inférieure. Cet arbre portait les frotteurs, des ressorts
destinés à toucher les contacts. Ainsi, 32 était
un ressort qui pouvait toucher les contacts de la rangée
arrière de rangées. Si l'arbre 25 tournait vers la
gauche, ou dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, 32 entrait
en contact avec une borne de la rangée inférieure,
qui était la borne générale. Au même
moment, l'autre ressort, 9, était mis en contact avec la
rangée supérieure, qui était également
la borne générale. Si l'arbre tournait dans le sens
inverse, les deux ressorts toucheraient les rives privées.
La figure 23 montre les dix curseurs ou ressorts montés sur
l'arbre 25.
Chaque curseur est relié à l'un des contacts de l'interrupteur
auxiliaire situé juste en dessous. Le levier 83 de cet interrupteur
repose normalement sur le contact de gauche, qui doit conduire au
curseur commandant les centaines. La ligne de l'abonné est
reliée au levier 83, de sorte que sa position détermine
à laquelle des dix banques elle sera connectée. L'arbre
25 peut être déplacé longitudinalement par un
aimant pas à pas pour sélectionner les dizaines et
transversalement pour sélectionner les unités, comme
dans le premier système Erickson.
La figure 24 montre le schéma général de câblage
de la machine. Au centre du schéma se trouve l'interrupteur
auxiliaire, appelé « interrupteur sélectif ».
C'est celui dont le levier 83 détermine les centaines. À
sa gauche se trouve un autre interrupteur qui lui ressemble beaucoup.
On peut l'appeler « interrupteur latéral »
et il est actionné par l'« aimant de commande ».
Le levier 139 de cet interrupteur est relié à la plaque
de base 20a de l'appareil, qui, en bas de la figure, traverse le
fil de ligne 215 jusqu'au poste. Ce fil est le fil de communication
de l'abonné et, par l'intermédiaire de l'interrupteur
latéral, il est normalement relié à un fil
reliant d'autres appareils pour les appels entrants. Le deuxième
contact de l'interrupteur principal relie l'aimant du commutateur
sélectif, le troisième l'aimant de déplacement
longitudinal, le quatrième l'aimant de déplacement
transversal, le cinquième l'aimant général,
le sixième l'aimant privé et le dernier le déclencheur.
Dans le coin inférieur droit du schéma se trouve l'aimant
de commande de la sous-station, situé entre la batterie mise
à la terre et le fil de ligne 214.
Examinons maintenant la sous-station (figure 25) pour voir ce qui
peut s'y produire et affecter la machine du central.
En haut à droite de la figure se trouve une sorte de cadran.
Il comporte six bornes : 222, 223, 224, 225, 226 et 227. Disposées
en cercle, elles sont reliées entre elles et mises à
la terre. Trois autres contacts, 228, 229 et 230, sont reliés
entre eux et connectés au téléphone 250, lui-même
relié à la terre. Un mécanisme à manivelle
et vis sans fin actionnait deux ressorts autour du cadran. Le ressort
234 ne pouvait toucher que le cercle extérieur des contacts
et était relié au fil de ligne 214, relié au
centre à l'aimant de commande de la sous-station 161. Le
ressort 235, sur le cadran, ne pouvait toucher que les trois contacts
intérieurs reliés au téléphone et les
contacts 223 et 224 du cercle extérieur, qui se projetaient
vers l'intérieur. Il fallait six tours de manivelle pour
faire faire aux ressorts un tour du cercle, dans le sens inverse
des aiguilles d'une montre.
Le ressort 235 est relié au fil de ligne 215, qui est le
fil de communication.
Pour tracer la procédure de sélection d'un numéro,
les deux chiffres 24 et 25 doivent être constamment comparés,
bien que deux relais du central téléphonique soient
redessinés à la figure 25. En position normale des
ressorts du cadran, le téléphone est relié
à la ligne 215 et peut recevoir des appels.
La ligne 214 est reliée à la masse par le ressort
234, de sorte que le relais 161 est constamment tiré vers
le haut. Pour émettre un appel, la manivelle effectue un
tour complet. Ceci déplace le ressort 234 hors du contact
222, ouvrant ainsi la ligne 214. Le relais 161 retombe, fermant
deux autres circuits. L'un d'eux est celui de l'aimant de commande,
qui le tire vers le haut et fait avancer le levier 139 du commutateur
latéral jusqu'au deuxième contact. L'autre est un
circuit reliant la batterie 208 à la ligne 215, en passant
par l'aimant du bouton-poussoir 157, puis par le contact 167 et
le levier 162. Ce circuit aboutit au bouton-poussoir du poste secondaire,
que l'abonné appuie alors autant de fois que son appel comporte
de centaines. Cela actionne l'aimant 157 autant de fois que nécessaire,
ce qui fait passer l'aimant du commutateur sélectif 92 au
groupe ou à la banque approprié.
La manivelle est alors actionnée une nouvelle fois. Ce faisant,
elle déplace le ressort 234 sur le contact 223 et s'arrête
entre 223 et 224. En passant sur 223, elle met à la masse
la ligne 214 pendant un instant. Le relais 161 est alors relevé,
coupant le circuit de l'aimant de commande 142. Puis, lorsque le
ressort 234 quitte le contact 223, il fait retomber le relais 161,
alimentant l'aimant de commande, de sorte que le levier 139 est
avancé jusqu'au troisième contact. Le bouton-poussoir
contrôle alors le mouvement longitudinal de l'aimant et sélectionne
les dizaines. Un autre tour de manivelle et d'autres pressions sur
le bouton sélectionnent les unités. Le ressort 234
se trouve alors entre les contacts 224 et 225. Un autre tour de
manivelle entraîne le ressort 234. Passé le 225, il
reste sur le 226. En passant le contact 225, il déplace l'interrupteur
latéral jusqu'au cinquième contact, où il le
quitte. Ceci active le fil-aimant général 117, inclinant
l'axe 25 (Figure 23), de manière à mettre les racleurs
en contact avec les rangées générales. Le commutateur
sélectif 83 étant placé en position con, le
téléphone est connecté à la ligne souhaitée.
L'abonné appelle alors le poste appelé par magnéto
et ils conversent. On remarquera que pendant la conversation, le
ressort 235 du cadran repose sur le contact 228, connectant le téléphone
à la ligne. Le ressort 234 repose également sur le
contact 226, maintenant le relais 161 excité.
Si les abonnés souhaitent converser en privé, l'abonné
appelant demande à l'appelé d'utiliser sa ligne privée,
tout en lui communiquant son numéro. L'abonné appelant
effectue ensuite un tour complet de manivelle, ce qui déplace
le curseur 234 du contact 226 au contact 227. Ceci active et libère
le relais 161, amenant l'interrupteur latéral 139 au sixième
point. Pendant le déplacement du ressort 234 du contact 226
au contact 227, le ressort 235 entre en contact momentané
avec 223. La ligne 215 est alors mise à la terre pendant
un instant, tirant ainsi vers le haut l'aimant du fil privé
127, inclinant les curseurs dans la direction opposée afin
de toucher les faisceaux de fils privés. Le curseur auquel
la ligne de l'abonné appelant est reliée par l'interrupteur
83 repose alors sur le fil privé menant à l'abonné
appelé. Pendant ce temps, l'abonné appelé appelait
le numéro de l'abonné appelant. Une fois la connexion
établie, il orientait son cadran vers le contact 227, ce
qui le mettait également sur la même ligne privée,
où ils pouvaient converser sans risque d'être interrompus.
Le déverrouillage s'effectuait en tournant la manivelle du
cadran d'un tour supplémentaire, ramenant le ressort 234
sur le contact 222, où il reposait normalement. En relâchant
le contact 227, la ligne 214 s'ouvrait, permettant au relais 161
de retomber et d'exciter l'aimant de commande 142, déplaçant
ainsi l'interrupteur latéral au dernier point. Pendant ce
temps, le ressort 235 frotte lentement sur le contact 224, reliant
la ligne de masse 215. Ceci tire vers le haut l'aimant du bouton-poussoir
157, qui à son tour excite les deux aimants de déclenchement,
I-t et 102. Le premier courant traversant les aimants de déclenchement
passe par le levier 139 de l'interrupteur latéral. Comme
l'actionnement de l'aimant de déclenchement ramène
139 à sa position initiale, il coupe son propre courant.
Pour éviter cela, un contact 191 est prévu, qui est
touché par le levier 103 de l'aimant de déclenchement.
Cela ferme le circuit indépendamment de l'interrupteur latéral,
et tant que le ressort 235 du cadran de la sous-station reste sur
le contact 224, les aimants de déclenchement restent levés
pour accomplir leur travail. On s'attendait à ce que la largeur
du contact 224 soit telle qu'il y ait suffisamment de temps pour
un déclenchement complet. Le système de fils privés
est intéressant car il montre les complications auxquelles
les inventeurs ont recouru pour parvenir à ce résultat.
La figure 26 illustre
le système.
Des parties de trois centraux téléphoniques sont représentées :
les numéros de téléphone 12, 15 et 20. La moitié
inférieure de chacun constitue le bloc général.
Tous les contacts numérotés 12 sont câblés
ensemble et connectés au premier contact de l'interrupteur
83 de la machine n° 12. Il en va de même pour toutes
les autres lignes. Le fil privé reliant les lignes n° 12
et 15 se trouve dans la moitié supérieure des blocs.
Il relie le contact 15 de la machine n° 12 au contact 12
de la machine n° 15. Tous les autres sont disposés
de la même manière, comme on le verra à l'inspection.
Le résumé des points de ce système montrera
de nombreux éléments qui sont encore présents
dans le système Strowger actuel.
1. Mille lignes, sécurisées par l'assemblage de dix
rangées de contacts de 100 chacune sur chaque machine. Cela
représentait un gaspillage de matériau et n'aurait
jamais permis de créer un système compact.
2. Un curseur séparé pour chaque rangée. Compte
tenu des efforts antérieurs de Strowger pour qu'un seul curseur
parcoure l'ensemble des 1 000 contacts, ce dispositif était
très ingénieux.
3. Des aimants à relais. Comme indiqué précédemment,
ce système constituait un progrès considérable
et peut être considéré comme l'un des fondamentaux
de l'ingénierie téléphonique moderne.
4. Les cliquets étaient libres de dents.
5. Un système d'arrêt du cliquet pour éviter
les erreurs dues à l'inertie.
Ces deux derniers points sont mentionnés en raison de leur
similitude avec les dispositifs Strowger que nous avons décrits.
6. Le zéro n'était pas utilisé comme point
d'origine. 7. Les Vipers étaient exempts de contacts. Ils
n'étaient pas à proprement parler des « essuie-glaces »,
car ils ne frottaient pas. Ils éliminaient très bien
la difficulté du frottement. 8. Batterie au central. C'est
un point très important. On peut dire que c'était
le début d'un fonctionnement courant sur batterie. Cela n'affectait
cependant pas la communication, qui était assurée
par la magnéto ou la batterie locale.
9. Batterie circulant normalement d'un côté de la ligne
vers la sous-station. Ce n'est pas un très bon point, car
cela gaspille du courant.
10. Interrupteur latéral. Le fonctionnement du dispositif
de ce système, que j'ai appelé « interrupteur
latéral », ressemble tellement à celui
de l'interrupteur latéral de la machine Strowger actuelle,
en particulier le connecteur, qu'il mérite d'être souligné.
11. Actionnement vertical et rotatif du relais. Bien qu'il n'y ait
pas d'action verticale ou rotative, les relations entre l'aimant
du bouton-poussoir 157 (figure 24) et l'aimant de commande de la
sous-station 161 ressemblent étrangement à celles
entre les relais verticaux et rotatifs de la machine moderne. L'aimant
du bouton-poussoir 157 correspond exactement au relais vertical,
car il est le relais pas à pas. Grâce à lui,
l'abonné fait avancer les relais d'un cran à la fois
jusqu'au point souhaité. L'aimant de commande de la sous-station
161 ressemble beaucoup au relais rotatif, car il dirige les activités
de l'aimant du bouton-poussoir. L'aimant de commande 142 est comparable
à l'aimant privé de l'interrupteur moderne, car il
est sous le contrôle du relais rotatif et déplace l'interrupteur
latéral vers certains points, indiquant quels aimants doivent
être intensifiés par l'aimant du bouton-poussoir. Nous
avons ainsi illustré ici les relais véhiculaires et
rotatifs, l'aimant privé et l'interrupteur latéral.
12. Confidentialité totale grâce à des fils
spéciaux. Cette méthode pour obtenir le résultat
était plutôt rudimentaire et compliquée, mais
c'était mieux que rien.
13. Commutation à 50 %.
Rappelons nous
en 1893, A. E. Keith et A. B. Strowger, contactent les inventeurs
de Lindsborg, les frères Erickson et demandent un entretien
dans le but de discuter du téléphone automatique.
Charles Erickson a décrit la situation comme suit: Avant notre arrivée
dans ce domaine, environ un an plus tôt, une société
avait été créée à Chicago dans
le but de développer un système téléphonique
automatique, à savoir la Strowger Automatic
Telephone Exchange Company, et en dernier recours,
nous avons invité cette société à examiner
ce nous avions développé : un système téléphonique
automatique, ils étaient en bien pire état que nous.
Ils ont réalisé leur propre faiblesse et étaient
aussi près de jeter l'éponge comme nous, donc ils
ont rapidement accepté notre invitation avec plaisir et le
lendemain matin deux des ingénieurs de la compagnie se sont
présentés , MM. AE Keith et AB Strowger. Après
quelques heures de discussion et d'explications, ils ont été
assez enthousiastes et ont admis que ce que nous avions été
un peu plus avancé qu'eux.
Alors Strowger, en 1893, étendit son entreprise en
faisant un excellent choix de collaborateurs, qui devinrent ensuite
des noms dans le domaine du développement de la commutation
automatique: Frank A. Lundquist et les deux frères John
et Charles Erickson.
Ils ont d'abord développé un système expérimental
de 90 lignes avec les contacts de lignes disposés sur un
certain nombre de banques les unes au dessus des autres, chaque
banque étant positionnée horizontalement avec 10 fils
parallèles.
Un nombre égal d'arbres, également disposés
dans un plan horizontal, constituaient les bras de sélection.
Cette conception, connue à la fois sous le nom de pianola
ou de cithare, a rapidement été abandonnée
car elle nécessitait un grand nombre de relais et provoquait
une grave diaphonie entre les fils parallèles, la
complexité du câblage, était évidente.
Le commutateur à corde
de piano
Frank Lundquist, John et Charles Erickson décidèrent
qu'il serait judicieux de déménager leur atelier à
Chicago et d'y poursuivre leurs activités. Le déménagement
eut lieu mi-mars 1893. Toutes les machines automatiques et leurs
pièces furent emballées et emportées, ainsi
que le pianola inachevé.
Les frères Erickson espéraient pouvoir terminer ce
dernier à leur guise. Mais les loisirs ne vinrent jamais
et le piano électrique fut oublié dans le projet principal.
Un entrepôt du South Side fut loué et aménagé
en atelier expérimental. Ils y reprirent le développement
de leur appareil. Le 25 mars 1893, ils déposèrent un brevet
pour leur premier système, inventé auparavant au Kansas.
Jusqu'alors, toutes les opérations avaient été
menées grâce à l'argent fourni par John et Gus
Anderson, de Lindsborg, au Kansas. Cet argent était désormais
épuisé et il n'y en avait plus. Pendant un temps,
il sembla que les inventeurs allaient mourir de faim ou être
contraints d'abandonner le travail pour trouver un moyen de payer.
Finalement, des conditions furent convenues avec Iasten & Son,
du South Side, selon lesquelles ils devaient fournir les moyens
nécessaires au développement de l'invention. Les frères
Erickson devaient fabriquer quatre aiguillages et les faire fonctionner.
Les termes du contrat sont décrits comme étant du
type « gelée », étant presque
entièrement en faveur des prêteurs.
Bien que mécontents des conditions, les inventeurs signèrent,
car il n'y avait rien d'autre à faire.
Après un certain temps, les quatre aiguillages furent terminés
et installés dans le bâtiment Omaha. Mais, pour une
raison inconnue, Masten & Son refusa de fournir les fonds promis.
Les Erickson durent à nouveau solliciter une aide financière,
et la Western Electric Company se vit proposer l'invention. Ils
envoyèrent un homme pour l'examiner, mais aucune autre mesure
ne fut prise. La situation commença à paraître
très décourageante ; mais malgré tous
ces embarras financiers, les frères Erickson ne perdirent
jamais confiance dans le système automatique. Non pas qu'ils
croyaient l'avoir déjà perfectionné, mais ils
étaient convaincus qu'il pourrait fonctionner.
La meilleure description disponible de cette carte se trouve dans
le brevet délivré ultérieurement, qui en décrit
les principes fondamentaux.
Ce brevet a été déposé le 7 novembre
1894 et a été délivré sous le numéro
US 0540,168.
La pianola
utilisait un fil de piano et un bras de contact pouvant se déplacer
dans deux directions pour sélectionner le fil choisi.
Fig
26
Le plan du tableau est présenté à la figure
26. À gauche, des lignes parallèles représentent
les fils formant le bornier. Elles sont prolongées autant
que nécessaire pour le nombre de machines. A, B, C, D et
E sont les groupes de fils, chacun comportant 10 fils. L'arbre principal,
2, porte les frotteurs, chacun étant relié électriquement
et mécaniquement à l'arbre. Au lieu d'être alignés,
les frotteurs sont disposés en spirale régulière
autour de l'arbre.
Un pas de rotation de l'arbre amène le frotteur gauche en
contact avec le premier fil du groupe A. Un second pas de rotation
amène le frotteur suivant en contact avec le premier fil
du groupe B ; simultanément, le frotteur gauche est
déplacé au-delà de son fil.
De cette manière, par pas successifs, l'arbre peut être
relié électriquement au premier fil de chaque groupe.
L'arbre z possède également un mouvement longitudinal,
permettant d'aligner tous les racleurs avec le deuxième,
le troisième, etc. fil de leurs groupes respectifs, après
quoi, par rotation, chaque fil peut être relié à
l'arbre. La figure 27 montre plus clairement la disposition des
racleurs sur l'arbre.
Le mouvement longitudinal est produit par le mouvement à
cliquet habituel, actionné par un électroaimant. Sur
la figure 31, l'aimant longitudinal actionne le levier 32 et le
cliquet 33. Ce cliquet agit sur la roue 26, qui est également
engrené dans une crémaillère circulaire sur
l'arbre 2. Le mouvement rotatif provient d'un aimant agissant par
l'intermédiaire des pattes 3 et 4 d'un arbre de transmission,
schémas 17 et 18. En position normale (figure 27), les détentes
8 et 24, qui empêchent le mouvement arrière des axes
longitudinal et rotatif, sont désengagées. Pour actionner
l'interrupteur, il est donc nécessaire d'effectuer un mouvement
préliminaire avec l'aimant auxiliaire. Cela déverrouille
le fil 41 de son support....
De plus, pour effectuer
ce mouvement de la roue 11 (Fig. 27), d'après notre connaissance
du système décimal, les unités sont regroupées
par dizaines, de sorte qu'un groupe contient les nombres de 0 à
09, le suivant de 11 à 19, le suivant de 11 à 19,
le suivant de 11 à 19, etc. Mais ici, la disposition est
inversée. Les « uns » sont dans le
premier groupe, tous les « deux » dans le
groupe, et ainsi de suite. Ainsi, le premier groupe comprend les
nombres de 11 à 19, le suivant comprend les nombres de 12
à 12, etc. La nécessité d'un mouvement rotatif
préliminaire pour amener les crans en position provoque le
placement du chiffre « 1 » à la position
des centaines, bien que leur nombre ne soit pas aussi élevé
que celui des lignes du tableau de distribution. Le déclenchement
du commutateur a été obtenu par une interaction mécanique
des aimants longitudinaux et rotatifs. La figure 27 donne une idée
de cette fonction. Lorsque l'aimant rotatif I2 est excité,
il soulève le fil 37, ce qui fait basculer le cliquet 13
vers l'arrière afin qu'il soit aligné avec l'encoche
située à l'extrémité inférieure
de 39. Si, pendant que cet aimant est maintenu excité, un
courant traverse l'aimant 31, le cliquet 33 est forcé dans
l'encoche, soulevant les deux cliquets de leurs taquets. L'aimant
rotatif I2 est alors libéré et les ressorts de rappel
peuvent tirer l'arbre autour de lui et le ramener à sa position
d'origine. Enfin, l'aimant longitudinal 31 est libéré,
mais les cliquets ne peuvent pas retomber, car le fil 41 est coincé
derrière la saillie du levier 13 du cliquet rotatif. La partie
inférieure de la figure 26 montre en détail la partie
de l'arbre liée au mouvement longitudinal. On y voit plusieurs
dents taillées dans l'arbre, qui s'étendent tout autour
de celui-ci. De plus, une rainure longitudinale les traverse. Une
butée de sécurité repose normalement dans cette
rainure. Cette butée est fixée à la base de
l'interrupteur. La rainure est suffisamment large pour permettre
à l'arbre de tourner d'un cran sans que la butée de
sécurité ne se loge dans l'une des dents circulaires.
Lors du mouvement longitudinal, l'arbre coulisse avec la butée
de sécurité dans la rainure. Lors du mouvement rotatif
suivant, la butée de sécurité pénètre
dans l'espace entre deux dents et empêche l'arbre de se déplacer
longitudinalement. Lors du déverrouillage, cette butée
de sécurité empêche tout mouvement longitudinal
jusqu'à ce que l'arbre soit retourné au maximum et
qu'aucun frotteur ne soit en contact avec les fils. C'était
et reste un moyen très efficace et simple pour éviter
d'endommager les frotteurs par un mouvement longitudinal accidentel
lors de leur contact. Les caractéristiques électriques
sont illustrées à la figure 28. Les trois interrupteurs
sont représentés dans trois positions différentes,
celle du bas étant en position normale. L'aimant longitudinal
est représenté en 31 et l'aimant rotatif en 12. Tous
deux sont reliés à la batterie commune du central.
Le fil de communication R, provenant du poste, est connecté
au châssis de l'interrupteur et donc à l'arbre 2 et
à ses frotteurs. Le fil de fer, ou « normal »,
J, est relié à un ressort 21 près de la roue
conique 15 qui se déplace. (Fig. 28) La broche 20 est déconnectée
du fil normal J et reliée à l'aimant longitudinal
31. Appuyer sur le bouton des dizaines met à la terre la
ligne R et, via l'interrupteur latéral rudimentaire décrit
précédemment, active l'aimant longitudinal. Appuyer
sur le bouton des unités met à la terre la ligne P,
ce qui actionne l'aimant rotatif pour faire tourner l'arbre et les
curseurs pour entrer en contact avec le fil souhaité. Cette
même rotation provoque également la rupture de la broche
20 du ressort, coupant ainsi l'aimant longitudinal.
Ce système était évidemment prévu pour
fonctionner avec seulement deux fils de ligne, mais il ne nécessite
qu'une inspection superficielle du fonctionnement.
Fig. 28 : la broche
20 est déconnectée du fil normal J et connectée
à laimant longitudinal 31. Appuyer sur le bouton des
dizaines met à la terre la ligne R et, via linterrupteur
latéral rudimentaire décrit précédemment,
active laimant longitudinal. Appuyer sur le bouton des unités
met à la terre la ligne P, ce qui actionne laimant
rotatif pour faire tourner larbre et les curseurs pour entrer
en contact avec le fil souhaité. Cette même rotation
provoque également la rupture de la broche 20 du ressort,
coupant ainsi laimant longitudinal.
Ce système était évidemment prévu pour
fonctionner avec seulement deux fils de ligne, mais une simple inspection
des opérations et des circuits décrits précédemment
suffit pour constater que, dans létat actuel des choses,
la libération est impossible. Ceci est dû à
deux faits : a. La libération dépend de laction
mutuelle des aimants longitudinaux et rotatifs, et simultanément.
b. La dernière action de sélection déconnecte
l'aimant longitudinal, l'empêchant ainsi de coopérer
avec l'autre pour la déconnexion.
Les caractéristiques du système peuvent être
résumées comme suit :
I. Groupe de connecteurs : un agencement continu de fils parallèles.
Fils regroupés par groupes de 10 fils chacun.
2. Arbre avec plusieurs frotteurs décalés.
3. Mouvements longitudinal et rotatif.
4. Les deux aimants agissent sur l'arbre par l'intermédiaire
d'une roue dentée.
Comparons cela à la pratique actuelle, où l'action
est directe.
5. Rappel par ressort pour les deux mouvements. La gravité
ne pouvait être utilisée pour l'un d'eux, l'arbre étant
horizontal.
6. Rainure longitudinale avec butée de sécurité.
Ce dispositif est à l'origine de ce même dispositif
que l'on retrouve encore sur les interrupteurs actuels.
7. Mouvement initial de la roue dentée pour actionner les
détentes. Dans la machine moderne, cela se fait plus simplement
par la première action de l'aimant vertical.
8. Déclenchement par action mutuelle des aimants rotatifs
et longitudinaux. Ce point mérite d'être souligné,
car dans les systèmes modernes, le déclenchement s'effectue
par une action très similaire, non pas par des aimants, mais
par des fils et des relais de ligne.
g. Sélection de batterie commune. Un bon point.
10. Interrupteur latéral à deux contacts. Il s'agissait
d'un commutateur imparfait et très limité, dont l'utilité
a ensuite été étendue à une très
grande échelle. Il a fallu passer de 10 à 199, en
omettant 110, 120, etc.
12 systèmes de commutation en un seul point.
Tel était le plan, mais la mise en uvre de l'opération
a nécessité davantage de ressources.
Cela a continué la pratique suivie jusqu'alors. L'attention
principale des opérateurs était concentrée
sur tout ce qui pouvait être fait pour créer un commutateur
qui répondrait aux besoins, et il n'est pas surprenant que
les sous-systèmes n'aient pas été développés
aussi rapidement que les commutateurs. I4- ar:ta pnvacy. Si quelqu'un
appelait sur la ligne d'appel d'un poste, il ne pouvait pas intervenir,
mais s'il essayait d'obtenir le poste, il serait mis en communication.
13. Test de sécurité. Lors d'une sonnerie avec le
générateur manuel magnéto de la sous-station,
la sonnerie serait coupée.
14 Déclenchement électrique impossible, car à
ce moment-là, l'aimant de la ligne n'était pas en
circuit.
Le tableau de distribution décrit ci-dessus a été
construit à l'automne 1899 pour remplacer l'ancien tableau
à disque plat de LaPorte, en service depuis le 3 novembre
1892 où une cellule primaire a été utilisée.
Pour actionner les interrupteurs, il s'agissait principalement,
voire entièrement, de lignes à fils ouverts, et de
graves problèmes provenaient des masses. Ce problème
ne se faisait pas sentir sur les aimants, car leur fonctionnement
nécessitait tellement de courant qu'un petit élément
ne pouvait pas les affecter ; en revanche, il était
très grave sur la masse, qui se déchargeait rapidement,
de sorte que la batterie se renouvelait très rapidement.
Plus tard, le coût de cette opération devint si élevé
qu'il devint trop élevé.
Les contacts obtenus entre les curseurs et les fils du système
de retour étaient très bons, et aucun problème
de ce côté-là ne fut ressenti. Grâce à
un système de retour commun, il y avait une très grande
diaphonie. La plupart des opérateurs téléphoniques
pensaient qu'un simple fil avec retour à la terre suffisait.
Le fonctionnement pratique des boutons du sous-système posait
également problème, car il semblait difficile pour
certains d'apprendre à les utiliser correctement. Malgré
ces problèmes, il existait des preuves que le standard automatique
était bloqué. Des lettres ont été écrites
aux utilisateurs du système, après l'installation
du tableau amélioré chez LaPorte, pour exprimer leur
satisfaction quant à son fonctionnement.
Le sélecteur
automatique est le deuxième modèle utilisé
pour le central téléphonique LaPorte (Indiana,
États-Unis) à l'automne 1894.
C'était le premier commutateur à utiliser le mécanisme
de base qui sera utilisé dans les commutateurs étape
par étape des centraux téléphoniques
Il n'a été utilisé que peu de temps avant d'être
remplacé par le commutateur pas à pas plus familier
Dans le tout premier système,
le poste d'abonnés comportait une batterie de piles très
puissante, et la ligne comptait 5 fils.
Ce système présenté en 1894 par MM. Keith,
Landquist et Ericson, réduisait à 2 le nombre des
fils (plus la terre) , et plaçait au bureau central la
source d'énergie nécessaire pour faire progresser
le mécanisme.
Dans le. poste d'abonnés il y avait une clef correspondant
aux unités, une autre correspondant aux dizaines, et ainsi
de suite.
Lorsque l'abonné voulait appeler le numéro 247, par
exemple,. il appuyait 2 fois sur la clef des centaines, 4 fois sur
la clef des dizaines et 7 fois sur la clef des unités.
C'est aussi en 1894 que le principe de présélection,
réduisant considérablement le nombre de sélecteurs
de groupe requis en fonction du trafic téléphonique
simultané attendu, avait été breveté
en 1894 par la Romaine Callender, propriétaire de
la Callender Company à Brantford, Ontario, Canada.
La présélection s'opère très rapidement
et de manière inaperçue de l'abonné à
partir du moment où il décroche le combiné
jusqu'au début de la numérotation. Brevet US498763A.
En 1895, les
frères Erickson et un nouvel ingénieur, Alexander
E. Keith, commencent à travailler sur la première
version citée dans le brevet de Strowger.
Ils ont construit le sélecteur de mouvement à deux
mouvements, vertical et horizontal, qui est devenu célèbre
sous le nom de système Strowger et est toujours utilisé
dans certains centres à distance après plus de 100
ans. Fondamentalement, ce sélecteur comprend: Une rangée
ou une banque semi-circulaire de 10 contacts sélectionnés
par la rotation d'un bras ou d'un essuie-glace Une disposition verticale
de 10 de ces rangées, lune au dessus de l'autre.
1895 Keith a repris le brevet de Strowger et l'a considérablement
amélioré. Comme décrit ci-dessous, la version
Keith était un commutateur à 1 000 points.
La figure ci-dessous, tirée de Miller, illustre l'invention
de l'interrupteur de Keith. Voyons comment il fonctionne. Pour cette
explication, supposons que le « cadran »
se trouve au domicile de l'abonné. Dans ce cas, il s'agit simplement
de deux boutons-poussoirs V et R, et non d'un cadran
rotatif.
Le commutateur est représenté
en position initiale. Supposons que l'abonné souhaite appeler
le numéro 88. Il appuie d'abord 8 fois sur le bouton V, ce
qui fait monter l'arbre jusqu'au niveau 8 grâce à l'électroaimant
vertical. Ensuite, il appuie 8 fois sur le bouton R, ce qui fait avancer
le cliquet de 8 crans grâce à l'électroaimant
rotatif. Les racleurs se positionnent sur la borne 88 (marquée
en rouge).
La connexion se poursuit jusqu'à la fin
de l'appel, puis un électroaimant de déclenchement (non
représenté) fait revenir les essuie-glaces à
la position la plus à gauche de la rangée 8 (retour
par ressort), puis les fait retomber (gravité) à leur
position d'origine, prêts pour un autre appel.
La conception de Keith prévoyait des blocs de bornes séparés
du corps du commutateur. Un seul bloc est représenté
sur la figure, mais jusqu'à dix sont cités dans le brevet.
Cette idée a considérablement simplifié l'installation
et la maintenance du commutateur composite.
Une demande de brevet de
A. E. Keith et des frères Erickson, a été
déposéele 16 décembre 1895, sous
le numéro 638 249, et sera
accordée le 5 décembre 1899. Cette version a remplacé
le commutateur Zither de Keith au central de La Porte (Indiana)
en 1895.
Elle reconnaissait un type de commutateur assez semblable au commutateur,
étape par étape (Step-By-Step comme la photo ci dessous).
Peu après, divers autres centres de ce type, d'une capacité
variant entre 200 et 400 lignes, ont été installés
à Michigan City, Indiana. ; Albuquerque, Nouveau-Mexique;
Trinidad et Manchester, Iowa; Rochester et Albert
Lea, Michigan; Albion, New York; et Milwaukee, Wisconsin
C'est le succès.
Les développements les plus importants auxquels
les frères Erickson étaient associés furent achevés
à l'été 1896.
L'avenir du téléphone automatique était
limité par le nombre de lignes nécessaires.
Keith et les Erickson travaillaient régulièrement sur
un nouveau système «utilisant le principe du trunking
ou du transfert afin de supprimer la limitation de la taille d'un
centre automatique imposée par la nécessité de
multipler toutes les lignes d'abonnés à chaque commutateur».
Charles Erickson a décrit les facteurs de base comme suit : John et moi avions, bien avant cette époque,
décidé du seul et unique principe à suivre pour
réussir. Au début, nous avons réalisé
à quel point le principe était irréalisable et
impossible et que tous les autres avaient suivi leur tentative de
développer un système automatique. Le deuxième
principe entretenu par John et moi-même resta assez brumeux
pendant longtemps. Le problème de la dispersion de la brume
était difficile et semblait impossible à certains moments,
mais le passe-temps pour les problèmes non résolus vivait
toujours en nous et la volonté qui nous trouve toujours un
chemin nous poussait à déloger le doute et entre l'espoir
et le désespoir nous avons ouvert la voie au couronnement de
notre travail. Trois années se sont écoulées
avant que nous ne voyions le chemin pour faire un test et, le 6
juin 1896, nous avons mis au point le modèle le plus important
jamais construit dans le domaine de l'ingénierie téléphonique
automatique, et après quelques démonstrations, le le
travail a été prononcé un succès. Les
portes étaient maintenant ouvertes à un champ de grandes
possibilités dont les limites n'ont pas encore été
explorées.
Lundquist, qui avait quitté la société Strowger
en 1896, a reçu un brevet n ° 776,524 en 1904 pour la sélection
automatique.
A partir de 1896, pour suivre l'évolution du système
avec beaucoup plus de détails, consultez la page "Evolution
du Strowger 1896-1905"
Les premiers
téléphones n'avaient pas de cadran tel que nous le connaissons.
Les appels étaient « composés » en appuyant
sur un bouton le nombre de fois approprié pour forcer le commutateur
du central à « monter » puis à passer au
terminal approprié. Cela a donné au système son
nom commun de « step bu step». La méthode de numérotation
par bouton-poussoir a été rapidement remplacée
par le premier cadran rotatif au monde vers 1896, encore une fois
inventé par Keith et les Erickson.
La contribution
la plus connue des Erickson en téléphonie est l'invention
du cadran de téléphone qui supprime les trois fils excédentaires
Ce système fonctionnait avec un cadran (ne tournant qu'à
180°) , inventé aux USA par Alexander Keith, J.Charles
Eriksson (brevet
déposé le 20 août 1896, publié
le 11 janvier 1898); avant cette date, l'abonné américain
à l'automatique devait actionner des boutons dans une séquence
précise, ce qui engendrait beaucoup d'erreurs de numérotation.
Le Cadran d'appel, est fabriqué par Automatic
Electric Company, États-Unis, à partir de 1900.
A chaque trou figure une lettre,
ce sera ensuite généralisé pour la désignation
des centraux de rattachement.
Ce cadran d'appel a été le premier modèle
à utiliser le système «trois fils»
qui avait une connexion à la terre en plus des deux
fils téléphoniques se connectant au commutateur. Les
impulsions de numérotation sont envoyées alternativement
le long des deux fils d'échange, et du retour par la terre
. Le schéma théorique permet de suivre le processus.
Lors de larmement du cadran (rotation dans le sens des aiguilles
dune montre), la bordure extérieure de celui-ci est mise
à la terre. Par un frotteur sur laxe, cette terre est
amenée au fils a et b de la ligne de labonné.
Lorsque le cadran revient en arrière, ses dents soulèvent
un contact qui provoque la suppression de la terre sur le fil a, le
fil b restant à la terre.
Ces coupures sur le fil a agissent sur les relais qui commandent les
déplacements des organes mécaniques jusquà
létablissement de la relation avec la ligne du demandeur.
La demande de brevet
a été faite par Keith et les Ericksons le 20 août
1896, et le brevet
n ° 596,062 a été accordé
le 11 janvier 1898.
Version suivante US
597 062 jan.1898
Pour illustrer l'application et le fonctionnement de ce dispositif
d'appel dans un système téléphonique automatique,
où chaque machine du central est dotée d'une pluralité
d'électroaimants et chacun desdits aimants est adapté
pour exécuter une fonction distincte, nous nous référerons
à la figure 14, qui est une vue schématique du dispositif
d'appel en connexion électrique avec un central téléphonique
automatique, lequel central est représenté par un
électroaimant U, adapté pour faire tourner l'arbre
de commutation V, et un autre électroaimant U, adapté
pour faire coulisser l'arbre de commutation V longitudinalement
dans l'opération de commutation, comme cela se fait dans
le central électrique incorporé dans les lettres patentes
des États-Unis, n° 540 168, accordées le 28 mai
1895 à Alexander E. Keith, Frank Lundquist, John Erickson
et Charles J. Erickson.
La méthode du cadran était basée sur un
cadran à molette au lieu des boutons poussoirs,
qui étaient encombrants et pas pratique.
La méthode du cadran, avec les systèmes de commutation
et de jonction, permettait un accès complet aux vastes ressources
d'un central téléphonique. RB Hill, une autorité
en matière de téléphonie, a décrit ce
développement important comme suit : « La numérotation fait remonter un ressort dont
la tension, lorsque le doigt est retiré, ramene le cadran
à sa position initiale. La vitesse est contrôlée
par un mécanisme d'échappement, et, pendant le retour,
le nombre requis d'interruptions de circuit est envoyée sur
la ligne pour contrôler le mouvement de l'appareil du bureau
central. "
Cette invention était un développement distinctif
et unique; le principe n'a pas été remplacé
avant l'arrivée du clavier à fréquence ou numérique
d'aujourd'hui .
Les inventeurs de la vallée de Smoky, qui s'étaient
toujours placés sur la voie de la découverte, voyaient
se concrétiser leurs espoirs et leurs rêves.
Almon
B. Strowger, Frank A. Lundquist et les frères John et Charles
Erickson ont déposé ensemble le 17 Juillet, 1895
un brevet 556,229 Le 5 octobre 1897, ils ont obtenu un brevet sous le numéro
591,201
Ce système très
peu utilisé, aurait très rapidement atteint ses limites.
Il demandait aussi beaucoup d'énergie sommaire
À l'automne 1897, Almon B. Strowger, le fondateur du système,
quitta le Central Téléphonique Automatique Strowger
et se rendit en Floride pour se refaire une santé, qui déclinait
depuis un certain temps.
Le 28 janvier 1897, la Société du Central Téléphonique
Automatique, Ltd., de Washington, D.C., fut créée pour
exploiter le secteur du téléphone automatique. Auparavant,
elle portait le nom de « Drawbaugh Telephone & Electric
Appliance Company, Ltd., de Baltimore, Maryland et Londres, Angleterre ».
Le colonel T. W. Tyrer, de Washington, D.C., en était le surintendant
général et l'âme dirigeante. Il avait pour associés
John Bauernschmidt, vice-président, et Joshua Horner, tous
deux de Baltimore. Cette société avait pour objectif
de vendre les appareils fabriqués par la société
Strowger et, à cette fin, elle a conclu des accords avec cette
dernière à la date susmentionnée. L'Automatic
Telephone Exchange Company devait agir en tant qu'agent aux États-Unis
pour le central téléphonique automatique Strowger. Elle
devait verser une redevance de 3 $ par an « pour chaque
commutateur et équipement, tant que ce commutateur et ce dispositif
auxiliaire seraient en service », et installer 3 000
commutateurs la première année, puis 2 000 supplémentaires
chaque année pendant 10 ans. Les redevances différées
devaient être de 6 %.
Même si cela semblait
être une bonne décision pour la société
Strowger, presque en faillite, en juin 1900, la société
de Washington était en retard et utilisait des tactiques juridiques
pour empêcher Strowger de fabriquer ou de vendre elle-même
d'autres bourses. Dans le cadre d'une démarche bien planifiée,
Meyer et Keith ont réussi à saisir leur équipement
dans l'usine de la société de Washington et à
le restituer à leurs propres usines à Chicago.
Organisation de l'entreprise
Les contrats préliminaires de janvier 1897 entre le central
téléphonique automatique Strowger et l'Automatic Telephone
Exchange Company furent suivis d'un autre contrat signé le
10 août 1897. L'ancienne société se consacra
alors plus activement que jamais au développement et, à
l'automne 1897 et au printemps 1898, elle constitua plusieurs panneaux
d'exposition permettant de démontrer le système et
de générer des contrats. L'un d'eux était équipé
de plusieurs lignes inter-groupes, la sélection de la ligne
non occupée se faisant selon le schéma « 0 »
décrit précédemment. Une autre solution avait
été envisagée pour garantir cette sélection,
mais jugée peu pratique : le courant de la batterie
interrompue serait fourni par une machine au central, au lieu d'être
assuré par la touche supplémentaire du cadran. Mais
en raison de la nécessité de faire fonctionner l'interrupteur
en permanence, cette solution fut jugée peu pratique. L'un
des panneaux exposés avait des aimants pontés.
Le 27 janvier 1898, un contrat fut signé entre la société
Strowger et l'Automatic Telephone Exchange Company, portant sur
la fabrication par la première et l'exploitation des centraux
par la seconde.
Le 12 mars 1898, M. A. E. Keith entreprit un voyage en Europe concernant
des redevances étrangères. Il emmena avec lui quelques
panneaux d'exposition et en présenta le fonctionnement à
Londres. En juin 1895, un tableau de 400 lignes fut installé
à Washington, New York, remplaçant celui de 200 lignes
installé en mai 1890.
Au début de ses projets d'exploitation, l'Automatic Telephone
Exchange Company de Washington, DC, fut rattachée à
son territoire des États-Unis. Le 1er octobre 1895, un contrat
fut attribué à la New England Automatic Telephone
Exchange Company pour l'exploitation du système Strowbridge
en Angleterre.
Le 11 décembre, un contrat similaire fut attribué
à la Pacific Automatic Telephone Exchange Company.
Pour résumer : le commutateur, cet accessoire essentiel du
sélecteur et du connecteur modernes, a été introduit
à cette époque. Il répondait au besoin de regrouper
les opérations auxiliaires en un seul groupe compact, contrôlé
avec certitude par un seul aimant. Un autre changement important était
la commutation des deux fils de ligne au lieu d'un seul comme auparavant.
Les aimants principaux (magnétiques et rotatifs) étaient
encore en service. Le circuit de communication était parfaitement
fonctionnel. Le circuit de communication était utilisé
pour la déconnexion. La batterie était divisée
en trois parties : 100 contacts pour les lignes privées,
100 pour les lignes verticales et 100 pour les lignes rotatives. Comme
nombre de ces caractéristiques apparaîtront dans le New
Bedford Bar, elles ne seront pas décrites plus en détail
ici.
Afin de régler certains différends survenus entre les
deux sociétés, un autre contrat fut signé le
1er janvier 1899.
Dans ce contrat, la question des redevances fut réglée.
Cependant, les deux sociétés ne semblaient pas pouvoir
faire des affaires de manière mutuellement satisfaisante, car
la société Washington intenta une action en justice
contre la société Strowger. Le procès de la société
Washington fut réglé à l'amiable par des accords
conclus le 11 juin 1899, aux termes desquels la société
Strowger gérait l'ensemble de l'entreprise, y compris la fabrication.
La société Strowger accepta de céder toutes les
affaires et la correspondance à la société Washington
et lui accorda une option sur les brevets étrangers, tout en
conservant le droit d'utiliser les commutateurs automatiques dans
le comté de Cook, dans l'Illinois. La société
Strowger rejeta sa plainte et assuma la responsabilité du procès
Strowger.
Conformément à ce qui précède, le 21 juin
1899, la société Washington prit en charge l'usine de
Chicago. ·
La société Strowger, ayant obtenu un contrat pour une
carte destinée à Berlin, en Allemagne, passa l'été
1899 à la construction d'une carte de 400 lignes pour honorer
la commande. En août et septembre, la carte fut expédiée.
Le système de commutation automatique était basé
sur le système « 0 ». En octobre, MM.
E. A. Mellinger et R. R. Landon commencèrent l'installation
du tableau, qui fut mis en service en mai 1903. Ce tableau fonctionna
jusqu'en 1903, date à laquelle il fut remplacé
par un tableau plus grand de type ultérieur.
En octobre 1899, 11r. B. G. Dunham, qui travaillait à
Augusta, en Géorgie, à l'usine automatique de l'Augusta
Telephone & Electric Company, commença à travailler
pour l'Automatic Telephone Exchange Company.
Les ingénieurs de la société Strowger continuèrent
à travailler sur le problème de la sélection
automatique des lignes non occupées, ce qui était alors
une nécessité absolue. En novembre 1899, ils produisirent
un sélecteur performant doté d'un sélecteur rotatif,
évitant ainsi l'insertion du « 0 » dans
le numéro. Un petit central fut construit et mis en service
au bureau. de l'entreprise en novembre 1900.
Le 11 décembre 1900, l'Automatic Telephone Exchange Company
déménagea l'usine à Baltimore, dans le Maryland,
constatant qu'il n'était pas possible de travailler à
distance de manière satisfaisante. Mais finalement, la société
de Washington abandonna la lutte et revendit tout à la société
Strowger.
Cela eut lieu les 5 et 9 juin 1900. L'usine fut relocalisée
à Chicago le 10 juin.
Durant ses années
d'activité, l'Automatic Telephone Exchange Company avait installé
des centraux intérieurs à Washington, D.C., à
la Maison-Blanche, au Bureau des études géodésiques,
au Times Building et au Bliss Building, ainsi qu'à Yuma, en
Arizona. En décembre 1900, l'entreprise fit faillite et passa
aux mains d'un récepteur. En 1900, la société
Strowger commença à fabriquer ses propres émetteurs
améliorés. M. B. G. Dunham, qui avait été
muté de la société de Washington au moment du
règlement final, quitta cette dernière à la fin
du mois d'août 1900 pour occuper un poste à l'usine automatique
d'Augusta, en Géorgie. En 1901, la société Strowger créa une
nouvelle société, la Automatic
Electric Company, pour gérer la commercialisation
et la production. La société Strowger n'agissait désormais
qu'en tant que titulaire des brevets. Meyer a pris sa retraite et
Harris est devenu vice-président. Keith est devenu surintendant
général. L'équipe de conception et de fabrication
comprenait toujours les frères Erickson. En 1910, l'entreprise
employait 850 ouvriers.
Le premier contrat de la nouvelle société portait sur
un central de 6 000 lignes à Dayton. Cela donne une idée
de la taille des centraux en cours d'installation et de la confiance
des compagnies de téléphone indépendantes en
AE. L'échange de Dayton était garanti dix ans, avec
remplacement sans frais de toute pièce défectueuse à
la fin de cette période. Après l'expiration du délai
de dix ans, un représentant d'AE s'est rendu à Dayton
pour rencontrer les propriétaires. Ils ont demandé à
AE de remplacer une partie de l'isolation détériorée
de certains interrupteurs, pour une valeur de quelques centaines de
dollars, mais par ailleurs, ils n'avaient aucune plainte et n'avaient
pas vraiment l'intention de faire une réclamation - l'équipement
avait complètement répondu à leurs attentes.
Une situation similaire s'est produite au central de 10 000 lignes
de Grand Rapids. Après sept ans, environ 900 $ de pièces
de maintenance avaient été utilisés. AE a crédité
ce montant sur le compte de l'entreprise et tout le monde a été
très satisfait.
Le développement de fonctionnalités
à ajouter aux échanges était particulièrement
important au début des années 1900.
En 1900, à l'installation de New
Bedford, un commutateur « sélecteur » détectait
qu'un téléphone avait été décroché,
puis recherchait le premier commutateur de ligne libre disponible.
C'était plus efficace, puisque chaque client n'avait pas besoin
de son propre commutateur.
Une installation à Chicago
en 1902 comprenait un comptage automatique ; une bourse de Los Angeles
de 1904 avait un troisième fil dans la bourse pour le contrôle
interne et seulement deux fils vers les locaux des clients au lieu
de trois.
Des améliorations au commutateur de ligne ont finalement été
apportées par Siemens & Halske, ATEA, Kellogg, Peel Conner
et Keith.
Au cours de la décennie suivante, les centraux automatiques
furent installés en nombre croissant.
Los Angeles comptait 19 300 lignes de Strowger en 1905 et il y en
avait 8 000 à Chicago.
La poste britannique a accepté Strowger comme appareillage
automatique standard après la Première Guerre mondiale,
tout comme l'Australie et le Japon. Siemens et Halske en Allemagne
avaient signé un accord de licence en 1909 qui leur permettait
de construire des appareils de commutation automatiques pour l'Allemagne
et de nombreux autres pays européens.
Harris a joué un rôle déterminant
dans la promotion des ventes et la signature de contrats (il avait
été voyageur de commerce dans sa jeunesse) pour des
licences à l'étranger. C'est autant que toutes les
ventes aux États-Unis qui ont permis à l'entreprise
de continuer à fonctionner. Nous examinerons certaines de
ces sociétés étrangères plus tard. Harris
était également en train de régler le gâchis
causé par les contrats et les licences à létranger
de la défunte société de Washington. Il était
stratégique de garantir les ventes dans les pays étrangers.
Les différents systèmes concurrents étaient
incompatibles, de sorte que la première entreprise à
vendre ses systèmes dans un pays était susceptible
de lier ce marché à ses produits à l'avenir.
Regardons comment LE
SYSTÈME« PAS A PAS »fonctionne Animation
du commutateur. Document
cours en pdf
Dans ces systèmes, ce sont les impulsions
émises par l'abonné demandeur qui provoquent
ellesmêmes, sans l'interposition d'aucun intermédiaire,
le choix de la ligne demandée. C'est l'abonné
demandeur qui, à partir de son poste, par la manuvre
de son cadran d'appel, déplace les appareils que met
en jeu successivement l'établissement de la communication,
limite leurs déplacements, et, en définitive,
relie sa ligne à celle de l'abonné demandé.
Etudions, d'une façon plus précise,
comment les choses se passent dans un bureau de 10000 abonnés,
numérotés de 0000 à 9999.
La division des lignes d'abonnés.
Les lignes d'abonnés sont
rangées, dans l'ordre numérique, en 10 groupes
de mille, d'après le premier chiffre de leur numéro.
Le premier groupe comprend les 1000 lignes dont le numéro
commence par 1; le 10° groupe comprend les 1000 lignes
dont le numéro commence par 0. Chacun de ces groupes
se subdivise à son tour, dans l'ordre numérique,
en 10 sous-groupes, comprenant chacun 100 lignes. Dans chacun
des groupes de mille, le premier sous groupe renferme les
100 lignes dont le chiffre de centaine est 1 ; le 10"
sous-groupe renferme les 100 lignes dont le chiffre de centaine
est 0. Dans chaque centaine, les lignes d'abonnés sont
rangées de même, dans l'ordre numérique,
d'après le chiffre de dizaine de leur numéro,
en dix divisions de 10 lignes chacune. Enfin, les 10 lignes
de chaque dizaine sont rangées à leur tour dans
l'ordre numérique, la première étant
celle dont le chiffre d'unité .est 1, la dixième
celle dont le chiffre d'unité est 0.
L'ordre dans lequel les lignes d'abonnés
sont rangées dans le bureau reproduit donc, purement
et simplement, la division en milliers, centaines, dizaines
et unités de la numération décimale,
à la seule différence que le chiffre zéro
est considéré dans le bureau comme un chiffre
dont la valeur est 10 et qui suit le chiffre 9, et non pas
comme un chiffre de valeur nulle et qui précède
le chiffre 1. La ligne de numéro 6345, par exemple,
se trouve avoir dans le bureau la situation suivante : 6e
groupe, 3e sous-groupe, 4e division, 5e ligne.
Une communication à destination
de cette ligne s'établit de la façon suivante.
L'abonné demandeur, dès
qu'il décroche son appareil, provoque dans le bureau
téléphonique quelques opérations préliminaires,
dont le résultat est de relier sa ligne aux balais
d'un appareil, appelé premier sélecteur ou sélecteur
de mille. L'envoi du signal de manuvre à l'abonné
marque la fin de ces opérations préliminaires,
qu'on appelle opérations de présélection.
Au reçu de ce signal, l'abonné envoie le chiffre
6. Les six impulsions de rupture correspondantes sont reçues
par le premier sélecteur, qui leur obéit de
la façon suivante.
Les balais du sélecteur peuvent
explorer un champ de 100 lignes, disposées en 10 rangées
horizontales (ou niveaux) superposées, de 10 lignes
chacune. Ils occupent au repos, par rapport aux 100 lignes
qui constituent leur champ d'exploration, la situation marquée
par une croix sur la figure 3. Les six ruptures reçues
par l'appareil font monter les balais de six pas verticaux
d'ascension (un pas à chaque impulsion reçue),
et les amènent ainsi à la hauteur de la sixième
rangée de lignes.
Les 10 lignes de cette rangée
sont reliées chacune à un appareil, appelé
deuxième sélecteur ou sélecteur de centaine,
capable d'atteindre l'un quelconque des abonnés du
sixième mille. Les balais se mettent alors à
explorer automatiquement de gauche à droite les 10
lignes de cette rangée, et s'arrêtent sur la
première qu'ils trouvent libre. La ligne de l'abonné
demandeur se trouve ainsi prolongée jusqu'aux balais
d'un deuxième sélecteur, capable d'atteindre
l'un quelconque des abonnés du sixième mille.
Le deuxième sélecteur
est un appareil à peu près identique au premier
sélecteur. Le champ d'exploration de ses balais est
constitué, lui aussi, par 10 niveaux comprenant chacun
10 lignes.
Les 10 ligues du niveau de rang n sont
reliées aux balais d'un appareil appelé connecteur,
capable d'atteindre directement un abonné
quelconque appartenant à la ne centaine du sixième
mille. Quand l'abonné demandeur enverra le deuxième
chiffre du numéro demandé (le chiffre 3, dans
l'exemple considéré), les trois impulsions de
rupture correspondantes seront reçues par le deuxième
sélecteur, dont les balais monteront de trois pas verticaux
(un pas pour chaque impulsion reçue), atteindront la
hauteur du troisième niveau et se mettront automatiquement
à rechercher une ligne libre parmi les 10 lignes de
ce niveau. La première ligne trouvée sera prise
et prolongera la ligne de l'abonné demandeur jusqu'au
connecteur correspondant.
C'est ce connecteur, appareil analogue
aux sélecteurs, qui recevra les deux derniers chiffres
du numéro demandé. Ses balais peuvent explorer
un champ de 100 lignes, rangées en 10 niveaux de 10
lignes, à chacune desquelles est reliée directement
une ligne d'abonné.
Sur le connecteur en cause, les 10 lignes du ne niveau sont
reliées aux 10 lignes d'abonnés qui appartiennent
à la n, dizaine dans la centaine 63.
Ces 10 lignes sont rangées de gauche à droite,
dans l'ordre numérique de leur chiffre d'unité,
en commençant par le chiffre 1 et terminant par le
chiffre zéro.
Quand le connecteur reçoit le
chiffre 4, ses balais montent pas à pas jusqu'à
la hauteur de leur quatrième niveau.
Ils attendent dans cette position l'envoi du chiffre 5, puis,
sous l'action de cinq impulsions reçues, font cinq
pas horizontaux, qui les amènent sur la ligne de l'abonné
63 45 demandé.
Aussitôt sa ligne atteinte, l'abonné demandé
est sonné, s'il est libre, ou le signal d'occupation
est envoyé à l'abonné demandeur, si le
poste 63 45 est trouvé occupé. Caractères généraux
des systèmes pas à pas.
Cette description sommaire de la façon dont
s'établit une communication va nous permettre de dégager
les caractères généraux des systèmes
pas à pas. 1° La recherche de la ligne
demandée s'effectue de proche en proche, en choisissant
d'abord le millier qui la contient, puis la centaine
dans le mille, la dizaine dans la centaine, et enfin la ligne
dans la dizaine. Ces recherches successives sont commandées
à distance, et directement sans aucun intermédiaire,
par les manuvres de l'abonné demandeur. Les différents
appareils mis en jeu se déplacent pas à pas,
à raison d'un pas pour chaque impulsion qu'ils reçoivent.
Ces commandes pas à pas sont assurées par des
circuits tous identiques, d.ont le fonctionnement est le suivant
(fig. 4).
Dès qu'un sélecteur est
pris, la ligne de l'abonné demandeur se trouve bouclée
sur un relais rapide L, qui attire son armature.
Ce relais met en circuit un relais B
retardé au décollage.
L'armature du relais L retombe à
chaque rupture produite sur la ligne par la manuvre
du cadran d'appel. Si l'abonné envoie le chiffre 6,
le relais L retombe donc six fois de suite, mais le relais
B, dont le retard au décollage est supérieur
à la durée d'une rupture, ne retombe pas. Dans
ces conditions, chacune des retombées du relais L provoque
l'attraction de l'éleclro d'ascension, dont l'armature
commande le déplacement vertical des balais de l'appareil.
Ces derniers se déplacent donc pas à pas, à
raison d'un pas pour chaque impulsion reçue.
2° Dans l'exemple considéré,
le premier sélecteur reçoit le chiffre 6. Mais
nous avons remarqué que cet appareil, après
avoir déplacé ses balais de six pas d'ascension
à la commande de l'abonné demandeur, se déplace
d'un mouvement automatique, pour rechercher une ligne libre
sur le sixième niveau.
Cette recherche automatique, dont le but est de trouver un
deuxième sélecteur sur
lequel sera reçu le chiffre 3, doit évidemment
être terminée avant que l'abonné demandeur
envoie ce chiffre. Il en résulte une conséquence
importante pour le nombre des lignes que peut utilement comprendre
chaque niveau. Ce nombre ne doit pas être supérieur
à celui que peuvent explorer les balais de l'appareil,
en recherche automatique, pendant l'intervalle de temps minimum
qui peut séparer la fin de l'envoi d'un chiffre et
le commencement de l'envoi d'un chiffre suivant. Les conditions
les plus défavorables sont réalisées,
à ce point de vue, quand un abonné exercé
envoie des chiffres 1 consécutifs. Le nombre des lignes
possible est, d'autre part, fonction de la vitesse à
laquelle s'effectue la recherche automatique, vitesse qui
est elle-même limitée par des considérations
de sécurité. En pratique courante, le nombre
des lignes de chaque niveau est limité à 10;
on peut cependant atteindre 20, et même réaliser
des champs de sélection beaucoup plus étendus,
au moyen de quelques artifices.
Quoi qu'il en soit, nous retiendrons
de ce qui précède que le nombre des lignes de
chaque niveau est, en principe, limité.
La figure 4 montre comment on déclenche
la recherche automatique, consécutive à une
sélection commandée.
C'est ici qu'intervient le relais C. Ce relais, retardé
au décollage, se trouve mis en circuit avec l'électro
d'ascension, à la première rupture produite
sur la ligne de l'abonné demandeur. Son retard est
supérieur à l'intervalle de temps qui s'écoule
entre deux ruptures consécutives appartenant au même
train d impulsions : il reste donc attiré jusqu'après
l'envoi de la dernière impulsiondu train d'impulsions
considéré, mais il retombe alors.
Le contact A est coupé quand
l'appareil est au repos, mais établi dès que
ses balais ont fait au moins un pas d'ascension. A la retombée
du relais C, l'électro de rotation attire donc son
armature et amène les balais de l'appareil sur la première
ligne du niveau à la hauteur duquel ils se trouvent.
Si cette ligne est libre, les balais s'arrêtent sur
elle; sinon, ils passent sur la ligne suivante, et ainsi de
suite, par le jeu d'un circuit non représenté
sur la figure.
3° Il peut se faire qu'aucune ligne
ne soit libre, parmi celles du niveau exploré. Dans
ce cas, les balais du sélecteur passent au
delà de la dernière ligne du niveau exploré
et s'arrêtent dans cette position, tandis que le signal
d'occupation est envoyé à l'abonné demandeur.
Ce dernier, qui ne garde généralement pas le
récepteur de son appareil à l'oreille pendant
la manuvre de son cadran, n'est pas prévenu de
cet incident au moment même où il se produit;
mais il continue l'envoi du numéro demandé et
ne perçoit le signal d'occupation qu'après l'envoi
complet de ce numéro. Les appels qui ne peuvent aboutir,
par suite d'un encombrement sur un niveau d'un sélecteur,
sontdits « perdus » : ils le sont, en ce double
sens que l'abonné doit recommencer son appel et qu'une
partie des chiffres qu'il a composés ont été
envoyés en pure perte.
4° Enfin, puisque c'est l'abonné
demandeur, qui, depuis son poste, commande lui-même le
déplacement des appareils de sélection, le fonctionnement
de ces appareils se trouve sous la dépendance directe
du bon état de sa ligne. Photo
de droite : Commutyateur Strowger original de Keith du Science
Museum de Londres, vers 1898
Le sélecteur Strowger à
deux mouvements, celui que l'on utilisera dans le monde entier.
Les frères Erickson poursuivirent leur association
avec la Strowger Automatic Telephone Exchange
Company jusqu'en 1901, date à laquelle l'Automatic
Electric Company fut organisée à Chicago.
Ils sont devenus ingénieurs de développement et sont
restés avec cette organisation jusqu'à la retraite.
La poignée d'hommes, y compris A. B. Keith, Almon B. Strowger,
Charles J. et John Erickson, et Frank A. Lundquist, les trois derniers
de Lindsborg, ont participé au développement d'une
grande industrie.
La société Automatic Electric Company, Chicago, emploiyait
6 000 hommes et femmes. Le système Strowger a été plus utilisé
aux États-Unis que dans le reste du monde et aussi beaucoup
en Europe.
Le système a été introduit à l'étranger
pour la première fois en 1898 par l'utilisation d'un
standard de 200 lignes à Londres.
Un système de 400 lignes a été établi
à Berlin en 1899.
Le système a ensuite été installé au
Canada, à Cuba, en Australie, en Argentine, à Hawaï,
en Nouvelle-Zélande, en Inde et en Afrique du Sud et ailleurs
en Extrême-Orient et en Europe.
Leslie H. Warner, diplômé de Wichita High School East
et de l'Université de Wichita, est président de la
Automatic Electric Company.
Strowger vendit ses brevets à des associés en 1896
pour 1 800 $ et vendit sa part dans la société Automatic
Electric Company pour 10 000 $ en 1898. Ses brevets ont ensuite
été vendus à Bell Systems pour 2,5 millions
de dollars en 1916..
Avec l'invention du cadran et du centre téléphonique
automatique, c'est le
début de la fin programmée des opératrices que
l'on appelait les "Demoiselles du téléphone"
en France dans les années 30.
Avec l'expiration du brevet original de Bell, Bell perdit son
monopole téléphonique. Les compagnies de téléphone
indépendantes et les fabricants indépendants rongeaient
leur frein et sont passés à l'action pour concurrencer
légalement la société Bell le jour où
le brevet a expiré. Quelques-uns des plus grands indépendants,
désireux de surpasser Bell, n'ont pas tardé à
adopter ce que certains percevaient comme le système de numérotation
automatique supérieur au Strowger pour concurrencer directement
les systèmes manuels de Bell dans des villes comme Los Angeles,
Chicago, San Francisco, Grand Rapids, Dayton. , Wilmington, Akron,
Columbus, Buffalo, etc. À cette époque, Bell refusait
d'interconnecter ses lignes avec celles des sociétés
indépendantes, de sorte que dans de nombreuses villes et villages
américains, petits et grands, des systèmes concurrents
en double furent bientôt installés. Certaines sociétés
indépendantes ont également construit des lignes à
péage longue distance, parallèlement à celles
du système Bell, pour interconnecter les systèmes indépendants
avec d'autres systèmes indépendants dans différentes
villes. L'effet immédiat a été que les tarifs
mensuels de Bell ont été considérablement réduits
par la concurrence. Les guerres de taux ont réduit les bénéfices
de Bell et des indépendants. Les abonnés avaient le
choix, mais en faisant ce choix, ils ne pouvaient appeler que les
utilisateurs de téléphones desservis par la seule entreprise
de leur choix. Les entreprises souscrivaient souvent au service des
deux sociétés afin de pouvoir appeler tout le monde
avec un téléphone.
... En 1896, les abonnés connectés à centre
privé de lhôtel de ville de Milwaukee
ont eu lhonneur dêtre les premiers au monde
à être équipés dun téléphone. Le système de cadran «à
trois fils» était standard jusqu'en 1907. ensuite
le fil de terre ne sera plus utilisé.
En France et en matière de téléphonie, le mot
cadran nest apparu quaprès 1925. Auparavant,
on utilise les locutions disque transmetteur ou disque automatique
ou encore, combinateur.
Le plus grand centre automatique au monde au dix-neuvième
siècle a été mis en service à Augusta
(Géorgie) en 1897. Dans cette circonscription de 900
lignes, deux niveaux de sélection ont été introduits
.
Les premiers bureaux automatiques furent installés
dès les premières années du xxe siècle
et, en 1910, on en comptait 130 aux Etats-Unis; mais la commande
du mécanisme s'effectuait par deux fils de ligne, avec mise
à la terre de l'un d'entre eux pour l'envoi de signaux de
manuvre : cette mise à la terre était un point
faible pour la sécurité de l'exploitation.
Octobre 1900
premier essai du système automatique Strowger en France,
mené dans les seuls locaux du Ministère du Commerce
Pour
les plus curieux, voici comment est décrit le fonctionnement
dans un manuel de cours de téléphonie en 1910.
Le 1er type Strowger le plus répandu actuellement
repose, comme nous l'avons vu, sur le principe suivant : Il
faut donner à l'organisme connecteur, situé au
bureau central, deux mouvements
successifs, l'un vertical, l'autre horizontal,
commandés du poste d'abonné.
On utilise pour cela les 2 fils de ligne, qui jouent
un rôle différent, le premier (fil A) commandant
les déplacements verticaux, le second (fil B) les déplacements
horizontaux.
Dans le 2° type au contraire, les 2 fils jouent le même
rôle et sont absolument symétriques.
Pour gagner du temps, nous exposerons tout de suite le cas d'un
nombre quelconque d'abonnés ; la compréhension
du système n'en sera pas plus difficile.
Poste d'abonné. Outre les appareils ordinaires,
microphone, téléphone, sonnerie, etc., le poste
d'abonné comporte extérieurement un disque percé
de 10 trous numérotés de 0 à 9
Pour appeler le numéro 6851, l'abonné enfoncera
son doigt dans le trou 6 du cadran, tournera le disque
(du cadran) jusqu'à ce que son doigt rencontre un arrêt,
le laissera revenir de lui-même, enfoncera son doigt dans
le trou 8, etc... Quand il aura fini sa combinaison,
il appuiera sur le bouton d'appel; quand la communication
sera terminée, il raccrochera simplement son récepteur.
Le mécanisme intérieur (du cadran) que je ne décrirai
pas, la vue seule de son fonctionnement permettant de s'en faire
une idée précise, a pour mission de remplir les
conditions suivantes :
1° Quand le disque revient à sa position de repos,
après en avoir été écarté
à partir, je suppose, du trou 4, le fil A est mis 4 fois
à la terre, puis le fil B 1 fois ; du trou 7, le fil
A 7 fois, puis le fil B 1 fois...
2° Quand l'abonné appuie sur son bouton d'appel,
le fil A est mis à la terre à travers une résistance.
3° Quand l'abonné raccroche (et seulement à
ce moment-là) les 2 fils sont mis simultanément
et directement à la terre pendant un instant très
court.
4° Naturellement, quand l'appareil est au repos, les 2 fils
sont sur le circuit de sonnerie, la terre étant coupée,
et quand l'abonné a décroché et qu'il ne
touche point à son disque, les 2 fils sont sur
circuit de conversation. Principe Au bureau central l'organe sélecteur est basé
sur le principe de la commande directe suivant :
Un arbre selecteur vertical (Fig. 2) portant 3 petits balais
ou frotteurs, fait prendre 2 mouvements, l'un de translation
verticale suivant son axe, l'autre de rotation, dans chaque
cas il peut prendre 10 positions différentes, en dehors
de la position de repos.
Le mouvement ascendant lui est imprimé par une came solidaire
de l'armature d'un électro-aimant (VA) et agissant sur
des dents, au nombre de 10, à arête horizontale
; le mouvement de rotation lui est imprimé de la même
façon par une came commandée par un autre électro-aimant
(RA) agissant sur 10 dents à arête verticale.
L'arbre est fixé dans chacune de ses fonctions par deux
cliquets de retenue, commandés par un 3e électro-aimant
DA.
Lorsque celui-ci est actionné, les deux cliquets échappent,
l'arbre revient à sa position de repos en effectuant
d'abord un mouvement de rotation inverse sous l'action d'un
ressort antagoniste, puis en retombant sous l'action de son
propre poids.
Les 3 frotteurs commencent par se déplacer à vide
pendant le mouvement ascendant, puis, pendant le mouvement de
rotation, frottent chacun sur une rangée de 10 contacts
disposés suivant une section d'un cylindre vertical ayant
l'arbre pour axe ; comme chaque frotteur peut prendre 10 positions
verticales, il y a donc en tout 100 contacts par frotteur.
Les deux premiers sont reliés aux 2 fils du circuit de
conversation, le 3e à un fil ne sortant pas du bureau,
dit fil privé.
Pendant la conversation, les deux fils de la ligne d'abonné
aboutissent ainsi aux deux balais d'un sélecteur déterminé,
dit premier sélecteur, par l'intermédiaire des
plots de droite d'un commutateur quintipolaire, dit side-switch,
montré en 1, 2, 3, 4, 5 sur la fig. 3.
Fig 2
Au repos, au contraire, ces deux fils sont reliés par
les plots de gauche du même commutateur à deux
fils multiplés sur les contacts, de rang déterminé
par le numéro qu'occupe l'abonné dans sa centaine,
d'un certain nombre d'autres sélecteurs dits connecteurs.
Quand l'abonné est demandeur, le circuit de conversation
passe par son 1er sélecteur et le multiplage des connecteurs
est coupé.
Au contraire, quand il est demandé, sa ligne est prise
par l'un des connecteurs, et son premier sélecteur reste
sur la position de repos.
Examinons maintenant la suite des opérations quand un
abonné appelle.
Son fil A est relié à une batterie centrale B
par l'intermédiaire du relais YR et du contact 23-24-25.
Donc quand le fil A est mis à la terre, le relais YB.
est actionné et ferme le circuit de l'électro-aimant
YA par le plot de gauche du commutateur 4.
Nous avons vu que VA faisait monter l'arbre du sélecteur.
Donc celui-ci s'élèvera d'autant de crans que
le fil A sera mis de fois à la terre.
Si l'abonné appelé est le 6832, l'arbre
s'élèvera donc de 6 crans ; ensuite nous
savons que le fil B est mis une fois à la terre : R R
est actionné, ce qui ferme le courant de l'électro-aimant.
privé P A. Celui-ci contrôle la position du commutateur
1. 2.3. 4. 5. par un renvoi mécanique qu'il est impossible
de figurer sur le schéma, mais facile à concevoir
: Quand P A est actionné une fois, puis retombe, le commutateur
passe de la position de gauche à la position médiane
; quand P A est actionné une 2e fois, puis retombe, il
passe de la position médiane à la position de
droite.
Il est ramené à la position de gauche par un ressort
commandé également par l'électro de déconnection
D A.
Revenons au fonctionnement de R R, qui ferme le circuit de PA
une première fois, le commutateur quintipolaire passe
sur la position médiane, et R A reçoit par le
bras 5 un courant continu interrompu qui, d'après ce
que nous avons dit de R A, fait tourner d'un cran à chaque
émission l'arbre du 1er sélecteur. Les frotteurs
de celui-ci vont donc se promener sur les contacts de la 6e
rangée horizontale ; or, sur ces contacts sont multiplées
des lignes auxiliaires aboutissant à d'autres sélecteurs
chargés de choisir parmi les abonnés de 6000 à
6999.
Le 3e frotteur, en particulier, frotte sur les 3e fils de ces
lignes auxiliaires, et ce 3e fil est mis à la terre quand
la ligne est occupée, ou est à zéro si
elle est libre. Donc tant que le 3e frotteur sera sur des lignes
occupées, le circuit de P A sera fermé par le
plot du milieu du commutateur 3 ; dès qu'il rencontrera
une ligne libre, PA retombera et le commutateur quintipolaire
passera sur la position de droite.
A ce moment V A et R A sont hors circuit, l'arbre du sélecteur
reste immobile, et les 2 fils de ligne sont reliés aux
2 premiers frotteurs, c'est-à-dire à une ligne
libre allant vers le 6e mille.
Cette ligne aboutit à un 2'" sélecteur, absolument
semblable au 1er sélecteur, libre puisque sa ligne est
libre, et qui recevra la 2e impulsion de l'abonné, c'est-à-dire
8 mises à la terre du fil A, plus 1 mise à la
terre du fil B.
En vertu du même processus, le sélecteur choisira
une ligne libre allant vers la 8e centaine du 6e mille, et la
ligne d'abonné sera mise en communicalion cette fois
avec un sélecteur un peu différent, dit connecteur,
qui recevra à lui seul les 2 dernières impulsions,
et achèvera la mise
en communication.
En effet, il porte sur ses 100 tierces de contact les 100 tierces
des abonnés 6800 à 6899, et l'abonné demandé
occupe le 2e contact de la 3e rangée.
Comme tout à l'heure, le relais V2 R (Fig. 4) commence
par actionner, 3 fois cette fois, l'électro-aimantde
translation V A et l'arbre monte de 3 crans ; puis V2 R actionne
P2 A et le commutateur passe sur la position médiane.
Mais cette fois, R2 A est actionné, non plus par du courant
interrompu du bureau, mais par les dernières impulsions
de l'abonné transmises par le fil A et V2 R, et par suite,
l'arbre tourne de 2 crans.
A ce moment les frotteurs sont en communication avec la ligne
de l'abonné demandé, mais le circuit n'est pas
encore fermé.
Le fil B mis encore une fois à la terre R2 R fonctionne
ainsi que P2 A (2e fois).
Si l'abonné est occupé, nous avons; une terre
sur son 3e fil, qui, par le plot médian du commutateur
3 et
la 2e armature de R2 R ferme le circuit de l'électro
de déconnection D2 A. Arbre et commutateur reviennent
à leur position de repos, et l'abonné reçoit
le courant libre d'occupation par le plot de gauche de 2, el
le fil A (le circuit se fermant par le fil B, le R2 R et la
batterie).
Si l'abonné est libre, p2 A en revenant au repos une
2e fois met le commutateur à droile, et le circuit de
conversation est fermé.
Lorsque l'abonné appuie sur son bouton d'appel, il met
à la terre son fil A : V2 R est actionné et le
circuit des relais d'appel est fermé par
le plot de droite du commutateur 4, ce qui envoie du courant
d'appel alternatif chez l'abonné demandé.
Quand l'abonné raccroche, R2R et V2R sont actionnés
simultanément, P2A également, et le circuit de
l'électro-aimant de déconnection est fermé,
par les armatures de ces 3 relais ; à ce moment tout
revient au repos.
De même dans les premier et second sélecteurs.
Nous aurons donc, dans un bureau central :
1° Autant de premiers sélecteurs que d'abonnés.
Aux cent paires de contacts de ces sélecteurs seront
reliées des lignes auxiliaires se dirigeant, suivant
la rangée horizontale dont elles partent, vers une série
d'organes destinés à assurer la liaison entre
ce premier sélecteur et les abonnés dont le numéro
commencera par un même chiffre ; ces abonnés peuvent
d'ailleurs être reliés soit au même bureau,
soit à un autre (ce n'est qu'une question de longueur
de ligne auxiliaire).
Dans un même bureau ces lignes ont trois fils ; entre
deux bureaux, un dispositif spécial permet de les réduire
à 2.
Comme nous l'avons vu chaque premier sélecteur peut choisir
entre 10 de ces lignes.
Si donc nous considérons un groupe de 1.000 premiers
sélecteurs correspondant à 1.000 abonnés,
et que la statistique montre que les communications demandées
par ces 1.000 abonnés pour les abonnés dont le
numéro commence par un même chiffre, 6 par exemple,
exigent l'établissement de 40 lignes auxiliaires, nous
les répartirons en 4 groupes de 10 que nous multiplerons
chacun sur 250 des premiers sélecteurs.
Si aucun abonné n'a de numéro commençant
par 9 par exemple, il est évident que les contacts de
la 91 rangée horizontale des premiers sélecteurs
ne seront pas équipés.
Les lignes auxiliaires aboutiront chacune à un second
selecteur :
2° Des seconds sélecteurs en nombre déterminé
comme nous venons de le dire ;
3° Des troisièmes sélecteurs si le numéro
des abonnés comporte 5 chiffres.
4° Enfin des connecteurs, dont le rôle, comme nous
l'avons vu, est de donner les communications demandées
pour une centaine d'abonnés déterminée;
leur nombre sera donc déterminé par le nombre
d'abonnés pouvant causer simultanément comme demandés
dans la même centaine, soit 10 par exemple.
On voit donc que le nombre d'appareils sélecteurs ou
connecteurs sera supérieur à un par abonné,
soit 1,3 en moyenne pour un réseau de 10.000.
Parmi ces appareils, les seconds, troisièmes sélecteurs
et les connecteurs, qui jouent le même rôle que
les lignes auxiliaires dans le système manuel, peuvent
avoir un bon rendement. Les premiers sélecteurs, au contraire,
solidaires des lignes d'abonnés, ont forcément
le même coefficient d'utilisation que celles-ci, c'est-à-dire
en. général très faible, et en tout cas
très inégal.
C'est pourquoi la première modification de principe qu'on
ait cherché à apporter, à l'automatique,
a été de séparer le premier sélecteur,
organe coûteux et encombrant, de la ligne d'abonné,
pour lui fairejouer le rôle d'un organe de ligne auxiliaire
et améliorer par suite son coefficient d'utilisation.
Principales phases de développement du commutateur
de Strowger
Enfin en 1901Est mis au point le Commutateur KeithErikson,
brevet no 672 942, accordé le 30 avril 1901
, qui sera l'élément le plus utilisé
pour équiper de nombreux commutateurs Strowger dans le monde
entier..
La première est en taille normale, cliquez sur les autres
pour agrandir Livre 1901 Après
le retrait dAlmon Strowger de sa société, le
nom de la société a été changé
en Automatic Electric Company (Autelco),
avec Alexander E. Keith comme directeur technique.
Le développement du système Strowger sest poursuivi
avec les sélecteurs de groupes qui ont sélectionné
les milliers et les centaines, puis ont donné accès
aux sélecteurs de lignes.
Cette solution a été appliquée pour la première
fois à New Bedford, Massachusetts, pour un centre
d'une capacité de 4000 abonnés. 1903 Un centre similaire pour 10 000 abonnés (une
capacité supérieure à celle de tout centre
manuel contemporain) a été installé à
Chicago, y compris la possibilité de mesurer les appels.
Dans sa carrière, John Erickson a déposé
115 brevets, Charles Erickson 35 brevets.
John était caractérisé par un esprit
philosophique, explorant théoriquement les lois de
la nature. Il a souvent été appelé par
des associés de l'entreprise pour résoudre des
problèmes compliqués et a rencontré un
grand succès.
Les deux frères ont reçu le prix Talbot G. Martin
pour leur service distingué en téléphonie.
Le prix a été décerné à
John en 1936 et à Charles en 1938. Le bilan de leur
réalisation est impressionnant. Des contributions exceptionnelles
ont été faites par eux dans l'invention du téléphone
à cadran, le commutateur de fil de piano, la sélection
automatique d'un tronc inactif, les stations de paiement pour
les lignes automatiques d'abonné, la présélection
des lignes principales,
Lundquist a déposé plus de 100 brevets sur le
téléphone automatique.
Commutateur Line Finder (basé sur le Strowger de Keith )
avec relais de commande [Western Electric]
Ce commutateur faisait partie de la principale centrale téléphonique
de Wanganui, en Nouvelle-Zélande, jusqu'au
milieu des années 1990.
Des commutateurs de ligne similaires ont été installés
à Epsom et d'autres centres automatiques d'essai en
Grande-Bretagne à partir de 1912.
En 1906 Le commutateur
de ligne, conçu par AlexanderKeith de la Strowger
Company, évitait le besoin de connecter la ligne de chaque
utilisateur à un commutateur plus coûteux.
Le nombre de commutateurs utilisés ne doit désormais
être suffisant que pour gérer le nombre maximum d'appels
attendus à tout moment.
La ligne d'abonné aboutit à un appareil appelé
lineswitch (aiguilleur de ligne) ou présélecteur,
de volume réduit, qui a pour fonction d'aiguiller automatiquement
sa ligne, dès qu'il reçoit un appel, vers un premier
sélecteur libre.
Cet organe à été réalisé différemment
en Amérique, en Allemagne, en Autriche.
Je me bornerai à exposer sommairement le principe du line-switch
américain (fig. 5).
Un relais est placé, comme un relai d'appel dans la batterie
centrale, sur la ligne d'abonné. L'armature de ce relai commande
une sorte de plongeur, tige métallique munie d'un disque isolant
à son extrémité ; lorsque l'armature est attirée,
cette tige plonge et vient mettre en contact 4 ressorts deux à
deux. Indépendamment de ce mouvement, l'ensemble du relai et
du plongeur peut tourner autour d'un axe vertical, et prendre des
positions correspondant à dix groupes de ressorts différents
; dans ces dix groupes les deux: ressorts intérieurs sont multiplés
respectivement entre eux et sont reliés aux deux fils de la
ligne d'abonné ; les, deux ressorts; extérieurs non
multiplés sont reliés aux deux fils d'une ligneauxiliaire;
on voit donc que selon la position à laquelle se sera arrêté
le line-switch dans sa rotation, le mouvement du plongeurmettra en
communication la ligne d'abonné avec une des dix lignesauxiliaires
différentes.
En même temps qu'il plonge, le plongeur quitte l'arbre vertical
qui l'entraîne par une encoche faite à sa partie postérieure,
et par suite ne peut plus être entraîné dans le
mouvement de rotation.
Ceci posé, voici le fonctionnement jdu système : Cinquante
ou cent line-switchs sont disposés l'un au-dessus de l'autre
sur un même bâti, et commandés par le même
arbre ; les dix lignes auxiliaires entre lesquelles peut choisir chaque
line-switch dans son mouvement horizontal, sont les mêmes pour
les cinquante appareils, et sont par suite multiplés verticalement.
Avant tout appel, les cinquante plongeurs, tous embrayés, sont
en regard de la même ligne auxiliaire ; la première ligne
appelante met en mouvement son plongeur qui prend ladite ligne auxiliaire,
en même temps qu'il se débraye.
Automatiquement l'arbre se met en mouvement et entraîne les
49 autres line-switchs qu'il arrête devant la première
des 9 autres lignes auxiliaires trouvée libre, et ainsi de
suite.
Lorsque l'abonné raccroche, son plongeur revient à la
position de repos, et sera réembrayé dès que
l'arbre repassera par la position dans laquelle il s'était
arrêté. Comme la même ligne ne peut être
prise auparavant par un autre plongeur, il n'y a pas d'inconvénient
à ce que le même abonné rappelle dans l'intervalle
; il retrouvera la même ligne auxiliaire restée forcément
libre.
On voit donc que cinquante ou cent abonnés pourront choisir
chacun un premier sélecteur libre entre dix ; si on veut que
la sélection se fasse sur cent, c'est-à-dire que mille
abonnés, au lieu de 100, puissent choisir entre 100 sélecteurs,
au lieu de 10, ce qui diminue grandement, comme on le reconnaît
facilement, la chance de les trouver tous occupés, sans en
augmenter le nombre total, on intercale, entre les line-switchs d'abonné
et les sélecteurs,d'autres line-switchs dits secondaires.
Chaque line-switch primaire pourra choisir entre dix line-switchs
secondaires, dont chacun pourra luimême choisir entre dix sélecteurs.
Un multiplage convenable mettra les 100 sélecteurs à
la disposition des mille abonnés.
Un bâti de 100 line-switchsd'abonnés (fig. 6), portera
également les connecteurs destinés à donner les
communications demandées pour
cette centaine d'abonnés.
Il représente à peu près comme encombrement horizontal
et comme rôle un groupe de départ à 100 abonnés.
De même les bâtis de sélecteurs représenteront
approximativement au total les groupes d'arrivée, du moins
pour les grands réseaux, où la
proportion de ceux-ci est assez forte.
Comme on gagne l'espace vide nécessité par la présence
d'un nombreux personnel dans le système ordinaire on voit que,
au moins pour les grands réseaux, l'automatique demande moins
de place que le manuel.
Photo : Bank of 50 Keith Line Switches récupéré
d'un centre rural en Nouvelle-Zélande, faite par la Automatic
Electric Company, Chicago,
Les derniers perfectionnements qui aient été
apportés au système Strowger américain sont :
1° La simplification du poste d'abonné : le mécanisme
transmettant l'appel est réduit considérablement comme
dimension et comme rôle, et se borne à ouvrir et à
fermer le circuit de ligne un nombre de fois égal au chiffre
transmis ; cela a exigé, bien entendu, une transformation complète
des schémas des sélecteurs et connecteurs.
Dans ce nouveau système (San-Francisco), il n'y a plus lieu
de différencier les 2 fils de ligne et il n'y a plus de terre
au poste d'abonné.
Ces cadrans équiperont le monde entier.
2° La réalisation d'un compteur automatique de conversations,
d'un connecteur rotatif donnant automatiquement la ligne suivante.
lorsqu'elle appartient à un même abonné et que
la première est occupée, l'adaptation au système
dit de party-lines,
etc
3° Preselection, Enregistreurs, traducteurs
....
Le détecteur de ligne
a pour fonction de localiser la ligne de l'abonné appelant
et de la prolonger jusqu'à un premier sélecteur.
En général, le détecteur
de ligne peut desservir 100 ou 200 lignes d'abonnés. Les détecteurs
de ligne et leurs relais de ligne associés constituent un groupe
de détecteurs de ligne. Les unités de détecteur
de ligne standard, équipées ou non, offrent des groupes
de 16, 20 et 30 détecteurs de ligne pour l'unité de
200 lignes. L'unité de 100 lignes est fournie uniquement en
version 10 détecteurs de ligne.
En règle générale, les
unités de recherche de ligne sont réparties dans les
classes de lignes d'abonnés suivantes :
a. Lignes à tarif fixe
b. Lignes à tarif de message
c. Lignes à pièces prépayées
Le mélange de plusieurs classes peut
parfois s'avérer économiquement avantageux lorsqu'il
n'y a qu'un nombre relativement faible de lignes d'une même
classe, ou pour répondre à des conditions inhabituelles.
Cependant, les lignes à prépaiement ne peuvent pas être
combinées dans un même groupe avec des lignes à
tarif fixe ou à tarif message.
Les détecteurs de lignes d'un groupe
ont leurs banques multiples glissées d'un niveau entre les
détecteurs de lignes adjacents, donnant ainsi à chaque
abonné une chance égale d'avoir un détecteur
de lignes localisant sa ligne au niveau le plus bas de la banque et
dans le temps le plus court.
Evolution des cadrans Strowger
L'évolution du cadran Strowger
Quelques points saillants du développement du cadran
d'AutomaticElectric Inc. Extraits d'un article présenté devant la
Society of Automatic Telephone Engineers à Chicago. le
jeudi 3 mars 1927.
Lorsque l'utilisateur d'un téléphone automatique
actionne le cadran de son téléphone, il pense
rarement aux années et aux années d'expérimentation,
d'essais et de développement qui ont permis de produire
cet appareil apparemment simple et pratiquement sans problème.
Même s'il y pense un peu ou se demande comment il fonctionne,
il ne se rend probablement pas compte de l'importance de ce
petit mécanisme et du fait qu'il doit faire un certain
nombre de choses avec une exactitude scientifique et une uniformité
absolue pendant toute sa durée de vie de plusieurs années,
sans aucune attention.
Le fait est que des années de recherche
et d'expérimentation ont été nécessaires
pour produire, par des méthodes de fabrication pratiques,
un cadran capable d'exécuter ses fonctions nécessaires
de manière fiable pendant de longues périodes
de temps sans aucune attention.
L'histoire du développement et du perfectionnement
du cadran automatique, depuis ses débuts bruts jusqu'à
son état actuel de perfection, comme l'illustre le
cadran Type 24, est l'une des histoires les plus intéressantes
de tout le domaine de la téléphonie automatique.
Dans cet article, nous décrivons et illustrons certaines
des améliorations remarquables qui ont caractérisé
le développement du cadran par le personnel d'ingénierie
d'Automatic Electric Inc.
Au début de l'histoire du système téléphonique
automatique Strowger, les mouvements verticaux et rotatifs
de tous les commutateurs centraux étaient directement
contrôlés par des impulsions de cadran.
Lorsque l'utilisateur du téléphone automatique
actionne le cadran de son téléphone, il pense
rarement aux années et années d'expérimentation,
d'essais et de développement qui ont permis de produire
cet appareil apparemment simple et pratiquement sans problème.
Même s'il y pense un peu, ou se demande comment il fonctionne,
il ne se rend probablement pas compte de l'importance de ce
petit mécanisme, et du fait qu'il doit faire un certain
nombre de choses avec une exactitude scientifique et une uniformité
absolue pendant toute sa durée de vie de plusieurs
années. sans aucune attention. Le fait est que des
années de recherche et d'expérimentation ont
été nécessaires pour produire, par des
méthodes de fabrication pratiques, un cadran capable
d'exécuter ses fonctions nécessaires de manière
fiable sur de longues périodes de temps sans intervention.
L'histoire du développement et du perfectionnement
du cadran automatique, depuis ses débuts bruts jusqu'à
son état actuel de perfectionnement, comme l'illustre
le cadran de type 24, est l'une des histoires les plus intéressantes
de tout le domaine de la téléphonie automatique.
Dans cet article sont décrites et illustrées
certaines des améliorations remarquables qui ont caractérisé
le développement du cadran par le personnel d'ingénierie
d'Automatic Electric Inc.
Au début de l'histoire du système téléphonique
automatique Strowger, les mouvements verticaux et rotatifs
de tous les commutateurs centraux étaient directement
contrôlés par des impulsions de cadran. Ce n'est
qu'en 1899 que le mouvement rotatif est devenu automatique.
La première installation publique de l'équipement
Strowger a eu lieu en 1892 à La Porte, dans l'Indiana,
400 ans après le débarquement de Colomb.
fig 1 L'un des premiers téléphones automatiques,
montrant les boutons-poussoirs pour appeler.
La figure 1 montre le type de dispositif d'appel utilisé
dans la première installation. Il s'agissait d'une
série de touches d'envoi télégraphique
; En lisant de gauche à droite, on pouvait lire les
milliers, les centaines, les dizaines, les unités et
relâcher. Pour appeler un numéro, par exemple,
le 232, on appuyait deux fois sur le bouton des centaines,
trois fois sur le bouton des dizaines et deux fois sur le
bouton des unités. Il n'y avait pas de facteur temps
quant à la fréquence des impulsions, car les
aimants étaient actionnés directement à
partir des boutons-poussoirs. Pour relâcher l'interrupteur,
on appuyait un instant sur le bouton de relâchement,
ce qui ramenait l'interrupteur à sa position normale.
Le crochet du récepteur ne faisait que contrôler
le circuit de communication local de la batterie.
La figure 2 illustre le premier type de cadran
d'appel fabriqué, qui utilisait un mouvement oscillant
ainsi que des moyens de régulation pour contrôler
la vitesse des impulsions. Ce type de cadran a été
fabriqué en 1893 et ??a été installé
à Wilwaukee. Le "cadran à doigts"
était constitué d'une plaque en laiton moulé
ayant des ailettes perpendiculaires appelées "maintiens
pour doigts". Lorsque le cadran était en position
normale, l'abréviation "TEL." était
visible à travers la fente de la partie fixe du cadran,
qui servait de butée pour les doigts. Lorsque le premier
chiffre était composé, l'action de la roue à
rochet (connue sous le nom de roue "étoile"),
montrée dans la vue arrière, déplaçait
le segment portant le mot "TEL." vers une autre
position et le mot "centaines" apparaissait. Lorsque
le chiffre suivant était composé, la roue à
rochet avançait vers une autre position. lorsque le
mot "dizaines" apparaissait. La composition du dernier
chiffre du nombre révélait le mot "unités".
Ce cadran était actionné au moyen d'un ressort
d'horloge utilisant le type de régulateur à
échappement, ce dernier constituant un côté
du circuit d'impulsion. La feuille de platine, visible sur
le bras gauche du régulateur, est entrée en
contact avec le ressort représenté juste en
dessous. Afin de déconnecter les interrupteurs, il
a fallu remettre le récepteur sur le crochet, en ramenant
simultanément la roue étoilée à
sa position normale, le mot "TEL" redevenant visible
à travers l'ouverture. C'était le premier cadran
fabriqué dans lequel le doigt était utilisé
pour appeler un numéro, et dans lequel les impulsions
correspondaient aux chiffres composés. Le brevet était
suffisamment large pour interdire à quiconque de fabriquer
un cadran fonctionnant ainsi.
L'étape suivante dans le développement du cadran
est illustrée à la figure 3, dans laquelle un
potentiomètre à mercure a été
utilisé pour réguler la vitesse d'impulsion.
Cette conception a été adoptée afin d'éliminer
ou au moins de minimiser le bruit du régulateur d'échappement.
Ce type, fabriqué en 1896, a été installé
à Amsterdam, N. Y. Le cadran à doigt était
similaire à celui de la conception précédente
qui avait les "prises de doigt", et était
en fonte et laqué. Les impulsions étaient produites
par un type de came oscillante fonctionnant dans un seul sens,
c'est-à-dire lors de la course de retour. La disposition
de la roue étoilée. On notera que le crochet
récepteur a une course exceptionnellement longue, dont
le but était d'assurer un temps de déclenchement
suffisant pour les interrupteurs, car ces derniers étaient
alors actionnés en mettant d'abord sous tension le
bouton rotatif.
La figure 4 montre le premier type de cadran à régulateur
à friction, sorti en 1897 et installé à
Augusta, en Géorgie. Le "finger dial" de
ce dispositif d'appel était le même que celui
illustré à la figure 3 et les impulsions étaient
fixées de manière similaire.
Cependant, un régulateur à friction entraîné
par engrenage a été utilisé pour contrôler
la vitesse d'impulsion.
Il convient de noter que le crochet récepteur a une
course exceptionnellement longue, dont le but était
d'assurer un temps de déclenchement suffisant pour
les interrupteurs, car ces derniers étaient alors actionnés
en mettant d'abord sous tension le bouton rotatif.
Il faut noter que le crochet récepteur a une course
exceptionnellement longue, dont le but était d'assurer
un temps de déclenchement suffisant pour les interrupteurs,
comme ces derniers étaient alors conçus, en
activant d'abord les aimants rotatifs, en les maintenant sous
tension, puis en activant les aimants verticaux. Les interrupteurs
n'avaient ni relais ni aimants de déclenchement. Ils
étaient constitués d'une paire d'aimants rotatifs,
d'une paire d'aimants verticaux et d'un aimant privé,
le déclenchement de l'interrupteur étant réalisé
par une action de came qui devenait effective lorsque l'élément
rotatif était maintenu en position de fonctionnement.
Ainsi, lorsque l'aimant vertical était alors actionné,
le cliquet vertical ne s'engageait pas dans les dents du cliquet,
mais déverrouillait le double ergot et permettait ainsi
à l'arbre de revenir à sa position normale au
moyen du ressort rotatif et de la gravité.
A cette époque, le premier téléphone
de bureau automatique a été fabriqué
en prenant le téléphone mural, qui est représenté
sur la figure 4, et en le montant sur un piédestal.
L'année 1899 a été témoin de changements
marqués dans le système Strowger. Jusqu'à
cette époque, il n'y avait pas de sélection
automatique des lignes principales. Cette année-là,
des relais furent également ajoutés aux commutateurs
afin que les impulsions n'actionnent pas directement les aimants
mais actionnent les relais qui, à leur tour, actionnent
les aimants. L'aimant de déclenchement fut également
ajouté au commutateur Strowger et, bien qu'il puisse
sembler à première vue qu'il devienne compliqué
à cette époque, il fut en réalité
perfectionné dans son action mécanique pour
assurer la rotation automatique de l'arbre du commutateur.
Ce cadran est représenté sur la figure 6 et
était connu sous le nom de cadran "pièce
en J", car le bras qui fonctionnait pour démarrer
la rotation du commutateur avait une forme similaire à
la lettre " J ". Ce type de cadran fut installé
à New Bedford, dans le Massachusetts.
La figure 5 montre le cadran fabriqué
cette année-là et installé à Berlin,
en Allemagne, et à Ithaca, en N. V. Afin d'assurer
la sélection automatique des lignes, le "0"
était composé après le premier chiffre.
Par exemple, si le numéro 212
était appelé, les chiffres 2012 étaient
composés. Le "0" étant utilisé
pour délivrer dix impulsions pour l'action rotative
du sélecteur. Si la première ligne n'était
pas occupée, les neuf impulsions restantes ne déplaçaient
pas le commutateur, mais il était nécessaire
de composer ou d'appeler le "0" au cas où
les neuf lignes seraient occupées. On notera en se
référant à la figure 5 que le crochet
récepteur est sous le contrôle du même
régulateur qui contrôle les impulsions du cadran.
La libération lente ne s'est pas révélée
entièrement satisfaisante dans le modèle montré
à la figure 4.
Un autre changement important dans le système Strowger
s'est produit en 1900. Il permettait la sélection automatique
des lignes sans avoir à composer un chiffre supplémentaire
au-dessus du numéro appelé afin d'assurer la
rotation automatique de l'arbre du commutateur.
Ce cadran est illustré à la figure 6 et était
connu sous le nom de cadran « j piece », car le
bras qui fonctionnait pour démarrer la rotation de
l'interrupteur était semblable à la lettre «
J ». Ce type de cadran a été installé
à New Bedford, dans le Massachusetts
La figure 7 montre le type de cadran fabriqué
en 1901 et installé à Fall River, dans le Massachusetts.
Un commutateur a remplacé la pièce en «
J », remplissant la même fonction de manière
plus fiable. Le "cadran à doigts", comme
on le voit sur cette photo, était un moulage sous pression
avec des trous allongés. Le dispositif d'impulsion
était contrôlé au moyen d'un long ressort
d'impulsion actionné par un disque d'impulsion qui
avait dix broches pliées chacune à un angle,
de sorte que lorsque le cadran était actionné,
il ne coupait pas le circuit du ressort d'impulsion mais entrait
simplement en contact avec le ressort, exerçant une
plus grande pression sur les contacts. Lorsque le cadran était
autorisé à revenir à sa position normale,
le ressort d'impulsion était éloigné
de son contact stationnaire par le segment d'impulsion.
La figure 8 montre le cadran fabriqué en 1903 et installé
à Dayton, dans l'Ohio, et à Chicago, dans l'Illinois.
Les ressorts représentés sur ce cadran n'étaient
pas complets, mais les pièces essentielles sont représentées.
Le dispositif d'impulsion était similaire à
celui utilisé dans le modèle précédent.
et le mouvement rotatif automatique des commutateurs était
assuré par un long ressort de forme similaire au ressort
à impulsion qui formait un circuit et le coupait une
fois pour chaque chiffre appelé.
Ce dernier remplaçait le commutateur qui avait été
utilisé dans le même but.
Le premier téléphone de bureau de quelque importance
fut fabriqué en 1904 et nécessita naturellement
une refonte du cadran afin de se conformer aux exigences d'un
instrument de bureau. Ce cadran est représenté
sur la figure 9.
Le cadran à doigt était en laiton estampé
et 11 trous pour les doigts étaient utilisés
afin de séparer la « longue distance »
du « 0 ». Cependant, les dix impulsions pouvaient
être délivrées par le « 0 »
ou par la « longue distance ». Les trous étaient
séparés pour éviter toute confusion de
la part de l'abonné lorsqu'il appelait un numéro
contenant le « 0 ».
Ce cadran avait deux positions « normales », avec
le récepteur détaché du crochet. Le levier,
qui est représenté à l'arrière
du cadran, restait dans sa position normale. Ce faisant, il
verrouillait le levier du bouton de sonnerie, de sorte qu'il
ne lui serait pas possible de sonner avant qu'un numéro
ne soit appelé. \\lien le cadran était déplacé
de la position normale, comme pour appeler un chiffre. Le
premier levier mentionné se déplaçait
d'environ un quart de pouce vers le haut et restait dans cette
position pendant que les autres chiffres étaient composés.
Dans cette position, il libérait le levier de sonnerie
de sorte qu'après avoir appelé le numéro
souhaité, le bouton-poussoir devenait opérationnel,
établissant ainsi la sonnerie. Pour libérer
les interrupteurs, le récepteur était remis
sur le crochet et, pendant le dernier quart de pouce de sa
course, le levier de verrouillage s'est désengagé,
provoquant une libération lente qui ne pouvait pas
être forcée. Le levier de verrouillage était
également sous le contrôle du régulateur,
qui était du type à friction.
La figure 10 montre un type ultérieur de cadran à
trois fils. Il a été fabriqué en 1905
et était similaire à celui montré dans
la figure 9, sauf que le levier de verrouillage a été
éliminé et le bouton d'occupation séparé
du cadran et monté sur la base, dans les modèles
de bureau, et sur le devant des modèles muraux. La
raison pour laquelle le type de cadran à deux fils
ne peut pas être appliqué au fonctionnement à
trois fils dans le téléphone mural et de bureau
est que, en raison de la libération lente nécessaire
pour les interrupteurs à trois fils, le crochet du
récepteur doit être sous le contrôle du
régulateur, ce qui est plutôt difficile à
réaliser avec le cadran à deux fils.
Les premiers cadrans à deux fils étaient des
cadrans à trois fils modifiés, semblables à
celui montré dans la figure 8 ; cependant, la production
de cadrans à deux fils à l'échelle commerciale
n'a pas eu lieu avant l'année 1909. La caractéristique
remarquable du cadran montré dans la figure 11 est
qu'il était non rotatif.
Le "cadran à doigts" ne fonctionnait que
dans le sens des aiguilles d'une montre. Lorsque le doigt
s'approchait de la butée, un autre levier juste en
dessous du trou "1" était automatiquement
déplacé jusqu'à la butée, bloquant
le cadran, contre toute libération jusqu'à ce
qu'il ait terminé son cycle de fonctionnement.
Une fois cette opération terminée, le levier
auxiliaire revenait à sa position normale, libérant
le cadran pour un appel ultérieur. Ce cadran était
un précurseur de notre modèle actuel et contenait
deux principes fondamentaux que notre expérience a
prouvé être corrects dans le fonctionnement du
cadran.
Ils sont :
- Premièrement, la came à impulsion unidirectionnelle.
- Deuxièmement, le régulateur à vis sans
fin à grande vitesse.
La came à impulsion unidirectionnelle donne les impulsions
les plus uniformes en raison du fait que l'usure est uniforme
tout au long de sa durée de vie. Dans les premiers
modèles, la came de type segmenté. Le régulateur
à friction, qui avait au total dix segments, a été
utilisé. On peut facilement voir que les premiers segments
ont été beaucoup plus utilisés que le
dixième segment.
En conséquence, la première impulsion ne pouvait
pas rester la même que la dixième impulsion en
raison d'une usure inégale. De plus, le régulateur
à friction était entraîné par des
engrenages droits et était d'un poids considérable.
Le régulateur à vis sans fin a été
choisi afin d'obtenir un entraînement uniforme et ininterrompu.
Une vitesse élevée est essentielle pour une
régulation sensible. L'entraînement par vis sans
fin exerçait la plus grande contre-pression de tous
les régulateurs lorsqu'on tentait de forcer le cadran.
Les impulsions sur ce cadran étaient obtenues par la
came en forme de coupelle qui soulevait et abaissait l'un
des ressorts d'impulsion, lui permettant d'être déplacé
de son ressort homologue et de le remettre en contact avec
celui-ci.
Afin de simplifier le cadran illustré à la figure
11, ainsi que de le rendre plus fiable, il a été
redessiné en 1911 pour ressembler à celui illustré
à la figure 12.
Le "cadran à doigts" revenait à certains
des principes appliqués aux tout premiers modèles,
c'est-à-dire qu'il était de type oscillant.
Cependant, la came unidirectionnelle fut conservée,
ce qui nécessita naturellement l'intervention d'un
engrenage à cliquet. La came d'impulsion fut conçue
de manière à permettre de maintenir les deux
ressorts d'impulsion séparés ; en d'autres termes,
elle agissait comme un coin qui séparait les ressorts
pendant un certain temps, leur permettant de se fermer pendant
une autre période. Le régulateur à vis
sans fin à grande vitesse fut conservé, mais
modifié par une vis sans fin coupée. Dans les
premiers cadrans, la vis sans fin était constituée
d'un morceau de fil à piano enroulé en spirale
autour de l'arbre. C'était une construction assez difficile
du point de vue de la fabrication.
En 1918, d'autres améliorations furent apportées.
Sur la figure 13, on voit que le groupe de ressorts de shunt
a été séparé du groupe de ressorts
d'impulsion. Cela visait à éviter les réglages
critiques entre un shunt :g et son ressort d'impulsion correspondant,
comme dans le cas de la figure 12, dans lequel le ressort
de shunt inférieur entrait en contact avec le ressort
d'impulsion supérieur. La disposition du cliquet de
l'engrenage principal a également été
modifiée,
le ressort de l'horloge a été éliminé
et remplacé par un chien durci maintenu par un ressort
en bronze phosphoreux. De plus, les trous pour les doigts
dans la plaque à doigts ont été agrandis
à un demi-pouce de diamètre (les trous précédents
étaient de 1/2 pouce), pour permettre une utilisation
plus pratique du cadran, ainsi qu'une meilleure visibilité
des chiffres.
En 1923, d'autres améliorations furent apportées
: la roue à vis sans fin laminée et le régulateur
à roulement à billes furent introduits. Ce modèle
est représenté sur la figure 14 et est connu
sous le nom de type 23. Les premiers modèles du petit
type utilisaient un palier à pierre pour contrer la
poussée de la vis sans fin. Afin d'obtenir un type
de palier de butée plus uniforme et d'éliminer
les difficultés rencontrées par les pierres
tendres et les incertitudes des paliers à pierre en
général, le type à roulement à
billes fut remplacé.
Le palier de butée se composait d'une bague à
billes, durcie, hautement polie et concave, et d'une seule
bille d'acier de très haute qualité maintenue
en position de manière lâche entre l'extrémité
durcie et hautement polie de la vis sans fin et la bague à
billes. Ce type de palier a été soumis à
d'innombrables tests, dont l'un a représenté
plus de sept cent millions de révolutions, prouvant
qu'il s'agissait du type de palier de butée le plus
adapté à cet usage.
La conception des ailes du régulateur a également
été modifiée, du bronze phosphoreux en
forme de coupelle étant utilisé et les billes
de vol en laiton avec un insert en fibre.
Cette construction éliminait entièrement toute
action abrasive entre les billes de vol et la coupelle du
régulateur. Le type de roue à vis sans fin laminée
a remplacé le type en bronze massif. Il se composait
de deux disques en bronze renfermant un disque en fibre. Après
avoir été coupée, la roue à vis
sans fin a été soumise à une température
suffisamment élevée pour exclure l'humidité,
puis traitée à l'huile afin d'empêcher
toute absorption supplémentaire d'humidité.
La roue à vis sans fin laminée empêchait
absolument le collage entre la vis sans fin et la roue à
vis sans fin, ce qui était important car un cadran
est censé fonctionner de manière satisfaisante
pendant un grand nombre d'années sans lubrification
supplémentaire. Le ressort principal a été
changé pour un diamètre uniforme sur toute sa
longueur et le bras de levier des ressorts de shunt a été
modifié afin d'assurer une action plus positive, ainsi
que pour faciliter la tension du ressort principal.
On verra également, en se référant à
la figure 14, que l'écusson pour le montage des cartes
d'écusson a été amélioré.
En 1926, le type 24, représenté sur la figure
15, a été fabriqué et s'est avéré
être le cadran le plus facile à utiliser et le
plus silencieux jamais fabriqué.
La conception intègre des caractéristiques qui
empêchent toute altération du mécanisme,
car la conception est telle que le cadran ne peut pas être
démonté sans avoir d'abord retiré l'écusson.
Pour ce faire, il est nécessaire de savoir comment
il est cloné, car il n'existe aucun moyen visible d'indiquer
la méthode utilisée. L'anneau de l'écusson
ne peut pas être retiré. Le cadran à doigts
est en laiton poinçonné et formé à
la forme, ce qui donne un cadran à doigts très
résistant et léger. Le même type de régulateur
et de roue à vis sans fin laminée est utilisé
dans ce cadran que dans le type 23. La came d'impulsion, ainsi
que les ressorts d'impulsion et de shunt, ont été
améliorés, ayant été déplacés
pour être positionnés perpendiculairement à
la face du cadran, minimisant ainsi les problèmes de
poussière ainsi qu'une meilleure visibilité
pour effectuer les réglages. .1 plus. Les bornes à
vis sont utilisées sur le Fl, éliminant ainsi
les cordons soudés utilisés sur le ea. ;ode].
La came d'impulsion est poinçonnée et rasée
en fibre par cette méthode, toutes les cames sont exactement
identiques car elles doivent se conformer exactement au contour
de la matrice. Le palier du pignon a été réalisé
sous la forme d'un pont et riveté fermement à
la plaque de base, ce qui rend impossible que ce palier se
décale. Les ressorts sont montés sur une unité
détachable, chevillés à la plaque de
base et maintenus au moyen de deux vis. L'image montre un
cadran à impulsion retardée de type 24.
Le fait que le cadran à impulsion retardée de
type 24 se soit rapproché de ce que l'on pourrait appeler
la perfection pratique a déjà été
largement prouvé à la fois par l'utilisation
quotidienne et par des tests en laboratoire. Dans une série
de tests exhaustifs effectués sur des cadrans de type
24 tirés de stocks manufacturés, des records
très remarquables ont été établis.
Sur trois cadrans testés, en étant tournés
mécaniquement de "0" à la butée
du doigt puis relâchés, délivrant à
chaque fois l'équivalent de dix impulsions. L'un a
résisté à plus de 5 000 000 d'opérations,
l'autre à plus de 6 000 000 et le troisième
a accompli plus de 7 000 000 d'opérations lorsque le
test a été arrêté et le cadran
démonté pour inspection. Ces cadrans ont été
testés exactement tels qu'ils ont été
reçus, sans aucun lubrifiant supplémentaire
ni réglage spécial à aucun moment. Comme
plusieurs pays spécifient maintenant 500 000 opérations
à partir de "0" sans défaillance comme
norme minimale de performance pour les cadrans de série,
on peut voir à quel point le cadran de type 24 est
supérieur aux normes ordinaires.
Un travail de développement considérable a été
effectué au cours des trente-cinq années qui
se sont écoulées depuis la fabrication du premier
téléphone automatique. Ceux qui sont engagés
dans ce travail ne sont en aucun cas convaincus que les trois
prochaines décennies ne verront pas d'autres changements
importants, mais dans ses éléments de base,
la conception du cadran semble être arrivée à
un point où l'on peut dire que les problèmes
majeurs ont été amenés à leurs
solutions ultimes.
Adaptation Britanique et Australienne, les sélecteurs
type 2000 , SE50 et type 4000
Le système Strowger
de téléphonie automatique est la norme de la Poste
Britanique depuis 1921 et est resté prédominant
grâce à la simplicité inhérente de son
fonctionnement "pas à pas" ou sxs "step by
step), sur une base décimale, les sélecteurs répondant
directement aux impulsions composées.
Si le système Strowger est resté fondamentalement
identique à sa conception d'origine, son mécanisme
de base, le sélecteur à deux mouvements, a suscité
une grande attention de la part des concepteurs.
Avant la Seconde Guerre mondiale, deux principaux
modèles de sélecteurs à deux mouvements étaient
couramment utilisés. Le sélecteur Strowger était
le plus ancien et avait peu évolué depuis sa création.
L'autre, plus récent, était normalisé par la
Poste britannique en 1937 et désigné sélecteur
type 2000. Il fut adopté en Australie, les premières
installations ayant eu lieu à North Sydney et City West (Melbourne)
en 1938. Ces deux sélecteurs sont bien connus en Australie.
Tout au long de leur durée de vie, de nombreuses informations
pertinentes sur leurs performances opérationnelles ont été
obtenues. De plus, d'importants travaux de développement
et de recherche ont été entrepris pour répondre
aux exigences toujours croissantes de la téléphonie
automatique. Un examen attentif des données obtenues a permis
d'établir un tableau assez complet de l'état des sélecteurs
à deux mouvements.
En général, l'existence de deux modèles tendait
à souligner les faiblesses de chacun, et General
Electric Co. Ltd. a finalement été
contrainte d'envisager sérieusement l'introduction d'un nouveau
modèle de sélecteur. Un projet d'une telle envergure
ne pouvait être entrepris à la légère.
Après de longues discussions approfondies sur les problèmes
impliqués, il a été décidé d'adopter
une nouvelle conception axée sur une fiabilité maximale.
À cela s'ajoutaient un gain de place, une maintenance réduite
au strict minimum et un système de réglages uniforme
permettant d'obtenir un engagement métal sur métal
maximal sur les pièces d'usure, le tout associé à
une référence soigneusement définie, facilement
accessible et fiable, garantissant l'obtention de ces fondamentaux
au moindre coût.
Le nouveau sélecteur S.E.50 développé
par General Electric Co. conserve tous les principes Strowger bien
connus et éprouvés. Une description détaillée
de ses caractéristiques, de ses points forts, de ses nombreux
avantages de construction, ainsi que de la facilité et de
l'accessibilité des réglages, est présentée
ci-après. Une rupture radicale a été opérée
par rapport à la procédure généralement
acceptée pour l'assemblage de mécanismes de ce type,
en introduisant le principe d'utilisation de sous-ensembles assemblés,
réglés et testés au lieu de l'assemblage habituel
de pièces individuelles. Ceci constitue non seulement un
avantage considérable pour l'assemblage des lignes de production,
mais peut également s'avérer très utile pour
les administrations dont la qualité de maintenance n'est
pas particulièrement élevée. Le personnel de
maintenance peut être formé au réglage correct
de ces sous-ensembles, laissant les ajustements de détail
à un dépôt central où un technicien hautement
qualifié peut s'en charger.
Le premier sous-ensemble est l'ensemble châssis-colonne, base
sur laquelle reposent tous les autres sous-ensembles.
Le sélecteur S.E.50 SE50, est
une version améliorée du type 2000.
Cette nouvelle conception était plus fiable et plus facile
à entretenir. (Le dernier autocommutateur Strowger britannique
à être mis hors service se trouvait à Crawford,
en Écosse, et a été mis hors service en
1995).
Il s'agissait d'une refonte complète du concept de commutateur
bi-motionnel, visant à obtenir un commutateur plus économique
et plus fiable.
Tous les équipements étaient montés sur
des racks uniformes à simple face, ce qui permettait
un gain de place d'environ 20 % grâce à l'utilisation
de racks de 3,2 mètres de haut.
Les avantages revendiqués
pour ce nouveau type de sélecteur peuvent être
résumés comme suit :
(a) Encombrement réduit.
(b) Poids réduit.
(c) Coût réduit.
(d) Meilleure efficacité magnétique.
(e) Similitude de conception des composants.
(f) Montage amélioré des ressorts à
commande mécanique.
(g) Facilité de démontage et de remplacement
du sélecteur.
(h) Possibilité de PBX 2/10 sur toutes les lignes
d'un sélecteur final multiple de 200 lignes.
(i) Capacité de la batterie supérieure.
(j) Facilité de réglage accrue.
Encombrement réduit.
Efficacité magnétique
accrue.
Les aimants verticaux et rotatifs logés dans les
évidements latéraux du châssis du
sélecteur sont de type monobobine avec des noyaux
de dimensions généreuses en forme de « H ».
L'armature est parallèle à l'axe du noyau
et porte une lourde plaque auxiliaire conçue pour
produire rapidement un flux de haute densité.
L'efficacité des aimants peut être mesurée
par le fait qu'un modèle fourni à la Poste
britannique, équipé de dix batteries de
200 volts et des mêmes aimants que les modèles
à quatre batteries, offrait une vitesse de commutation
égale à celle du sélecteur Strowger
actuel.
Le sélecteur de type 2000 est devenu le mécanisme
de commutation bimotionnel standard en Australie dans les
années 1930. Depuis, les versions Le mécanisme
SE.50 occupe le même support que le type 2000, et les
sélecteurs de groupe des deux types peuvent fonctionner
côte à côte sur la même étagère.
(voir
détails ici)
Le Type 4000
Un nouveau sélecteur à deux mouvements a récemment
été normalisé par la Poste britannique.
Appelé sélecteur de type 4000, il est basé
sur le modèle SE 50 des différences mineures
au niveau du circuit, principalement dues à l'utilisation
d'un aimant de déclenchement.
Il est développé par General Electric Company,
Ltd. entièrement interchangeable avec le sélecteur
de type 2000 en termes d'équipement, de montage et
de disposition des racks.
Parallèlement à l'adoption du sélecteur
de type 4000 pour les nouveaux centraux autres que ceux de
l'U.A.X., la Poste a profité de l'occasion pour apporter
des modifications au circuit afin de faciliter l'introduction
de la numérotation interurbaine d'abonnés en
temps voulu.
La décision d'adopter ce commutateur a été
prise suite aux résultats satisfaisants obtenus lors
de tests approfondis au Laboratoire des circuits de dérivation
téléphonique et d'essais sur le terrain d'environ
trois ans.
Les modifications mineures mentionnées ci-dessus résultent
principalement des tests en laboratoire, qui comprenaient
la prise d'enregistrements sur film à grande vitesse.
Ces films se sont révélés particulièrement
utiles pour évaluer l'étendue de la plage de
réglage et les tolérances de fabrication admissibles
sur différentes pièces. Cette technique a permis
d'identifier les points de risque de vibrations mécaniques
et de rebonds, et ainsi de déterminer l'adéquation
des méthodes adoptées pour les réduire.
Siemens & Halske avaient commercialisé
leurs premiers PABX dès 1912. Poole mentionne dans son livre
de 1912 « Ils ont équipé environ six ou plus
de grands centraux sur le continent, et un pour 17 000 lignes est
actuellement en cours de construction à Dresde ».
A gauche le Selecteur standard, à droite le selecteur N°16
Le sélecteur unidirectionnel Siemens n° 16 est un commutateur
à 10 points utilisé comme sélecteur unidirectionnel
primaire et secondaire dans les commutateurs Siemens n° 16.
Le sélecteur unidirectionnel primaire est un commutateur
de retour à la position initiale et le sélecteur unidirectionnel
secondaire est un commutateur de non-retour à la position
initiale. L'aimant d'entraînement n'est pas auto-interrompu
; il est entraîné par des impulsions fournies par des
interrupteurs entraînés par la machine, qui donnent
aux sélecteurs unidirectionnels une vitesse de 32 pas par
seconde. Des curseurs à triple extrémité espacés
de 120° sont utilisés, donnant 30 pas par tour. Ces commutateurs
diffèrent sur le principe d'entraînement "en avant"
qui est utilisé, les curseurs étant entraînés
par le cliquet pendant que l'armature fonctionne.
Leur système n° 16 a également été
installé et évalué par la Poste britannique
dans des installations à Édimbourg, Sheffield, Brighton
et Leicester. Il se peut également qu'il s'agisse du modèle
qui a équipé le nouveau central téléphonique
de Brisbane en 1929.
Fig. 4. Sélecteur Strowger . Fig. 5. Sélecteur à
mouvement rectangulaire.
Contrairement au commutateur pas à pas, qui n'a que dix options
de connexion, le sélecteur rotatif de levage inventé
par Strowger et développé par Siemens & Halske
avait une centaine d'options de connexion (voir Fig. 4). Le sélecteur
rotatif de levage se composait essentiellement d'un aimant de levage
et d'un aimant rotatif. Dans le sens vertical, dix marches superposées
pourraient être sélectionnées ; Il existe
également dix options de connexion différentes dans
le sens horizontal. Selon l'usage de l'électeur (électeur
de groupe ou électeur de ligne), le vote vertical était
contrôlé et le vote horizontal était libre ou
également contrôlé. Avec ce sélecteur,
une fois la touche finale reçue, il a été facile
de construire des centres de contrôle fonctionnels et de toute
capacité de connexion.
Un développement ultérieur du sélecteur Strowger
a conduit au sélecteur dit quadrilatère (Fig. 5).
Les bras de commutation de ce sélecteur effectuent d'abord
un mouvement de levage puis un mouvement de rotation pour le réglage.
Lorsqu'ils sont déclenchés, les bras de commutation
continuent de tourner dans la décennie au-delà de
la dernière lame de contact, tombent jusqu'à leur
position la plus basse et le sélecteur Strowger devient par
la suite le sélecteur à mouvement rectangulaire .
Les bras de cet appareil exécutent
d'abord un mouvement d'ascension, puis un mouvement de rotation.
A la fin de la communication, ils continuent à tourner à
l'intérieur de la décade jusqu'à la dernière
lamelle de contact, puis tombent à la position la plus basse
où ils retournent, par-dessous le banc de contacts, à
la position initiale. C'est ce mouvement «rectangulaire»
qui a donné son nom au sélecteur.
Le sélecteur à moteur
Le sélecteur à moteur est un élément
de commutation absolument différent du sélecteur pas
à pas (voir fig. 6). Il est entraîné de manière
à ne plus progresser pas à pas, mais suivant un mouvement
de rotation régulier et a ainsi une marche plus douce, ce
qui est important sous le rapport du bruit. Dans toutes les nouvelles
constructions, on cherche à libérer les communications
téléphoniques des bruits qui peuvent les affecter.
Des mesures de bruit faites dans des centraux équipés
de sélecteurs à moteur ont prouvé que le niveau
du bruit y est très bas. Ce n'est pas là le seul avantage
du sélecteur à moteur. Son moteur est construit de
manière que le porte- balais stoppe en un instant extrêmement
bref. On a pu ainsi augmenter la vitesse de rotation et la porter
à 200 pas par seconde. Comme on cherche, dans les nouvelles
constructions, à abréger autant que possible le temps
de commutation, la vitesse de rotation des sélecteurs joue
un rôle important; c'est particulièrement le cas lorsque,
en sélection libre, le sélecteur doit chercher une
sortie libre.
En Suisse, seuls les sélecteurs de moteur sont utilisés
dans les nouveaux systèmes de tableaux publics construits
selon le système Siemens.
Le
sélecteur rotatif de moteur en métal précieux
(sélecteur EMD)
Le sélecteur EMD peut être considéré
comme un développement ultérieur du sélecteur
de moteur. Il possède le même moteur d'entraînement
que le sélecteur de moteur ordinaire, mais présente
également des perfections constructives très remarquables
(voir Fig. 7). Par exemple, les balais parlants et les bancs de
contacts associés sont plaqués de métal précieux
(palladium).
Mais maintenant que le sélecteur est décrit plus haut,
il y a certaines améliorations d'intérêt . Par
exemple, les balais des circuits de conversation et les bancs de
contacts correspondants sont recouverts de métal rare (palladium).
Le palladium n'ayant pas la même résistance mécanique
que l'acier ou le bronze, les balais pour les fils de conversation
ne doivent pas passer sur les bancs de contacts. Ils ne sont pressés
que lorsque la brosse de test a « testé » et
que le chariot à brosses (Fig. 8) est à l'arrêt.
De cette manière, l'usure du métal précieux
est évitée car les contacts en métal précieux
ne fonctionnent pas comme des contacts glissants, mais uniquement
comme des contacts à pression.
Une autre amélioration réside dans
le multiple sans joint de soudure (Fig. 9).
Alors qu'avec tous les autres sélecteurs, la commutation
multiple des sorties s'effectue à l'aide de câbles
plats, avec le sélecteur EMD, le multiple est constitué
d'une « seule pièce ». Il s'agit de bandes de
bronze conçues pour former des bancs de contacts de manière
à s'emboîter de manière appropriée à
l'avant. A l'arrière, là où les câbles
plats sont normalement soudés, les bandes sont à nouveau
entrelacées et continuées jusqu'au sélecteur
suivant. Quiconque est confronté à des problèmes
de câbles plats peut juger des avantages d'un tel joint de
soudure et d'un multiple sans câble plat.
L'entraînement par friction a été remplacé
par des disques d'engrenage flexibles, et les viseurs et sélecteurs
ont été conçus de manière à offrir
une sécurité de fonctionnement maximale. Fig.
9. Multiple sans soudure du sélecteur EMD Multiple sans soudure
d'un sélecteur à contacts en métal rare.
Le sélecteur McBerty a bien entendu bénéficié
d'un développement parallèle.
Le plus ancien des systèmes automatiques
est le système Strowger, à base décimale et
à commande directe.
Sa forme primitive a rapidement été abandonnée.
Parmi les nombreux systèmes dérivés du Strowger,
les plus répandus sont :
1 - Le système de lAutomatic Electric Cy, de Chicago;
2 - Le système de lAutomatic Téléphoné
Manufacturing C°, de Liverpool ;
3 - Le système Siemens et Halske, de Berlin.
Les deux premiers sont assez peu différents lun de
lautre, le troisième lest davantage.
- Citons également le système
Clément, de la North Electric Cy.
Domaine d'utilisation
Les systèmes pas à pas sont assez flexibles dans la
mesure où ils peuvent être utilisés pour le
service de numérotation locale dans les communautés
nécessitant environ 100 lignes, ou pour les grands bureaux
centraux nécessitant 10 000 lignes ou plus.
Lors de l'introduction de la numérotation interurbaine, les
systèmes de télépéage progressif ont
été facilement adaptés à ce nouveau
concept de service téléphonique. C'est pourquoi de
nombreux centres de péage ont utilisé des systèmes
de télépéage progressif, configurés
pour un fonctionnement bidirectionnel ou unidirectionnel des appels
entrants. Les systèmes à barres croisées (crossbar),
forts de leurs nombreux avantages, remplacèrent certains
des plus grands systèmes de télépéage
progressif. La plupart des futurs systèmes de télépéage
seront de type à barres croisées, sauf dans certains
cas, comme les petits centres de péage isolés ou les
centres de péage dotés de systèmes de télépéage
progressifs locaux, où des systèmes de télépéage
progressifs pourront être installés pour des raisons
économiques.
Fondamentalement, tous les systèmes pas à pas se ressemblent
; toutefois, certaines exigences en matière de circuits varient
selon la taille du système.
De plus, certaines fonctionnalités souhaitables dans les
grands bureaux sont inutiles dans des unités plus petites
et moins complexes. C'est pourquoi différents types de systèmes
ont été développés, offrant
un service adéquat et économique un objectif
constant de Bell System pour leur domaine d'application spécifique.
À l'origine, le système pas à pas n° 1
était le seul disponible pour le service local et était
principalement conçu pour les grands centraux téléphoniques
de 10 000 lignes ou plus. Avec l'évolution de la conversion
au mode commuté, le besoin de systèmes plus petits
est devenu évident. C'est ainsi que furent développés
les systèmes 350-A et 360-A. Certaines caractéristiques
indésirables du système 360-A ont conduit au développement
d'un petit central téléphonique amélioré,
le type 355-A, largement utilisé dans l'ensemble du réseau
Bell pour les petites localités.Bureaux de type n° 1
et 350-A
Ces types de bureaux étaient autrefois utilisés pour
fournir un service téléphonique commuté aux
zones de grande et moyenne taille. Plus tard, la barre transversale
n° 5 (crossbar) a été utilisée dans la
majorité de ces zones, mais lorsque cela ne se justifie pas,
économiquement ou autrement, des unités échelonnées
sont installées.
Le modèle 350-A était initialement conçu pour
une exploitation sans surveillance : tous les services de péage
et auxiliaires devaient être assurés depuis un centre
de péage distant.
Le modèle n° 1 était destiné à être
utilisé dans les centres de péage. Au fil du temps,
cette distinction a largement disparu.
Dispositif de commutation ,rappel
-Comme nous l'avons déjà expliqué, l'élément
de base du système est le commutateur « pas à
pas » et son bloc. Pour des raisons de circuit, le nombre
de blocs, la commande pas à pas, etc. peuvent varier, mais
il s'agit essentiellement de variantes de la configuration mécanique
de base.
Ses principaux composants comprennent le couvercle inférieur,
le cadre, les aimants, l'axe, les cliquets, les racleurs, les cliquets,
les griffes, le commutateur, la prise de test, la fiche, la bande
de ventilation, les ressorts et le couvercle. Des blocs sont associés
à chaque commutateur. Chaque bloc est composé de dix
rangées de bornes disposées en cercle partiel, disposées
de manière à ce que le commutateur se déplace
vers le haut pour sélectionner la rangée et pivote
pour sélectionner la borne. Les bornes sont fournies soit
seules pour les blocs « 100 » points, soit par paires
pour les blocs « 200 » points. Le nombre de blocs associés
à chaque commutateur varie selon l'usage du commutateur et
le nombre de fils requis : un bloc de 100 et un bloc de 200 pour
les trois fils, deux blocs de 200 pour les quatre fils, etc. Le
plan de numérotation est conforme au plan de numérotation
du cadran.
Des commutateurs sont installés sur les interrupteurs devant
rechercher un niveau (détecteurs de ligne, connecteurs de
recherche de niveau, etc.). Ils contrôlent le passage vertical
au niveau souhaité. Des racleurs de batterie établissent
un contact avec les bornes de batterie pour compléter les
chemins à travers l'interrupteur. Le commutateur fonctionne
par rochets et cliquets. Les cliquets sont actionnés par
des aimants. Des ergots, commandés par un aimant de déverrouillage,
maintiennent le commutateur lorsque les cliquets retombent pendant
le fonctionnement ou lorsque le point souhaité est atteint.
Pour rétablir le fonctionnement normal du commutateur, l'aimant
de déverrouillage libère les ergots, le ressort de
l'arbre ramène l'arbre à sa position de rotation normale
et la gravité le ramène à sa position verticale
normale. Détecteur de ligne : le détecteur de
ligne a pour fonction de localiser la ligne de l'abonné appelant
et de la prolonger jusqu'à un premier sélecteur. En
général, le détecteur de ligne peut desservir
100 ou 200 lignes d'abonnés. Les détecteurs de ligne
et leurs relais de ligne associés constituent un groupe de
détecteurs de ligne. Les unités de détecteur
de ligne standard, équipées ou non, offrent des groupes
de 16, 20 et 30 détecteurs de ligne pour l'unité de
200 lignes.
L'unité de 100 lignes est fournie uniquement en version 10
détecteurs de ligne.
En règle générale, les unités de recherche
de ligne sont réparties dans les classes de lignes d'abonnés
suivantes :
a. Lignes à tarif fixe
b. Lignes à tarif de message
c. Lignes à pièces prépayées
Le mélange de plusieurs classes peut parfois s'avérer
économiquement avantageux lorsqu'il n'y a qu'un nombre relativement
faible de lignes d'une même classe, ou pour répondre
à des conditions inhabituelles. Cependant, les lignes à
prépaiement ne peuvent pas être combinées dans
un même groupe avec des lignes à tarif fixe ou à
tarif message.
Les détecteurs de lignes d'un groupe ont leurs banques multiples
glissées d'un niveau entre les détecteurs de lignes
adjacents, donnant ainsi à chaque abonné une chance
égale d'avoir un détecteur de lignes localisant sa
ligne au niveau le plus bas de la banque et dans le temps le plus
court.Sélecteurs - Les sélecteurs sont des commutateurs disposés
verticalement en réponse aux impulsions de numérotation
et tournant automatiquement lors de la recherche d'une ligne libre.
Il existe généralement deux types de sélecteurs
: locaux et interurbains.
Les sélecteurs locaux sont utilisés de trois manières
à toutes les étapes de la sélection :
(a) entre les détecteurs de ligne et les connecteurs pour
les appels intra-bureau ;
(b) entre les lignes entrantes (avec ou sans équipement de
circuit interurbain) et les connecteurs pour les appels inter-bureaux
entrants ; et
(c) entre les détecteurs de ligne et les lignes sortantes
pour les appels inter-bureaux.
Pour les appels inter-bureaux entrants, les sélecteurs locaux
sont appelés sélecteurs entrants. Les sélecteurs
interurbains permettent de terminer les appels interurbains entrants,
qu'ils soient composés par l'abonné ou par l'opérateur.
Les sélecteurs locaux sont appelés premier, deuxième,
etc., selon le plan de numérotation.
Le premier sélecteur est toujours configuré pour renvoyer
la tonalité à l'abonné dès sa prise
par le détecteur de ligne associé.
Des blocs de trois fils sont généralement utilisés
avec les sélecteurs locaux.
Les appels acheminés via les sélecteurs locaux peuvent
rencontrer une condition d'occupation de tous les chemins : toutes
les lignes sortantes d'un niveau donné sont occupées.
Le sélecteur renvoie alors une tonalité de 60 ou 120
interruptions par minute (IPM).
Les plus anciens bureaux peuvent être configurés pour
60 IPM ; cependant, 120 IPM est désormais la norme.
Les sélecteurs de péage sont disponibles en plusieurs
modèles, certains nécessitant des dispositifs de montage
spécifiques et des conditions de circuit différentes.
Tous les sélecteurs de péage, à l'exception
des sélecteurs de pré-péage, utilisent des
blocs de quatre fils, car un quatrième fil est nécessaire
pour renvoyer certains signaux de supervision à la source.
Les lignes provenant de centraux de péage, de sélecteurs
de pré-péage, de systèmes inter-péage
pas à pas ou de systèmes de péage de type n°
4 peuvent aboutir à un sélecteur de transmission de
péage. Grâce à ce commutateur, la sonnerie du
poste appelé est contrôlée par l'équipement
précédent et les fonctions de transmission sont intégrées
au sélecteur.
Ce commutateur peut également être équipé
des fonctions de contrôle des pièces nécessaires
au prépaiement.
Les sélecteurs intermédiaires de péage sont
utilisés à toutes les étapes entre les sélecteurs
de transmission de péage et les connecteurs. Ils peuvent
également remplacer les sélecteurs de transmission
de péage pour terminer les lignes de commutation à
quatre fils provenant du standard téléphonique ou
des systèmes interurbains situés dans le même
bâtiment que l'équipement de numérotation. Dans
ce cas, les fonctions de transmission sont intégrées
dans un circuit principal interconnecté en amont du sélecteur.
Un autre type de sélecteur de péage est le sélecteur
de transmission de péage AB. Il offre toutes les fonctions
d'un sélecteur de transmission de péage, à
l'exception de la sonnerie contrôlée. Les sélecteurs
de péage précédant sont utilisés immédiatement
avant les sélecteurs de transmission de péage ou de
transmission de péage AB et fournissent généralement
une liaison commune à tous les bureaux d'un bâtiment.
Les étagères de sélecteurs peuvent avoir une
capacité de dix ou vingt sélecteurs.
Les bancs de dix sélecteurs sont multipliés pour former
une unité de banc. Deux unités de banc sont nécessaires
pour l'étagère de vingt.
De plus, l'étagère de plus grande capacité
étant principalement utilisée dans les grands bureaux,
elle dispose d'un système de jonction sortant spécial
, appelé ensemble de terminaux de distribution. Dispositions de jonction : les premiers sélecteurs,
en réponse au premier chiffre composé, acheminent
le trafic via l'une des dix jonctions d'un niveau de banc vers un
autre groupe de sélecteurs ou vers des jonctions vers un
autre bureau. Le service de prépaiement par pièces
de monnaie nécessite de séparer les premiers sélecteurs
à tarif fixe (FR) et à pièces de monnaie (CB)
en groupes de jonction distincts, car le niveau zéro est
utilisé pour les jonctions vers le standard et des groupes
de jonctions FR et CB distincts sont nécessaires.
De plus, le premier niveau permet d'accéder à un groupe
de sélecteurs de codes de service, eux-mêmes divisés
en groupes FR et CB.
À partir de ces commutateurs de codes de service, des chemins
sont accessibles aux informations, au service de réparation,
au bureau d'essai local et à tout autre service spécialisé
nécessaire. Comme ces différents codes sont généralement
11X, les sélecteurs de codes de service sont conçus
pour absorber un seul chiffre, ce qui permet au commutateur de revenir
à la normale après la composition du premier chiffre,
puis de poursuivre son fonctionnement normal. Par exemple, pour
le code 113, le premier chiffre 1 s'enregistre sur les premiers
sélecteurs et le second chiffre 1 fait avancer le sélecteur
de codes de service d'un cran. Cependant, étant conçus
pour absorber les chiffres, ils se libèrent et reviennent
à la normale ; le chiffre 3 suivant s'enregistre ensuite
et achemine l'appel. Les autres niveaux des premiers sélecteurs
fournissent des routes interurbaines vers d'autres bureaux, vers
les seconds sélecteurs ou vers des connecteurs. Les chiffres
supplémentaires sont enregistrés aux étapes
successives des sélecteurs. Le nombre d'étapes dépend
du nombre de chiffres du bureau.
Cependant, les dizaines et les unités sont toujours enregistrées
dans le connecteur. Multiple gradué - Le sélecteur recherche
une ligne libre à n'importe quel niveau de banque, mais son
choix de lignes à ce niveau est limité à dix.
Lorsque les groupes de lignes vers un autre bureau ou vers un groupe
de sélecteurs suivant dans le bureau local dépassent
10 lignes, un système de multiple gradué est utilisé.
Le multiplexage gradué permet à certaines liaisons,
appelées liaisons communes, d'apparaître devant tous
les sélecteurs de toutes les divisions d'un sous-groupe de
liaisons. Les liaisons restantes sont divisées en sous-groupes
supplémentaires et sont appelées liaisons individuelles.
Comme les liaisons individuelles portent toujours les numéros
les plus bas, elles constituent les liaisons de premier choix pour
les sélecteurs des divisions où elles se trouvent.
Afin de réduire le temps de recherche des sélecteurs
et l'usure des commutateurs, une inversion des liaisons communes
est généralement placée entre les divisions
de sélecteurs, au milieu du sous-groupe. La dixième
liaison est toujours multipliée directement pour toutes les
divisions d'un sous-groupe afin d'enregistrer le dernier enregistrement
occupé. Absorption de chiffres - Avec l'impulsion donnée
au programme 2L-5N, il est devenu évident qu'il fallait trouver
des moyens de réduire le nombre d'étages de sélection
nécessaires aux sept sélecteurs requis par le système
2L-5N.
Ce développement a conduit à l'utilisation généralisée
de diverses fonctions d'absorption de chiffres. Bien que la discussion
suivante porte sur les sélecteurs locaux, différents
types de sélecteurs de péage dotés de fonctions
d'absorption de chiffres sont disponibles. Le sélecteur local
d'absorption à un seul chiffre (SDA) est disponible depuis
un certain temps et a servi de base aux modèles à
deux et deux chiffres. Le sélecteur à deux chiffres
(DDA) absorbe n'importe quel chiffre de manière répétée
ou unique, et les deux actions peuvent être opérationnelles
à différents niveaux du même commutateur. C'est
la principale différence entre les types à un et deux
chiffres : le SDA ne peut être configuré que pour l'une
ou l'autre des actions, et non les deux, sur le même commutateur.
Tout niveau non configuré pour l'absorption peut être
bloqué (configuré pour renvoyer la tonalité
d'occupation sur tous les chemins) jusqu'à ce que l'absorption
unique se produise. Dans ce cas, l'absorption unique prépare
le commutateur à fonctionner normalement sur tous les chiffres
suivants composés ; c'est pourquoi on parle de fonction de
déverrouillage. Les deux types SDA et DDA peuvent être
configurés pour cette fonction.
Sur le sélecteur à un seul chiffre, les niveaux de
sélecteur configurés pour une absorption répétée
ne peuvent pas être utilisés pour la jonction. Des
modifications de circuit peuvent être apportées aux
sélecteurs SDA pour les configurer pour une absorption à
deux chiffres.Récemment, un nouveau sélecteur, le
sélecteur absorbant à deux chiffres, a été
lancé. Ce commutateur n'absorbe pas plus de deux chiffres
successifs, mais son principal avantage est que le traitement accordé
à un niveau particulier pour le premier chiffre composé
n'a aucune incidence sur la condition imposée à ce
même niveau pour le second chiffre composé.
Une innovation de ce commutateur est la fourniture d'une tonalité
d'absence de numéro (NSNT) sur les niveaux bloqués
plutôt que d'une tonalité d'occupation sur tous les
trajets. Le premier chiffre et le second, si le premier a été
absorbé, peuvent être traités de trois manières
: a. Absorber une fois à un niveau spécifié.
b. Couper à nimporte quel niveau spécifié.
c. Bloquer à nimporte quel niveau spécifié
et renvoyer NSNT à lappelant.L'absorption répétée
n'est pas possible sur ce commutateur. Cependant, ce nouveau type
offre une plus grande liberté de choix des codes de bureau
et une plus grande flexibilité que sur d'autres commutateurs.
Sur tout sélecteur à absorption de chiffres, les différentes
fonctions sont assurées par un ensemble de tiges standard
et une came placée sur la tige standard du sélecteur.
Lorsque l'arbre atteint un certain niveau, la came se lève
simultanément et, si l'une des dents (droite, gauche ou les
deux) est pliée, elle actionne les ressorts associés
pour activer le commutateur. Connecteurs : Le connecteur constitue la dernière
étape du processus de sélection et réagit aux
chiffres des dizaines et des unités (les deux derniers chiffres)
composés pour localiser le poste appelé.
Ce commutateur pas à pas remplit de nombreuses fonctions
: il applique une sonnerie prédéterminée à
la ligne appelée, renvoie une sonnerie audible à la
ligne appelante et renvoie un signal d'occupation (tonalité
et/ou flash de 60 ipm) si une ligne est occupée. Il fournit
également une batterie de communication aux émetteurs
de l'appelé et, lors des appels locaux, aux appelants.Chaque
groupe de connecteurs comprend une ou plusieurs étagères,
généralement onze positions de commutation, un multiple
de banc pour 100 terminaux et un nombre quelconque de commutateurs
de connecteur, selon le volume de trafic.
Une position de commutation, généralement la première,
permet de monter un connecteur de test. Il existe deux types de
connecteurs : ceux utilisés pour desservir les lignes d'abonnés
non consécutifs et ceux utilisés pour desservir les
lignes consécutives d'un PBX ou d'un abonné multiligne.
Ce dernier est appelé connecteur de recherche et est disponible
en version rotative ou à niveau.
Le connecteur de recherche rotatif est conçu pour rechercher
un groupe prédéterminé de bornes sur un seul
niveau et se connecter au premier ensemble de bornes libres. Les
connecteurs de recherche de niveau sont généralement
conçus pour rechercher toutes les bornes d'un groupe prédéterminé
de niveaux et se connecter au premier ensemble de bornes libres
du groupe recherché.
Équipements divers pour cadres de commutation. Répéteurs Pour établir
une connexion entre un bureau de commutation et un autre bureau
de commutation situé dans un bâtiment séparé,
il est nécessaire de prévoir un moyen de répéter
les impulsions de commutation entre les bureaux.
Si la connexion est bidirectionnelle, un répéteur
de commutation bidirectionnel ou une ligne réseau est utilisé
dans les deux bureaux, tandis que les connexions unidirectionnelles
utilisent généralement un répéteur de
sortie uniquement au bureau d'origine. Un répéteur
sortant ordinaire ne retransmet pas les impulsions de numérotation
avec la même précision que celles provenant d'un cadran.
Lorsque la résistance de la boucle conductrice entre les
bureaux augmente, en raison de la longueur ou de la taille des conducteurs,
des modifications de répéteur sont nécessaires
pour compenser cette résistance accrue. Cela peut être
réalisé en utilisant des impulsions de batterie et
de terre et une supervision plutôt que les configurations
de boucle habituelles. Cependant, lorsque la résistance atteint
un certain seuil, même ces mesures deviennent peu fiables
et un répéteur spécial, appelé correcteur
d'impulsions, doit être installé à l'arrivée.
Les répéteurs peuvent être montés sur
rack relais ou sur commutateur. Les modèles les plus courants
sont généralement montés sur commutateur et
installés sur des étagères universelles de
douze ou quatorze emplacements. Une petite étagère
à quatre positions est également disponible pour le
montage de répéteurs sur des baies de rack relais.Distributeurs
de test Ce sont des commutateurs disposés verticalement,
et généralement horizontalement, sous le contrôle
des chiffres composés par la source d'origine. Leurs rangées
sont reliées aux connecteurs de test, permettant ainsi l'accès
à tous les postes d'abonnés d'un bureau.
Deux types distincts sont disponibles. L'un permet aux standardistes
d'appeler un poste spécifique et d'écouter pour déterminer
s'il est occupé ; c'est la vérification du nom. L'autre
est utilisé par le bureau de test pour tester les postes
d'abonnés et est appelé distributeur de test. Sélecteurs d'appels inverseurs - Les sélecteurs
d'appels inverseurs permettent à un poste d'une ligne partagée
d'appeler un autre poste sur la même ligne. Ils sont montés
sur des commutateurs et disposés sur des étagères
à dix positions, compatibles avec les châssis universels.
Un circuit d'interruption associé, également monté
sur commutateur, se trouve sur la même étagère,
et un ensemble de test est installé sur une baie de rack
de relais. Équipement de commutation de lignes sortantes rotatives.
Les lignes vers d'autres bureaux doivent être acheminées
par des installations extérieures. En cas de grande distance,
il est fortement recommandé de limiter au maximum le nombre
de lignes entre les bureaux. Lorsque les groupes de lignes commutées
inter-bureaux locaux atteignent une trentaine de lignes, un dispositif
appelé commutateur de lignes sortantes rotatives (ROTS) permet
de réduire le nombre de lignes sortantes nécessaires
tout en assurant un service adéquat.
Un autre domaine d'application est la concentration des lignes d'enregistrement
vers le standard afin de réduire les besoins en multiplicité
de lignes.
Une brève présentation du commutateur lui-même
s'impose. Il utilise un sélecteur de type 206, radicalement
différent du mécanisme pas-à-pas classique.
Le commutateur comporte 22 jeux de bornes sur son banc et une série
de balais qui les enclenchent. Les balais sont montés sur
un arbre entraîné par un mécanisme à
cliquet actionné par un aimant. Toute ligne principale aboutissant
aux balais (figure ci dessus)aura donc accès à 21
bornes de sortie, ou lignes principales. La vingt-deuxième
borne sert au contrôle du registre de trafic. Les lignes principales
sortantes sont connectées aux bancs de ces commutateurs,
et les lignes principales, des bancs de sélecteurs pas-à-pas,
aux balais. Chaque ROTS, lorsqu'il n'est pas utilisé, présélectionne
une ligne principale inactive parmi celles connectées sur
son banc, de sorte qu'il en conserve toujours une lorsqu'il est
connecté à un niveau de sélecteur. Dispositifs d'interception Ces dispositifs
permettent d'intercepter les appels vers des terminaux de connexion
hors service, des niveaux de sélecteur vacants et des lignes
en panne. Ces appels peuvent être acheminés vers un
équipement d'interception mécanique ou vers des opérateurs
situés dans le même bâtiment ou à distance.
Les appels interceptés sont concentrés sur un groupe
commun de lignes sortantes.L'unité de concentration est un
détecteur de lignes similaires à un détecteur
de lignes. Les lignes provenant des bornes de connexion (borne par
poste), des niveaux de sélection et des lignes enfichables
sont raccordées aux blocs. Chaque détecteur de lignes
est connecté à une ligne d'interception sortante.
Les détecteurs de lignes, fonctionnant en mode pas à
pas, sont équipés de ressorts de rappel classiques
qui allument un voyant sur le tableau de distribution en cas d'appels
interceptés provenant de lignes défectueuses. Les
lignes défectueuses doivent donc être séparées
par groupes de niveaux de blocs. Numérotation interurbaine - La composition
des appels interurbains, que ce soit par un abonné ou par
un opérateur sortant, constitue ce que l'on appelle la composition
interurbaine.
Les équipements de commutation, situés dans les centres
de commutation, acheminent ce trafic en fonction des informations
composées. Tous ces emplacements sont conçus pour
desservir le trafic terminal entrant et sortant, et, dans certains
cas, le trafic de transit.
Avec les centres de commutation à paliers, le trafic sortant
est acheminé directement par l'opérateur vers les
lignes interurbaines affichées sur le standard. Pour accéder
aux lignes interurbaines, l'opérateur peut utiliser les lignes
du standard ou composer via l'équipement de commutation.
L'équipement de terminaison entrant est conçu pour
distribuer automatiquement le trafic interurbain entrant aux services
de l'opérateur et à tous les centraux desservis par
ce centre de commutation.
La commutation directe peut être définie comme la commutation
du trafic, aux centres intermédiaires, des lignes inter-péage
entrantes vers les lignes inter-péage sortantes.
La commutation peut être manuelle ou automatique. En cas de
commutation directe pas à pas, les lignes inter-péage
sortantes sont multipliées par niveaux de commutation, en
plus de leur affichage sur le standard.
Les nouveaux systèmes inter-péage configurés
pour la commutation directe utilisent généralement
des équipements crossbar en raison de leurs nombreux avantages,
tels que l'acheminement alternatif, la conversion de code, divers
types d'impulsions et un appareillage de contrôle commun.
De plus, la plupart des nouveaux systèmes de terminaison
des centres de péage seront équipés de la même
manière pour les mêmes raisons.
De toute évidence, la commutation pas à pas a une
application limitée à cet effet. Voici quelques situations
qui pourraient justifier l'utilisation de la commutation pas à
pas plutôt que de la commutation crossbar :
a. Petits centres de péage où l'équipement
manuel local doit être remplacé par un équipement
étape par étape.
b. La mise en place d'une numérotation inter-péage
dans les centres de péage déjà équipés
d'un équipement pas à pas.
Le système de péage inter-étapes présente
les particularités suivantes dans le fonctionnement du circuit
qui sont différentes des systèmes locaux de péage
inter-étapes.
a. Sélecteur à impulsions simplex qui doit être
converti en impulsions en boucle pour faire fonctionner les sélecteurs
de péage réguliers dans les bureaux de numérotation
locaux.
b. Tous les circuits interurbains entrants doivent être équipés
d'une sonnerie de connecteur automatique, ce qui élimine
le besoin de sonnerie directe depuis le bureau d'origine.
c. Une fonction de transmission (batterie parlante à l'appelé)
doit être fournie pour les lignes de commutation aboutissant
à un central téléphonique local.
d. Commencez à composer les signaux.
Exigences relatives à la numérotation directe
à distance
L'introduction de la numérotation directe à
distance a rendu nécessaire l'adoption de certaines exigences
minimales à l'échelle du système.
L'information transmise à l'appelant lorsque l'appel n'aboutit
pas en raison d'une occupation, d'un code incorrect ou d'un numéro
non attribué est primordiale.
Les systèmes pas à pas doivent respecter trois exigences
pour permettre la numérotation directe entrante.
Premièrement, les codes libres et les numéros de poste
non attribués doivent être connectés aux dispositifs
d'interception, soit par annonce enregistrée, soit par l'opérateur.
Deuxièmement, une numérotation à deux lettres
et cinq chiffres doit être en vigueur.
Troisièmement, des tonalités et des clignotements
appropriés doivent être émis en cas d'occupation.
Les systèmes de numérotation interurbaine pas à
pas, conçus exclusivement pour la numérotation par
opérateur, ne transmettent que le signal d'occupation (120
IMP) en cas d'occupation sur tous les chemins d'accès des
sélecteurs interurbains. Cette fonction est insatisfaisante
pour les appels d'abonnés, car ils dépendent d'une
tonalité pour indiquer une occupation.
Par conséquent, dans les centres de commutation interurbaine,
les lignes interurbaines vers les points tributaires de la numérotation
pas à pas doivent être configurées pour l'application
de la tonalité.
À terme, la conception du circuit du sélecteur interurbain
pas à pas pourrait être révisée pour
intégrer à la fois la tonalité et le signal
d'occupation (120 IPM).
Les trains sélecteurs de péage doivent être
équipés d'un signal sonore et clignotant (120 IPM)
pour tous les sillons occupés, tandis que les trains de péage
locaux doivent être équipés de sélecteurs
uniquement sonores à 120 IPM. Si les trains de péage
sont de type local, des modifications peuvent être apportées
pour satisfaire à cette exigence. Lorsqu'une station est
occupée lors d'un appel interurbain, cela doit être
indiqué par une tonalité et un flash (60 IPM) et un
appel local nécessite uniquement une tonalité de la
même interruption. Un autre signal à fournir est un
clignotement et une tonalité de 30 IPM en cas de débordement
des lignes interurbaines, généralement appelé
état d'absence de circuit. Ce signal remplace le signal de
120 IPM sur les sélecteurs interurbains pas à pas
uniquement. Sélecteurs - Le seul commutateur pas à
pas utilisé dans le système inter-péage est
le sélecteur.
Là encore, le nombre de pas est directement lié au
nombre de chiffres nécessaires à la liaison avec les
différents centraux du centre de péage.
Ces sélecteurs réagissent aux impulsions de numérotation
de la même manière que les sélecteurs locaux
ordinaires, mais, contrairement aux sélecteurs locaux à
impulsions en boucle, ceux-ci sont pulsés par un dispositif
simplex. Certaines conditions de supervision sont traitées
différemment des dispositions locales et nécessitent
donc un fil de commutation supplémentaire. Tous les sélecteurs
inter-péages sont donc à quatre fils.
Il existe essentiellement deux grandes sous-catégories de
sélecteurs inter-péages.
Le premier groupe, appelé sélecteurs d'entrée
et sélecteurs auxiliaires, comprend deux types de sélecteurs.
Le premier est un sélecteur conventionnel offrant les fonctions
habituelles, tandis que le second, plus complexe, offre de nombreuses
options. Parmi celles-ci figurent l'absorption des chiffres (de
manière répétée et/ou unique), les signaux
d'arrêt et le contrôle de la sonnerie. Toutes ces fonctions
sont associées aux niveaux de banc et sont donc contrôlées
par des réglages post-came classiques.
L'autre grande catégorie comprend les sélecteurs dotés
d'une fonction de transmission. Premièrement, il y a le sélecteur
de transmission interurbain standard, qui reçoit les impulsions
de numérotation en simplex et les convertit en impulsions
de boucle pour les répéter vers les sélecteurs
intermédiaires interurbains standard. L'autre type, outre
sa fonction de transmission, peut également être utilisé
comme sélecteur auxiliaire interurbain standard ou sélecteur
entrant ; il est appelé sélecteur combiné interurbain
et de transmission. Ces deux sélecteurs peuvent être
configurés pour l'absorption de chiffres. Lignes sortantes : pour tous les groupes de lignes
affluentes à numérotation distante, une ligne sortante
est nécessaire pour convertir les impulsions simplex en signalisation
de boucle ou composite. De plus, si l'équipement périphérique
est configuré pour une sonnerie contrôlée, la
ligne sortante doit appliquer une condition de sonnerie immédiate
lorsque le poste appelé est atteint et trouvé libre.
Il existe donc une variété de ces circuits, tous montés
sur rack, qui permettent de nombreuses configurations de circuits
pour tout type de signalisation interurbaine.
Bureau de numérotation communautaire 355-A
S'agissant d'un système pas à pas, les trois composants
de base de la commutation pas à pas, à savoir les
détecteurs de ligne, les sélecteurs et les connecteurs,
sont à nouveau utilisés dans ces bureaux.Des dispositions
ont été prises pour gérer les différentes
classes de service couramment requises dans les zones de numérotation
communautaire et, outre les
fonctionnalités de trafic habituellement nécessaires,
des options sont également disponibles pour de nombreuses
fonctionnalités pour lesquelles la demande est limitée.
Cependant, par souci d'économie, certains raffinements utilisés
dans les grands bureaux à commutation pas à pas ont
été supprimés du type 355-A.
Les principales simplifications sont les suivantes :
a. Lélimination des ensembles de terminaux de distribution.
b. Lutilisation de cadres dinterrupteurs universels
qui montent tous les types dunités de commutation.
c. Une conception d'unité de recherche de ligne entièrement
différente éliminant certaines fonctionnalités
de circuit coûteuses inhérentes à l'unité
de recherche de ligne de grand bureau.
d. Système d'alarme conçu avec un minimum de fonctionnalités
et élimination du cadre d'alarme de bureau.
e. Pas d'éclairage des allées et des cadres.
Les simplifications décrites ci-dessus entraînent certaines
limitations d'utilisation, mais l'objectif général
est d'appliquer ces bureaux aux petits emplacements non surveillés
nécessitant moins de 1 000 lignes au final.
Dans certains cas, lorsqu'un plan de numérotation relativement
simple peut être utilisé et que les données
de croissance commerciale indiquent une croissance très faible
sur une période prolongée, il peut être souhaitable
d'envisager une unité 355-A pour des besoins au final légèrement
supérieurs.
Lorsqu'on envisage d'utiliser un bureau 355-A dans un cas limite,
on ne saurait trop insister sur l'importance d'une évaluation
minutieuse, notamment à long terme.
En raison de la configuration des équipements, de sérieuses
difficultés peuvent survenir à l'avenir en cas d'expansion
rapide du central. Par exemple, l'absence d'ensembles terminaux
de distribution complique les schémas de liaisons multiples
graduées nécessaires dans les grands bureaux. De plus,
des pénalités peuvent survenir en raison de la réduction
de la taille des structures d'équipement, ce qui se traduit
par une capacité d'équipement réduite par mètre
carré.
Tous les châssis de commutateurs sont de type universel.
Ils permettent de monter tous les types d'étagères
de commutateurs, et presque tous les types d'équipements
peuvent être installés sur un châssis de commutateur. Détecteurs de lignes - Les détecteurs
de lignes remplissent la même fonction que les détecteurs
pour grands bureaux, mais ne sont pas interchangeables.
Des unités de 100 ou 200 lignes d'abonnés sont disponibles.
L'unité de 200 lignes est disponible avec deux capacités
de détecteurs de lignes, 16 ou 20, tandis que l'unité
de 100 points est disponible avec seulement dix détecteurs.
Des détecteurs de lignes en plus petit nombre peuvent être
installés sur chaque unité, en fonction du volume
de trafic.
La principale différence entre cette unité et le modèle
de bureau de grande taille réside dans la séparation
des différentes classes de lignes d'abonnés.
Le 355-A permet de regrouper les lignes d'abonnés des classes
suivantes :
a. Lignes à tarif forfaitaire.
b. Lignes à débit de messages.
c. Lignes de pièces de post-paiement.
d. Lignes de pièces prépayées.
e. Lignes de pièces pré-postpaiement (provisoire).
Il est possible de combiner deux ou trois de ces classes au sein
d'un même groupe, si nécessaire, à l'exception
des lignes à pièces prépayées, qui doivent
être séparées en raison des différences
de circuits et des différences de méthodes d'exploitation
au bureau de l'opérateur et aux centrales de péage.
Des cames de poste standard sont nécessaires pour tous les
détecteurs de ligne de toute unité de détection
de ligne contenant plusieurs classes de service. Ces cames permettent
d'étendre les indications de classe aux premiers sélecteurs,
qui les étendent ensuite au réseau principal pour
la conversion de tonalités distinctes.
Alors que les grandes banques de bureaux sont glissées d'un
niveau entre les détecteurs de ligne adjacents d'un groupe,
l'unité 355-A divise les étagères supérieure
et inférieure des détecteurs de ligne en groupes B
et A respectivement.
Une inversion complète des banques est insérée
entre les groupes A et B, ce qui limite normalement la recherche
d'un détecteur de ligne aux cinq niveaux inférieurs.
L'une des caractéristiques remarquables du détecteur
de ligne 355-A est sa fonction de verrouillage. Sur les lignes équipées
pour le verrouillage, en cas de signal permanent, la fonction de
verrouillage empêche la mise hors service du détecteur
de ligne et du premier sélecteur. Cette fonction est particulièrement
utile pour les bureaux dont les équipes de maintenance sont
situées à distance. Les différents détecteurs
de ligne sont disponibles avec 20 ou 100 % des circuits de ligne
verrouillés.Les lignes de pièces prépayées
et les lignes à débit de messages sont traitées
de la même manière que celles des grands bureaux pas
à pas en utilisant des lignes de type rack relais ou des
auxiliaires. Les lignes à pièces postpayées
nécessitent un circuit relais spécial qui divise la
connexion entre la ligne à pièces appelante et l'abonné
appelé lorsque ce dernier répond. Lorsque la connexion
est divisée, une tonalité est envoyée à
l'abonné appelant, lui indiquant de déposer la pièce.
Après le dépôt de la ou des pièces, le
circuit relais établit la connexion entre les deux parties.
Le service de pièces pré-paiement n'est pas considéré
comme standard, mais il est disponible dans certains bureaux où
cela est jugé judicieux. Le circuit lui-même est assez
coûteux et ses caractéristiques de conception peuvent
entraîner des irrégularités de service. Sélecteurs - Certains sélecteurs locaux
sont différents de leurs homologues des grands bureaux, tandis
que d'autres sont identiques et donc interchangeables. Lorsqu'ils
sont utilisés, les sélecteurs de péage sont
identiques et peuvent être utilisés aussi bien pour
les grands bureaux que pour les bureaux 355-A.
La disparité des sélecteurs locaux se situe principalement
au niveau des premiers sélecteurs. Si les fonctions de discrimination
sont étendues à partir des groupes de recherche de
ligne, un premier sélecteur à quatre fils est nécessaire
pour étendre cette fonctionnalité au circuit principal
de niveau sélecteur. Un sélecteur local absorbant
sans chiffres est disponible à cet effet, ce qui n'est pas
le cas pour les bureaux n° 1 ou 350-A. Cependant, si le plan
de numérotation exige une absorption à un ou deux
chiffres, les types ordinaires s'appliquent. Actuellement, le sélecteur
absorbant à deux chiffres n'est pas disponible dans les bureaux
355-A, car il ne dispose pas de fonctionnalités optionnelles
pour la connexion au système d'alarme 355-A. Au lieu du train
sélecteur de péage habituel, un train local à
quatre fils peut être utilisé. Dans ce cas, un commutateur
à quatre fils, comme celui du train à péage
habituel, est connecté à la ligne de péage
entrante. Cependant, les signaux de supervision sont transmis par
le quatrième conducteur au circuit principal, qui les relaie
à la source d'origine.
Ce système diffère du train
à péage habituel et nécessite donc l'utilisation
de lignes, sélecteurs et connecteurs spécifiques.
Chaque élément est légèrement moins
coûteux dans ce système, ce qui représente une
économie globale. Cependant, avec le train local, le service
de pièces de monnaie est limité au post-paiement,
car les trains locaux ne sont pas équipés pour le
contrôle des pièces de monnaie ni pour les fonctions
de sonnerie contrôlée.
Le câblage des sélecteurs est très similaire
à celui des grands bureaux. Il est obtenu par des connexions
croisées entre les borniers des groupes et les borniers des
lignes sortantes, montés à l'extrémité
des étagères des sélecteurs.Connecteurs - Tous
les types de classes répertoriés sous les bureaux
n° 1 et 350-A sont disponibles pour les bureaux 355-A.
En ce qui concerne le montage et la disposition des étagères,
il existe très peu de différence entre les méthodes
de grand bureau ou de bureau 355-A. Équipement de liaison - Étant donné
que chaque phase de la conception du 355-A a été orientée
vers la simplicité et un coût inférieur, les
liaisons inter-bureaux ont été réduites au
minimum et dépourvues de toutes les fonctionnalités
spéciales dans la mesure du possible.
Les lignes bidirectionnelles à signalisation en boucle sont
généralement montées sur des commutateurs à
douze positions. Parmi celles-ci figurent les lignes à numérotation
interlocale et les lignes de bureau opérateur.Les lignes
ou répéteurs unidirectionnels peuvent être montés
en rack, soit sur commutateur, soit sur relais. Tous les répéteurs
associés aux bureaux n° 1 ou 350 A peuvent être
utilisés dans ces bureaux.
Les liaisons de signalisation composites, unidirectionnelles ou
bidirectionnelles, sont généralement de type rack
relais.Distributeurs de test et de vérification et sélecteurs
d'appels inversés - Ces éléments sont identiques
dans tous les bureaux étape par étape. Équipement de concentration d'interception
- Ces bureaux sont généralement trop petits pour justifier
le coût d'un équipement de concentration de grande
taille. C'est pourquoi une petite unité rotative, utilisant
22 sélecteurs de points pour un maximum de 21 lignes d'interception
entrantes, est disponible.
Elle permet également d'acheminer jusqu'à trois lignes
sortantes vers le centre de service d'interception ou le standard.
L'interception en cas de panne n'est pas possible avec cette configuration
simplifiée.
L'interception mécanique mentionnée précédemment
a rendu ce dispositif de concentration obsolète. Équipement d'alarme et de sonnerie - À
l'origine, les relais d'alarme et l'équipement de sonnerie
étaient montés sur une étagère compacte
située sur un châssis de commutateur. Récemment,
cet agencement a été repensé et divisé
en deux composants distincts : une baie de relais d'alarme (MAB)
et une baie de relais de sonnerie (806-F).Les circuits d'alarme
sont considérablement plus simples que ceux du modèle
plus grand, et les signaux sonores et visuels ont été
supprimés. À la place, un terminal de vérification
d'alarme est prévu, ainsi que des moyens permettant de transmettre
l'alarme au central. Un opérateur ou un agent de maintenance
du central peut composer, par le biais du système de numérotation
pas à pas habituel, un connecteur dédié à
la vérification d'alarme et relié à l'équipement
d'alarme. La présence ou l'absence de tonalités sur
ce terminal indiquera la présence et la nature du problème.Trois
méthodes peuvent être utilisées pour transmettre
les signaux d'alarme au central téléphonique. La première
consiste à utiliser un transmetteur d'alarme, qui achemine
les signaux d'alarme via les lignes du central téléphonique.
Cette méthode ne nécessite pas de paires de câbles
séparées et peut donc être avantageuse pour
préserver les installations extérieures. Les deux
autres méthodes transmettent les signaux d'alarme à
deux voyants situés soit dans l'armoire du PBX, soit dans
le standard téléphonique. Un voyant signale les problèmes
mineurs, tandis que l'autre signale les problèmes majeurs.
La méthode de signalisation séparée, située
sur l'armoire du PBX, est généralement privilégiée. Tonalités de classe de service Certaines
classes de service, telles que les lignes à pièces
postpayées ou prépayées, et les lignes à
tarif réduit, nécessitent des indications distinctes
lors des appels à l'opératrice et peuvent nécessiter
un accès différent aux sélecteurs. Ces tonalités
peuvent, bien entendu, être obtenues en séparant les
détecteurs de ligne, les sélecteurs et les lignes
réseau. Cette méthode est appliquée au bureau
355-A pour les lignes à pièces prépayées.
Pour d'autres classes de service, cependant, des dispositions ont
été prises pour gérer des combinaisons de classes
via les mêmes commutateurs et lignes réseau afin de
réaliser des économies d'équipement et de simplifier
l'équilibrage du trafic. Les classes de service sont indiquées
aux opérateurs par la présence ou l'absence d'une
tonalité momentanée au branchement. L'opérateur
peut provoquer la répétition de la tonalité
en rebranchant. Lorsque deux classes sont concernées, par
exemple avec pièces de monnaie et sans pièces de monnaie,
la première sera indiquée par une tonalité
grave. Lorsque trois classes sont concernées, par exemple
avec pièces de monnaie, à débit de message
et sans pièces de monnaie, la seconde sera indiquée
par une tonalité grave interrompue rapidement.
Cliquez ICI
pour écouter le fichier audio (environ un mégaoctet,
format MP3).
Au début de cet enregistrement, si vous écoutez attentivement,
vous pouvez entendre un ronflement en arrière-plan. C'est l'aiguilleur
qui effectue un test de détecteur de ligne pour moi. Chaque
détecteur recherche 10 niveaux et banques séquentiellement.
C'était très bruyant ! Ce broutage intermittent provient
d'un émetteur multifréquence à relais à
ressort/matrice crossbar. Bien sûr, vous pouvez facilement identifier
les sélecteurs, les connecteurs et les détecteurs de
ligne individuellement.
En 1898, AE Keith
se rendit en Europe dans le cadre de redevances étrangères,
prenant des standards et donnant des démonstrations à
Londres et ailleurs. Le plan d'expansion nationale
n'a pas fonctionné de manière satisfaisante et en
juin 1900, l'Automatic Telephone Exchange Company Ltd. a tout revendu
à Strowger Automatic Telephone Exchange et a cessé
ses activités.
Le système a été introduit
en Europe pour la première fois en 1898 par l'utilisation
d'un standard de 200 lignes à Londres Le commutateur est devenu célèbre à l'échelle
internationale et a été vendu ou reconditionné
dans le monde entier. - La Poste britannique, l'Australie et le Japon ont
fait confiance aux commutateurs de type Strowger. - Siemens & Halske en Allemagne ont
signé des accords de licence en 1909 pour construire des
commutateurs pour les pays européens (version modifiée).
- Western Electric (WE) a obtenu une licence pour la conception
et a acheté certains commutateurs à AEC jusqu'en 1936.
WE a amélioré la conception et a commencé à
fabriquer sa propre version pour une utilisation dans la plupart
des villes de petite et moyenne taille en Amérique du Nord.
Les méthodes de panneau et de barre transversale de WE ont
prévalu dans la plupart des zones métropolitaines.
En Grande-Bretagne, l'Automatic Telephone Manufacturing Company
(ATM Co) fut fondée en 1911. Les droits de brevet furent
obtenus auprès de l'Automatic Electric Company Inc. de Chicago
(fondateur : Almon Strowger). Cela permit à ATM de fabriquer
des commutateurs automatiques de type Strowger. ( avec un système
Strowger de plus en plus modifié)
L'entreprise ATM devint l'Automatic Telephone
and Electric Company (AT&E) en 1936. À cette époque,
la Poste britannique, responsable du service téléphonique
national, imposa que le commutateur Strowger de type 32A d'AT&E
devienne un standard. Il fut rebaptisé type 2000 et
comprenait une gamme de détecteurs de ligne, de sélecteurs
et de connecteurs finaux pas à pas. Au cours des 25 années
de développement des commutateurs de type Strowger, l'entreprise
britannique ATM apporta de nombreuses améliorations. Le type
2000 s'écartait considérablement de la « version
américaine » de 1911.
Aux États-Unis, la situation redevient difficile.
AT&T, qui jusquici avait ignoré la commutation
automatique, nen était plus en mesure. De nombreuses
sociétés indépendantes achetaient auprès
d'Automatic Electric, et les propres sociétés opérationnelles
d'AT&T devenaient insatisfaites de l'absence de produit concurrent.
AT&T a répondu par une campagne de rachat d'entreprises
indépendantes, en arrachant l'équipement Strowger
et en le remplaçant par leurs standards manuels. Chaque remplacement
était annoncé comme un retour au service personnalisé
et des appels plus faciles. Les équipements d'Automatic Electric
étaient désormais si fiables qu'ils pouvaient offrir
des garanties étendues allant jusqu'à huit ans sur
les nouvelles installations, mais la pression exercée par
les systèmes manuels moins chers d'AT&T augmentait. Automatic
Electric était de nouveau en difficulté financière.
Les ingénieurs d'AT&T remettaient en question la sécurité
du fonctionnement du système 48 volts d'AE sur des lignes
conçues pour le 24 volts des centraux CB. AE a dû souligner
dans ses catalogues que pratiquement tous les systèmes automatiques
du monde fonctionnaient sur des installations initialement conçues
pour CB. Ils ont fait des compromis en fabriquant leurs téléphones
dans des styles auxquels un cadran pourrait être facilement
ajouté plus tard, lorsque la compagnie de téléphone
serait prête à effectuer une mise à niveau.
Négliger la croissance de la commutation
automatique a été une erreur inhabituelle de la part
de l'américain Bell et de son successeur AT&T. John Carty,
l'ingénieur en chef de Western Electric, semblait s'y opposer,
en partie à cause de son incapacité initiale à
gérer les lignes de parti. Il avait des recherches en cours,
mais celles-ci manquaient de financement chronique. Nous avions
une sorte de système automatique en cours de développement,
le système Panel. Il descendait d'un système automatique
échoué beaucoup plus tôt construit par la société
Canadian Machine Telephone des Lorimer Brothers, et il lui restait
encore un long chemin à parcourir pour être performant.
Il y avait une attitude « pas inventé ici » chez
Western Electric qui excluait effectivement les produits des autres
fabricants. Les conflits de brevets avec le cadran d'Automatic Electric
constituaient un autre problème. Durant cette période
d'indécision, American Bell / AT&T et Western Electric,
son unique fournisseur, se concentraient sur l'amélioration
de la fiabilité de leurs équipements et sur la production
de suffisamment de tableaux manuels pour répondre au marché
en croissance rapide. Les standardistes étaient bon marché,
nombreux et dévoués à leur travail, il y avait
donc peu de pression pour investir dans un système entièrement
nouveau.
En avril 1919, limpensable se produit. Les
opérateurs manuels d'AT&T à Boston se sont mis
en grève pour obtenir un salaire décent. La ville
entière a été paralysée pendant une
semaine par la perte des opérateurs dont Bell faisait la
promotion auprès de son public. Lattitude dAT&T
a changé presque du jour au lendemain. Ils ont dû céder
aux demandes d'augmentation des salaires des opérateurs,
et les actionnaires ont pris douloureusement conscience du coût
caché du changement manuel. Avec des coûts d'exploitation
considérablement augmentés, la commutation automatique
(appelée « commutation de machine ») est soudainement
apparue beaucoup plus attrayante.
Au même moment, un homme d'affaires avisé,
Theodore Gary, propriétaire de plusieurs sociétés
indépendantes d'exploitation de téléphones,
détenait une option de rachat d'Automatic Electric, en difficulté
financière. Il a rendu visite à Theodore Vail, directeur
d'AT&T, et lui a proposé un accord à long terme
pour qu'AT&T produise des équipements automatiques sous
licence d'Automatic Electric (qu'il ne possédait pas encore).
Avec un financement assuré par AT&T sur un contrat de
cinq ans et un dépôt de dix pour cent en poche, il
a alors pris l'option d'achat d'AE. Cest ainsi quAutomatic
Electric est devenu membre du groupe de sociétés Gary,
plus tard connu sous le nom dAssociated Telephone and Telegraph.
Gary a également commencé à acquérir
des parts dans les sociétés titulaires de licences
étrangères, élargissant progressivement l'influence
d'AE dans ses domaines de marché. Cela leur permettait souvent
de nommer leurs propres hommes aux conseils d'administration, et
il s'agissait généralement d'hommes dotés de
grandes capacités et d'une grande influence locale. A titre
d'exemple, en 1928, le conseil d'administration de l'ATEA en Belgique
était composé de Sir Alexander
Roger (homme d'affaires britannique et magicien de la finance, directeur
de British Insulated et membre du conseil d'administration de la
Midlands Bank), Charles Holder : un banquier, Geo Roberts : comptable,
Edward Mellinger : un ingénieur AE des États-Unis
et un certain nombre d'hommes d'affaires locaux influents .
Le nombre dhommes daffaires locaux
siégeant aux conseils dadministration est important.
Outre leur influence, cela donnait aux entreprises une ambiance
locale plutôt quaméricaine. Il est également
significatif que de nombreux membres des conseils dadministration
soient des ingénieurs.
Cela présentait deux avantages pour AE. Ils avaient une certaine
influence sur leurs marchés européens et étaient
capables de suivre de près les évolutions technologiques.
Dans le cas de la Grande-Bretagne et de la Belgique, les entreprises
locales effectuaient un travail de développement utile qui
remontait jusqu'à la société mère. Lun
deux était le RAX, le Rural Automatic
Exchange. Il s'agissait d'un petit échange autonome dans
un bâtiment transportable qui pouvait être utilisé
pour automatiser rapidement les zones rurales. Comptant généralement
entre 50 et 200 lignes, il a été développé
par les bureaux de poste britanniques et australiens en collaboration
avec le titulaire de licence britannique ATM d'AE. Il a trouvé
des marchés prêts dans le monde entier.
Les contrats de cinq ans avec AT&T ont été
renouvelés à plusieurs reprises et les commutateurs
Automatic Electric, développés par Western Electric,
sont devenus leur appareillage standard. AE a même fourni
des appareils de commutation à AT&T jusqu'en 1936 et
a installé le premier central automatique d'AT&T à
Norfolk en 1919. Western Electric a continué à développer
son système de panneaux, mais ce n'était que pour
être économique dans les grandes villes.
En 1920, AE a introduit son système Director
Plutôt que de transmettre les impulsions de numérotation
directement au commutateur, ce système stockait les impulsions
et les transmettait à une vitesse qui permettait au Director
de se frayer un chemin hors de son central vers d'autres centraux
du réseau, en attendant. si nécessaire jusqu'à
ce que la connexion soit établie avec l'autre central. Au
cours des années 1920, AE a construit ou autorisé
environ 80 % des systèmes téléphoniques automatiques
dans le monde.
Joseph Harris avait été nommé
président du conseil d'administration en 1919 suite au rachat
par le groupe Gary. Il prit sa retraite en 1923 et l'homme qui avait
soigné Automatic Electric pendant ses premières années
les plus difficiles mourut le 1er avril 1936.
Automatic Electric était désormais
dans une position financière sûre et le passage aux
téléphones en bakélite dans les années
1930 ne posait aucun problème. Le style de leurs téléphones
était largement considéré comme n'étant
pas aussi attrayant que celui des téléphones Western
Electric, mais les sociétés indépendantes fournies
par AE étaient satisfaites.
En France, le réseau de Nice a été équipé
suivant le système de lAutomatic Electric CY.
La Compagnie française Thomson-Houston,
concessionnaire pour la France des brevets de ce système,
y a apporté, dans les installations ultérieures, diverses
modifications. Tout dabord le système de Nice; puis
des modifications ont été apportées à
ce système dans l'équipement des grands bureaux français
en cours dinstallation (Bordeaux, Le Havre, Montpellier, Lyon).
Développement dans le monde et en Europe
Au Canada, les premiers centres Strowger
ont été introduits en 1883 à Londres,
Seaforth, Mitchell et Arnprior
en Ontario, et à Terrebonne au Québec.
Malheureusement, l'histoire raconte qu'aucun d'entre eux n'est resté
en activité plus de plusieurs semaines.
Le premier central Strowger à fonctionner réellement
au Canada fut celui de Whitehorse, au Yukon, donc aussi le
plus au nord, mis en service en 1901.
L'entreprise américaine Strowger Automatic
Telephone Company s'est développée en organisant des
démonstrations du système à travers les États-Unis
et en Europe, en utilisant sa filiale Automatic
Telephone Exchange Company, rebaptisée plus tard.
Au début de 1897, le colonel
TW Tyrer et d'autres ont formé l'Automatic
Telephone Exchange Company, Ltd., de Washington, DC pour
commercialiser le système Strowger par sous-licence. Les
sociétés d'exploitation devaient louer des commutateurs
à 3 $ par année. Une société de la Nouvelle-Angleterre
a été créée, tout comme la Pacific
Automatic Exchange Company.
En 1901, l'Automatic
Electric Company a été créée
pour poursuivre l'exploitation du système Strowger, tandis
que le Strowger Automatic Telephone Exchange ne restait que pour
détenir les brevets, attribuant les droits à la nouvelle
société.
De nombreux systèmes automatiques importants
ont été installés dans les années suivantes,
parmi lesquels Lincoln, Dayton, Columbus, Grand Rapids, Tampa, Jacksonville,
St.Paul, Sioux City, Buffalo, Spokane, Portland, Omaha, Edmonton,
Regina et Saskatoon au Canada. La Havane, Cuba et pratiquement toute
l'Australie.
En 1909, Joseph Harris est allé en
Europe et en Allemagne a établi des relations contractuelles
avec Siemens & Halske qui ont abouti à l'installation
d'équipements automatiques dans de nombreux pays européens.
Des accords similaires ont été conclus
avec Thomson-Houston en France, en 1911, et avec Helsby
Cable Company en Angleterre et avec Nicholson & Bainton en Australie.
La position de l'Automatic Electric Company dans
l'industrie du téléphone est illustrée par
le fait qu'elle a accordé de temps à autre des licences
sur ses brevets à la Western Electric Company des États-Unis
; Compagnie d'électricité du Nord, Canada ; Automatic
Telephone Manufacturing Company Limited , Angleterre ; Siemens Brothers
, Angleterre ; Siemens & Halske , Berlin ; Thomson-Houston,
Paris et autres entreprises et sociétés.
Avec le temps, un grand nombre
de modifications et d'améliorations, diverses ont été
apportées à ce système.
D'autres systèmes basés.sur des principes différents
ont vu le jour.
Les anciens brevets étrangers ont été repris,
et considérablement modifiés, par l'Automatic
Electric C° aux États-Unis, par la Maison Siemens
et Halske en Allemagne et par divers autres constructeurs,
notamment en Autriche.
Plus bas dans cette page est détaillée les études,
essais et installations des différentes versions, amélioration
... du système Strowger en Allemagne.
Des améliorations comparables ont été réalisées
parallèlement de façon à créer un type
à peu près uniforme comme principe et comme procédé
général de réalisation mécanique.
Theodore Gary & Company était une société
d'investissement qui était à la tête d'un groupe
de sociétés d'exploitation et de fabrication de téléphones
de caractère mondial. Telephone Bond & Share Company,
qui contrôle des filiales de téléphonie en exploitation
dans quinze États, est directement contrôlée
par Theodore Gary & Company par le biais de la propriété
de 100 % des actions avec droit de vote ; Associated Telephone &
Telegraph Company, qui contrôle la fabrication et l'exploitation
des compagnies de téléphone dans le monde entier,
est contrôlée par la propriété de plus
de 70 % des actions avec droit de vote. La société
possède d'autres intérêts importants qui ne
sont pas énumérés ici.
D'une manière générale, les
activités de ce que l'on appelle communément le groupe
Gary englobent pratiquement tous les pays du monde, que ce soit
par le biais des activités de fabrication ou d'exploitation.
Il y a environ 200 sociétés du groupe engagées
dans des affaires à travers le monde. La société
a été constituée le 14 octobre 1907 sous le
nom de Theodore Gary Investment Company et en 1919, lors d'une réorganisation
d'entreprise, elle a pris le nom de Theodore Gary & Company.
Elle détient ou a détenu des investissements
dans des opérations syndicales, des entreprises et des entreprises
de divers types, y compris des sociétés de téléphonie
et de fabrication, des banques, des mines et d'autres entreprises
d'investissement et a effectué dans le monde entier diverses
opérations syndicales et des opérations financières,
en particulier dans les domaines du téléphone et de
l'électricité. entreprise, le financement étant
généralement de nature privée et non accompagné
d'une distribution publique. De manière générale,
elle a agi en tant que spécialiste du domaine téléphonique
dans le financement d'opérations commerciales bénéfiques
à l'industrie.
Parmi les entreprises bien connues du groupe figurent
British Columbia Telephone Company et Eugene F. Phillips Electrical
Works au Canada, l'International Automatic Telephone Company, Ltd.
et Telephone & General Trust, Ltd., Londres; Compagnie électrique
automatique, Ltd.
De Liverpool, Automatique Electrique de Belgique
SA Anvers, Belgique ; Téléphones Automatiques, Chine
; Téléphones automatiques, Sydney ; les propriétés
d'exploitation de téléphones et de systèmes
sans fil en Colombie, au Venezuela, à Saint-Domingue, aux
Philippines, au Portugal, etc., Automatic Electric Company, Chicago
et des propriétés d'exploitation dans quinze États
des États-Unis.
C'est ce dernier type qui est vers 1910 de beaucoup le plus répandu
aux États-Unis; il a servi à l'équipement,
de plus de 150 réseaux, dont les plus importants sont ceux
de Los Angeles (Californie), 33.000 abonnés, Columbus (Ohio),
13.000 abonnés, Portland (Oregon), 11.500 abonnés,
etc. Certains de ces réseaux, comme celui de Dayton (Ohio)
(7.000 abonnés), sont en service depuis plus de 9 ans. Le
plus récemment équipé, le réseau indépendant
(1) de San Francisco (14.000 abonnés), qui ne date que de
septembre 1909, comporte surtout dans le schéma électrique,
et dans la constitution du poste
Aux États-Unis, environ 200 000 abonnés de sociétés
indépendantes étaient connectés à quelque
130 centraux téléphoniques fournis par l'Automatic
Electric C°.
Laméricaine Bell Telephone Company, déjà
puissante, nétait pas intéressée
par ce produit non Bell ou par la commutation automatique et continuait
à servir ses clients par des centres manuels et semi-automatiques
qui représentait la majorité des abonnés au
téléphone. Jusque dans les années 1960, le Strowger a été
le système le plus répandu dans le monde.
Des systèmes semblables sont en cours d'installation à
Honolulu (Iles Hawaï) et à La Havane (Cuba).
En Allemagne sont actuellement en service
le réseau de Hildesheim (Hanovre) (1.000 ab.) et une
partie du réseau de Munich, Munich-Schwabing(3.000 ab.) ;
un deuxième bureau est en construction.
En Autriche, le nouveau bureau de Gratz
est entièrement équipé à l'automatique,
et les 1.200 abonnés sont en voie de transfert.
En Suède, quelques petits réseaux
sont munis d'un système automatique différent du type
Strowger, mais dont le principe est analogue.
Enfin, un système, tout à fait dissemblable cette
fois comme principe et comme réalisation, le système
Lorimer, a été installé
au Canada dans deux réseaux de 500 et de 700 abonnés,
à Péterborough et à Brantford, et en France,
à Lyon, dans une station d'essai de 250 abonnés.
En 1916 Cela changeat, quand
AT & T avait repris tant d'opérateurs
téléphoniques indépendants qui exploitaient
des centraux Strowger qu'AT & T devait reconsidérer sa
résistance à la commutation téléphonique
automatique.
Par la suite, AT & T a conclu un accord de brevet avec Autelco
pour la fabrication des centres Strowger par Western
Electric.
De plus, en 1919, un autre accord a été conclu entre
AT & T et Autelco concernant la fourniture directe des centraux
Strowger par Autelco aux compagnies de téléphone d'AT
& T. Le premier centre fourni par Autelco
dans le cadre de cet accord a ouvert son service à Norfolk
en 1919.
Pendant de nombreuses années, la majorité des centres
étape par étape pour AT &
T ont été réalisés par Autelco.
Au début des années 1920, Autelco
a conçu un système pour répondre aux exigences
du routage intercirconscription des appels. Fondamentalement, le
système consiste en un registre traducteur qui reçoit
et stocke les impulsions de numérotation de l'abonné
et les traduit en une nouvelle série d'impulsions qui contrôlent
les sélecteurs du commutateur local ainsi que les sélecteurs
correspondants dans le ou les commutateurs correspondants. en cas
d'appel du tronc. Avec ce système, Autelco pourrait offrir
une flexibilité similaire pour le routage intercirconscription
inhérente au panneau de contrôle indirect et aux systèmes
rotatifs développés entre-temps.
Le premier centre avec le système directeur Strowger
a été mis en service à La Havane (Cuba) en
1924.
Avec la réticence initiale d'AT &
T à installer des commutateurs automatiques, Autelco
a détourné son attention vers l'Europe, où
elle a connu du succès en Allemagne, en Grande-Bretagne.
en France ... En 1955, Autelco
Automatic Electric Company a fusionné
avec la General Telephone and Electronics Corporation (GTE).
EN FRANCE Octobre
1900 c'est le premier essai du système
automatique Strowger, mené dans les seuls locaux du Ministère
du Commerce.
Avec 20 ans de retard sur les Etats-Unis, lautomatisation
des centraux français est engagée, elle s'achèvera
en 1979.
Le 8 juillet 1912 à Nice,
la commande de l'autocommutateur Strowger est passée et le
tout premier commutateur de type rotatif STROWGER est mis en service
le 19 octobre 1913 à Nice,
Il sera remplacé par Nice-Thiers (commutateur R6) le 21 avril
1932.
Sélecteur Strowger modèle dit "Keith & Erickson"
breveté le 5 décembre 1899, utilisé dans les
commutateurs STROWGER déployés en France.
Les commutateurs STROWGER sont
fabriqués sous licence Strowger Automatic
Telephone Exchange Company par la Compagnie Française
pour l'exploitation des procédés Thomson
Houston.
Présélection : Concernant l'étage de
pré-sélection, les premiers STROWGER français
de Nice, Orléans, Vichy ; ainsi que
Rennes ne sont pourvus que de Chercheurs Primaires à
25 positions, dont chaque position de sortie aboutit de facto sur
l'entrée d'un Sélecteur du premier étage de
sélection
Les 8 autres commutateurs STROWGER seront pourvus d'un double étage
de présélection : un premier niveau de Chercheurs
Primaires, qui suivi par un niveau de Chercheurs Secondaires. Ainsi
le nombre de Chercheurs Primaires pouvait être décorrélé
du nombre de Sélecteurs d'acheminements. Sélection : un commutateur STROWGER est équipé
de Sélecteurs rotatifs semi cylindriques à deux mouvements
- un rotatif et un ascensionnel - à 100 points de sortie
(10 liaisons téléphoniques de sortie sélectionnées
par niveau horizontal, sur 10 niveaux empilés en hauteur).
En France, les commutateurs de type Strowger ne sont retenus uniquement
que pour l'automatisation de la province. 12 commutateurs de ce type seront mis en service
Le premier exemplaire de commutateur automatique de France est commandé
le 8 juillet 1912 pour 655.036 francs germinaux (avenants
inclus) par l'Administration à la Compagnie Thomson-Houston.
Il est mis en service pour expérimentation, le 19
octobre 1913 à 7h00 du matin àNice-Biscarra,
capacité initiale de 3.200 abonnés, maximale atteinte
ultérieurement de 6.500 abonnés. (Il sera délesté
le 21 avril 1932 puis remplacé le 24 mai 1932 par Nice-Thiers).
Il faudra ensuite attendre le 3 juillet 1921 pour que le
second STROWGER soit mis en service en France, à Orléans,
en raison de la première guerre mondiale survenue entre temps.
Le premier STROWGER à étage de présélection
double est mis en service au Havre le 1er avril 1926.
A Lyon deux Commutateurs sont installés à Lyon-Franklin
(6.000 Lignes) et à Lyon-Burdeau (7.000 lignes)
puis mis en service le 11 mai 1928. (Ils seront remplacés
respectivement le 26 janvier 1952 et le 13 septembre 1969).
Le STROWGER le plus récent de France est mis en service le
24 mai 1931.
Au cours de la seconde guerre mondiale, le
commutateur du Havre est incendié volontairement le 9 juin
1940 ; 2 commutateurs sont détruits sous les bombardements
alliés en 1944 à Montpellier et Rouen.
Les Commutateurs Strowger
à contrôle direct sont initialement prévus en
commutation urbaine (locale) pour une numérotation maximale
à 5 chiffres .
Ils ne peuvent pas passer à 6 chiffres tels quels, et la
période des années 1950-55 sonne théoriquement
leur glas, pourtant 2 cas de figure se présentent : 1er cas : arrêt pur et simple et remplacement du Commutateur
par un plus moderne avant le passage à la Numérotation
locale à 6 chiffres.
Ainsi le Commutateur Lyon-Franklin, mis en service le 11
mai 1928 est arrêté le 26 janvier 1952,
le jour même du passage de l'agglomération lyonnaise
à la numérotation à 6 caractères. 2ème cas : adjonction de groupes d'Enregistreurs/Traducteurs
sur le Commutateur pour assurer sa survie, en tant que Commutateur
à Contrôle Indirect. Ainsi, le Commutateur Lyon-Burdeau,
mis en service le 11 mai 1928 est adapté à
la numérotation à 6 caractères (au lieu de
5) moyennant l'adjonction d'organes Enregistreurs. Du coup il devient
un Commutateur à commande à Contrôle Indirect.
Le basculement à 6 caractères s'est opéré
le 26 janvier 1952. Lyon-Burdeau survit jusqu'au 13 septembre
1969.
Fin des Commutateurs
Strowger de types pas à pas en
France.
Tels qu'ils ont été initialement étudiés,
les commutateurs Strowger ne permettent qu'une Numérotation
locale à 5 puis 6 Chiffres. Ils ne peuvent pas, en l'état,
franchir l'étape de la Numérotation à 8 Chiffres
programmée pour le 25 octobre 1985.
Ainsi pour ces Commutateurs, deux solutions s'offrent :
1er cas : arrêt des Commutateurs de types pas à pas
avant le passage à la Nouvelle Numérotation à
8 Chiffres en 1985.
2ème cas : remplacement des unités d'Enregistreurs
d'origine à 6 chiffres, par des unités d'Enregistreurs
électroniques. La solution d'arrêt de la totalité des Commutateurs
de types pas à pas a été décidée
en raison d'une part du coût d'adaptation (qui eût été
toutefois possible) mais aussi du fait que les chaînes de
commutation interurbaines de ces Commutateurs de province se sont
avérées largement sous-dimensionnées au fur
et à mesure de l'accroissement du trafic interurbain dans
les années 1960-1970, dû à un changement des
usages.
Ainsi, les chaînes interurbaines des Commutateurs de types
pas à pas fonctionnaient-elles en surcharge permanente, ce
qui a motivé l'arrêt total de ces machines avant 1985
Le dernier Commutateur STROWGER est mis à l'arrêt en
Décembre 1979
à Bordeaux-Palais-Gallien, il assura le service durant
plus de 51 ans.
1897 Le système téléphonique
automatique, nous dit Baldwin, a été introduit pour
la première fois au Royaume-Uni en 1897, lorsque des représentants
de la Strowger Automatic Exchange Company
de Chicago ont installé à Londres un centre
automatique (pour exposition et expérimentation) d'une capacité
de 200 lignes.
Celui-ci a été installé à Winchester
House, 66 Old Broad Street dans la City de Londres, où le
système a été exposé pour la première
fois de ce côté de l'Atlantique. L'exposition a suscité
un intérêt considérable, mais en raison de sa
capacité limitée par la taille du centre, elle a été
considérée comme peu pratique pour les grandes installations.
1898 Une société appelée
Direct Telephone Exchange Corporation Ltd.,
basée au 84 Winchester House, a été créée
pour exploiter et vulgariser le système Strowger. Il a publié
une brochure informative et organisé une démonstration
du système à la Royal Institution en juin 1898.
Des centres pour 100 et 400 lignes, également pour 1 000
et 10 000 abonnés ont été décrits.
Cette société a également fait des présentations
aux délégations prussiennes et bavaroises,
venues à Londres en 1898 à cet effet. Des représentants
de l'Automatic Telephone Exchange Company de Chicago étaient
également présents à ces occasions.
C'est à cette époque que fut réalisée
la première vente de ce que les Américains appelaient
alors largement "le téléphone sans filles".
Cet épisode ne semble pas mentionné dans la littérature
contemporaine. Des recherches dans les archives de Glasgow City
Chambers indiquent cependant que le conseil municipal a approuvé
lors d'une réunion tenue le 13 décembre 1898 un projet
de protocole d'accord entre la société et la Telephone
Construction Co. du 85 Winchester House, Londres. L'entreprise devait
installer un « central téléphonique automatique
pour vingt-cinq appareils » et l'entretenir pendant trois
mois, le tout à ses frais. Toutefois, si la corporation souhaitait
faire placer des instruments dans les bureaux municipaux en dehors
des chambres de la ville, cela serait à ses frais.
Le 13 janvier 1899, le greffier municipal
signale au Comité spécial du service téléphonique
que la compagnie est prête à procéder à
l'installation. Plus tard, le 13 octobre, une lettre de la société
a été soumise, indiquant que les trois mois étaient
expirés et demandant si la société proposait
d'acheter. Le comité a accepté d'attendre que les
bureaux à l'extérieur de la City Chambers aient été
connectés avant de prendre une décision. Le 27 mars 1900, ils recommandèrent l'achat de l'installation,
ce qui fut fait. L'archiviste principal des Archives régionales
de Strathclyde note qu'en juillet 1900, il y a des références
à des négociations avec la Strowger Automatic Telephone
Exchange Co., Chicago, apparemment en rapport avec un système
différent. Cela peut toutefois servir à acquérir
d'autres composants.
Il est intéressant de noter qu'un organisme municipal a été
le premier à adopter ce nouveau système de téléphonie
automatique - peut-être était-ce un cas de fierté
civique. Il contraste remarquablement avec le système de
fil d'appel plutôt désuet adopté pour le service
téléphonique municipal (manuel) de la Société;
il serait intéressant de rechercher le raisonnement de fond
derrière les deux décisions radicalement différentes.
En 1899, une autre installatrion Strowger
a été reçue de Chicago, qui incarnait le principe
de la jonction et du groupement utilisé dans toutes les installations
ultérieures. Cela a ouvert la voie à des systèmes
de capacité quasi illimitée et a été
introduit simultanément en France et en Allemagne.
Une autre installation privée a été réalisée
au cours de cette période, quelque temps avant 1906, lorsqu'elle
a été mentionnée dans l'édition de cette
année-là du Poole's Practical Telephone Handbook .
C'était à l'hôpital St Bartholomew de Londres,
mais une recherche approfondie de leurs dossiers n'a révélé
aucun détail sur le centre.
Une autre publication de 1906, The Electrician, enregistrait
(le 13 juillet) "Il est indiqué dans le Western Electrician
que M. Andrew Carnegie a acheté à l'Automatic Electric
Co. de Chicago un équipement automatique privé complet
de 20 lignes pour son domaine à Skibo Castle en Ecosse.
Les 13 premières lignes doivent être mises en service
d'ici le mois d'août". Le système a remplacé
un ancien système manuel à magnéto et est décrit
plus en détail dans le numéro de juillet 1906 de Telephony
.
En 1908 L'événement à
noter est l'exposition à la White City, à Londres,,
où un central de démonstration intégrant toutes
les dernières améliorations a été présenté.
À cette époque, le circuit de la ligne téléphonique
avait été affiné à seulement deux fils
(comme un téléphone manuel normal) et le grand cadran
avec des trous pour les doigts en forme de fente ovale a été
remplacé par le petit cadran rond avec lequel nous sommes
encore familiers. Une sonnerie automatique, était intégrée
dans l'appareil de l'abonné appelant lorque la connexion
avec l'abonné demandé était occupes. C'est
également lors de cette exposition que la société
britannique Insulated & Helsby Cables a vu pour la première
fois le potentiel des téléphones automatiques et s'est
intéressée à leur fabrication.).
En effet, l'appréciation croissante que la commutation était
la chose du futur, a conduit les britanniques Insulated
et Helsby Cables Ltd. à créer une société
distincte pour fabriquer des équipements du modèle
Strowger. Ce qui était arrivé, entre-temps, aux entreprises
basées à Winchester House n'est pas clair, mais leur
manque de ventes à grande échelle peut avoir une incidence
sur leur disparition. Comme le souligne Robertson dans The Story
of the Telephone , Dane (baptisé Daniel) Sinclair était
le personnage clé. De toute évidence, il avait conservé
son intérêt pour la commutation automatique après
ses premiers travaux en 1883.
Sinclair avait été ingénieur
en chef de la National Telephone Company (qui sera bientôt
reprise par la Poste en 1912) et quitta cette entreprise pour devenir
directeur général de la BI&H
Cable Company ( BICC). Il s'est
toujours intéressé à l'idée des systèmes
téléphoniques automatiques et - comme mentionné
précédedement - en a été l'un des premiers
brevetés. Il a exhorté ses employeurs à acquérir
les droits de brevet britanniques et coloniaux du système
Strowger. Cela a été fait en novembre 1911 - quelques
semaines avant l'expiration de la licence d'exploitation du NTC
- par la nouvelle Automatic Telephone Manufacturing Company, qui
était indépendante (mais avait un accord réciproque
avec) la société de câblodistribution. [La Poste,
toujours conservatrice, a dû faire semblant de ne pas noter
la distinction entre les compagnies,
La première action, réalisée en novembre alors
que les brevets étaient encore entre les mains du câblodistributeur,
a été d'organiser une démonstration à
la presse de l'équipement automatique.
Des articles illustrés sont apparus dans The Sphere et le
I llustrated London News , ainsi que des sentiments tels que "Chacun
son propre centre" et un système "qui se passera
entièrement des filles du téléphone".
Les photographies indiquent les téléphones de table
et muraux utilisés à l'époque, qui utilisaient
l'ancien cadran à onze trous «sunburst». Dans
ce schéma, légèrement plus petit que ceux qui
ont suivi, la molette était déconnectée du
mécanisme de numérotation une fois que le doigt de
l'utilisateur avait atteint la butée du doigt et était
revenu à la normale à grande vitesse. Le onzième
trou était purement décoratif et ne servait qu'à
la symétrie. Le centre du cadran avait un motif sunburst
pressé et aucune disposition pour un numéro et une
étiquette d'instruction, une caractéristique qui a
cependant été introduite sur les instruments utilisés
à Epsom.
Dane Sinclair était directeur général
de la nouvelle société, qui a repris Edge Lane, les
travaux de Liverpool et le personnel concerné de la société
BI & H Cable. La nouvelle entreprise a commencé sa vie
effective le 1er janvier 1912 et s'est lancée dans la conception
et la fabrication d'outils de presse et de gabarits pour la production
en série d'équipements téléphoniques
automatiques.
L'Automatic Telephone Manufacturing Company
(ATM, plus tard connue sous le nom d'Automatic Telephone
and Electric ou AT&E) a ainsi été la première
entreprise à entreprendre la fabrication d'équipements
téléphoniques automatiques dans le pays. (Au départ,
l'opération se limitait à l'assemblage de composants
produits à Chicago. Le premier appareil automatique Strowger
public produit à Edge Lane était pour Newport, ouvert
en 1915.)
1912 Malgré, l'expérience des
premières petites installations privées, 1912 s'impose
donc comme l'année charnière dans le développement
de la téléphonie automatique en Grande-Bretagne. C'était
l'année où la société ATM a ouvert ses
portes et où le bureau de poste agrandi (incorporant le NTC)
a commandé et ouvert deux centres automatiques. Le temps
était maintenant venu pour l'exploitation commerciale des
téléphones à cadran à une échelle
appropriée.
La Poste (GPO) avait déterminé qu'il était
temps de donner à la commutation téléphonique
automatique une enquête complète et un procès
équitable dans des conditions pratiques. En fait, la décision
a été prise de commander trois centraux, deux à
usage public et l'autre à usage interne. Étant donné
qu'ATM était la seule entreprise à proposer activement
des équipements automobiles en Grande-Bretagne, il était
naturel que la poste se tourne vers ATM pour la fourniture d'appareils,
mais la technique Strowger n'était pas le seul système
de commutation automatique en vogue à l'époque.
Trois autres systèmes de commutation automatique, le Rotary
(américain), le Betulander
(suédois) et le Lorimer
(canadien) étaient exploités ailleurs et la Poste
décida d'en faire l'essai.
Les deux centraux ATM devaient être installés
à Epsom dans le Surrey, juste au sud de Londres,
et au siège de la poste à Londres, tandis que
le Lorimer desservirait la vallée de Caterham. L'observation
des performances de ces deux techniques apporterait des réponses
à des questions fondamentales et permettrait d'établir
une politique à long terme. Les questions, pour paraphraser
Robertson, étaient :
(1) Les appareils automatiques fonctionneraient-ils correctement
dans les conditions britanniques ?
(2) Cela offrirait-il au public un réel avantage en service
?
(3) Le public accepterait-il de composer ses propres appels ?
(4) Les coûts supplémentaires (le cas échéant)
ont-ils été compensés par les avantages (le
cas échéant) du travail automatique ?
(5) Quel était le meilleur des deux systèmes rivaux
?
Selon des sources tout aussi autorisées,
le centre d'Epsom a ouvert le 13 mars, le 18 mai ou le 26
mai 1912 (les dates concernent probablement la passation des commandes
par l'entrepreneur, l'ouverture effective et officielle). Cela a
été suivi le 13 juillet par l'ouverture du "Commutateur
officiel" au siège de la Poste, St Martin's le Grand.
L'ouverture du centre de Caterham Valley a été retardée
en raison de la difficulté rencontrée par les entrepreneurs
pour livrer les installations nécessaires.
Les deux centres Strowger ont suivi la pratique américaine
standard à bien des égards, y compris les téléphones
incorporant un aimant alimenté en courant continu dans le
récepteur (pour gagner du poids) et aucune bobine d'induction.
Ces dispositions n'ont pas été conservées dans
les systèmes ultérieurs, pas plus que la disposition
du changeur de pôles pour produire le courant de sonnerie
et le dispositif de sonnerie et de pendule pour la tonalité
occupée. On s'est rendu compte que d'autres dispositions
pouvaient être modifiées à l'avantage, et les
ingénieurs de la société PO et ATM ont lancé
le long train de développement qui a progressivement éloigné
la pratique automatique britannique de celle des États-Unis.
Les deux centraux de 1912 utilisaient le système
à deux fils Strowger et, comme on pouvait s'y attendre, offraient
un service très adéquat dans l'ensemble. Epsom prévoyait
initialement 500 abonnés, avec une capacité ultime
de 1500. Le commutateur officiel avait également une capacité
à long terme de 1500 et a d'abord été équipé
pour 900 utilisateurs. En utilisant des commutateurs de ligne Keith
de type plongeur et un groupe de modèles `` verticaux ''
et des sélecteurs finaux, les deux échanges ont été
aménagés selon des lignes similaires, et en fait,
lorsque Epsom a finalement été fermé, certains
équipements récupérés à partir
de là sont allés augmenter le commutateur officiel.
En tant que premier centre automatique public, Epsom a attiré
une attention considérable de la presse et certaines descriptions
détaillées des dispositions techniques de ces deux
centres sont données dans la littérature et ne sont
donc pas répétées ici. Une nouveauté
était la carte d'instructions de numérotation et celle
donnée aux clients d'Epsom avait une carte montrant tous
les centres du district métropolitain, divisés en
trois zones. Les abonnés nécessitant une connexion
à des numéros dans la zone centrale ou nord ont été
invités à appeler le 15 pour une ligne vers le central
de la ville (Central). Ils donneraient le numéro requis à
l'opérateur là-bas pour la connexion de la manière
normale.
Pour se connecter au quartier sud-est de Londres,
les clients composaient le 16 et étaient automatiquement
connectés à l'opérateur de Croydon, tandis
que le 17 saisissait une jonction vers Sutton où les appels
vers le quartier sud-ouest seraient connectés. Le tabou des
nombres commençant par 1 ne s'était évidemment
pas installé à cette époque. Les numéros
des abonnés commençaient à 200 (ou 211 si vous
préférez) et les appels de l'opérateur (requêtes
et lignes réseau) étaient effectués en composant
le 0 (marqué "Long Distance" sur le cadran, conformément
à la pratique américaine normale).
Au cours des deux années entre 1912 et le
début de la Grande Guerre, plusieurs autres installations
privées d'équipements Strowger ont été
réalisées.
La société ATM a été l'un des premiers
fournisseurs et son premier client privé était MM.
Tweedale & Smalley de Castleton, près de Rochdale, qui
avait une installation de 100 lignes en 1913. L'année suivante,
ils ont fourni à MM. Davidson & Co. Ltd. un système
de téléphones automatiques tout au long de leur Sirocco
Engineering Works, Belfast. D'autres commandes ont été
obtenues pour plusieurs petites installations privées de
25 à 100 lignes et plus, pour l'intercommunication téléphonique
dans les usines, les bureaux, les charbonnages, etc. En outre, des
contrats d'exportation ont été remportés pour
deux centraux en Argentine et une première installation pour
le gouvernement indien. à Simla.
La société britannique Siemens
Brothers avait avant la première guerre mondiale
des liens étroits avec Siemens &
Halske en Allemagne, et leurs productions automatiques britanniques
devaient beaucoup à la pratique allemande.
S&H a acquis les droits de brevet allemands sur les conceptions
de Strowger et avait, en fait, beaucoup réfléchi aux
modifications du système. Leurs innovations comprenaient
le présélecteur ou le détecteur de ligne
uniselector, qui permettait des économies d'appareils
et la tonalité de numérotation ou d'échange,
qui indiquait que la numérotation pouvait commencer. Une
autre amélioration était le soi-disant ton libre (
Freizeichen en allemand), qui indiquait que l'abonné appelé
était bien libre et non engagé.
Leur installation d'un centre de capacité
de 150 lignes au King's College Hospital de Denmark Hill en 1913
et d'un tableau de 1000 lignes dans leur usine de Woolwich en 1914
représentait ainsi les deux premiers centres britanniques
à donner le ton. Deux autres «premières»
ont été marquées, en ce que ces systèmes
utilisaient des téléphones de type combiné
allemands (instruments sur socle («chandelier») fournis
par ATE. De plus, l'installation dans leurs propres usines était
également le premier PABX (autocommutateur privé).
"Comme une faveur un peu spéciale",
la Revue Electriquedu 27 février 1914 rapporte, "la
Poste a permis de coupler le central automatique au système
de central public, à des fins expérimentales".
Ceci nécessite bien entendu l'adjonction d'un central manuel
privé par lequel les appels de la Poste sont acheminés
vers les gares locales, l'appareil automatique étant coupé
lorsqu'une ligne passe à la Poste. Le même principe
était prévu quinze ans plus tard sur les centraux
automatiques privés S&H (PAX) fournis dans ce pays par
Automatic Internal Telephones Ltd., bien qu'il n'ait manifestement
pas été utilisé. La composition d'un 1 sur
ces cartes a allumé une lampe au-dessus du numéro
de l'extension appelante sur une prise jack. Les lignes des sous-marins
étaient câblées via des prises de rupture, permettant
la connexion d'un appel au bureau de poste pour libérer l'équipement
automatique.
En note de bas de page, il est intéressant
de spéculer si d'autres installations de centraux automatiques
ont été faites avant la création de l'ATM en
1911. Electrical Times du 30 novembre 1911 remarque "Les britanniques
Insulated et Helsby ont pris l'automatique sous leur aile, et déjà
on entend parler de deux ou trois centres fonctionnant sur ces lignes
dans ce pays." Certes, mon collègue Norman Pearce, qui
s'intéresse aux téléphones depuis de nombreuses
années, se souvient presque d'avoir acquis certains des premiers
téléphones Strowger avant la dernière guerre.
Le système se trouvait dans un bureau de la ville de Londres
et les téléphones auraient eu les grands cadrans "en
demi-lune". Il convient de noter que Siemens & Halske a
maintenu la production de ce modèle de cadran en Allemagne
pendant un certain temps, et la première installation Siemens
Brothers (1914) a utilisé des cadrans de ce type. Ainsi,
les cadrans "en demi-lune" n'indiquent pas nécessairement
une installation électrique automatique précoce, mais
l'idée est intrigante.
La guerre de 1914-18 bouleverse profondément les projets
de la Poste d'expérimenter de nouveaux types de centres automatiques
; cela a également entravé les efforts de Siemens
Brothers pour introduire leur premier centre public pour la poste.
Il a été noté que Siemens Brothers avait installé
quelques centraux automatiques internes en 1913 et 1914, et que
ceux-ci devaient beaucoup à la pratique allemande contemporaine
de Siemens. Le déclenchement de la guerre a dû causer
plus de problèmes à cette entreprise qu'à d'autres,
étant donné le manque de contact avec le bureau d'études
principal. Cela signifie également que l'ouverture du premier
centre public de Siemens, Grimsby, a été considérablement
retardée. Alors que ce centre de 1300 lignes était
pratiquement terminé en 1916/7 (et était alors décrit
dans le IPOEE Journal ), il n'a ouvert qu'en septembre 1918.
Bien que le centre fourni par Siemens soit conforme aux principes
de Strowger, il différait par de nombreux détails
de conception. Il utilisait des crémaillères unilatérales
de type ouvert, une source d'impulsions d'interrupteur de moteur
central (plutôt que des mécanismes d'entraînement
automatique), des présélecteurs rotatifs (plus tard
renommés uniselectors par le BSI) et un sélecteur
à deux mouvements qui n'avait pas d'interrupteur latéral
et était entièrement contrôlé par des
relais. Toutes ces caractéristiques étaient d'origine
allemande pure. Les présélecteurs à dix contacts
ont été utilisés comme monosélecteurs
primaires et secondaires et ont donné une capacité
de traitement des appels plus élevée malgré
l'utilisation de commutateurs de petite capacité.
Une autre caractéristique importée
d'Allemagne était la méthode claire de présentation
des diagrammes schématiques et l'étiquetage des lignes
A, B et C plutôt que +, - et P. Cette convention et les caractéristiques
techniques mentionnées ci-dessus ont été maintenues
comme pratique standard de Siemens pendant de nombreuses années.
. Dans la revue IPOEE l'auteur fait l'éloge de l'ingéniosité
du système Siemens de circuits de dessin, qui a longtemps
précédé l'adoption de ce style par la Poste
et d'autres fabricants. Les contacts sont dessinés détachés
des bobines de leurs relais pour permettre à l'ensemble d'un
groupe de circuits logiquement liés d'être représenté
sur une feuille, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de tracer
un circuit à travers. Un autre avantage est que les lignes
se croisent rarement.
On a déjà noté que les
utilisateurs privés ont précédé les
utilisateurs publics dans l'utilisation des systèmes téléphoniques
à cadran, et la guerre a servi à maintenir cette prépondérance
pendant un certain nombre d'années.
Avant la première guerre mondiale, la société
Siemens avait imaginé de petits centraux de capacité
25 et 50 lignes, destinés à fonctionner sans surveillance
dans les villages ou les grands établissements. Le premier
des centres privés a été mis en service en
1913, et l'intention était que certains seraient utilisés
par le bureau de poste comme échanges publics à Colnbrook,
Kelvedon, Hurst et Ramsey, mais la guerre est intervenue. (Deux
équipements de 40 lignes ont finalement été
fournis, pour Ramsey et Hurley, en 1921).
Il a été déclaré dans le Telegraph and
Telephone Journal de février 1915 que six petits centraux
communautaires étaient déjà utilisés
en Allemagne et que la conception britannique suivait de près
la pratique des originaux allemands. Connu sous le nom de nos. 1
et 2 Autophone, ils sont illustrés et décrits dans
l'édition 1919 du Poole's Practical Telephone Handbook. L'auteur
note que bon nombre d'entre eux ont été utilisés
dans les fabriques de munitions britanniques pendant la guerre,
où ils étaient particulièrement utiles pour
le travail de nuit sans opérateur. La propre publicité
de Siemens note également qu'un grand nombre de centres automatiques
ont été fournis aux ministères, aux munitions
et à d'autres usines.
La société ATM était la seule autre en mesure
de fournir du matériel téléphonique pendant
la guerre et a fourni des PAX aux installations du War Office et
de l'Amirauté à Crombie (le dépôt d'armement
de Rosyth), Wylies, Rosyth, Blackbank et Port Edgar. Il a également
continué à équiper les centraux publics dans
un certain nombre d'autres villes, principalement avec des appareils
(et du personnel d'installation, appelés aiguilleurs) importés
des États-Unis. Lors d'un échange, cela a conduit
à l'adoption d'une sorte de jargon pseudo-yankee, qui a exaspéré
les superviseurs supérieurs. Ainsi, le personnel britannique
le plus enthousiaste disait désormais «mis à
la terre» plutôt que «mis à la terre»,
«ouvert» pour «déconnecté»
et «raccordé» pour «connexion temporaire».
Un circuit inter-commutateur défectueux était maintenant
un « lien défectueux » ou un « faux tronc
» et le téléphone portable utilisé par
les fauteurs du central était un « bout de ski ».
Le commis aux essais est devenu le «chef de fil» et
les hommes chargés des tâches de réglage des
interrupteurs étaient connus sous le nom de «dépanneurs».
Parmi les autres centraux installés à
cette période, citons Chepstow (1915), avec 65 lignes, c'était
la plus petite installation et le premier central sans surveillance
avec tableau manuel à distance. La liste continue avec Newport
Monmouthshire (1915), Accrington (1915) et Blackburn (1916), ce
dernier étant les deux premiers échanges à
avoir une numérotation inter. Portsmouth et Paisley ont suivi
en 1916. Avec tous ces centraux, la Poste n'avait pas encore d'expérience
des grandes installations. Leeds a été choisi pour
être le site de sa plus grande expérience.
Leeds, équipée pour 6 600 lignes
avec une capacité ultime de 15 000, était l'une des
plus grandes d'Europe et la première en Grande-Bretagne à
adopter des numéros d'abonnés à cinq chiffres.
Les travaux ont commencé en 1915 et se sont poursuivis pendant
le reste de la période de guerre. Il a finalement été
inauguré le 18 mai 1918.
Plus important encore, la Grande-Bretagne possédait désormais
sa propre industrie de fabrication d'équipements téléphoniques
automatiques, supprimant la dépendance précoce vis-à-vis
des importations américaines et créant son propre
marché d'exportation .
En Autriche
Le premier central téléphonique automatique a été
installé à Graz en 1910 Strowger version Dietl.
Le central, utilisant le système Strowger, desservait 2 000
abonnés privés et 1 200 abonnés d'entreprise.
Au lieu d'un cadran sur le poste de l'abonné, un appareil
de numérotation appelé dispositif d'appel Dietl
a été utilisé.
Le dispositif Dietl permettait aux abonnés de configurer
le numéro souhaité au moyen de leviers avant d'activer
le processus de commutation automatique en tournant une poignée
de début d'appel. Bien qu'il s'agisse d'un processus plus
élaboré qu'avec la numérotation, les abonnés
faisaient vraisemblablement moins d'erreurs d'appel, et s'il y en
avait, ils remarqueraient qu'ils étaient eux-mêmes
à blâmer et non l'appareil.
Etudions maintenant comment les évolutions se sont passées
en Allemagne .
Dans la revue allemande ETZDie
Elektrotechnische Zeitschrift nous pouvons suivre
l'évolution du système Strowger en Europe.
Revue
électrotechnique ETZdu
6 octobre 1898. nous trouvons la description du
Commutateur téléphonique automatique.
Conférence de M. Feyerabend
sur le système d'auto-connexion (Automatique) Strowger.
Depuis longtemps, les inventeurs américains notamment
ont proposé des commutateurs téléphoniques
automatiques dans lesquels les opérations des opérateurs
téléphoniques sont entièrement réalisées
par des mécanismes mis en mouvement par l'abonné
lui-même.
De tels appareils sont utilisés depuis longtemps
dans les centres de contrôle américains de
plus petite taille.
Tel que rapporté par Electrical Eng. (New York) en
1897, volume 24 p. 105, sur de tels établissements
à Augusta, Géorgie, et Amsterdam, N.Y.
Pour exploiter l'invention en Europe, le "Direct
Telephone Exchange Syndicate, Ltd.", a mis
en place un bureau central pour 10 000 lignes à Londres.
Une description de ce système dans The Electrician
nous donne les détails suivants. 1897
Sur le poste de l'abonné, pour commencer, on remarque
(Fig. 1) comme dispositif spécial un disque rotatif
autour d'une broche, qui contient 10 trous numérotés
1,2,.....9,0. cela sert à établir la connexion
souhaitée. Par exemple, un poste désire appeler
le N° 132, pour cela il décroche d'abord le combiné,
met un doigt dans le trou marqué 1 du disque et le
fait tourner jusqu'à ce que le doigt atteigne la
butée visible au point le plus bas du disque. Il
doit alors lâcher prise, après quoi le disque
revient à la position de départ ; puis l'appelant
doit faire de même avec le troisième et enfin
avec le deuxième trou. Ensuite, la manivelle de la
magnéto doit être tournée, d'une part
pour déterminer si la connexion a été
établie et d'autre part pour appeler le participant
souhaité.
Si le téléphone de l'appelant sonne, la connexion
souhaitée a été établie ; si
la sonnerie est silencieuse, c'est un signe que la ligne
est occupée ailleurs. Lorsque le combiné est
enfin raccroché après la fin de la conversation,
l'appareil émet automatiquement des courants qui
ramènent l'appareil de commutation dans le central
à sa position initiale.
Si nous passons maintenant à la description de ces
dispositifs de commutation, il faut d'abord souligner que
les centrales plus petites avec jusqu'à 400 connexions
et les plus grandes diffèrent en termes de système.
Dans tous les cas, bien sûr, un appareillage spécial
doit être mis en place pour chaque participant. Dans
les petits centraux, toutes les lignes sont acheminées
directement vers le compteur de chaque abonné, comme
dans les circuits multiplex.
Dans les grands bureaux, cela poserait trop de difficultés,
et il y a donc deux compteurs pour chaque abonné.
Les participants (ou abonnés) sont divisés
en groupes; le premier commutateur met en relation l'abonné
appelant avec le groupe dans lequel se trouve l'abonné,
le second s'occupe de la connexion individuelle au sein
de ce groupe.
Groupe.
Nous voulons maintenant d'abord décrire un système
avec 100 participants et montrer quelles installations
spéciales sont ajoutées aux grands bureaux.
Les numéros d'abonnés dans un tel système
vont, par exemple, de 101 à 199.
Deux lignes conduisent de chaque abonné au central
et également une troisième ligne commune à
tous, qui en cas d'urgence peut également être
une connexion à la terre. Les deux lignes spéciales
sont appelées l'une la ligne des unités et
l'autre la ligne des dizaines. Le premier mouvement du disque
sur le poste téléphonique amène une
fois la ligne des unités en connexion avec la ligne
de retour commune, le second envoie trois impulsions de
courant à travers la ligne des dizaines de manière
similaire, et le troisième mouvement envoie à
nouveau deux impulsions de courant via la sa ligne.
La figure 2 montre schématiquement l'équipement
de commutation d'un abonné lorsqu'il est au bureau.
Le courant envoyé passe d'abord de la batterie M
dans le bureau à travers le fil L au "un"
- électroaimant EE et de là à travers
la connexion K à la ligne à une ligne, qui
à ce moment, comme indiqué ci-dessus, à
l'émetteur avec la ligne de retour à la batterie
connectée.
L'armature dudit électroaimant porte un échappement
u, fig. 3, dont les dents s'engagent dans les dents du cylindre
moleté N, solidaire de l'arbre A, de sorte que l'impulsion
de courant augmente d'une dent. La troisième série
d'appels de courant via la ligne unitaire agit à
nouveau par l'aimant unitaire sur le cylindre N et le fait
tourner d'autant de dents qu'il y a d'appels de courant.
Le bras de contact W (Fig. 2), un double ressort en tôle
de cuivre, est maintenant situé sur l'arbre A. Lorsque
l'arbre A est soulevé et tourné, ce double
ressort est guidé sur un champ de contact qui est
conçu comme suit. Sur le côté intérieur
d'un segment de cylindre se trouvent dix rangées
de dix contacts en forme de lame, qui sont connectés
aux 100 lignes.
Ils sont fixés dans une "masse imprégnée
de gypse" et disposés de telle sorte que les
rangées soient espacées de la hauteur d'une
dent du cylindre F, et les contacts de chaque rangée
soient espacés du même angle dont le cylindre
A tourne en rotation de une dent La première poussée
de courant à travers la ligne unique amène
le bras de contact W dans une position telle qu'il se trouve
devant une dent du premier contact de la première
rangée ; il est poussé vers le haut par les
courants venant sur la ligne des dizaines jusqu'à
ce qu'il soit devant la ligne correcte, et par les courants
suivants venant sur la ligne des unités, il est tourné
jusqu'à ce qu'il établisse le contact souhaité.
Lorsque cela est fait, les lignes des unités et des
dizaines de l'appelant sont connectées à l'appelé
de telle sorte que les lignes des unités soient connectées
au pôle commun de la batterie via les électroaimants
correspondants, tandis que les lignes des dizaines sont
connectées au châssis de l'appareil de commutation
et les contacts sont liés. lorsque le combiné
est raccroché après la fin de la communication,
deux décharges électriques sont automatiquement
envoyées, la première par la ligne des unités
et la seconde par la ligne des dizaines, et celles-ci ramènent
le commutateur dans sa position initiale.
Jusqu'à présent, nous avons vu comment un
participant peut atteindre n'importe quel autre.
Cependant, des précautions doivent également
être prises pour s'assurer qu'un tiers ne puisse pas
entrer dans une connexion existante. Le commutateur de l'abonné
appelé est également en position normale pendant
la communication, tandis que celui de l'appelant est en
position de travail. Ce dernier est maintenant protégé
des perturbations de la conversation par un tiers de telle
sorte qu'un point d'interruption a été placé
dans la ligne de connexion de chaque corps d'interrupteur
après les segments de contact sur la broche isolée
marquée RK (contact normalement fermé) de
telle sorte une manière selon laquelle une connexion
conductrice ne peut être établie que de cette
manière persiste aussi longtemps que l'interrupteur
est en position de repos. Ainsi dès que quelqu'un
s'est appelé, personne d'autre ne peut l'appeler
avant la fin de la conversation.
Il est plus difficile de protéger également
l'abonné appelé des perturbations. A cet effet,
un deuxième segment de contact Y est utilisé
dans chaque interrupteur, qui est relié par un bras
de contact isolé à l'électroaimant
H et un système de ressorts de contact. Lorsqu'un
abonné appelle un autre qui est déjà
en conversation avec un tiers, l'électroaimant H
interrompt sa propre ligne au moment où le bras de
contact de son appareil de commutation atteint le contact
de l'abonné désiré. Dans les deux cas,
l'appelant peut aller jusqu'au contact souhaité,
mais il y a soit interruption de la ligne de l'appelé,
soit de la sienne, de sorte que son réveil ne sonne
pas dans les deux cas.
Les pièces marquées R, S et T sont des protections
contre la pénétration de courants forts ;
il n'a pas besoin d'être discuté en détail.
L'équipement des grands bureaux, dont nous allons
maintenant parler, diffère dans l'appareil de commutation
de celui décrit précédemment en ce
que les électroaimants ne sont pas en série
avec les lignes mais, en dérivation avec elles, dans
le pont. Pour cette raison, les électroaimants peuvent
être enroulés avec une résistance élevée
et pour des courants plus faibles (300 Ohm, 0,2 A., au lieu
de 0,5 A. avec une connexion en série.)
Lors d'un appel, deux ensembles de téléphones
entrent en vigueur pour chaque abonné appelant. La
première phrase sert à choisir les centaines
ou les milliers et les centaines ; nous appellerons ces
appareils des électeurs de groupe.
La seconde sert à rechercher le participant recherché
dans le sous-ensemble de 100 participants ainsi déterminés
; appelons-les commutateurs locaux.
Dans un système pour 1000 abonnés,
les numéros vont de 001 à 999, et dans celui
pour 10 000 de 0001 à 9999, donc dans le premier
il faut 3, dans le second 4 mouvements pour se connecter
à l'abonné souhaité.
Dans un système de 1000 participants, les électeurs
du groupe de 10 participants chacun sont regroupés
dans un département.
La figure 4 est le schéma de câblage de la
première section des sélecteurs de groupe,
montrant comment ceux-ci sont connectés aux commutateurs
locaux par les lignes réseau dans le bureau. Chacun
des dix sélecteurs de groupe peut se connecter à
l'une quelconque des 10 lignes b et atteindre ainsi l'un
quelconque des commutateurs locaux. Ces commutateurs locaux
sont essentiellement configurés de la même
manière que les dispositifs décrits pour les
petits systèmes, c'est-à-dire. chacun d'eux
peut contacter 100 participants. Les interrupteurs locaux
des rangées 2, 3 etc. sont également associés
aux groupes d'électeurs des divisions 2, 3, etc.
Les groupes de tirets marqués b´b´´
b´´´ signifient les contacts accessibles
aux commutateurs locaux et comprennent les lignes de 100
abonnés dans chaque rangée. Les contacts de
même nom dans les commutateurs locaux 1, 2, 3, .....
de chaque groupe sont multiplexés entre eux ainsi
qu'à la ligne portant le même numéro,
comme indiqué pour une ligne du premier groupe.
Cette disposition impose une certaine restriction à
la liberté d'appeler n'importe quel abonné.
Deux abonnés dont les sélecteurs de groupe
appartiennent au même groupe de dix ne peuvent pas
se connecter à deux autres abonnés du même
groupe de centaines en même temps, car chaque groupe
de dix n'a qu'une seule ligne de raccordement à chaque
groupe de centaines.
Le regroupement dans un système de 10 000 participants
est similaire ; mais ici les sélecteurs de groupe
sont divisés en 100 divisions de 100 chacune. Chaque
sélecteur de groupe peut s'interfacer avec 100 commutateurs
locaux, chacun pouvant desservir les cent lignes de son
groupe.
La figure 5 montre le circuit d'une pièce dans un
tel département de 100 sélecteurs de groupe
avec certains des commutateurs locaux associés.
Il convient également de mentionner que toutes les
lignes sont des lignes doubles ; la longueur de la
ligne de raccordement la plus longue du bureau ne dépasse
pas 12 m environ.
La figure 6 montre l'utilisation de l'appareil dans un bureau
; les appareils de commutation sont placés sur des
étagères où ils sont accessibles de
tous les côtés. L'aménagement prend
ainsi peu de place, même pour les grands bureaux.
En relation avec cette description, nous notons que le bureau
d'Amsterdam N.Y. a été détruit début
août par un incendie, qui a probablement été
causé par un contact entre une ligne téléphonique
et la ligne de tramway. Comme personne n'était présent
dans le bureau, le feu a pu se propager avant d'être
découvert.
Central téléphonique
automatique à Berlin, extrait de l'Electrotechnical
Journal, Berlin, du 1er août 1900.
Comme le rapporte le "Reichsanz.", le 1er août.
J. à Berlin, un central téléphonique
fonctionnant automatiquement a finalement été
mis en service pour les transports publics.
Nous avons déjà signalé l'établissement
d'un tel bureau dans le "ETZ" (cf. "ETZ"
1898 p. 674 article ci dessus). Il convient donc seulement
de rappeler ici une fois de plus le principe du d'utilisation
du téléphone.
Alors que l'établissement et la déconnexion
des appels sont effectués par des agents du central
de commutation, l'intervention d'agents n'est pas nécessaire
dans le système d'auto-connexion ; les connexions
sont établies par les participants eux-mêmes
et à nouveau libérées après
la fin de l'appel.
A cet effet, un disque métallique rond d'un diamètre
de 10 cm (le cadran) est fixé au téléphone
sous le microphone, dans la moitié droite duquel
10 trous ovales marqués des chiffres 0 à 9
sont perforés.
En enfonçant votre index dans l'un de ces trous,
vous pouvez faire tourner le disque autour de son axe jusqu'à
un certain point d'arrêt. Si vous le lâchez,
il revient à sa position de repos sous l'effet d'un
ressort spiral. Pour obtenir une connexion. par exemple.
B. avec le numéro 4581, le participant n'a rien d'autre
à faire que de tourner le disque, exactement comme
les chiffres de la connexion souhaitée se lisent,
l'un après l'autre à partir des extraits 4,
5, 8, 1, un travail que seul un quelques secondes. Ensuite,
comme pour les téléphones ordinaires, il faut
appeler l'abonné connecté en tournant la manivelle
de l'inducteur. La seule façon de se déconnecter
lorsque l'appel est terminé est de raccrocher le
combiné.
Des précautions particulières sont prises
pour s'assurer que personne ne puisse connecter son téléphone
à un autre lorsque l'autre téléphone
est en cours de conversation, c'est-à-dire qu'il
est déjà occupé. L'abonné appelant
apprend alors que sa connexion n'est pas établie
par le fait qu'un bourdonnement sonore retentit dans son
combiné.
Le système d'auto-connexion
pour les centraux téléphoniques, extrait de
l'ETZ, Berlin, 03 septembre 1903.
Conférence donnée
à la réunion de l'Association électrotechnique
le 26 mai 1903 par l'ingénieur télégraphiste
Feyerabend, Berlin.
Les tentatives de connexion et de déconnexion des
lignes téléphoniques dans les centraux par
des mécanismes purement automatiques plutôt
que par des mains humaines remontent aux débuts de
la technologie téléphonique. Cependant, les
anciennes solutions au problème étaient imparfaites
en ce sens qu'elles ne pouvaient être utilisées
que pour un nombre limité de lignes ou étaient
si complexes que leur application était interdite
pour des raisons opérationnelles et financières.
Ces dernières années, cependant, ce mal a
également été surmonté. Les
frères Ericson et Keith à Chicago ont développé
une idée de base provenant de l'Américain
Almon B. Strowger à tel point que le système
d'auto-connexion de Strowger dans sa dernière version
peut être utilisé pour des échanges
jusqu'à 100 000 connexions et semble également
suffisamment fiable .
La poste impériale allemande avait déjà
prêté attention au système lors de sa
première démonstration à Londres en
1898 et, comme il promettait d'offrir certains avantages
dans sa forme d'alors, a ordonné un test pratique.
À cette fin, un centre de contrôle avec 400
connexions a été créé ici à
Berlin en 1900, qui est toujours en activité aujourd'hui.
Après que l'Automatic Electric Company de Chicago,
qui poursuit actuellement l'exploitation de l'invention
en Amérique, ait apporté certaines améliorations
au système que nous estimions nécessaires,
la Poste du Reich l'a maintenant conservé et utilisé
à plus grande échelle, d'abord en Berlin,
c'est décidé.
Dans quelques mois, les appareils obsolètes du bureau
de Berlin seront remplacés par de nouveaux, et le
bureau central sera agrandi pour accueillir 1 000 connexions.
À l'avenir, la fabrication de l'appareil sera prise
en charge par les usines allemandes d'armes et de munitions
de Karlsruhe (Bade), qui ont également acquis les
brevets pour le Reich allemand et un certain nombre de pays
européens et non européens.
Principe du système d'auto-connexion de Strowger.
Dans le but d'expliquer plus facilement le mode de fonctionnement
du système d'auto-connexion, la description qui suit
se base dans un premier temps sur le mode de réalisation
le plus simple, qui serait possible pour un central avec
un maximum de 100 connexions.
En réalité, cependant, seuls les systèmes
plus compliqués pour 1 000, 10 000 et 100 000 connexions,
dont il sera question plus loin, sont utilisés
Comme dans le cas des systèmes d'exploitation manuels
connus, les lignes de connexion des abonnés sont
acheminées vers un centre de contrôle. Un double
fil métallique est nécessaire pour chaque
connexion et un fil de terre pour le poste d'interphonie.
Au bureau, chaque double ligne de raccordement aboutit à
un mécanisme de commutation électromagnétique
qui lui est relié en permanence. Le courant de fonctionnement
de l'appareillage est fourni par une batterie commune de
50 V installée dans le bureau, dont un pôle
est mis à la terre et toutes les lignes d'abonnés
sont connectées à l'autre pôle.
Le poste d'abonné (Figs. 1 et 2) contient non seulement
les pièces habituelles, telles que le microphone,
le récepteur, le réveil, le crochet commutateur,
la bobine d'induction, les éléments de microphone,
mais également un dispositif spécial, le commutateur
numérique, au moyen duquel le l'abonné peut
commuter sa ligne vers le central avec le numéro
de ligne souhaité peut se connecter. Le commutateur
numérique a un disque numérique sur la paroi
avant du boîtier, sur le bord droit duquel se trouvent
dix avec les chiffres 1, 2, 3, etc. à 9, 0 trous
étiquetés sont présents. en enfonçant
votre doigt dans l'un de ces trous, vous pouvez faire tourner
le disque dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à
un point d'arrêt perpendiculaire à l'axe. S'il
est ensuite relâché, il revient de lui-même
en position de repos sous l'action d'un ressort d'horlogerie
remonté par la rotation précédente.
Si une liaison doit être établie, par exemple
avec le N° 43, alors le disque ne doit être tourné
d'abord qu'à partir de 4, puis à partir de
3.
A chaque retour, une branche de la double ligne menant au
central est instantanément reliée à
un contact de masse une ou plusieurs fois de suite.
La fréquence de répétition du contact
à la terre dépend du numéro à
partir duquel le cadran a été tourné
précédemment, c'est-à-dire que le contact
à la terre se produit une fois lorsque le cadran
se déplace de 1, deux fois lorsque le cadran se déplace
de 2, etc. et dix fois lorsqu'il est tourné à
partir de 0. Étant donné que toutes les lignes
de l'échange sont mises à la terre via la
batterie, une courte impulsion de courant se produit à
chacun des contacts de masse sur le commutateur numéroté
dans les branches a et b de la double ligne de connexion.
Ces impulsions de courant actionnent maintenant les mécanismes
de commutation situés sur le bureau.
Dans la partie inférieure de l'appareillage, 3 ensembles
de contacts sont disposés les uns au-dessous des
autres sous forme de segments de cylindre, chacun avec 100
broches de contact plates. 3 et 4 montrent un dérailleur
arrière en vues de face et de côté.
Les deux ensembles de contacts inférieurs contiennent
des broches doubles en 5 rangées horizontales de
10 chacune, tandis que les ensembles de contacts supérieurs
contiennent 100 broches simples en 10 rangées horizontales
de 10 chacune.
Dans le cas du système
00 supposé ici, les 100 paires d'abonnés
devraient être connectées aux deux ensembles
inférieurs de contacts dans un agencement tel
qu'illustré à la Fig 9. Le principe saute
aux yeux.
Les ensembles de contacts des 100 mécanismes
de commutation sont maintenant connectés les
uns aux autres de telle sorte que toutes les broches
de contact portant le même numéro soient
reliées de manière conductrice par un
fil, par ex. B. toutes les broches no. 11 entre eux.
Le type de connexion peut être vu sur la Fig 6.
L'installation des dérailleurs eux-mêmes
sur des cadres en bois est représentée
sur les figures 7 et 8 de face et de dos.
Parcourant les ensembles supérieurs de contacts
se trouvent 100 lignes dites de blocage qui, comme nous
le verrons plus loin, sont utilisées pour empêcher
qu'un port occupé soit connecté plus d'une
fois.
Au milieu devant les ensembles de contacts de chaque
appareillage de commutation, un arbre de commutation
vertical est monté de manière coulissante
dans le châssis de l'appareil, à l'extrémité
inférieure duquel, comme illustré à
la Fig. 9, trois bras de contact isolés sont
placés de sorte qu'un bras de commutation prévaut
toujours sur l'un des trois jeux de contacts.
Les deux bras de contact inférieurs
peuvent être connectés aux branches a et b de
la ligne d'abonné, qui appartient à l'appareillage
en question, au moyen d'un inverseur qui sera mentionné
plus loin.
Afin que les bras de contact puissent être ajustés
à n'importe quelle broche de contact de leur jeu de
contacts, l'arbre doit pouvoir être déplacé
verticalement de haut en bas et vice versa, et il doit également
pouvoir être tourné autour de son axe.
Ces mouvements s'effectuent de la manière suivante
: Dans sa partie médiane, l'arbre comporte deux renforts
cylindriques dont le supérieur présente des
rainures annulaires, l'inférieur des rainures longitudinales.
Un cliquet de commutation s'engage dans chacune des rainures
(voir Fig. 10). Le cliquet pour le mouvement de levage h est
fixé à l'armature de l'aimant dit de levage
HM, tandis que le cliquet pour le mouvement de rotation d
est fixé à l'armature de l'aimant rotatif DM.
Lorsque ces électroaimants sont alimentés par
de brèves impulsions de courant et que leurs armatures
sont déplacées d'avant en arrière, l'arbre
est progressivement soulevé ou tourné de manière
incrémentielle par les cliquets correspondants. Les
distances mutuelles entre les rainures annulaires d'une part
et les rainures longitudinales d'autre part sont dimensionnées
de manière à ce que les bras de contact soient
toujours placés devant la rangée de broches
de contact immédiatement supérieure lors de
la montée et à chaque fois que le levage l'aimant
est activé.
L'arbre est maintenu en place par une double lame à
cliquet a dans chacune des positions prises. Ce cliquet est
relié à l'ancre de l'aimant dit de déclenchement
AM. Lorsque celui-ci répond, les cliquets sont relâchés.
Sur la figure 10, les pièces
ne sont représentées que schématiquement.
À l'extrémité supérieure
de l'arbre du sélecteur se trouve un petit boîtier
de ressort, dont le ressort d'horloge s'enroule lorsque
l'arbre tourne. Lorsque le double cliquet a est relâché,
l'arbre retourne d'abord autour de son axe sous l'action
du ressort et retombe finalement verticalement jusqu'à
sa position de repos sous son propre poids. En position
de repos, l'extrémité de chacun des trois
bras de contact se trouve dans le coin inférieur
gauche de son champ de broches de contact. Si l'aimant
de levage répond une fois, l'arbre de commutation
monte d'un pas et les bras de contact supérieur
et inférieur sont proches de la première
rangée de broches de son champ de contact et
celui du bas est au milieu entre la première
et la deuxième rangée. Si l'aimant rotatif
répond une fois le mouvement ascendant terminé,
les bras de contact glissent sur la première
broche ou la première paire de broches de la
rangée devant laquelle ils étaient précédemment
placés par le mouvement ascendant.
A chaque réponse supplémentaire de l'aimant
rotatif, les bras de contact se déplacent toujours
d'une broche plus loin dans la même rangée
horizontale. Les bras de contact sont constitués
de deux ressorts en bronze superposés qui sont
isolés l'un de l'autre pour les deux paires de
contacts inférieures.
La figure 11 montre l'un des bras de contact
inférieurs enserrant les ressorts d'une broche de
contact double qui, comme déjà mentionné,
est reliée aux branches a et b d'une ligne d'abonné,
à la manière d'une pince. Sur le bras de contact
supérieur, un ressort repose contre la surface supérieure
et l'autre contre la surface inférieure des broches
de contact individuelles.
La relation entre le fonctionnement du commutateur de numéro
sur le poste d'abonné et les mouvements de l'arbre
de commutation dans le mécanisme de commutation du
central peut être vue sur le schéma électrique
de la figure 10. L'aimant de levage est dans la branche
a, l'aimant tournant dans la branche b provenant du poste
d'abonné. Double ligne activée. Les deux aimants
sont connectés à la batterie du bureau.
Si un participant B. veut le N°. 75, il lui suffit de
connecter son fil A à la terre sept fois de suite,
puis de connecter cinq fois le fil B à la terre.
Puis l'axe de commutation de son dérailleur arrière
monte d'abord 7 marches et se place devant la 7ème
rangée de broches de contact, puis il tourne dans
la 7ème rangée jusqu'à la 5ème
paire de broches. Parce qu'avec cette paire de broches,
la ligne de connexion no. 75 est connecté, la connexion
souhaitée est terminée.
Etant donné que les ensembles de contacts de tous
les mécanismes de commutation sont connectés
en série, comme cela a déjà été
montré, chaque ligne peut être connectée
à n'importe quelle autre sur son propre mécanisme
de commutation de la manière qui vient d'être
décrite.
L'aimant de déclenchement est actionné dans
le but de séparer la connexion. Cela se produit lorsque
la pointe et l'anneau sont mis à la terre en même
temps. Les relais de déclenchement Ra et Rb, qui
sont fermés dans les deux branches de ligne, répondent
alors simultanément et ferment ainsi le circuit local
de l'aimant de déclenchement AM. Son armature est
attirée, ce qui dégage le double cliquet de
l'axe du sélecteur, permettant à ce dernier
de revenir dans sa position de repos de la manière
décrite ci-dessus. La mise à la terre simultanée
des deux branches de ligne s'effectue automatiquement sur
le poste de l'abonné lorsque le combiné est
accroché au crochet mobile.
Les lignes de blocage et un aimant de blocage SM sur chaque
appareillage, ainsi que le bras 1 de l'inverseur à
trois voies déjà mentionné U (Fig.
5), servent à protéger une connexion déjà
établie contre une nouvelle connexion.
Il existe une ligne de blocage pour chaque ligne de connexion,
qui traverse les jeux de contacts supérieurs de tous
les mécanismes de commutation et est représentée
dans une seule broche de contact sur chaque jeu de contacts.
L'emplacement de cette broche dans son ensemble de contacts
correspond aux broches de ligne d'abonné associées,
c'est-à-dire. c'est-à-dire que si l'un des
deux bras de contact inférieurs de l'arbre de commutation
est sur une broche double, le bras de contact supérieur
est également fixé sur la broche de contact
de la ligne de blocage associée.
L'effet de l'aimant de blocage est le suivant : Dans les
deux branches de la ligne d'abonné, les bras 2 et
3 de l'interrupteur U sont enclenchés devant l'aimant
de levage et de rotation dont les bras pointent vers la
gauche lorsqu'il est à repos. Dans cette position,
le câble de pointe est connecté à la
batterie via l'aimant de levage et le câble annulaire
est connecté à la batterie via l'aimant rotatif.
Si le commutateur est tourné vers la droite, les
deux branches de ligne sont reliées aux deux bras
de contact inférieurs de l'arbre de commutation.
Le bras 1 du commutateur, qui est couplé aux bras
2 et 3, est relié au bras de contact le plus haut
de l'arbre de changement de vitesse, qui commande les lignes
de blocage. Du champ de contact gauche du bras interrupteur
1, un chemin mène à l'aimant de blocage et
de là au pôle + de la batterie, du champ de
contact droit au pôle négatif.
Une fois que les bras de contact de l'arbre de commutation
se sont ajustés aux broches de ligne souhaitées
lorsqu'une connexion est établie, le commutateur
triple est projeté vers la droite par un processus
mécanique qui ne sera pas décrit plus en détail
ici, mais uniquement si la ligne souhaitée n'est
pas déjà ailleurs est occupé.
Si, par contre, la ligne est déjà occupée,
alors les bras de contact de l'arbre de commutation sont
sur la double broche de contact de la connexion requise
et sur la broche de contact associée de la ligne
de blocage sur le mécanisme de commutation sur lequel
la connexion requise a déjà été
fait. En conséquence, la broche de contact de la
ligne de blocage et à travers elle toute la ligne
de blocage traversant tous les mécanismes de commutation
est connectée au pôle négatif de la
batterie. Si le bras de contact supérieur de l'axe
du sélecteur, qui est relié au pôle
positif de la batterie via l'aimant de blocage tant que
le commutateur U n'est pas encore tourné vers la
droite, est réglé sur la même ligne
de blocage sur un deuxième dérailleur , un
circuit de blocage est créé, dans lequel se
trouve l'aimant de blocage de ce deuxième mécanisme
de commutation, sur lequel la connexion répétée
de la ligne occupée est tentée. L'aimant de
blocage attire alors son armature et cela bloque l'inverseur
de manière à ce qu'il ne puisse pas être
basculé vers la droite, la figure 10 l'indique schématiquement.
On évite ainsi que la ligne de connexion appartenant
au dérailleur arrière soit reliée aux
bras de contact de son axe de changement de vitesse. L'abonné
est informé de l'échec de sa connexion par
un signal acoustique dans le combiné. Un enroulement
d'un inducteur J est connecté dans le chemin de l'aimant
de levage à la batterie, ce qui produit un bourdonnement
dans la ligne. L'appel de la station peut être effectué
de manière connue par un inducteur magnétique
ordinaire.
Le système des 10 000.
Dans le cas des systèmes 1000 et 100 000 qui sont
en réalité seuls utilisés, les procédés
et circuits décrits ne sont pas si simples.
Tout d'abord, les aimants rotatifs et de levage ne sont
pas connectés directement aux branches de ligne,
mais fonctionnent dans des circuits locaux, car ils nécessitent
un courant d'environ 1 A pour les activer et parce que des
courants d'une telle amplitude, outre d'autres inconvénients,
nécessiteraient une batterie élevée.
tensions avec de longues lignes externes.
Cependant, maintenir les lignes d'un grand réseau
téléphonique connectées en permanence
à une batterie de 110 V et plus n'est pas sans poser
de problèmes. C'est toujours le cas avec la première
usine de Berlin. Le nouveau système, en revanche,
n'a besoin que de 50 V ; les pointes de courant circulant
dans les lignes externes varient entre 45 et 75 milliampères,
selon la longueur de la ligne.
De plus, l'ensemble du processus de commutation lors de
l'établissement d'une connexion ne se déroule
pas sur un seul mécanisme de commutation, mais est
réparti sur deux mécanismes de commutation
dans le système 1000, trois dans le système
10 000 et quatre mécanismes de commutation dans le
système 100 000.
Dans un système à 10 000, comme celui qui
sera bientôt utilisé à Berlin, par ex.
B., si la connexion no. 5555 doit être fabriqué,
pour cela le cadran du commutateur de numéro est
déplacé du no. 5 doit être désactivé,
le premier dérailleur lors de la première
rotation du disque le participant d'abord avec une ligne
de connexion après un groupe de deuxièmes
dérailleurs, qui contrôlent l'accès
aux lignes de connexion du cinquième mille.
Le deuxième appareillage, auquel les participants
demandant la connexion sont connectés après
la première rotation du disque, assure l'accès
après la cinquième centaine au sein du cinquième
groupe de mille ; il relie le participant à
la 2ème rotation du disque avec une ligne de connexion
à un groupe de troisièmes mécanismes
de commutation dont les ensembles de contacts contiennent
les fils à la cinquième centaine.
Au 3e tour de la roue numérique, l'arbre est soulevé
devant la cinquième rangée de broches et au
quatrième tour de la roue, il est tourné vers
la cinquième broche de contact double de cette rangée,
ce qui signifie que la connexion no. 5555 est fabriqué.
Les dérailleurs arrière du groupe I deviennent
des sélecteurs du groupe I, ceux du groupe II des
sélecteurs du groupe II et ceux du groupe III. Groupe
appelé sélecteur de ligne car les deux premiers
groupes de lignes sont sélectionnés, tandis
que la ligne souhaitée elle-même est connectée
à ce dernier.
La conception des sélecteurs de groupe et de ligne
et leur fonctionnement est en principe le même que
celui décrit au début.
Fig 12 Combiner les mécanismes de commutation en
groupes et les connecter les uns aux autres.
Dans le système à 10 000, trois sélecteurs
ne sont pas nécessaires pour chaque ligne d'abonné
connectée au central, mais chaque abonné n'a
qu'un seul premier sélecteur de groupe connecté
en permanence à sa ligne ; les sélecteurs
de groupe II et les sélecteurs de ligne, en revanche,
sont affectés à un plus grand nombre de participants
pour un usage commun, à savoir 10 à 15 sélecteurs
de groupe II et 10 à 15 sélecteurs de ligne
sont prévus pour chaque 100 sélecteurs de
groupe I.
Le pourcentage de sélecteurs de groupe II et de sélecteurs
de ligne dépend du volume de trafic, c-à-d.
H sur le nombre de connexions vocales existant dans le bureau
en même temps.
Sur la Fig. 57, les interconnexions des différents
groupes d'appareillages de commutation tels qu'ils entrent
en question dans un système 10 000 sont représentées
schématiquement.
Les sélecteurs du 1er groupe, c'est-à-dire
les mécanismes de commutation connectés directement
et en permanence aux lignes d'abonnés, sont rangés
par milliers en 10 sous-groupes comme suit :
I. Mille groupe pour le sélecteur de groupe I. des
lignes de connexion no. 1000 à 1999,
II.Mille groupe pour le sélecteur de groupe I. des
lignes de connexion no. 2000 à 2999,
III. Mille groupe pour le 1er groupe sélecteur des
lignes de connexion no. 3000 à 3999 etc... à
X. groupe de milliers pour le sélecteur de groupe
I. des lignes de connexion no. 0000 à 0999.
En ce qui concerne la numérotation de 0000 à
0999, qui apparaît ostensible, il convient de noter
que le préfixe de zéros devant tous les nombres
à moins de quatre chiffres, c'est-à-dire pour
les liaisons de 1 à 999, est nécessaire car
dans le système à 10 000 pour connaître
l'état d'une connexion, deux connexions nécessitent
toujours quatre tours de cadran. En général,
cependant, il vaut mieux laisser de côté les
nombres 1 à 999, ce qui limite bien sûr le
nombre maximum de connexions à 8999 dans un système
de 10 000.
Dans la figure 12, chacun des grands rectangles de gauche
représente un groupe de mille ; seuls 5 groupes
sont indiqués. Les petits rectangles à l'intérieur
des grands représentent les sélecteurs individuels
du premier groupe, que les lignes d'abonné approchent
de l'extérieur. Les 10 lignes horizontales récurrentes
dans chaque groupe représentent les deux ensembles
de contacts inférieurs de tous les mécanismes
de commutation d'un groupe de fonctionnement. Etant donné
qu'il y a 10 lignes doubles dans chaque rangée horizontale
et qu'il y a un total de 10 rangées horizontales,
un total de 100 connexions à double fil de chaque
millier de groupes vont aux groupes opérationnels
des sélecteurs de groupe II.
A partir de la troisième rangée de broches,
les connexions aboutissent toutes aux sélecteurs
du groupe II du groupe III.
Afin de ne pas rendre le dessin confus, les lignes de verrouillage
ont été supprimées.
Les sélecteurs du groupe II, dont 10 % du total
des sélecteurs du groupe I commutés sont supposés
pour le présent exemple, sont également regroupés
en 10 groupes de fonctionnement, à savoir :
Groupe I pour toutes les liaisons vocales requises avec
le I. Mille,
Groupe II pour toutes les liaisons vocales nécessaires
avec le II.mille,
Groupe III pour tout le monde avec le III. rosée
connexions vocales requises, etc. Seuls les deux premiers
groupes sont représentés dans le croquis.
Selon le même principe, les sélecteurs de ligne,
dont seulement 10% sont acceptés, sont regroupés
en 10 groupes. Ici les fils vers les lignes de connexion
des participants sont situés sur les broches de contact,
il contient donc :
Groupe I conduit aux lignes de connexion du I. Mille, à
savoir non. 1000 à 1999,
Le groupe II conduit aux lignes de raccordement du II Mille,
à savoir non. 2000 à 2999 etc...
L'esquisse montre à nouveau uniquement les deux premiers
groupes de sélecteurs de ligne.
Les lignes de connexion entre les sélecteurs de groupe
I. et II. sont désormais réparties comme suit :
À partir des dix broches doubles de la rangée
inférieure de broches de contact du groupe I. Mille,
dix connexions à double fil sont dirigées
vers dix sélecteurs de groupe II du groupe opérationnel
I. À partir des broches de contact correspondantes
du II
Groupe I. De tous les autres milliers de groupes, dix lignes
doubles vont toujours de la même manière aux
dix sélecteurs de groupe II du groupe I.
De la deuxième rangée de broches du groupe
I. Mille, dix connexions vont aux dix premiers sélecteurs
de groupe II du groupe II. La deuxième rangée
de broches du II.
En ce qui concerne les lignes entre les sélecteurs
de groupe II et les sélecteurs de ligne, il existe
toujours des liaisons entre groupes de même nom. Ainsi
le groupe d'entreprises I du II.
Le sélecteur de groupe n'a que des lignes selon le
groupe de service I des sélecteurs de ligne. Le groupe
d'installations II du sélecteur de groupe II n'a
de lignes qu'après le groupe d'installations II des
sélecteurs de ligne, comme c'est également
le cas dans
Le dessin peut être vu, à savoir dix connexions
à double fil vont de la rangée inférieure
de broches des sélecteurs du groupe II à dix
sélecteurs de ligne, dix autres connexions de la
deuxième rangée de broches à dix autres
sélecteurs de ligne, dix autres connexions du troisième
rangée de broches aux troisièmes sélecteurs
de dix lignes, etc.
C'est exactement ainsi que sont disposées les connexions
entre le groupe de sociétés II des sélecteurs
de groupe II et le groupe de sociétés II des
sélecteurs de ligne, etc.
Au sein du groupe de fonctionnement I des sélecteurs
de ligne, les broches de contact des 10 premiers sélecteurs
contiennent désormais les fils vers les connexions
n°. 1100 à 1199, les 10 seconds sélectionnent
les alimentations des connexions n°. 1200 à 1299,
les 10 troisièmes électeurs les alimentent
aux connexions no. 1300 à 1399 etc.,
Le dixième 10 électeurs les alimente aux bornes
no. 1000 à 1099. A l'intérieur du groupe de
fonctionnement II des sélecteurs de ligne, les 10
premiers sélecteurs sont également raccordés
aux connexions n°. 2100 à 2199, les 10 secondes
sélectionnent les alimentations des connexions n°.
2200 à 2299, le troisième 10 sélectionne
les alimentations des connexions n°. 2300 à 2399
etc...
Les lignes d'abonné ne sont pas connectées
directement aux broches de contact du sélecteur de
ligne, car celles-ci mènent de la station aux sélecteurs
de premier groupe associés, mais les connexions vont
aux sélecteurs de premier groupe concernés,
où elles sont dérivées des lignes d'abonné.
La figure 10 montre les lignes remontant des sélecteurs
de ligne vers les sélecteurs de groupe I.
Pour une meilleure compréhension de l'ensemble de
l'arrangement, le déroulement d'une connexion entre
deux postes d'interphonie doit être suivi en détail
dans le croquis. Supposons que le participant no. 1001 souhaite
se connecter au No 2222 :
Le numéro de connexion requis. 2222 appartient à
la 2e centaine du 2e mille, contribuant ainsi au rapprochement
:
1. le 1er groupe sélecteur no. 1001,
2. un électeur du groupe II du groupe II,
3. un électeur de ligne du groupe II, soit parmi
les 10 seconds électeurs de ce groupe,
4. le 1er groupe sélecteur no. 2222.
Le participant non 1001 fait tourner le disque numéroté
du trou 2, correspondant au premier chiffre du numéro
de connexion demandé 2222. L'arbre de commande du
sélecteur de groupe I no. De ce fait, 1001 se positionne
devant la deuxième rangée de broches de contact.
D'après les explications données pour le système
100, le participant devrait maintenant faire tourner l'arbre
pour que ses bras de contact soient dirigés vers
l'une des broches de la deuxième rangée, qui
représentent 10 lignes de raccordement au groupe
opérationnel II du II sélecteurs de groupe.
Cependant, le premier sélecteur de groupe s'en charge
de manière entièrement automatique sans aucune
action de la part du participant. Après le mouvement
vers le haut, les bras de contact glissent immédiatement
sur la première broche double de la rangée
horizontale concernée. Si la ligne connectée
à cette double broche est déjà utilisée
sur un autre premier sélecteur de groupe du groupe
de service I pour une connexion avec un abonné du
II mille, les bras de contact sont automatiquement tournés
davantage jusqu'à ce qu'ils atteignent une connexion
libre, c'est-à-dire dans certaines circonstances
jusqu'à la dixième broche double.
Le déroulement de cette sélection automatique
d'une ligne libre sera expliqué plus loin.
Revenant à l'exemple, le 1er groupe sélecteur
no. 1001 connecté à l'un des dix premiers
sélecteurs du groupe II du groupe opérationnel
II via le câble provenant de la deuxième rangée
de broches de contact.
Avec la deuxième rotation du disque numérique
à partir de 2, l'arbre de commutation du sélecteur
du 2e groupe monte maintenant devant la deuxième
rangée de broches et recherche automatiquement une
connexion libre aux sélecteurs de ligne, comme avec
le sélecteur du 1er groupe. Un câble relie
la deuxième rangée de broches du groupe d'exploitation
II du sélecteur de groupe II aux deuxièmes
sélecteurs de 10 lignes du groupe d'exploitation
II. 2200 à 2299. L'abonné est maintenant connecté
à l'un de ces 10 sélecteurs de ligne via ce
câble.
Au troisième tour du disque à partir de 2,
l'axe de sélection du sélecteur de ligne se
positionne devant la deuxième rangée de goupilles.
Ici, cependant, le mouvement vers le haut n'est pas immédiatement
suivi du mouvement rotatif, comme c'est le cas avec les
sélecteurs du 1er et du 2e groupe, mais celui-ci
est provoqué par le participant uniquement en tournant
le disque pour la quatrième fois, à savoir
le contact bras, puisque le disque est pressé à
nouveau pour la quatrième fois éteint de 2,
tourné vers la deuxième broche de contact
double. Une connexion relie celui-ci au premier sélecteur
de groupe no. 2222 où la ligne vers l'abonné
est connectée.
Si plus de 10 % des sélecteurs de groupe II
et des sélecteurs de ligne doivent être activés
dans un autocommutateur en raison du volume de trafic, le
système de connexion des groupes de sélecteurs
les uns aux autres doit être quelque peu modifié,
mais la conception de l'appareil lui-même reste inchangé.
Récemment, le système de connexion a également
été perfectionné de sorte que de ces
dix à quinze sélecteurs de groupe II ou sélecteurs
de ligne qui, pour toutes les connexions, d'un groupe de
mille le sélecteur de groupe I après un groupe
de mille le sélecteur de groupe II ou d'un groupe
de mille le Sélecteur de groupe II après qu'une
certaine centaine de connexions d'abonnés sont disponibles,
pas toujours en premier le premier mécanisme de commutation
et seulement lorsque celui-ci est occupé, le deuxième,
le troisième, etc. entre en service, mais que tous
les mécanismes de commutation sont utilisés
de la même manière. Cette disposition est d'un
grand avantage pour l'usure régulière de l'appareil
et donc également pour la sécurité
de fonctionnement.
Seules les connexions à partir des trois premières
rangées de broches sont indiquées sur le dessin.
Les circuits de chaque sélecteur.
Sur les figures 13a et b, tous les dispositifs et connexions
sont représentés schématiquement, qui
sont impliqués dans une connexion de deux lignes
de connexion dans un système 10 000, à savoir
la connexion du no. 5691 avec non. 3218. Dans la mesure
où le dessin n'est pas déjà compréhensible
à partir des explications précédentes,
des explications supplémentaires sont données
ci-dessous.
Général.
a) Le commutateur de numéro du téléphone
de l'abonné est modifié de telle manière
qu'à chaque rotation du disque de numéro,
le nombre d'impulsions de courant déterminé
par le chiffre du numéro de connexion parcourt la
ligne a. Cependant, chaque série de courants est
toujours suivie d'une seule impulsion de courant à
la fin, qui circule via la ligne b.
b) Les impulsions de courant qui provoquent la rotation
de l'arbre de commutation sur le 1er et le 2ème sélecteur
de groupe ne sont pas provoquées par l'abonné,
mais sont générées dans le bureau et,
sans toucher les lignes extérieures, sont automatiquement
conduites par les mécanismes de commutation à
travers le sélecteur rotatif. aimant au bon moment.
L'activation opportune de l'aimant rotatif est médiée
par l'appel de courant unique mentionné sous a) circulant
sur la ligne b.
Les impulsions de courant pour la rotation automatique de
l'arbre du sélecteur sur les I. et II.
Les sélecteurs de groupe sont obtenus en rendant
le courant continu de la batterie du bureau intermittent
en succession rapide par un disjoncteur à rotation
continue monté sur l'axe d'une dynamo alternative
fournissant le courant de réveil.
c) Le commutateur U que l'on trouve dans tous les dérailleurs
est quintuple et a trois positions. Au repos, ses bras sont
sur le premier champ de contact (à gauche sur le
dessin). Sous l'action d'un ressort, l'interrupteur tend
à s'ajuster au troisième champ de contact
(à droite sur le dessin), mais ses positions individuelles
sont définies par une avec l'armature
le blocage associé à l'aimant de blocage est
réglé de telle sorte qu'une fois l'aimant
de blocage activé, les bras de l'interrupteur sont
partiellement dégagés du bloc puis coulissent
sous l'action du ressort sur la seconde pastille de contact
; ce n'est que lorsque l'aimant de blocage est à
nouveau activé que le blocage est complètement
annulé et que le commutateur est commuté sur
le troisième champ de contact.
Maintenant, cependant, l'aimant de blocage ne peut plus
être déclenché électriquement
car il n'y a pas de deuxième surtension via la ligne
b ; autrement que par une seconde réponse de
l'aimant de blocage mais l'interrupteur U n'est pas complètement
relâché. Afin de passer néanmoins au
troisième champ de contact, la deuxième réponse
de l'aimant de blocage sur I. et II., comme s'il était
magnétiquement attiré.
Si l'armature de l'aimant de blocage reste attirée
la première fois qu'elle répond, ce qui se
produit tant que le bras de contact Ksp glisse sur les broches
de contact des lignes de blocage occupées par ailleurs,
l'inverseur U n'est pas libéré du blocage
par la réponse de l'aimant rotatif, il reste donc
sur le deuxième support de champ de contact jusqu'à
ce que le bras de contact Ksp ait finalement atteint une
broche de contact inoccupée.
Cette interdépendance de l'aimant de blocage et de
l'aimant rotatif garantit qu'aucune impulsion ne peut atteindre
l'aimant rotatif à partir des courants d'interrupteur
générés dans le bureau qu'il n'en faut
pour que l'arbre de commutation soit dans la position correcte.
Particularités des dérailleurs arrière
individuels.
a) I sélecteur de groupe. Le relais Ra ferme le circuit
local pour l'aimant de levage HM, Rb celui pour l'aimant
de blocage SM. Si Ra et Rb répondent en même
temps, l'aimant de déclenchement AM reçoit
du courant.
Si les bras de l'inverseur touchent le champ de contact
médian, le courant de coupure est conduit via U dans
l'aimant rotatif DM. 5
Les W W sont des résistances à enroulement
auto-inductif de 150 O chacune, qui ont pour but d'aplanir
les surtensions de courant traversant les lignes externes
de manière à ce qu'elles n'interfèrent
pas avec les lignes voisines.
Parmi les trois ressorts tirés au droit de l'extrémité
supérieure de l'axe de sélection, qui se superposent
lors du premier mouvement ascendant de l'axe de sélection,
celui du haut, tant que l'axe de sélection n'est
pas dans sa position de repos , qui va à la connexion
no. 5691 relié à la terre. Après ce
qui a été dit plus tôt sur l'effet du
courant inverse, il est clair qu'à la suite de cette
mise à la terre de la ligne inverse de l'abonné
no. Le 5691 ne peut pas être appelé d'un autre
correspondant pendant la durée de l'appel qu'il a
effectué.
Les deux ressorts inférieurs ferment le circuit du
relais moteur MR, dont l'armature relie à son tour
l'enroulement moteur du convertisseur DC - AC au réseau
électrique. De cette manière, on parvient
à ce que l'énergie soit consommée dans
le bureau uniquement tant qu'il existe des connexions à
partir de connexions. Cependant, l'appareil est davantage
conçu pour les petits bureaux, où les opérations
sont souvent complètement inactives, et où
un simple changeur de pôles peut être utilisé
à la place du convertisseur courant continu - courant
alternatif fournissant le courant de réveil et d'interruption.
b) II Groupe d'électeurs. Les relais de l'aimant
de déclenchement ARa et ARb prennent la place des
relais Ra et Rb du premier sélecteur de groupe dans
le deuxième sélecteur de groupe, et les relais
Ra et Rb prennent la place des résistances WW.
c) sélecteur de ligne. Les courants de commutation
circulant dans la ligne a lors du troisième tour
du cadran actionnent le relais Ra et donc l'aimant de levage
HM. L'impulsion suivante venant via la ligne b amène
Rb et l'aimant de blocage SM à répondre une
fois.
De ce fait, l'inverseur U est partiellement libéré
de son blocage et commuté sur le deuxième
champ de contact, tout comme dans le cas des sélecteurs
de groupe I et II. Cependant, le sélecteur de ligne
manque de ce levier sur l'armature de l'aimant rotatif qui
déplace mécaniquement l'armature de l'aimant
de blocage dans les sélecteurs de groupe ; l'inverseur
U reste donc ici sur le deuxième champ de contact
jusqu'à ce qu'un appel de courant traverse à
nouveau l'aimant de blocage. Étant donné que
chaque broche double des jeux de contacts du sélecteur
de ligne est reliée à une ligne d'abonné,
la rotation de l'arbre de commutation ne doit pas s'effectuer
automatiquement comme avec les sélecteurs des groupes
I et II, mais doit être provoquée par des courants
de commutation spéciaux, qui l'abonné envoie
avec la quatrième rotation du disque numérique.
Ces courants circulent également (sauf le dernier)
par la ligne a et actionnent le relais Ra. Étant
donné que le commutateur U se trouve sur le deuxième
champ de contact, cela ferme le circuit local pour l'aimant
rotatif DM, de sorte que l'arbre de commutation est tourné
d'autant de pas que cela correspond au nombre à partir
duquel le participant a tourné le disque numérique
pour la quatrième fois .
La dernière impulsion de courant suivante via la
ligne b provoque la réponse de Rb et SM, à
la suite de quoi U est transféré au troisième
champ de contact.
Si la ligne de l'abonné demandé est occupée,
la ligne de coupure correspondante est mise à la
masse dans le jeu de contacts supérieur du sélecteur
de ligne. Dans ce cas, lorsque les deux ressorts situés
le plus à droite sur l'armature de l'aimant de blocage
sont fermés suite à la dernière réponse
de l'aimant de blocage et avant que le commutateur n'ait
été commuté sur le troisième
champ de contact, un circuit de les aimants AM de la gâchette
3 sont fermés, moyennant quoi l'arbre de commutation
est ramené dans sa position de repos et l'inverseur
U est ramené dans le premier champ de contact.
Depuis les ondes de commutation aux I. et II. L'abonné
reçoit ainsi le bourdonnement comme un signe que
la connexion souhaitée est occupée. S'il accroche
ensuite son combiné au crochet mobile, le courant
de déclenchement actionne les relais correspondants
et les aimants de déclenchement également
sur les I. et II.
Le relais fort LR, disponible sur chaque sélecteur
de ligne, permet de réveiller l'appelé. Afin
de rendre inutiles les inductances magnétiques dans
les postes d'abonnés, un appel depuis le central
est établi.
L'abonné n'a qu'à appuyer quelques secondes
sur un bouton de réveil sous le cadran de son appareil.
De cette manière, il met à la terre la branche
a de son câble de connexion, avec un courant continu
de la batterie d'échange.
tery dans la ligne a se produit. Il en résulte qu'au
niveau du sélecteur de ligne, le relais ARa mais
U ferme un circuit local pour le relais fort LR, et 4 l'armature
de ce dernier presse les deux ressorts longs reliés
à la ligne menant à l'appelant contre les
ressorts au à droite, qui mènent à
la dynamo AC. Ainsi, pendant que le bouton d'alarme est
enfoncé, un courant alternatif circule du central
vers le poste téléphonique de l'appelant et
fait sonner l'alarme polarisée de l'appareil.
d) I. Numéroteur de groupe de l'appelé. Les
extrémités de ligne a et b issues des broches
de contact du sélecteur de ligne sur le sélecteur
de groupe I. du n° d'abonné appelé. 3218
entre le premier champ de contact des bras de l'interrupteur
U ou U et les résistances W W.
La ligne de verrouillage 12 sp se termine au niveau du ressort
supérieur sur la tête de l'arbre de sélection.
Le premier sélecteur de groupe de l'abonné
appelé n'est pas affecté par les courants
de commutation, il reste donc dans sa position de repos.
Circuit de conversation et de déclenchement.
Fig 14
La figure 14 représente le circuit voix pur lorsque
deux abonnés sont connectés, seules sont dessinées
les parties qui sont activées pendant la parole dans
le chemin de conduction.
Sur les 4 mécanismes de commutation considérés,
les relais de déclenchement sont toujours dans les
deux branches de ligne, mais en pont entre les branches
de ligne, les deux relais Ra et Rb avec 2 x 500 O sont sur
le sélecteur de ligne et les deux galets d'inductance
W W sur le premier sélecteur de groupe de l'abonné
appelé de 2 fois 150 O. Le centre des ponts est relié
au pôle positif de la batterie du bureau.
Le courant de déclenchement entre dans les lignes
via ces ponts. Si les deux branches de ligne sont mises
à la terre en même temps lorsque le combiné
est raccroché à la station d'où provient
l'appel, un courant circule dans les deux branches en connexion
parallèle.
Étant donné que tous les relais de déclenchement
sont activés simultanément, tous les aimants
de déclenchement reçoivent du courant en même
temps, de sorte que les arbres de commutation sont tous
ramenés en même temps dans leur position de
repos.
Pour que la communication vocale ne soit pas endommagée
par les 8 aimants de la ligne, on veille à ce que
l'auto-induction soit la plus faible possible. La résistance
n'est que de 30 O pour chaque bobine, le nombre de spires
est faible, les aimants sont monopattes, le circuit magnétique
est donc ouvert ; de plus, un manchon en cuivre est inséré
entre l'enroulement et le noyau de fer.
En fait, il n'y a rien à remarquer d'une altération
du langage.
Le poste d'abonné.
Les figures 15 à 20 illustrent les parties principales
du commutateur numérique. F est un ressort d'horloge
qui est remonté lorsque le disque numéroté
N est tourné et, lorsque le disque est relâché,
fait tourner l'axe X, ainsi que les engrenages R et Z attachés
à ce dernier, dans le sens opposé (Fig. 15
et 16). Le taux de retour est réglé par le
régulateur centrifuge P (Fig. 17) qui est entraîné
par l'engrenage R.
Les connexions de terre temporaires dans les lignes a et
b, qui sont utilisées pour générer
les courants de commutation, sont médiées
par les ressorts fa et fb (Fig. 16 et 17). Ces derniers
sont notamment placés un instant contre le contact
au sol E à chaque fois qu'une dent du disque Z tournant
avec X balaie l'un des ressorts.
En plus des unités murales illustrées
aux figures 1 et 2 ont également été
produit des téléphones de bureau qui ont
la forme illustrée à la figure 22.
Le crochet mobile H pour le récepteur (Fig. 19)
est monté rotatif avec les bras g et g 1 2 entre
les deux plaques de cadre du commutateur numérique.Son
mouvement vers le bas sert à actionner les interrupteurs
U et U, dont 12 U est fixé à la plaque
de châssis avant (Fig. 17) et U2 à l'arrière
(Fig. 20) .
Le circuit du poste d'abonné est illustré
par la Fig 21 .
Les parties du commutateur numérique impliquées
dans les processus électriques sont représentées
schématiquement sur le dessin dans un souci de
clarté. Si le récepteur est suspendu au
crochet H, l'angle en laiton w pousse le ressort 3 de
U vers la gauche ;
Ceci rompt le contact entre les ressorts 1 et 2 ou 4
et 5. Les ressorts a, b et E de U viennent uniquement
se toucher un instant lorsque le crochet mobile descend.
La mise à la terre résultante des deux
branches de ligne provoque le courant de déclenchement.
Mise en place de bureaux d'auto-connexion.
1. L'installation de l'appareil dans le bureau.
Les dérailleurs sont montés sur des cadres
en bois en superposition, les rangées horizontales,
de préférence en 6 rangées de 25 chacune
Appareil attaché comme ceci à partir de la
Fig. 6 montrant une vue du bureau auto-connecté à
Fall River, Mass., U.S.A.
Un tel cadre pour 150 dérailleurs mesure 3,45 m de
long, 2,25 m de haut et 26 cm de profondeur.
L'éloignement des dépôts de poussière
sur l'appareil est avantageux dans l'intérêt
de la sécurité de fonctionnement ; Cependant,
le verrouillage des racks, par exemple avec des portes coulissantes
en verre, n'est pas conseillé, car alors la réponse
de l'appareil ne peut pas être entendue assez fort.
Ceci est cependant souhaitable car le bruit provoqué
par le soulèvement et la rotation progressifs des
axes de sélection et le déclenchement fournit
un bon moyen pour les mécaniciens surveillant l'opération
de vérifier le bon fonctionnement de l'appareil.
Si un échange basé sur le système 10
000 est initialement destiné à un plus petit
nombre de connexions, par ex. B. doit être mis en
place pour 2000, les 2000 numéros de connexion doivent
être distribués à un plus grand nombre
de groupes de milliers et à l'intérieur de
ceux-ci encore à plusieurs centaines ; En effet,
le système d'auto-connexion ne permet d'établir
simultanément qu'un maximum de 15 connexions au sein
d'un même groupe de mille, c'est-à-dire entre
abonnés dont les numéros de lignes sont dans
le même millier. Mais avec 2000 connexions qui ont
rempli deux mille groupes, vous auriez compté sur
plus de 15 connexions simultanées sur un millier.
Afin qu'un bureau qui n'est pas entièrement occupé
puisse facilement être agrandi, un grand nombre de
jeux de contacts triples sont installés et correctement
connectés dès le départ dans les groupes
opérationnels du sélecteur de groupe I, du
sélecteur de groupe II et du sélecteur de
ligne à utiliser. Ensuite, lorsque de nouvelles connexions
sont ajoutées, il vous suffit d'ajouter les mécanismes
de commutation associés aux ensembles de contacts
existants selon les besoins. Ceci est grandement facilité
par le fait qu'il suffit de pousser les jeux de contacts
sur deux tiges verticales au bas des mécanismes de
commutation et de les fixer à l'aide de vis à
pression (voir Fig. 3 et 4). mécanisme de commutation
sont posés sur des ressorts de serrage, qui sont
vissés au cadre en bois commun.
Les ressorts de contact, qui sont fixés à
l'arrière des dérailleurs eux-mêmes,
correspondent à ceux-ci. Grâce à ce
dispositif, les dérailleurs arrière défectueux
peuvent être remplacés rapidement et facilement,
sans avoir à dévisser ou dessouder les connexions.
En général, toute la construction de l'appareil
est conçue de manière à ce que toutes
les connexions puissent être réalisées
en usine et qu'il reste peu à faire pour le montage
au bureau même.
Les générateurs et les
fusibles.
Les collecteurs doivent être utilisés comme
source d'alimentation partagée pour faire fonctionner
les dispositifs de commutation. Comme un pôle de la
batterie est relié en permanence à la terre
et que le fonctionnement de l'échange ne doit pas
être interrompu pendant une longue période,
la charge ne peut généralement pas être
effectuée en connectant directement la batterie à
un réseau électrique général.
Il faut donc soit une dynamo spéciale pour la charge,
soit une batterie de réserve pour l'enclenchement
lors de la charge de la batterie principale mise hors service.
La capacité à accorder aux collecteurs dépend
du nombre de lignes raccordées et du volume de trafic
d'une part et de l'état général d'isolement
du réseau téléphonique d'autre part.
A une tension de batterie de 50 V, les courants de commutation
parcourant les lignes externes varient entre 45 et 75 milliampères,
selon la longueur des lignes, les courants dans les circuits
locaux d'actionnement des aimants de levage, de rotation
et de déclenchement sont de l'ordre de 1 A Mais comme
la durée de ces Courants n'est toujours que de quelques
fractions de seconde, la puissance requise ici est donc
faible.
Les pertes de puissance permanentes via les lignes externes
peuvent être plus importantes, qui, comme il est bien
connu, sont toutes reliées au pôle + de la
batterie dans le bureau, surtout si des lignes nues hors
sol sont utilisées de préférence.
Il convient donc également d'éviter les perturbations
dues à l'utilisation de la terre comme ligne de retour,
si possible isolées
Les lignes (câbles souterrains et aériens),
qui de toute façon deviennent de plus en plus la
norme dans les réseaux téléphoniques
modernes.
Sur chaque groupe et sélecteur de ligne se trouve
après le + et -
Une bobine de chauffage S (fusible fin) est enclenchée
pour le pôle - des lignes transportant la batterie,
qui interrompt les lignes aussi bien en cas de courts-circuits
soudains survenant dans le sélecteur qu'en cas de
courants de plus faible durée d'action. force+. Les
bobines de chauffage sont fixées à l'arrière
des panneaux de châssis sur lesquels sont montés
les mécanismes de commutation et sont configurées
de telle sorte que lorsqu'une bobine entre en action, une
ampoule s'allume sur le châssis concerné et
en même temps une signal acoustique est donné
par le son d'un réveil.
Mise en place de plusieurs bureaux d'auto-connexion
en un seul endroit.
Il n'est pas absolument nécessaire de combiner toutes
les lignes d'abonnés dans un seul central auto-connecté
en un seul endroit.
Si les conditions locales ou d'autres circonstances vous
obligent à mettre en place, par exemple, 2 bureaux
avec pas plus de 5000 connexions, vous pouvez utiliser le
numéro d'abonné. 1000 à 4999 au seul
bureau et ceux du non. 5000 à 0999 à l'autre,
mais considérez les deux bureaux comme la moitié
d'un seul système de 10 000.
Comme on peut le voir sur la Fig. 57, seule la moitié
des lignes allant des groupes mille des sélecteurs
du groupe I aux groupes d'exploitation des sélecteurs
du groupe II doivent alors être disposées en
lignes de liaison entre les deux centraux. les lignes entre
les sélecteurs du groupe II et les sélecteurs
de ligne et entre ceux-ci et les sélecteurs du groupe
I ne circulent qu'à l'intérieur des deux bureaux.
Avec un système de 10 000 occupés à
pleine capacité répartis sur deux bureaux,
il faudrait poser 500 lignes de raccordement à double
fil entre les deux bureaux. Bien sûr, chaque bureau
doit avoir ses propres sources d'alimentation.
Remarques de clôture.
M.H. ! Avant de vous montrer l'appareil lui-même
en fonctionnement, je voudrais juste terminer en disant
que le système d'auto-connexion Strowger est utilisé
depuis un certain nombre d'années dans plusieurs
petits endroits en Amérique du Nord pour l'exploitation
des réseaux téléphoniques publics urbains,
mais pour les systèmes domestiques, par exemple il.
a été mis en pratique au Département
de la guerre à Washington. S'il n'a pas tenu
partout au début, c'est probablement dû à
certaines imperfections, dont certaines étaient dues
au système lui-même et d'autres à la
façon dont il a été fabriqué.
Des centres plus grands avec près de 1000 lignes
sont actuellement en activité à New Bedford
et Fall Fiver Massachusetts, que j'ai vus par moi-même
au cours de la dernière année et dont j'ai
pu me satisfaire en travaillant à la satisfaction
des participants et des entrepreneurs. En attendant, il
y en aura probablement d'autres.
Les réseaux téléphoniques municipaux
peuvent avoir été configurés selon
le système Strowger.
Il existe également un bureau d'auto-connexion à
La Havane.
À Chicago, un central auto-connecté
de 10 000 stations basé sur le système Strowger
est en voie d'achèvement, que l'Illinois Telephone
and Telegraph-Construction Company est en train de construire
dans le centre d'affaires de la ville. La Société
a l'intention de câbler entièrement chaque
immeuble commercial et d'équiper chaque pièce
d'un poste téléphonique sans frais pour le
locataire ou le propriétaire. Des frais sont facturés
uniquement lorsque l'appareil est utilisé, à
savoir 5 cents pour chaque appel effectué, avec un
montant annuel de 85 dollars. De plus, tous les appels doivent
être gratuits. Les appels sont comptés sur
un compteur relié au sélecteur de groupe I.
En plus de ce bureau, un second de plus grande envergure
est prévu.
Le système Strowger, comme tous les systèmes
téléphoniques automatiques, a rencontré
une certaine opposition de la part des cercles de techniciens
téléphoniques américains, principalement
parce qu'il a été dit que le travail de l'opérateur
téléphonique n'était pas purement mécanique,
mais impliquait un travail mental qu'un mécanisme
ne pouvait pas effectuer. l'objection a sans doute une certaine
justification, surtout on ne peut se passer de la coopération
des mains humaines pour le trafic longue distance. Cependant,
il n'est pas nécessaire de prétendre qu'un
système d'auto-connexion devrait facilement remplacer
les systèmes à fonctionnement manuel, le vaste
champ des réseaux de transport autonomes spéciaux
s'ouvre encore pour l'utilisation d'un système d'auto-connexion.
Pour que le bureau qui s'installe à Berlin,
l'idée première est qu'il se constitue un
réseau voix à lui-même au sein du grand
réseau général, auquel les abonnés
qui maintiennent un trafic très actif mais sont cantonnés
à certains cercles plus étroits, par exemle
toutes les banques avec leurs succursales ou autres sociétés
ayant de nombreuses succursales, telles que les journaux,
les entreprises de transport ou les autorités telles
que les usines de gaz et d'eau, les pompiers, la police,
les postes médicaux, etc. Dans de tels cas, les avantages
d'un système d'auto-connexion prennent tout leur
sens, consistant dans le fait que l'établissement
et la déconnexion d'une connexion prennent peu de
temps, que les erreurs du central lors de l'établissement
de la connexion sont exclues, qu'un système existant
la connexion n'est pas perturbée, déconnectée
ou écoutée par des tiers et que l'installation
est prête à fonctionner à tout moment.
Bien sûr, ces avantages ne doivent pas être
achetés trop cher, l'installation et l'exploitation
d'un autocommutateur ne doivent pas être sensiblement
plus coûteuses qu'avec un système à
exploitation manuelle. Cependant, le coût d'investissement
d'un central auto-raccordé, calculé par raccordement,
est supérieur à celui d'un système
à commande manuel moderne, tandis que les coûts
d'exploitation sont inférieurs en raison de la limitation
des dépenses de personnel. Afin de réduire
les coûts d'investissement, les inventeurs ont utilisé
tous les moyens imaginables qui rendaient la production
moins chère dans la fabrication de l'appareil. Les
appareils ne donnent donc pas l'impression d'être
exécutés de la manière qui est encore
habituelle pour de tels travaux dans notre pays, mais selon
l'expérience antérieure ils devraient néanmoins
remplir leur tâche de manière satisfaisante.
Commentaires sur la conférence de
M. Feyerabend sur le système d'auto-connexion Strowger,
extraits de l'ETZ du 25 septembre 1903.
Le système d'auto-connexion Strowger Permettez-moi
de faire quelques commentaires sur la conférence
de M. Feyerabend dans le numéro 36 du "ETZ".
Le système a en commun avec les navires de guerre
qu'il devient obsolète avant d'être entièrement
construit. Le système décrit par M. Feyerabend
n'a été utilisé qu'une seule fois à
plus grande échelle, à Chicago pour un central
qui compte actuellement 10 000 lignes. Pour les nouveaux
échanges à Dayton Ohio (6000 lignes), Grand
Rapids (5000 lignes), Portland Maine (2500 lignes), etc.,
la connexion en série des sélecteurs de groupe,
comme illustré à la Fig. 14, page 730, n'est
plus utilisé, mais un système de shunt selon
la Fig. 1.
Parler à travers des aimants ou des relais, quelle
que soit la taille de l'auto-induction, est toujours gênant,
tandis que les courants de parole
sont à peine déviés par les shunts
de 1000 O chacun à forte auto-induction.
Une autre amélioration significative est le jerk
draw. L'appelé peut vouloir interrompre la conversation
par impatience ou pour d'autres raisons. Avec le système
en série, tel que décrit dans le livret 36,
l'appelé ne peut pas se détacher complètement
de l'appelant. Car tant que le sélecteur de ligne
est sur le numéro appelé, il électrise
la ligne bloquante de ce numéro et il ne peut être
appelé par personne d'autre.
Un participant peut donc bloquer complètement un
autre participant dans le système de série.
Dans le système shunt, cependant, le sélecteur
de ligne se compose, pour ainsi dire, de deux moitiés
symétriques, du côté appelant, il y
a deux relais qui actionnent l'aimant de déclenchement
lorsqu'il est activé simultanément, et du
côté appelé, il n'y a que de tels relais.
Les deux moitiés sont reliées par des condensateurs
plus petits, qui laissent passer les courants de parole
sans entrave, mais pas les courants de travail.
Un autre changement, qui n'affecte que l'extérieur,
est l'utilisation d'échafaudages en fer au lieu d'échafaudages
en bois. L'échafaudage en fer est quasiment ignifugé,
plus facile à monter et surtout permet une disposition
beaucoup plus pratique des nombreux câbles. Tous les
bureaux les plus récents sont équipés
exclusivement de charpentes en fer.
Il y a encore un changement à mentionner. Le schéma
de circuit de la figure 12, page 727, montre qu'avec l'agencement
sélectionné ici, des inconvénients
surviennent si un central n'est que partiellement étendu.
Le nombre de connexions entre les Mille Groupes est trop
faible. Dernièrement, un autre groupement a été
utilisé dans lequel cet inconvénient est éliminé.
Dans ce cas (Fig. 2), chaque groupe de milliers est réparti
sur 10 standards, de sorte qu'il y a un standard pour 100
participants.,Les mille groupes sont placés les uns
à côté des autres, par exemple 1100,
2100, 3100 etc... .
Désormais, les électeurs du premier groupe
d'une telle évasion sont interconnectés, c'est-à-dire
que les électeurs du groupe des mêmes centaines
sont interconnectés, et non plus les électeurs
du même millier. Une telle autoroute multimillénaire
est maintenant exploitée là où elle
traverse le millier dont elle porte le nombre. Par exemple,
sur la figure 2, les autoroutes V sont prises au deuxième
millier car, comme supposé, les autoroutes illustrées
correspondent au deuxième niveau des ensembles de
contacts (voir figure 50, p. 725).
Câblage du deuxième horizontal dans un système
de 10 000 dont seulement 5 600 sont placés dans la
première extension. Les autres niveaux sont similaires,
sauf que les branches du groupe des milliers ont le même
nombre que le niveau. Deuxième extension 5700 à
6900.
V = autoroute ; chaque tiret signifie 3 lignes, i.
H une ligne de levage, une ligne de virage et une ligne
d'écluse.
Z = embranchements vers les deuxièmes sélecteurs.
Dans la dernière centaine de la Fig. 2, il est indiqué
comment z. B. s les autoroutes de la quatrième horizontale
doivent être exploitées dans le quatrième
mille.
Même si seulement 2 000 connexions sont construites
dans un système de 10 000, le nombre total de connexions
entre les deux groupes est déjà présent,
sur la figure 40 100 connexions.
Autant que je sache, la conférence de Feyerabend
est, à part une courte note dans le Handbuch der
Elektrotechnik de Heinke, la première description
détaillée du système en allemand. Il
n'est donc pas trop tard pour faire quelques suggestions
de nommage. Je trouve très gênant, surtout
lors de la construction de grandes usines, de parler de
lignes a et b, pourquoi ne pas soulever et retourner des
lignes ?
Il est conseillé pour les "rangées horizontales"
I II etc. "En travers" et pour les riches 11,
21, 31, .... 01 etc. pour introduire "vertical".
Le terme "jeu de contacts" conduit au mot jeu
de contacts de ligne de blocage monstre. Je pense que l'expression
"banque" correspond à ce que vous voulez
en allemand aussi bien que le mot en anglais
"Banque". Ce monstre devient alors une "banque
de blocs". Il ne faut pas oublier que les expressions
courtes peuvent éviter de nombreux malentendus lors
de l'assemblage. Ainsi, un « poste de contact de ligne
jumelée d'abonné » devient une «
banque de lignes ». Pourquoi pas « électeur
» au lieu de « électeur de groupe »
?
J'ai pris la liberté de faire ces suggestions de
dénomination, car je suis convaincu que le système
gagnera en importance et, espérons-le, le traitement
littéraire également.
Il convient de souligner que ces suggestions étaient
dans mon esprit depuis longtemps avant que je ne connaisse
la conférence de Feyerabend. Les propos ne visent
pas M. Feyerabend, puisqu'il n'utilise jamais d'aussi beaux
mots. Ce ne sont que les séquences nécessaires
de mots simples qui sont trop longues.
Commentaires sur le rapport de F. Lubberger - "The
Strowger self-connection system", tiré de l'ETZ,
Berlin, 25 novembre 1903.
Le système d'auto-connexion Strowger
Aux remarques contenues dans le numéro 45 du "ETZ"
par MF Lubberger de Grand Rapids, Michigan, je me permets
de répondre comme suit :
M. Lubberger dit que le système d'auto-connexion
du central Strowger que j'ai décrit dans ma présentation
du 26 mai est déjà obsolète.
Les innovations introduites entre-temps sont les suivantes
: dans les derniers bureaux construits en Amérique,
les sélecteurs n'étaient plus connectés
en série, mais un système de shunt (mieux
vaut l'appeler un système de pont), dans lequel les
aimants de travail et les relais ne sont pas directement
dans le trajet du courant de parole, mais dans un pont situé
entre les branches de la ligne.
J'avoue que ce changement est avantageux pour les transmissions
sonores, cependant, la société d'exécution
pour le bureau de Berlin a été impliquée
dans la connexion en série des relais, etc. lié
par l'exigence de l'administration postale du Reich selon
laquelle l'intensité des courants de commutation
circulant dans les lignes de connexion ne doit pas être
supérieure à 150 milliampères.
Cette condition a été imposée car dans
l'ancienne installation de test de Berlin, des perturbations
d'induction s'étaient installées en raison
de courants allant jusqu'à 1 A dans les lignes externes,
en particulier dans les anciens câbles unipolaires.
Comme le montre la figure 39 à la page 930 de "ETZ",
cependant, dans le système de pont
les courants de commutation augmentent jusqu'à 300
milliampères à une tension de batterie de
50 V.
Lorsqu'il s'agissait de savoir quoi accepter, interférence
d'induction ou faible atténuation de la parole, la
décision a été prise en faveur de ce
dernier comme moindre mal. En fait, l'atténuation
de la parole due à la faible auto-induction des relais
est si insignifiante qu'elle ne peut être perçue
qu'avec des connexions longue distance, mais le système
d'auto-connexion à Berlin ne doit pas être
utilisé pour le trafic longue distance d'abord. Si
seuls des câbles à double ligne sont utilisés,
dans lesquels les fils qui vont ensemble sont torsadés
par paires, les interférences d'induction seront
à peine perceptibles, mais dans de telles conditions,
le système de pont devra être préféré
à l'avenir.
Comme autre "amélioration significative",
M. Lubberger mentionne la possibilité d'un redéclenchement.
Auparavant, un abonné A pouvait bloquer un autre
B par A se connectant à B mais ne l'appelant pas.
Pendant cette connexion, B ne peut être appelé
par personne d'autre, mais B peut se connecter à
un autre emplacement à tout moment. La nouvelle disposition
permet désormais à B de se désengager
de A en appuyant une fois sur son premier sélecteur
de groupe. c'est à dire. H efface sa ligne de blocage.
Je ne vois guère d'avantage appréciable à
l'innovation, car tant que B ne sait pas que A s'est connecté
à lui pour le bloquer, il n'a aucune raison de s'approcher
de son appareil, donc le blocage demeure. L'appareil ne
serait parfait que si la connexion A/B vers B était
envoyée au sélecteur de ligne. Alors B serait
appelé sur son téléphone et, si personne
ne répondait, il libérerait immédiatement
sa ligne en appuyant une fois sur son premier sélecteur
de groupe.
L'ancienne institution de Berlin a même un avantage
sur la nouvelle à certains égards ; l'échange
peut identifier quelqu'un qui occupe malicieusement une
autre connexion à la demande de la partie bloquée,
tandis que le nouveau circuit rend cela impossible.
Troisièmement, M. Libbuerger donne un arrangement
différent des connexions de groupe.
Cela a entre-temps déjà été
appliqué au bureau de Berlin. Si je n'ai pas approfondi
ce circuit dans mon cours (je l'ai indiqué), c'est
qu'il est difficile de le présenter en cours du fait
de la grande taille du dessin.
La disposition schématique que j'ai donnée
est plus facile à comprendre et concorde en principe
avec celle indiquée par M. Lubberger.
Une autre innovation - l'utilisation de cadres en fer pour
les dérailleurs arrière au lieu de cadres
en bois - n'affecte que l'assemblage et n'a rien à
voir avec l'essence du système Strowger.
Enfin, M. Lubberger fait quelques suggestions concernant
une dénomination plus courte de certains composants
du système. Je ne suis pas tout à fait d'accord
avec lui sur ce point non plus. La désignation des
branches d'une double ligne en tant que ligne a et b est
assez courante dans la technologie téléphonique
allemande et s'applique à tout le monde
Systèmes, pourquoi les lignes du système Strowger
devraient-elles être appelées "hub"
et "ligne de rotation" ? Incidemment, cette
désignation serait également incorrecte dans
la mesure où les courants de commutation, qui provoquent
la rotation de l'arbre de commutation sur le sélecteur
de ligne, via la ligne a, i. je. la ligne de trait. Il me
semble aussi très douteux que le terme "Bank"
pour contact set, tiré de l'anglais, mérite
la préférence en allemand.
Central téléphonique automatique
- système Strowger, - tiré de l'ETZ du 19
novembre 1903.
Dans le numéro 45 de "ETZ" 1903, p. 930,
la conférence de M. Feyerabend sur le sujet ci-dessus,
"ETZ" 1903, numéro 36, p. 724 à
734, a reçu un commentaire supplémentaire
qui m'a conduit à un examen plus approfondi du sujet
de un point de vue plus général.
La note traite de diverses nouvelles améliorations
apportées au système Strowger.
En tant que tel, des améliorations au système
Strowger sont certainement souhaitables et nécessaires.
Mais il est frappant de constater que ces améliorations
nouvelles et avancées ne se réfèrent
qu'à des changements mineurs dans les circuits et
la construction, tout en laissant l'essence du système
intacte. En conséquence, le système est resté
essentiellement au même stade de développement
pendant plusieurs années. Il est également
frappant de constater qu'en Amérique, de nouveaux
échanges Strowger avec 5 000, 6 000 jusqu'à
10 000 connexions sont constamment créés.
Si les nouvelles sont exactes, au moins 100 000 à
150 000 appareils Strowger devraient déjà
être installés dans le monde. Dans ces circonstances,
la question devient opportune de savoir si la base technique
du système Strowger est déjà aussi
solide qu'elle le paraît à ceux qui sont loin,
et si le summum de la perfection ne peut être atteint
que par des améliorations du type mentionné.
Pour ceux qui connaissent la situation, rien ne semble plus
pervers qu'une telle vision. La branche de la téléphonie
en question est encore trop jeune pour s'être engagée
dans des voies définies et bien établies.
Il n'existe pas encore de système téléphonique
automatique fondamental ou modèle pour les autres.
Le Strowger
- Le système ne fait pas exception. Jusqu'à
présent, c'est lui qui a obtenu les succès
les plus concrets - nous devons lui accorder cela - mais
cela ne signifie pas que le système est sur une base
solide et qu'il a suffisamment de vitalité pour se
développer conformément aux demandes croissantes.
La plus grande prudence s'impose avant d'arriver à
une telle conclusion, étant donné qu'il existe
diverses indications que le système ne remplit pas
tout à fait sa place.
Surtout, le système Strowger n'a pas encore trouvé
la large diffusion qu'il mérite au regard de son
âge, des efforts déployés et de ses
grands objectifs. La diffusion du système a été
principalement limitée à l'Amérique,
la patrie de l'invention.
Jusqu'à présent, plus d'une douzaine de centraux
plus grands ont été construits. Dans les pays
européens, dont l'Allemagne, des tentatives isolées
n'ont pas été faites. Le système n'a
pas du tout pu ouvrir le champ des systèmes téléphoniques
plus petits dans les usines, les hôtels, etc., bien
que les conditions de test et d'introduction d'un système
automatique semblent ici les plus favorables.
Les faits conduisent à la conclusion que le système
Strowger n'était guère à jour lorsqu'il
est apparu pour la première fois et a donc eu du
mal par rapport aux systèmes téléphoniques
ordinaires dès le départ.
La situation s'est beaucoup aggravée pour le système
ces dernières années, car des progrès
considérables ont été réalisés
dans la construction et l'exploitation des centraux téléphoniques
manuels ordinaires. L'introduction de la signalisation des
lampes à incandescence, du fonctionnement sur batterie
centrale, des signaux d'appel et de fin automatiques, de
l'activation et de la désactivation automatiques
des téléphones officiels, etc., n'est qu'un
rappel pour indiquer clairement que les exigences imposées
à un système automatique sont aujourd'hui
beaucoup plus élevées qu'à l'heure
actuelle.
Le système aurait dû suivre le rythme des bouleversements
des offices non automatiques ; cela aurait exigé
des innovations profondes et fondamentales. Cependant, comme
déjà mentionné au début de ces
lignes, de telles améliorations significatives du
système ne se sont pas produites.
i
La conséquence en est que le système est progressivement
devenu si arriéré que sa propagation, du moins
en Allemagne, est de plus en plus mise en doute. L'épuisement
prématuré du système Strowger est,
bien sûr, indésirable au moment où l'opérateur
téléphonique automatique commence à
devenir une demande presque populaire. Il peut donc être
opportun d'enquêter un peu plus sur le cas afin de
déterminer les causes réelles des difficultés
qui se sont présentées. De cette manière,
au moins un arrêt complet sur le terrain est évité
et peut-être un chemin vers une nouvelle avancée
ciblée est-il trouvé. La racine du problème
avec le système Strowger est l'utilisation excessive
d'équipements coûteux. Cela va bien au-delà
des termes auparavant familiers. Par rapport à cet
inconvénient, le fait que les machines Stowger fonctionnent
en toute sécurité et rapidement passe complètement
au second plan. Comparé aux réalisations des
bureaux ordinaires plus récents, ce n'est pas un
avantage tel qu'il justifie en aucun cas l'introduction
d'un fonctionnement automatique. Ce sont plutôt des
considérations de nature économique qui sont
déterminantes pour l'introduction.
Un centre automatique devrait éventuellement entraîner
moins de coûts de construction et d'exploitation qu'un
échange de même taille avec un fonctionnement
manuel. Pour atteindre cet objectif, une restriction globale
des installations est évidemment nécessaire
dans le cas des centraux automatiques.
Diverses enquêtes sur la manière dont les installations
pourraient être réduites à un niveau
tolérable ont donné trois orientations qui
méritent d'être mentionnées.
1. Strowger donne à chaque abonné entrant
et ligne réseau son propre numéroteur et jeu
de contacts. Il s'oppose aux centraux téléphoniques
ordinaires, dans la mesure où il n'y est généralement
pas d'usage d'établir les connexions selon le principe
de la ligne unique et, surtout, pas de telle manière
que chaque ligne entrante se voit attribuer son propre champ
de prises.
Quelle quantité énorme de prises, fiches,
cordons, etc nécessiterait un tel système,
toute personne familiarisée avec l'équipement
téléphonique comprendra. Strowger ne s'en
offusqua pas, apparemment parce qu'il voulait avoir un principe
aussi simple et clair que possible. Son principe a certes
ces propriétés, mais en même temps il
est aussi insuffisant. Elle ne contribue en rien à
la simplification particulière de l'appareil, comme
on aurait pu s'y attendre ; au moins les appareils Strowger
ne sont nullement connus pour être simples. De plus,
la plupart des installations d'un bureau Strowger sont des
ballasts inutiles, c'est-à-dire gaspillés.
Cela diminue considérablement la valeur économique
du système.
On peut se faire une idée de l'ampleur de ce désavantage
en regardant le bureau de 10 000 lignes récemment
construit à Chicago. cette installation monstre comprend
14 400 sélecteurs et ensembles de contacts, chaque
sélecteur et ensemble de contacts représentant
une installation complexe. Les appareils remplissent trois
grandes salles. Trois composeurs et ensembles de contacts
sont nécessaires pour chaque appel, chaque connexion
individuelle étant établie sur trois postes
de travail. Étant donné que pas plus de 1
000 appels ont lieu en même temps au bureau, il n'y
a pas plus de 3 000 appareils utilisés en même
temps. Le grand reste des 11 400 électeurs et ensembles
de contacts, soit environ 80 %, est constamment hors service
et donc superflu.
Chacun reconnaîtra qu'il y a là un mal fondamental,
qu'il convient avant tout de combattre, à savoir
en suivant de plus près l'exemple des offices ordinaires.
2. Strowger donne à chaque électeur son propre
moteur complet. Là aussi, il s'écarte des
règles du service téléphonique normal
au détriment du système. L'erreur est à
certains égards la même que l'embauche d'un
opérateur distinct pour chaque ligne entrante dans
un central téléphonique ordinaire, comme cela
est bien connu, cependant, il est habituel de transférer
autant de lignes entrantes que possible à un ouvrier
pour le service.
Vous vous surpassez littéralement à cet égard.
Il en serait de même dans les bureaux automatiques.
Strowger n'a pas poursuivi cet objectif car, comme je l'ai
dit, il a équipé chaque électeur de
son propre moteur.
Ainsi, dans un central à 10 000 connexions, il répète
14 400 fois le téléphone le plus cher et le
moins sûr, alors que pour des besoins réels
100 à 200 répétitions devraient suffire,
tout comme 100 à 200 femmes officiers suffiraient
dans un central téléphonique ordinaire du
même type. taille. Il est clair que cette déviation
du système Strowger par rapport au principe des offices
ordinaires est une grave erreur. Strowger, bien sûr,
l'a vu lui-même. S'il n'a pourtant rien fait contre
elle est probablement dû au fait qu'il a préféré
la plus grande simplicité et vue d'ensemble possible
à certaines complications techniques apparemment
incontournables.
Néanmoins, la voie ignorée par Stowger devrait
être tentée, ne serait-ce que pour l'énorme
avantage, mais aussi parce que Strowger n'a pas atteint
la simplicité souhaitée et parce qu'il n'est
pas encore certain que les difficultés techniques
redoutées se rencontreront sur le chemin .
3. Strowger permet aux participants d'établir eux-mêmes
les connexions. Les abonnés déplacent pas
à pas les appareils de bureau de la manière
souhaitée, actionnent les récepteurs de signaux,
etc. En un mot : toute l'opération repose entre les
mains des abonnés. Ce n'est pas le cas des centraux
téléphoniques ordinaires. Les participants
ne participent pas à l'établissement et à
la terminaison des connexions. Vous ne donnez qu'une commande
correspondante au bureau. Si un ordre arrive au bureau,
il appartient à l'officier appelé de faire
le nécessaire pour exécuter l'ordre. Strowger
n'a pas suivi ce modèle, bien que rien ne l'empêche
de copier le modèle, par exemple de telle sorte que
les fonctions de l'appareil puissent être contrôlées
par un mécanisme dans le bureau qui est commun à
tous les participants et peut être placé près
des électeurs, permet de traîner. La régularité
de l'opération offre la possibilité de réalisation
technique de l'idée. Les avantages du nouveau mode
de fonctionnement sont évidents. D'une part, la sécurité
de fonctionnement est accrue car les appareils dépendent
d'un mécanisme qui fonctionne très précisément
et qui, sur une seule impulsion d'un intervenant, met les
appareils en mouvement et les oblige à faire ce qu'il
faut ; la participation personnelle des participants pendant
le fonctionnement de l'appareil est complètement
éliminée. Un autre avantage est que les difficultés
de la téléphonie automatique sont généralement
fortement réduites ; car il est plus facile de faire
fonctionner les appareils du bureau de près que des
stations éloignées, qui ne sont reliées
au bureau que par deux fils et la terre. le nombre de signaux
différents pouvant être transmis par les interphones
au central est très limité, notamment en cas
de fonctionnement sur batterie centrale. De plus, les récepteurs
de signaux du central doivent être situés soit
dans les lignes téléphoniques, soit dans des
succursales de celles-ci. D'autre part, si les sélecteurs
sont actionnés par un mécanisme de bureau,
la transmission du signal, à la fois électrique
et mécanique, peut facilement s'effectuer presque
indépendamment des lignes vocales. Ce n'est pas le
but de ces lignes d'entrer plus en détail dans cette
suggestion d'amélioration.
Il faut seulement dire que le fonctionnement des appareils
du système Strowger n'a rien en sa faveur, mais beaucoup
contre lui, et que ce doit être l'effort de la technologie
pour améliorer énergiquement l'approximation
du fonctionnement téléphonique ordinaire négligé
par Strowger dans ce domaine. respecter ainsi fonctionner.
Le résultat des considérations ci-dessus est
la détermination du fait que le système Strowger,
à son propre détriment, se tient trop éloigné
du modèle de fonctionnement téléphonique
ordinaire. Selon Strowger, il semble que les offices automatiques
et non automatiques soient des choses fondamentalement différentes,
régies par deux principes différents. Mais
ce n'est pas le cas. Dans une large mesure, le central téléphonique
automatique est lié par les mêmes règles
et méthodes de travail qui ont été
développées et éprouvées dans
la pratique dans les bureaux ordinaires au fil du temps.
Renoncer à ces règles et méthodes est
hautement inopportun. D'emblée on écarte la
perspective d'un développement bénéfique
de l'automatisme.
Le système Strowger est très instructif et
précieux pour la formation complémentaire
au central téléphonique automatique. Si les
idées esquissées peuvent être mises
en pratique, les centraux téléphoniques automatiques
pourront faire de grands progrès. alors une concurrence
réussie de l'automatique avec les systèmes
habituels devrait être hors de question.
Agences de commutation automatiques - par A. Kruckow, extrait
de l'ETZ, Berlin, 29 mars 1906.
Agences de placement indépendantes, par A. Kruckow,
post-stagiaire senior.
Les tentatives d'établir la connexion des connexions
téléphoniques au central de commutation au
moyen de dispositifs automatiques au lieu d'une opération
manuelle remontent à environ 20 ans. Plusieurs inventeurs
ont proposé des suggestions dans le domaine au fil
des ans, mais seul l'arrangement spécifié
par l'Américain Strowger et nommé d'après
lui a trouvé une utilisation pratique en Allemagne.
Strowger a reçu son premier brevet au début
des années 1890.
Plus tard, d'autres inventeurs ont également travaillé
pour amener l'arrangement dans sa forme actuelle et utilisable.
Une description détaillée de l'arrangement
Strowger et de son mode de fonctionnement a été
donnée pour la première fois en Allemagne
lors d'une conférence tenue devant l'Association
électrotechnique, qui a été incluse
dans l'ETZ. Dans cette conférence, il a été
déclaré que la Reichs Telegraphenverwaltung
à Berlin avait mis en place un bureau d'essai conformément
à l'ordre Strowger, puisque les déclarations
concernaient essentiellement les installations de ce bureau
d'essai.
Ce qui était remarquable, c'est la déclaration
de l'orateur selon laquelle le bureau fonctionnait en toute
sécurité, une circonstance qui a été
soulignée à nouveau dans une lettre ultérieure
à l'ETZ.
Cela prouve que la commutation automatique est déjà
capable de remplacer le fonctionnement manuel, et de nombreux
rapports d'abonnés connectés aux réseaux
Strowger indiquent que le fonctionnement automatique est
non seulement sûr, mais que personne n'est non plus
en mesure qu'un retour au mode manuel soit souhaité. Il est d'autant plus frappant que la commande Strowger
ait trouvé si peu de diffusion dans les États
européens, alors qu'en Amérique, il
existe déjà une quarantaine de réseaux,
dont certains de grande taille, avec des commutateurs automatiques.
Une comparaison du fonctionnement et des coûts de
fonctionnement d'une part pour les guichets auto-raccordés
et d'autre part pour les guichets à fonctionnement
manuel mérite donc d'être relevée.
L'impulsion de cette comparaison a été donnée
par des conditions locales particulières, qui ont
rendu souhaitable à certains égards l'utilisation
de l'automatisme à l'occasion de l'implantation prochaine
d'un nouveau bureau de taille moyenne.
J'ai donc fait référence à la conférence
imprimée dans l'ETZ.
Il convient seulement de mentionner que la base de l'arrangement
Strowger est restée la même, même si
des progrès considérables ont été
réalisés dans l'exécution.
Les avantages de la commutation automatique par rapport
au fonctionnement manuel sont les suivants :
1. Le fonctionnement est amélioré en rendant
les connexions plus rapides et plus sûres,
2. les connexions peuvent être utilisées à
tout moment indépendamment des heures de bureau,
3. les frais de fonctionnement sont réduits et
4. Les responsables locaux des transports deviendront superflus.
Il ne fait aucun doute que le fonctionnement est plus sûr
et plus rapide qu'avec les commutateurs multiples habituels.
Même s'il a été possible, en créant
des indicatifs d'appel et de fin ostensibles (ampoules,
galvanoscopes d'enseigne de fin), d'améliorer la
répartition des prises multiples et autres, de faciliter
l'observation des indicatifs d'appel et de fin et la prise
de connexions, il ne peut être évité
qu'entre l'appel et le service, un temps s'écoule
entre le signal de fin et la déconnexion des connexions.
Cela est dû à la conception des dispositifs
de commutation, dans laquelle un plus grand nombre de personne
doit être affecté au service, et à la
répartition conséquente de la main-d'uvre.
Cependant, même les temps d'attente courts sont perçus
comme gênants par les abonnés au téléphone
et donnent souvent lieu à des plaintes concernant
un mauvais service.
Avec les autocommutateurs, chaque abonné établit
sa propre connexion en quelques étapes simples et
peu chronophages ; si la connexion souhaitée ne peut
être établie, il en est informé par
un signe spécial immédiatement connaissance.
Le notoire : "mauvaise connexion" tombe avec les
bureaux automatiques.
Le fait que l'installation soit toujours prête à
fonctionner et que l'établissement des connexions
ne dépende pas de la présence d'un fonctionnaire
signifie que la question du service de nuit est résolue
d'elle-même. De même, aucune autre explication
n'est requise que les petites compagnies de téléphone
à service limité heures bénéficient
de l'avantage d'une disponibilité opérationnelle
constante. Et quiconque est depuis longtemps dans le service
de commutation sait à quel point il est dommageable
pour les abonnés au téléphone dans
les petits réseaux de ne pouvoir utiliser leur connexion
que pendant quelques heures de la journée, ce qui
n'est en aucun cas une rareté qu'ils ont souvent
se passer de ses services en cas de besoin, où le
téléphone pourrait réellement s'avérer
être un appareil bénéfique, car le fonctionnement
du central est suspendu. Il existe ici un large champ d'échange
automatique, d'autant plus que dans certains quartiers,
même les plus petites villes disposent de réseaux
électriques à haute tension, l'obtention de
l'électricité nécessaire ne présente
donc aucune difficulté.
D'autre part, une prolongation des heures de travail dans
ces lieux, si elle est possible compte tenu des conditions
locales, est généralement associée
à une augmentation disproportionnée des dépenses
courantes.
Les avantages de la commutation automatique par rapport
au fonctionnement manuel mentionnés aux points 3
et 4 sont en partie les mêmes, car la réduction
considérable des coûts d'exploitation est essentiellement
due à la suppression de l'opérateur attribué
pour le au trafic local.
Cependant, cette élimination est également
souhaitable à l'égard des fonctionnaires eux-mêmes.
C'est un point qu'il ne faut pas sous-estimer. Quiconque
a eu l'occasion d'observer le travail sur les centres multiples
pendant longtemps, mais surtout quiconque a travaillé
sur les centres multiples eux-mêmes, sait à
quel point cette activité monotone et généralement
ardue soulage l'esprit et le corps. Ce n'est pas pour rien
que l'état de santé des fonctionnaires est
de plus en plus exigeant.
En trafic dit longue distance, c'est-à-dire lors
de l'exploitation des lignes reliant les différents
réseaux téléphoniques locaux, les conditions
sont beaucoup plus favorables. Ici, les compétences
et la prudence des fonctionnaires sont plus exigeantes,
mais le travail est moins monotone et moins ardu. Comparés
à ces avantages, les inconvénients du fonctionnement
en auto-connexion, pour autant qu'ils soient connus, sont
d'importance mineure.
Dans la lettre mentionnée à l'ETZ, le principal
inconvénient de la commande Strowger est les dépenses
excessives pour des installations coûteuses.
Les autres points concernent la manière dont Strowger
a choisi de résoudre le problème et ne sont
pas pris en compte jusqu'à ce qu'un autre arrangement
plus utile soit trouvé. Cependant, il n'y a aucune
raison, s'il n'y a pas de soucis d'un autre genre, d'attendre
ce dispositif « à venir » et de ne pas
utiliser celui qui existe.
De plus, la comparaison des coûts d'un tronc Strowger
avec les coûts d'un commutateur multiple moderne ne
se fait pas tant au détriment du premier. Le coût
d'une installation locale avec signalisation automatique
de fin (fonctionnement manuel) jusqu'à 2000 connexions
sans les départs de câbles comprenant trois
coffrets frontaux nécessaires à la commutation
du trafic local et longue distance, et l'équipement
dans les stations, mais à l'exclusion de l'équipement
pour l'alimentation électrique, s'élève
à environ 120 000 M. Les coûts pour l'équipement
dans les stations sont inclus car ces coûts doivent
également être pris en compte dans l'arrangement
Strowger.
Selon un calcul mis à disposition par Deutsche Waffen
und Munitionsfabriken, un Strowger Amt de même taille
coûte 290 000 M. Cette somme n'inclut pas non plus
les coûts des câbles et de l'alimentation électrique.
Ces coûts seront approximativement les mêmes
dans les deux cas.
Les coûts d'acquisition du fonctionnement automatique
sont donc considérablement plus élevés,
de l'ordre de 170 000 M.
Cependant, si l'on prend en compte que pour opérer
les aiguillages multiples, un salaire annuel moyen de 19
800 M pour 18 assistants, ce qui n'est pas nécessaire
pour le fonctionnement indépendant, la donne bascule
nettement en faveur du bureau indépendant. Avec un
remboursement sur dix ans, cette somme représenterait
la quotité de remboursement d'environ 200 000 M.
Les coûts d'approvisionnement plus élevés
pour le central d'auto-raccordement ne sont donc pas aussi
importants qu'il y paraît à première
vue.
Le directeur de la Citizens Telephone Company de Grand Rapids,
Michigan. indique dans une compilation du 9 avril 1904 que
les coûts annuels pour le personnel d'un central à
plusieurs commutateurs et 5125 connexions sont supérieurs
de 103 800 M
ont été que dans un échange auto-connecté
avec 5507 abonnés. Cependant, il ne faut pas oublier
que les coûts d'exploitation en Amérique sont
nettement plus élevés que dans les pays européens.
Mais même en tenant compte du fait que les installations
des bureaux indépendants risquent de s'user un peu
plus vite, ces chiffres permettent de conclure que le fonctionnement
indépendant, si l'on tient compte des coûts
d'investissement et d'entretien, sera à terme long
terme sera économiquement avantageux. Les coûts
d'acquisition pourront également être réduits
à certains égards.
L'acquisition d'installations entièrement nouvelles
pour les sites d'abonnés est par ex. B. non requis.
Les boîtiers de téléphone pour l'auto-connexion
diffèrent de ceux habituels dans la Reichs-Telegraphenverwaltung,
mis à part le flux de courant, uniquement en ce que
le disque de réglage avec accessoires est ajouté,
que le dispositif de commutation marche/arrêt est
configuré différemment et qu'un bouton est
utilisé à la place de l'inducteur. Le disque
de réglage avec accessoires pourrait être logé
séparément de l'appareil dans un boîtier
supplémentaire afin de rendre inutile l'acquisition
de nouveaux boîtiers. Les modifications à apporter
aux boîtiers (insertion d'un dispositif marche/arrêt
approprié, remplacement de l'inductance par un bouton,
modification du circuit) s'effectueront sans difficulté.
Les principaux composants restants du boîtier. Le
microphone, l'émetteur, l'écouteur et le réveil
pourraient continuer à être utilisés.
L'introduction du fonctionnement automatique peut également
être associée à d'importantes économies
de coûts à d'autres égards. Selon l'arrangement
de Strowger, peu importe que les électeurs du groupe
soient tous logés au même endroit ou dans des
pièces ou des locaux différents. Ainsi, il
n'est nullement nécessaire que toutes les lignes
d'alimentation des pupitres d'appel aboutissent au central
téléphonique. Si des sous-stations sont installées
en divers points, il suffit qu'elles soient reliées
au central réel par des lignes principales avec un
nombre limité de lignes.
Les électeurs du bureau principal n'ont alors plus
qu'à s'interposer entre eux pour le trafic des lignes
principales, à l'exception du trafic des abonnés
qui y sont directement raccordés.
Malheureusement, selon les documents disponibles, il n'est
pas possible de fournir des informations précises
sur les économies d'équipement de ligne dans
ce cas ; cependant, à 25 %, ils ne doivent pas
être surestimés.
Le passage du fonctionnement manuel au fonctionnement automatique
aura pris des formes différentes selon les moyens
disponibles. Pour le trafic longue distance, l'abandon de
la commande manuelle ne doit pas entraîner de difficultés
qui ne puissent être éliminées par des
modifications appropriées des dispositifs d'appel
sur les armoires longue distance, etc.
On peut même supposer qu'en connectant en grande partie
automatiquement les petits réseaux situés
dans un rayon de 10 km aux grands réseaux téléphoniques
locaux, il sera plus facile de travailler sur les lignes
longue distance et de mieux les utiliser.
La détermination de la tarification téléphonique,
selon laquelle les participants sont libres de payer les
taxes d'appel de base et individuelles, n'a pas besoin d'être
modifiée, puisque les appels locaux peuvent être
comptés par des compteurs d'appels intégrés.
Des tests ont été effectués avec de
tels appareils selon les suggestions des usines d'armes
et de munitions allemandes, qui ont montré qu'ils
fonctionnaient parfaitement.
Si l'on résume ces résultats, il paraît
frappant que la première tentative faite à
Berlin de médiation automatique n'ait pas déjà
été suivie d'autres.
Cela peut être en partie dû au fait que le titulaire
du brevet réclamait auparavant une redevance annuelle
de 12,75 M pour chaque raccordement d'abonné, soit
une redevance annuelle de 25 500 M pour 2000 raccordements,
par exemple. Ce prélèvement dépasse
le montant des salaires officiels à consacrer aux
opérations manuelles (voir ci-dessus) d'environ 6
000 millions et élimine l'avantage des économies
de coûts dans les opérations indépendantes.
Il devrait donc être dans l'intérêt de
l'entreprise elle-même si elle renonçait à
la redevance à l'avenir. Peut-être même
avec des livraisons plus importantes, les coûts élevés
des installations peuvent être réduits.
Dans l'intervalle, il semble essentiel de continuer à
travailler assidûment sur l'expansion des mécanismes
de commutation automatique afin de rendre les avantages
du nouveau mode de fonctionnement de plus en plus accessibles
au grand public. Résumé.
Les avantages de la commutation automatique, qui résident
dans l'amélioration des opérations, l'astreinte
constante et la suppression des agents pour le service local,
sont tels qu'une plus grande application de la commutation
automatique, notamment dans les réseaux téléphoniques
de taille moyenne, apparaît souhaitable.
L'expérience ainsi acquise contribuera de manière
significative au perfectionnement des dispositifs de commutation
automatique et à leur adaptation aux conditions locales
particulières.
Même s'il n'y a actuellement aucune économie
de coûts associée à l'introduction de
l'activité indépendante en raison des coûts
d'acquisition élevés et surtout de la redevance,
cela changera dès qu'il y aura une plus grande transition
vers l'activité indépendante.
Extensions et conversions des centraux téléphoniques
automatiques, tirées de l'ETZ, Berlin, 12 décembre
1907.
Extensions et rénovation des centraux téléphoniques
automatiques, par F. Lubberger, Chicago.
La diffusion du système téléphonique
automatique, qui porte toujours le nom de Strowger, a été
si importante ces dernières années qu'il peut
être intéressant pour les particuliers et les
autorités de suivre l'évolution. Plusieurs
nouveaux systèmes sont apparus récemment,
et chacun prétend surpasser le système Strowger
à tous points de vue. Cependant, les lignes suivantes
montreront à quelles conditions un nouveau système
doit répondre s'il veut concurrencer avec succès
un système qui existe depuis plusieurs années,
et à quel point il est difficile de faire passer
un système téléphonique de la salle
de test à la réalité. En soi, il peut
être assez bon pour certains équipements, mais
il ne devient clair que lorsqu'il est utilisé à
grande échelle s'il est viable ou non.
Je me souviens par ex. seulement les tentatives infructueuses
avec plusieurs armoires subdivisées, qui ont été
installées dans deux très grands bureaux et
arrachées à nouveau après un court
laps de temps.
L'adaptabilité d'un système téléphonique
est particulièrement évidente lors de l'agrandissement
de bureaux existants et de la conversion d'anciens bureaux
en nouveaux. Le système Strowger a brillamment fait
ses preuves à cet égard.
À Los Angeles Cal, un central manuel avec environ
9 000 connexions a été construit il y a environ
cinq ans. Pas tout à fait deux ans plus tard, cet
échange a été élargi par un
échange automatique avec 4000 connexions, et depuis
lors, six autres automatiques sont venus.
Des bureaux ont été ajoutés, de sorte
qu'il y a maintenant environ 19 000 téléphones
automatiques. Il est remarquable que le bureau manuel soit
alimenté par une batterie centrale, alors que le
système automatique utilise encore des batteries
locales pour le moment. Le succès de l'opération
indépendante est tel que le bureau manuel sera probablement
transformé en un grand bureau indépendant
cette année.
À une échelle un peu plus petite, le problème
de l'interaction des bureaux manuels et automatiques à
South Bend Ind. a été résolu et les
deux bureaux sont équipés de batteries centrales.
Le bureau manuel a 2000 connexions, l'extension automatique
500 connexions. Même la communication avec deux petits
bureaux distants d'environ 20 km s'effectue automatiquement
sans aucun inconvénient.
Dans ces deux bureaux, l'idée a été
réalisée que chaque ligne d'échange
manuel devait être connectée à n'importe
quelle ligne utilisant la méthode de fonctionnement
manuel, et que chaque ligne automatique recevrait automatiquement
les connexions souhaitées. A Los Angeles, pendant
les périodes de faible trafic, un fonctionnement
mixte est mis en place, c'est-à-dire que les branchements
des lignes d'échange manuelles avec des branchements
automatiques sont effectués la nuit et le dimanche
à des coffrets qui sont équipés de
téléavertisseurs automatiques et qui sont
reliés aux autres coffrets par les lignes d'échange.
Dans divers petits bureaux, par ex. Tonopa Nev, une telle
opération mixte est mise en place en permanence,
c'est-à-dire que les lignes automatiques se connectent
automatiquement les unes aux autres, les lignes d'échange
manuelles de la manière habituelle, et les connexions
entre les deux groupes sont effectuées par des fonctionnaires.
Le système automatique a trouvé une utilisation
particulière dans deux bureaux du Michigan. Les anciens
placards ne suffisaient plus, et il n'y avait aucun moyen
de les remodeler. Des armoires automatiques ont été
installées à la place des multiples, et les
agents effectuent les raccordements aux lignes qu'ils ne
pouvaient atteindre eux-mêmes, c'est-à-dire
à l'aide d'un téléavertisseur et d'un
sélecteur de ligne.
Ces quelques exemples montrent que le système Strowger
peut certainement être choisi comme une extension
des grands et petits bureaux existants avec une batterie
centrale ou locale.
La croissance des bureaux purement indépendants est
stupéfiante. Presque pas un seul bureau construit
ces dernières années n'est resté dans
son état d'origine.
C'est vraiment bien pour une petite entreprise de ne pas
avoir à calculer à l'avance comment sera la
croissance dans un avenir proche ou futur lors de sa première
expansion, car il est facile de faire des erreurs. À
Columbus, par ex. un central à commutateurs multiples
avait été mis en place avec une capacité
de 5200 connexions ; au départ, il n'y avait qu'environ
2 000 lignes en service. Moins de trois ans plus tard, le
bureau était trop petit et un bureau automatique
de 8 000 connexions a été mis en place (il
y a environ deux ans). Celui-ci compte déjà
11 000 lignes et de nouvelles liaisons sont régulièrement
réservées.
Parfois, les commandes d'extensions surviennent lors de
l'extension initiale d'un bureau, et elles sont importantes.
Portland Oregon obtient actuellement quatre centres totalisant
5 000 lignes, et des demandes ont été reçues
pour 3 000 stations supplémentaires pendant la construction.
La commodité que des extensions peuvent être
faites sans la moindre perturbation des parties en fonctionnement,
et aussi l'économie que la première extension
n'a pas à être prise en charge dans un avenir
prévisible, est un avantage si essentiel du système
automatique que les petits bureaux en particulier peuvent
en bénéficier ces deux circonstances peuvent
être maintenues rentables relativement facilement.
Un trafic élevé inattendu a conduit à
une situation étrange à Grand Rapids. Lorsque
le central automatique avec 5000 lignes a été
construit il y a environ 3 ans, on pensait qu'il était
suffisant pour longtemps, mais par précaution, la
salle de commutation a été suffisamment dimentionnée
pour 9000 lignes . En peu de temps, cependant, le standard
a été agrandi trois fois, et la question était
de savoir quoi faire avec le nouvel équipement qui
était encore nécessaire.Il y a déjà
environ 8 500 points d'extensions en service.
Si ce n'est pas l'objet de ces lignes de rendre compte des
dernières installations, il faut mentionner que les
bureaux les plus récents sont en train d'être
équipés de nouveaux appareils, avec lesquels
le nombre de premiers électeurs est réduit
à 10%, avec environ 30% de places gagnées.
.
Lorsque Grand Rapids a vu qu'il manquait d'espace, ils ont
reconstruit le huitième millier avec le nouvel appareil
et en même temps en ont installé un autre millier,
puis transféré les lignes de l'ancien septième
millier au nouveau groupe et ont enlevé l'ancien
septième millier.
Ce changement a maintenant fait de la place pour deux autres
groupes de 1000 lignes chacun.
Avec cet ajout et cette conversion, tout s'est si bien déroulé
que les participants n'ont rien su du changement, un succès
qui serait impossible avec des bureaux manuels. Avec cette
extension et cette conversion à Grand Rapids, vous
remarquerez peut-être qu'un deuxième bureau
n'a pas été construit à quelques kilomètres
de là. Presque toutes les grandes installations sont
maintenant construites avec deux bureaux ou plus, donc Los
Angeles Cal. sept bureaux indépendants, Portland
Oregon a quatre bureaux, Oakland Cal. a deux bureaux, New
Bedford Mass en a trois, Columbus O., Lincoln Neb. Dayton
O., South Bend ont déjà construit de petits
sous-bureaux de 100 à 500 lignes chacun. L'arrangement
mentionné ci-dessus permet de rassembler les lignes
d'un quartier en un point au milieu de celui-ci et de les
conduire de là au bureau principal avec seulement
environ 30% du cuivre qui serait autrement nécessaire.
Un certain nombre de nouveaux bureaux actuellement prévus
seront construits à partir de zéro dans le
cadre de ce nouveau système.
Compte tenu de la croissance surprenante des entreprises
indépendantes, il convient probablement de se demander
quelles en sont les principales raisons. Quelques raisons
ont déjà été données,
mais il faut noter que la mise en place d'opérations
à participants multiples a également inclus
la population moins aisée. Sous une ligne multi-abonnés
se trouve une ligne à laquelle sont connectés
deux à quatre abonnés, qui peuvent certes
écouter une conversation, mais qui sont éventuellement
appelés, c'est-à-dire par ex. si vous voulez
le troisième participant, donc seul celui-ci est
appelé, les sonneries des autres stations ne répondent
pas. Bien sûr, le loyer d'une telle ligne peut être
considérablement réduit, car quatre participants
paient pour une ligne.
La ligne multi-abonnés élimine
le besoin de stations principales gênantes où
l'on est à la merci du gardien.
Le système Strowger a été mis en place
pour un fonctionnement à plusieurs abonnés
il y a environ 1 an seulement.
Un certain nombre de bureaux avaient déjà
été mis en place qui ne voulaient pas manquer
cette innovation. Cependant, la croissance n'a pas encore
forcé les expansions, d'autant plus que l'introduction
de l'exploitation à abonnés multiples a réduit
le nombre de lignes, même si le nombre d'abonnés
a augmenté. Des parties des installations existantes
ont donc été reconstruites dans un certain
nombre de bureaux.
Ces conversions doivent être préparées
très soigneusement. En effet, les parties du central
qui sont déjà en service doivent être
modifiées, et le changement est généralement
rendu plus difficile par la condition que les numéros
des lignes connectées à ces parties ne doivent
pas être modifiés, car les hommes d'affaires
sont très sensibles à de tels changements.
Naturellement, le central doit être configuré
de manière à ce qu'un abonné puisse
conserver seul sa connexion s'il le souhaite. À Dayton
O. 500 lignes ont été reconstruites, à
Lincoln Neb. 1000 lignes, à Lewiston Me. même
le bureau entier avec 1500 lignes a été reconstruit.
Bien sûr, il est plus pratique d'ajouter simplement
de nouvelles pièces au lieu de reconstruire des pièces
individuelles de bureaux existants. À l'exception
des bureaux de Californie, tous les nouveaux bureaux auront
des départements multiservices.
La supériorité du bureau automatique sur le
bureau manuel dans l'entreprise aurait dû ressortir
des descriptions ci-dessus. Cependant, pour plus de confirmation,
l'adaptabilité du système automatique à
tout système plus ancien doit être démontrée
sur la base des différentes conversions qui ont été
effectuées.
Si un bureau avec n'importe quel système est si obsolète
ou désespérément trop petit qu'il doit
être reconstruit, il y a deux manières différentes
de procéder ; soit l'ensemble du système est
basculé de l'ancien au nouveau central en quelques
minutes, soit l'un ne commute qu'une ligne après
l'autre, ce qui, dans le cas de grands centraux, nécessite
un mois ou deux pour le basculement complet. En général,
la méthode lente est préférée.
car bien sûr, les choses ne se passent pas toujours
sans interruption, et s'il y a un changement soudain, il
y a tout un désordre dans les bureaux avec plus de
1 000 lignes pendant un jour ou deux. Vous devez prendre
en compte : en prévision d'un basculement soudain,
chaque abonné doit recevoir le nouvel appareil, ce
qui prend généralement des semaines. Pendant
ce temps, il reste souvent beaucoup de travail à
faire sur les lignes.
Comme l'automatisme ne fonctionne pas lorsque les lignes
sont inversées et que les monteurs de lignes ne font
souvent pas attention à la façon dont ils
reconnectent les lignes réparées, une multitude
de mauvais raccordements sont mis au jour lorsque les lignes
sont brusquement commutées.
Il n'est pas toujours possible non plus de remplacer les
anciens appareils par les nouveaux, par ex. B. si vous passez
de la batterie locale à la batterie centrale. Néanmoins,
de grands bureaux ont déjà été
changés selon ce plan, par ex. B. Grand Rapids avec
5000 lignes, Allentown avec 1000 lignes, et des plans sont
en cours pour changer le bureau central (fonctionnement
manuel) de Los Angeles avec 9000 lignes vers un nouveau
bureau automatique en quelques minutes. Avec suffisamment
de prudence dans la préparation, les perturbations
restent dans des limites très modérées,
et seulement pendant quelques jours.
Les basculements lents réussissent presque sans interruption.
Dans l'ensemble, cependant, il faut dire qu'ils sont plus
chers que les basculements soudains. Parce que presque chaque
bureau a des dizaines de particularités, car les
entreprises doivent toujours tenir compte des souhaits particuliers
de leurs participants. Bien sûr, ces souhaits doivent
également être pris en compte dans le nouveau
bureau, mais ils nécessitent un certain nombre d'appareils
supplémentaires lors du basculement. la conversion
de Columbus O. est décrite à titre d'exemple.
L'ancien bureau était un système de batterie
central avec plusieurs armoires. Le bureau automatique disposait
de batteries locales et était installé dans
un bâtiment très proche de l'ancien bureau.
Pendant la construction, environ 3 000 postes téléphoniques
ont été équipés de nouveaux
appareils et les deux bureaux ont été reliés
par quelques câbles.
Cependant, une bobine de 500 ohms et deux condensateurs
devaient être commutés dans chaque ligne car
la nouvelle batterie avait 50 V et le pôle positif
mis à la terre, mais l'ancienne batterie avait 24
V et le pôle négatif mis à la terre.
Il a fallu préparer les circuits spéciaux
suivants : Raccordement à l'ancienne armoire longue
distance, le nouveau central longue distance n'ayant été
livré que trois mois plus tard. L'ancien système
exigeait que les sonneries soient mis à la terre,
le nouveau nécessitait absolument des lignes isolées,
mais les appareils devaient encore être configurés
pour fonctionner avec l'ancien central, car environ 3 000
stations ont été changées avant le
basculement pour gagner du temps, puisque le nouvel échange
n'était toujours pas disponible, des dispositions
ont dû être prises pour appeler les lignes dites
"agriculteurs" du côté des indépendants.
Cela signifie des lignes solides ou bifilaires, mises à
la terre ou non, avec 16 à 25 stations dans chaque
ligne, qui comprennent souvent des appareils d'origines
et de circuits différents. Un grand nombre de lignes
étaient équipées de deux ou trois postes
téléphoniques et servaient à l'intercommunication
sans avoir de numéros spéciaux.
Pour passer un appel, un participant doit rappeler sur sa
propre ligne. pour ce type d'opération, cependant,
l'installation de lignes multiples un peu plus compliquées
n'est pas conseillée, il fallait donc faire particulièrement
attention à ces lignes lors de la conversion. Diverses
stations ne doivent pas avoir accès à l'armoire
à distance, par ex. les interphones des tavernes,
car avec eux les interurbains les frais sont difficiles
à percevoir.
Encore une fois quelque chose de spécial pour la
conversion. Les bureaux secondaires privés ont été
traités avec beaucoup de soin. Les grands hôtels
ont des bureaux secondaires avec 100 à 150 stations
et 10 à 15 lignes vers le bureau principal. Le bureau
secondaire est une opération manuelle. mais dispose
d'installations d'appel automatique. A cette époque,
la surveillance des autocontrôleurs était encore
sous la responsabilité d'une femme officier, même
pour les bureaux indépendants, il fallait donc s'occuper
également de ces lignes. Mentionnons seulement en
passant qu'il fallait naturellement aussi prévoir
des liaisons avec le cabinet de l'agence de crédit,
avec le cabinet de signalement des fautes et avec d'autres
liaisons similaires. Une installation a d'abord été
frappée à Columbus, à savoir une connexion
d'une nature telle qu'une réponse est faite à
partir de n'importe quelle ligne appelée, même
si cette ligne ne doit pas être en service, auquel
cas une employée répond.
Le processus de commutation était maintenant le suivant.
Le nouveau bureau était pleinement opérationnel
et, comme mentionné, relié à l'ancien
bureau. La commutation consistait à déconnecter
la trappe de l'ancien bureau et à se connecter au
premier numéroteur.
La ligne n'a pas été retirée des champs
multiples. Lors du basculement, l'abonné recevait
un nouveau répertoire et était chargé
d'établir lui-même toutes les connexions.
On peut déduire de ces indications que la commutation
d'un gros tronc est assez coûteuse si l'on ne veut
pas imposer un petit désagrément aux abonnés.
Pour certains petits bureaux, cependant, le processus est
trop coûteux. Avec une petite charge sur les participants,
le changement peut être beaucoup moins cher.
Encore une fois, le nouveau bureau est d'abord rendu pleinement
opérationnel. Ensuite, vous commencez à changer
les postes et, en même temps, vous donnez à
l'abonné une liste de toutes les lignes qui ont été
commutées. Il peut atteindre toutes ces lignes par
lui-même. Pour les connexions avec des lignes qui
n'ont pas encore été commutées, cependant,
il doit appeler un officier, qui établit ensuite
la connexion de la manière habituelle. L'appel de
l'officier se fait d'un simple tour de disque.
A l'inverse, si un poste qui n'a pas encore basculé
souhaite se connecter à une ligne déjà
en fonctionnement automatique, l'agent établit également
la connexion en appelant d'abord avec un appareil d'appel
automatique mis en place provisoirement puis en connectant
les deux lignes.
Cette procédure est tout à fait applicable
pour les bureaux avec un maximum de 1000 participants.
Avec cette taille, vous pouvez toujours garder le contact
avec tous les participants et vous n'avez qu'à changer
les listes tous les huit jours maximum jusqu'à ce
que le basculement soit terminé.
Central téléphonique automatique
à Hildesheim, extrait de l'ETZ, Berlin, 18 février
1909.
Central téléphonique Hildesheim, de Ober -
Ostpraktikant Kruckow, Berlin.
Le 10 juillet 1908, un central d'auto-connexion est mis
en service à Hildesheim.
Cela devrait présenter un intérêt particulier
puisque Hildesheim est le premier réseau téléphonique
local dans le domaine de l'administration télégraphique
du Reich et, pour autant que l'on sache, sur le continent,
dont le trafic local est exclusivement automatique.
Au moment de sa mise en service, le réseau téléphonique
local d'Hildesheim comptait environ 900 connexions principales
avec un total de 1100 postes téléphoniques.
Le trafic local et longue distance est animé.
Le central à connexion automatique a été
conçu pour une capacité de 1200 lignes d'accès,
mais la capacité peut être facilement augmentée
de la manière propre aux systèmes à
connexion automatique.
Le réseau de lignes est étendu pour les lignes
doubles. Si les lignes ne bifurquent pas directement au-dessus
du sol du bureau aux postes d'interphonie à proximité,
elles courent dans diverses lignes de câble radialement
aux points de performance, afin de continuer à partir
de là en tant que lignes aériennes jusqu'aux
postes d'interphonie individuels.
Compte tenu de la disposition existante du réseau
central et du manque d'expérience en matière
de trafic avec les autocommutateurs et de trafic longue
distance dans les opérations d'auto-raccordement,
il a semblé judicieux de faire abstraction dans un
premier temps de l'utilisation des dispositifs de présélection,
dont il sera question plus loin, et aussi de s'abstenir
d'effectuer le fonctionnement sur batterie centrale (alimentation
centralisée des microphones des interphones participants).
En conséquence, les batteries des microphones locaux
des postes téléphoniques ont été
conservées. Le bureau local est par ailleurs aménagé
selon le système Strowger, seul système d'auto-raccordement
largement utilisé jusqu'à présent,
et selon la taille du réseau selon le principe des
10 000 avec sélecteurs de groupe I et II et ligne
sélecteurs. Contrairement aux systèmes plus
anciens, le système au sein du bureau a trois fils.
La construction du bureau d'auto-connexion était
entre les mains des usines allemandes d'armes et de munitions.
La société Mix &
Genest A. - G. a fourni l'équipement pour
l'échange longue distance. Le montage de celui-ci
a été effectué par le personnel de
l'administration télégraphique du Reich. L'équipement
de test pour l'examen des lignes et des interrupteurs intermédiaires
ainsi que les armoires à volets pour les abonnés
ont été fabriqués par Siemens
& Halske A. - G, et E.
Zwietusch & Co. a fourni au distributeur principal
un équipement d'alarme.
La structure et le mode de fonctionnement mécanique
des sélecteurs correspondent aux dispositifs Strowger
bien connus.
Une description spéciale peut donc être dispensée
à ce stade. La conférence de Postrat Feyerabend
publiée dans "ETZ 1908, p. 124" contient
tout ce qu'il faut savoir à ce sujet.
Outre la forme extérieure, la disposition des postes
téléphoniques est également restée
essentiellement la même.
Les figures 1, 2 et 3 représentent des vues des sélecteurs
et des appareils utilisés à Hildesheim.
La figure 4 montre le disque numérique présent
dans chaque appareil d'abonné, le mécanisme
de commutation requis pour actionner les sélecteurs.
Avant d'entrer dans les détails sur la commutation
déviante des électeurs dans le bureau local,
il convient de donner de l'espace à certaines informations
sur le système de batterie du bureau d'auto-connexion. Modèle
1908
Le courant nécessaire au fonctionnement des mécanismes
de commutation, des lampes de signalisation, etc. est prélevé
sur deux batteries de collecteur de 56 V, qui peuvent être
commutées alternativement en fonctionnement ou en
charge. Les deux batteries sont constituées de deux
rangées de collecteurs connectés en série
lors de la charge. La charge s'effectue directement à
partir du réseau d'éclairage et d'électricité
de la ville de Hildesheim (3 fils, 2 x 220 V courant continu)
avec étouffement de la surtension. Pour les microphones
des armoires déportées, de signalisation et
de commutation, ainsi que pour certains des autres bureaux,
le courant est prélevé sur une batterie commune,
qui se compose également de collecteurs dont les
cellules sont connectées en série pour la
charge et en parallèle pour décharge. Après
la sixième cellule, les batteries à connexion
automatique ont une branche, car une tension de 12 V est
requise pour les circuits individuels. Deux moteurs à
courant continu sont mis en place pour entraîner les
automates d'appel, dont l'un est alimenté par le
réseau haute tension et l'autre par le 56 V.
La batterie à auto-connexion reçoit son alimentation
afin d'avoir un remplacement en cas de perturbations du
réseau d'éclairage. Une dynamo à courant
alternatif est directement couplée à chacun
de ces deux moteurs, qui fournissent tous deux un courant
alternatif de 15 périodes d'environ 50 V et peuvent
être chargés jusqu'à 3,5 ampères.
Un changeur de pôles remplace les automates d'appel
la nuit.
Le panneau de commande montre également le mode de
réalisation connu d'après la description d'autres
centraux téléphoniques du Reich - Telegraphenverwaltung
dans le "ETZ".
Les principales différences entre l'installation
de Hildesheim et les systèmes les plus anciens décrits
à l'emplacement spécifié sont que les
électroaimants de commutation des électeurs
(aimant de levage et rotatif) ne sont pas directement dans
les branches de ligne, mais dans des circuits locaux, et
que les mêmes sont
La médiation de relais spéciaux situés
dans les branches de ligne (relais de ligne) est excitée.
Les principaux avantages de cette disposition sont :
1. Les courants élevés nécessaires
pour actionner les électroaimants de commutation
(surtensions jusqu'à 1,5 ampères) sont limités
aux circuits locaux à l'intérieur du bureau,
c'est-à-dire qu'ils ne touchent pas les lignes de
service, et
2. la sécurité du travail des électeurs
devient moins dépendante de la longueur des lignes
de connexion.
De plus, la connexion en série dans les branches
de ligne a été abandonnée pour les
relais de ligne et un montage en pont a été
choisi à la place.
L'appareil est configuré de telle manière
qu'une fois la connexion terminée, les relais de
ligne des I. et II.
Pour montrer les processus
de commutation en détail, on suppose que l'abonné
2002 appelle l'abonné 3010.
A cet effet, l'abonné 2002 décroche son
combiné et, de manière connue, tourne
d'abord le cadran de son téléphone du
chiffre 3 jusqu'à la butée et relâche
à nouveau le cadran. En reculant, le disque met
automatiquement à la terre trois fois brièvement
la ligne A. Trois courtes rafales d'électricité
traversent le relais de ligne A du sélecteur
de groupe I de la ligne 2002 (Fig. 5, relais A, une
ligne, contact du cadran, E).
Le relais A ferme son contact trois fois et l'aimant
de levage H attire trois fois son armature. l'axe du
sélecteur est élevé au troisième
degré.
Après les pointes de courant côté
a, une pointe de courant côté b (relais
B) suit automatiquement, sans que le participant ait
à faire quoi que ce soit. Le relais de ligne
B répond et fait réagir l'électroaimant
S de l'interrupteur latéral. À travers
cela l'interrupteur latéral est placé
dans la deuxième position et le fil de l'interrupteur
est connecté au circuit du solénoïde.
La ligne de coupure, dès qu'elle est connectée
au circuit de l'aimant rotatif, est automatiquement
reliée alternativement via une haute résistance
et directement à la terre par un dispositif spécial.
L'aimant rotatif attire son armature à chaque
mise à la terre directe et fait tourner l'arbre
du sélecteur d'un pas. Ce jeu est répété
jusqu'à ce qu'un ensemble de contacts libres
soit atteint.
Un dispositif de contact couplé à l'axe
de la machine d'appel était initialement prévu
comme dispositif d'interruption.
Cependant, un tel dispositif aurait signifié
que l'un des deux automates d'appel devait être
constamment en fonctionnement, il a donc été
remplacé par des interrupteurs à relais.
Un disjoncteur à relais est fourni pour chaque
berceau de sélecteur et ne fonctionne que lorsque
la ligne d'un solénoïde rotatif est connectée
à la ligne du disjoncteur.
Composés de deux relais simples, chacun avec
un contact et un condensateur, ces disjoncteurs fonctionnent
comme suit :
Lorsque la ligne du disjoncteur entre en
contact avec l'aimant rotatif par l'action de l'interrupteur
latéral, le relais A du disjoncteur (Fig. 7) recevra
d'abord l'alimentation (E, 56 volts, D, ligne U, relais
A , Terre). Ce courant est suffisamment fort pour alimenter
le relais à haut ampère-tour A, mais l'armature
de l'aimant rotatif D reste fixe. Si le relais A est activé,
le relais B est alimenté (E, 56 volts, B, E), tire
son armature et met ainsi à la terre la ligne du
disjoncteur directement via son contact.
La conséquence en sera que D répondra et que
le relais A sera désexcité suite au court-circuit.
Si le relais A libère son armature, B devient également
mort, ouvre son contact et l'aimant rotatif libère
son armature.
Ce processus se répète jusqu'à ce que
le solénoïde soit mis hors tension par la ligne
du disjoncteur, ce qui se produit lorsque l'interrupteur
latéral est poussé à la troisième
position.
L'interrupteur latéral atteint cette troisième
position sous l'influence du relais S (Fig. 5) lorsque le
ressort c de l'axe de commutation trouve un contact c libre
de la rangée concernée dans l'ensemble de
contacts supérieur. Ce n'est que dans ce cas que
S peut laisser tomber son armature, puisque les contacts
c occupés sont tous sous tension (12, relais U, contacts
c), de sorte que le relais S reste excité lorsqu'un
tel contact est touché.
Dans l'exemple supposé, dès qu'un contact
C libre est trouvé, la ligne 2002 mènera via
les ressorts de contact inférieurs de l'arbre de
commutation au sélecteur de groupe II dans le troisième
mille correspondant aux contacts. Les relais de ligne du
1er sélecteur de groupe sont alors désactivés.
Les surtensions correspondant au chiffre 3 sont désormais
suivies de celles correspondant au chiffre 0. Le 2ème
sélecteur de groupe, qui correspond pour l'essentiel
au 1er sélecteur de groupe par sa configuration (Fig.
6), va donc se positionner sur un contact libre de la dixième
rangée et établir ainsi une liaison avec un
sélecteur de ligne libre des cent premières
au troisième mille.
Abb 6
L'impulsion de courant correspondant au chiffre 1 qui arrive
par la ligne A actionne le relais ligne A du sélecteur
de ligne (Fig. 8).
L'aimant de levage réagit et l'axe du sélecteur
est soulevé jusqu'au premier étage.
La surtension de courant b qui s'ensuit à son tour
fait réagir l'électroaimant de commutation
S, comme pour le sélecteur de groupe I et II, ce
qui amène l'interrupteur latéral dans la deuxième
position, mais la ligne de coupure n'est pas allumée.
Au lieu de cela, une connexion est établie qui influence
les surtensions suivantes, qui correspondent au numéro
0, via le relais A de l'aimant rotatif. L'arbre de commutation
tourne de dix pas dans le sens horizontal et les ressorts
de contact restent sur les contacts de la ligne 3010. Si
cette ligne est déjà occupée ailleurs,
c'est-à-dire si la ligne c associée est sous
tension, le relais L répond (56, L, 12) et commute
le signal occupé (un bruit de buzzer caractéristique)
sur la ligne de l'abonné appelant, c'est le Signalant
de répéter son appel plus tard.
Si la ligne désirée est libre, le commutateur
latéral ne passe pas en troisième position
sous l'effet du dernier appel de courant b, comme avec les
autres sélecteurs, mais seulement lorsque l'abonné
appelant s'est assuré que la ligne de l'abonné
appelé est libre a appuyé sur le bouton d'alarme.
En appuyant sur ce bouton, la ligne a du poste téléphonique
est mise à la terre. Le relais A du sélecteur
de ligne (Fig. 8) est alimenté pendant la durée
de la pression sur le bouton, et l'interrupteur latéral
passe maintenant à la troisième position,
car l'actionnement du relais A interrompt la connexion à
la terre du relais S, qui le maintenait alimenté
(E, normalement contact fermé du relais a, ressort
5 de l'interrupteur latéral, contact 2, contact de
S, 56, E).
Le relais L est resserré (E, contact de travail du
relais A est resserré (E, contact de travail du relais
A, contact de repos du relais S, ressort 4 de l'interrupteur
latéral, contact 3, relais L, 56, E) et envoie un
courant de réveil sur la ligne de l'appelé.
La figure 9 donne une représentation schématique
du circuit dans le cas où les deux participants sont
entrés en circulation l'un avec l'autre.
Comme le montre le dessin, la ligne de l'appelant est séparée
de la ligne de l'appelé par deux condensateurs de
2 microfarads.
Dans le pont vers le circuit de voix, on trouve les condensateurs
A et B relais du sélecteur de ligne concerné
d'un côté et les relais A' et B' de l'autre
côté. Les relais des I. et II.
Lorsque la conversation est terminée et que les deux
participants raccrochent leurs récepteurs au crochet
téléphonique, les lignes a et b du participant
qui a effectué l'appel sont temporairement reliées
à la terre en même temps. Les relais du sélecteur
de ligne A et B alimentent simultanément leurs armatures
et la ligne c est momentanément reliée directement
à la masse.
En conséquence, tous les relais U attirent leur armature.
Cependant, les armatures des relais en U actionnent à
leur tour les électroaimants de déclenchement
et déclenchent ainsi tous les sélecteurs servant
à établir la connexion, qui retombent dans
leur position de repos. Le but du deuxième pont relais
(relais A' et B') est d'empêcher un abonné
d'en bloquer un autre, comme cela serait possible si seul
l'abonné appelant pouvait déclencher une connexion
existante.
Si l'abonné appelé veut libérer une
connexion existante, il doit tourner son cadran à
partir de n'importe quel numéro. La surtension de
courant b qui en résulte déclenche le relais
B', dont les ressorts d'induit placent alors une connexion
à la terre devant les 2 condensateurs microfarad
dans les branches a et b, déclenchant ainsi également
les deux relais A et B et libérant la connexion.
Il convient également de mentionner que le groupe
I. sélectionne les participants qui sont connectés
contre le paiement d'une taxe d'appel unique. La figure
1 montre la forme et l'attachement d'un tel compteur d'appels
à partir d'un premier sélecteur de groupe.
Les compteurs sont commutés de manière à
ce que l'appel ne soit compté que si la connexion
a effectivement été établie, c'est-à-dire
si le numéro d'abonné appelé était
libre et que l'appel a continué. Le décompte
se produit à la fin de la connexion lorsque la connexion
est libérée.
La Fig. 24 montre le type d'installation du rack et le montage
du chargeur de batterie.
Comme le montre la description des processus de commutation
les plus importants dans le bureau local, les installations
pour le trafic local sont assez proches des installations
américaines éprouvées. De nouveaux
chemins ont dû être empruntés pour les
succursales et le trafic longue distance.
En ce qui concerne la question des extensions, il a semblé
souhaitable de rendre la manipulation des appareils aussi
simple que possible pour les participants et de ne pas trop
s'écarter du fonctionnement de l'administration télégraphique
du Reich auquel les participants étaient habitués.
Il faudrait également tenir compte de la configuration
différente des postes téléphoniques
pour le fonctionnement en auto-connexion, qui ne disposent
pas d'un mécanisme de génération de
courants de réveil (inductance), et des exigences
particulières qui ont dû être faites
pour assurer une coopération correcte avec l'équipement
d'échange. , ce qui est plus important ici que dans
tout autre système officiel.
Les types d'appareils existants pour les autocommutateurs
privés correspondent à des modèles
spéciaux pour les autocommutateurs
(1 principale et 1 extension), armoires à abattants
pour 5 lignes (1 principale et jusqu'à 5 extensions)
et armoires à abattants pour 10 lignes (2 principales
et jusqu'à 10 extensions).
Aussi indésirable qu'il devait être en général
d'utiliser des types spéciaux d'appareils pour les
stations principales et d'extension, il était inévitable.
Cependant, les différences de circuit entre les centraux,
les extensions et les postes de répondeur pour les
commutateurs inter-centraux (les postes de central ordinaires
sont utilisés comme postes de répondeur pour
les armoires à clapets de 5 et 10 lignes) ne sont
pas significatives et peuvent être facilement mises
en uvre. de sorte que les ensembles peuvent être
commutés à tout moment selon les besoins peuvent
être modifiés sur place.
Afin d'assurer une bonne coopération avec l'installation
de central et de faciliter l'exploitation correcte du système
par l'abonné grâce à la disposition
des différentes parties, des types de connexion fondamentalement
différents ont été sélectionnés
pour les deux principales options de connexion qui se présentent
(extensions - central , extension à extension). Les
connexions au bureau sont établies avec des boutons-pression
mutuellement libérables et des connexions entre les
extensions avec des fiches, des cordons et des prises.
En tant que source de courant de sonnerie
pour appeler les extensions du bureau principal et
les extensions entre elles, il était logique
d'utiliser des inducteurs et de les installer dans
le boîtier d'extension. Cependant, le fait qu'une
mauvaise manipulation accidentelle de l'inductance
par l'abonné puisse provoquer des perturbations
dans le système d'échange va à
l'encontre de cela.
Pour cette raison, un petit changeur de pôles
(Fig. 25) a été utilisé comme
source de courant de sonnerie en liaison avec des
armoires à clapets pour lignes 5 et 10. La
batterie de 6 éléments, qui doit de
toute façon être présente dans
les armoires à clapets à d'autres fins,
est suffisant pour son approvisionnement. Lorsque
le circuit de commande est fermé, le changeur
de pôles s'allume en toute sécurité,
envoyant le courant de la batterie dans des directions
alternatives à travers les deux enroulements
primaires du petit transformateur, qui est dimensionné
de telle sorte qu'un courant alternatif secondaire
d'environ 18 milliampères à 35 V peut
être enlevé. Cette quantité de
courant est suffisante pour déclencher de manière
fiable trois réveils en même temps.
Une inductance en tant que source de courant de sonnerie
n'a trouvé d'utilisation que dans le commutateur
inter-stelen. La situation est ici plus simple, puisque
l'inductance ne sert qu'à appeler le terminal
et peut rester connectée en permanence à
la ligne du terminal.
Lors des tests, un problème a été
très perceptible, qui consistait dans le fait
qu'un poste, s'il était connecté au
central via le central principal, n'avait aucun signe
par lequel il était possible de reconnaître
quand la connexion avait été établie
par le central principal, c'est-à-dire lorsque
le poste peut commencer à composer le numéro
qu'il souhaite en tournant le cadran. Si le poste
commençait à composer trop tôt,
certaines des pointes de courant de commutation étaient
perdues et les numéroteurs du central se connectaient
de manière incorrecte. Des conditions similaires
se sont produites lorsque les connexions du central
à une extension du bureau principal avaient
été coupées et que l'extension
voulait plus tard une nouvelle connexion, soit via
le central, soit vers le bureau principal. Cette lacune
a été corrigée par un "signe
officiel" spécial.
Par "tonalité officielle", on entend
un son de buzzer, qui diffère sensiblement
de la tonalité d'occupation, et qui est produit
par un buzzer spécial qui fonctionne en continu.
Ce buzzer est connecté en permanence à
la ligne a des lignes de raccordement avec extensions
lorsque le premier sélecteur de groupe est
en position de repos et s'éteint automatiquement
dès que le premier sélecteur de groupe
quitte la position normale.
Dans le cas d'un poste principal avec extensions,
si l'armoire à abattants ou le commutateur
entre les postes est en position normale, la tonalité
de numérotation ne peut être entendue
que dans le combiné du poste principal. Si
une ligne d'extension est connectée à
la ligne extérieure en appuyant sur un bouton
poussoir, l'extension reçoit la tonalité
dès que la connexion est établie.
Cela montre qu'à partir de chaque interphone
de l'autocommutateur privé - antenne principale
ou privée - il peut être déterminé
à tout moment en décrochant le récepteur
s'il existe une connexion entre le point concerné
et l'échange ou si l'heure à laquelle
la connexion de l'échange a été
établi peut être identifié, et
vous pouvez commencer à tourner le cadran.
La disposition des appareils individuels dans
le commutateur de transfert (Fig. 26) montre le circuit (Fig.
27).
Les boutons-poussoirs, repérés selon leur fonction,
permettent d'établir les trois liaisons qui s'établissent
(centrale - central, central - terminal, central - terminal)
et de libérer ces liaisons après la fin de l'appel.
Si tous les boutons poussoirs sont inactifs, alors la ligne
d'échange est reliée à la sonnerie du
poste principal et le poste terminal est relié à
la sonnerie du buzzer du commutateur inter-stations. Pour
appeler le bureau principal, l'extension n'a qu'à décrocher
le récepteur, car l'alarme sonore est déclenchée
par la courte mise à la terre de la ligne d'extension
a qui se produit lorsque l'appel est raccroché. En position
parole directe, les lignes a et b du poste aboutissent au
central via un double relais AB (Fig. 28).
L'enroulement du relais A est dans la ligne a et l'enroulement
à faible impédance du relais B est dans la ligne
b. L'enroulement du relais A est court-circuité dans
sa position de repos par les contacts du relais de droite,
de même que l'enroulement 100 ohms du relais B. Lorsque
le relais B est alimenté par une pointe de courant
traversant l'enroulement de 35 ohms, ce court-circuit est
supprimé et la résistance combinée des
deux enroulements de 100 ohms est commutée sur la ligne
de pointe.
Le but de cette disposition de relais est, d'une part, d'assurer
le passage sans atténuation des appels de courant générés
par la rallonge lorsque le cadran est tourné (bobinages
en court-circuit), et d'autre part, lorsqu'ils sont déclenchés
par la rallonge, les deux relais de ligne de l'échange,
alimentés respectivement par les lignes a et b, doivent
être excités aussi uniformément que possible
(ligne a 100/2 ohms, ligne b 35 ohms). De plus, cet agencement
de relais garantit que le réveil de la caisse claire
ne répond pas lorsque le poste est composé,
mais uniquement lorsque, comme pour le déclenchement,
les lignes a et b sont mises à la terre en même
temps.
Ce n'est que dans ce cas que le relais A peut être excité
et fermer son contact, plaçant la batterie du poste
principal et l'alarme en circuit fermé. La bobine Ue
permet au poste principal de vérifier si la ligne est
libre ou d'écouter.
Si le bouton "Endstation" est appuyé, le
poste d'extension est connecté au poste principal par
la mise sous tension de l'inductance.
L'alarme se trouve dans le shunt vers la ligne A pour garantir
que le bureau principal peut appeler depuis le poste même
si le bureau principal a oublié d'appuyer sur le bouton
de libération une fois l'appel terminé. Étant
donné que les postes PBX n'ont pas de connexion à
la terre pendant les appels, il n'y a pas de souci d'interférence
du bruit de terre de cet arrangement.
L'armoire à volets
à cinq lignes (Fig. 29) a une capacité
d'une ligne principale et de cinq lignes d'extension.
Dans la rangée du haut se trouve le volet de
ligne d'échange avec les boutons poussoirs, à
savoir un bouton de déverrouillage, un bouton
d'écoute et un bouton de connexion des extensions
à la ligne d'échange. Les boutons de déverrouillage
et de contrôle ne sont pas verrouillables. Tous
les boutons-poussoirs, à l'exception du bouton
de contrôle, se déclenchent mutuellement.
Les volets d'appel des extensions sont logés
sous ce rail de boutons poussoirs. situé en dessous
deux rangées de prises (prises d'interrogation
ou de connexion).
Une fiche rouge sans fil, qui est insérée
dans les prises d'interrogation, doit être utilisée
pour interroger les lignes d'extension et pour parler
aux extensions.
Pour connecter les extensions les unes aux autres, il
y a deux paires de cordons avec des fiches qui sortent
par des prises sous le champ de prise.
Si tous les boutons et prises sont en position de repos,
le volet de la ligne d'échange se trouve dans
le pont entre les branches a et b de la ligne d'échange
(Fig. 30).
Les lignes a des extensions sont mises à la terre
via les volets et la batterie principale. Lorsqu'un
poste est décroché, il met temporairement
à la terre la ligne de poste a. Le volet associé
à la station principale tombe et provoque en
même temps la réponse du réveil
à snare du circuit local pendant la durée
de l'attraction. Le volet de bureau n'est dans le pont
entre les branches de ligne que lorsque tous les boutons
poussoirs sont en position de repos. Si la ligne d'échange
est connectée à la ligne principale ou
à une ligne d'extension, c'est-à-dire
si l'un des boutons correspondants est enfoncé,
l'interrupteur situé à l'extrémité
du rail de boutons-poussoirs interrompt l'acheminement
vers la ligne b et le volet est court- circuité
via le contact du relais B .
Un dispositif similaire à celui utilisé pour
le commutateur inter-stations est utilisé pour le
signal final (Fig. 31).
Si des surtensions sont émises depuis le poste par
la ligne a ou sur la ligne b en tournant la molette, le
volet reste au repos Le relais B n'est actionné et
simultanément qu'à l'émission d'une
surtension via les lignes a et b lorsqu'il est déclenchée,
une pointe de courant est envoyée à travers
l'enroulement du volet.
Un dispositif d'écoute (Ue) est également
prévu au bureau principal pour les armoires à
abattants. Le poste principal appelle un poste en branchant
la prise d'interrogation appropriée et en basculant
le commutateur d'appel sur la position d'appel de la manière
suivante :
En plaçant l'interrupteur d'appel en position d'appel,
la troisième alimentation du changeur de pôles
(Fig. 25), marquée RT, est mise à la terre
via deux ressorts de l'interrupteur d'appel. En conséquence,
le changeur de pôles commence à se déplacer
et un courant alternatif circule du changeur de pôles
à travers les lignes d'alimentation et à travers
les paires de ressorts de verrouillage fermés par
les deux anneaux de fiche les plus en avant dans la ligne
d'extension.
Les autres processus de commutation sont visibles sur le
dessin (Fig. 30)
La seule chose à noter est le fonctionnement des
jeux de relais installés dans chaque paire de cordons,
qui permettent aux extensions de s'appeler en cas de liaisons
permanentes, sans l'intervention du bureau principal. Supposons
que deux extensions soient reliées par une paire
de cordons et que l'une veuille appeler l'autre. Pour ce
faire, le poste appelant tourne son cadran alors que le
combiné est décroché puis appuie sur
la touche . Cela met à la terre la ligne de pointe
pendant la durée de la pression sur le bouton et
le relais A de la paire de cordons répond (E, ligne
de pointe, A, batterie, E). Comme le relais A ferme son
contact, le relais L répond également (E,
batterie, L, contact relais B, contact, relais A, E). Le
relais L ferme ses contacts, démarrant ainsi le changeur
de pôles et commutant le courant de réveil
sur les côtés pointe et b de la paire de cordons.
Le courant de réveil peut aller dans le poste appelant
et ne pas pénétrer, car le chemin à
travers l'appareil auditif et vocal est interrompu pendant
la durée de la frappe. Les volets de fermeture, auxquels
servent les volets d'appel des extensions, ne retombent
que lorsque le combiné est raccroché si les
deux branches de ligne sont mises à la terre en même
temps. Puis les relais A et B de la paire de cordons répondent
simultanément et font tomber le volet (E, pile, volet,
c-fil du cordon, contact côté B, contact A
côté, E).
L'armoire à volets pour dix lignes présente
le même équipement que l'armoire à volets
pour cinq lignes et ne diffère que par les dimensions,
le nombre de volets, de boutons-pression, de loquets et
de paires de cordons, comme le montre la Fig. 32.
En plus de ces dispositifs pour les autocommutateurs privés,
des dispositifs de commutation série avec sélecteurs
de ligne ont été développés,
mais ceux-ci sont actuellement encore soumis à des
tests.
L'établissement de l'échange longue distance,
qui est illustré à la Fig. 33, offre également
un certain nombre de choses intéressantes
Egalement dans la mise en place de cette partie du bureau
d'auto-connexion on s'efforce d'adapter les dispositifs
de commande manuelle éprouvés aux nouvelles
conditions d'exploitation. Avec son équipement actuel,
le central longue distance peut accueillir 28 lignes longue
distance et 20 lignes dites Sp (lignes vers les petites
villes environnantes).
Le même comprend trois départements:
1. le bureau d'enregistrement,
2. le bureau distant réel u.
3. la réception.
Le bureau de déclaration doit accepter l'enregistrement
des appels interurbains des participants, le central interurbain
est responsable du service sur les lignes interurbaines
et le centre de commutation organise l'établissement
des connexions à partir des lignes interurbaines
aux participants ainsi que depuis et vers les lignes Sp.
Les appels interurbains sont reçus dans une armoire
de reportage qui, par la forme extérieure et les
dimensions de la structure en bois, qui ressemble à
une armoire interurbaine M. 05 pour quatre lignes (cf. "Archive
f. P. u. T." 1906, n° 16, p. 508 et s.).
Comme on peut le voir sur la Fig. 34, 10 indicateurs sont
répartis sur les deux moitiés du panneau de
prises, en dessous desquels se trouve un voyant de contrôle
dans le panneau de gauche et un disque numérique
dans le panneau de droite, comme c'est le cas pour les appareils
à connexion automatique, avec un bouton.
En dessous, dans les deux champs de prise, il y a des prises
à des fins spéciales et pour les requêtes.
Sous le panneau de verrouillage, deux autres indicateurs
sont logés dans le cadre en bois.
Le tableau de connexion contient deux cordons à trois
fils avec une prise et un interrupteur, ainsi que deux boutons
et une prise enfichable pour connecter le système
d'interrogation de l'officier, qui se compose d'un casque
et d'un microphone de poitrine.
Le mode de fonctionnement des différentes parties
de l'appareil est le suivant :
Le central interurbain est appelé pour enregistrer
un appel en tournant une fois le cadran à partir
du numéro 1. De toutes les prises Ks (Fig. 42), qui
sont connectées aux 10 drapeaux supérieurs,
3 lignes chacune (a, b, c) mènent à la 1ère
rangée de contacts de tous les sélecteurs
du 1er groupe, à savoir Ks est au premier contact
1 de la première rangée, Ks de la seconde
etc. Si un participant amène son 1er groupe sélecteur
sur la 1ère rangée de contacts en éloignant
le disque de 1 et en le relâchant, le bras de contact
restera sur le contact appartenant au premier Ks libre prise
.
L'indicateur S associé est resserré, puisqu'à
ce moment un chemin de courant de la branche 56 V de la
batterie du bureau via le relais CL, l'indicateur S, la
résistance de 3000 ohms, le c-wire, le relais de
déclenchement U du I sélecteur de groupe à
la branche 12 V de la batterie officielle se met en place.
Le courant n'est pas assez fort pour faire réagir
le relais U. Cependant, l'indicateur S correspondant reste
tendu et le relais CL ferme le circuit de la lampe L jusqu'à
ce qu'une des fiches AS1 ou AS2 soit insérée
dans la prise correspondante Ks. En conséquence,
l'officier sépare le contact de rupture du jack Ks,
entre en contact avec le participant et peut accepter la
notification d'appel. Parallèlement à l'indicateur
et au relais CR, il y a une résistance de 1500 ohms,
par laquelle la connexion de la jonction 56 V via la résistance
de 3000 ohms à la ligne c est maintenue après
l'extinction de l'indicateur.
La résistance est dimensionnée si élevée
que lorsque le contact de repos de la prise Ks est fermé,
les voyants et les relais reçoivent encore suffisamment
de courant pour répondre de manière fiable.
Le relais CL est commun à tous les drapeaux S.
Après s'être connecté à l'appel,
l'abonné met provisoirement à la terre les
lignes a et b en raccrochant son combiné. ainsi les
deux armatures du double relais A, B sont attirées,
et la ligne c est momentanément connectée
à la masse.
Cette masse fait réagir le relais de déclenchement
du 1er sélecteur de groupe et libère la connexion.
Si l'officier dans l'armoire de signalisation veut appeler
un participant, il branche l'une des fiches AS ou 1 As dans
la prise Kr, sélectionne le participant souhaité
de la manière habituelle avec le cadran N et appuie
sur le bouton de réveil d.
Lorsque la conversation est terminée, il faut appuyer
sur le bouton d ou d appartenant au cordon pour ramener
les sélecteurs 1 2 en position repos. Si la libération
est accidentellement omise et que la fiche est retirée
de Kr, l'indicateur R répond et rappelle la libération.
(Chemin de courant : 56 V, résistance 4500 ohms,
R, c-wire, relais U du sélecteur de groupe I. 12
V). L'armoire d'alarme peut être appelée depuis
les armoires déportées via une ligne de service
aboutissant à la prise Kd de l'armoire d'alarme.
En insérant une fiche d'interrogation sur les armoires
déportées dans une prise Km de la ligne de
service qui parcourt en plusieurs circuits toutes les armoires
déportées, l'indicateur DK est activé
(chemin du courant : 12 V, contact à ouverture
de Km, contact à ouverture Kd, terre) , qui disparaît
dès que Kd est branché.
En branchant
les prises Kd, l'armoire de signalisation peut également
se connecter à chaque armoire distante 1-10 afin
d'obtenir des informations sur les notifications d'appels
existants, etc. (chemin du courant : 12 V à l'armoire
distante, DK, c-fil du ligne de télémaintenance,
rupture de contact des bascules Kd, Terre).
Le central interurbain proprement dit comprend actuellement
sept armoires interurbaines M. 05 à quatre lignes
interurbaines de type usuel (Fig. 39). La seule différence
est la signalisation d'extrémité pour
les lignes d'abonné dans les cordons individuels
du service fixe, qui est adaptée à l'opération
d'auto-connexion et est représentée schématiquement
sur la Fig. 40.
Si l'abonné est appelé à l'aide
de la prise AS ou AS (la manière de procéder
1 2 est précisée plus loin dans la description
des armoires amont) et a répondu, la prise FS
est enfichée dans la prise Ko de la liaison locale
concernée1 ligne et l'interrupteur UH placé
en position "Participant".
Cela applique la batterie d'échange (56 V) à
l'enroulement primaire divisé du transformateur
Ue, qui est séparé par un condensateur
de 2 microfarads, à la fois via le relais B du
double relais AB et via la résistance spéciale
de 500 ohms. Les deux branches du câble de liaison
reçoivent ainsi la même tension à
la masse.
Cependant, le courant ne circule pas tant que l'abonné
n'a pas raccroché son combiné, mettant
temporairement à la terre les branches de pointe
et d'anneau de la ligne du poste.
Tant que l'abonné parle, seuls le récepteur
et la bobine d'induction sont allumés au poste,
mais la terre est coupée.
Si les deux branches de
ligne ont maintenant été temporairement
mises à la terre en raccrochant le récepteur,
le relais B a réagi un instant et a ainsi actionné
le relais A (chemin du courant : E, contact 1 du relais
AB, relais A, 56 V, terre) .
Le relais A reste excité car même après
l'ouverture du contact 1, le contact 2 reste fermé,
et le relais A reste excité en cours de route
: masse, flag, relais A, 56 V, masse.
L'indicateur affiche ainsi son drapeau jusqu'à
ce que la connexion soit interrompue et que l'interrupteur
UH soit déclenché. Si un abonné
souhaite attirer l'attention du central sur une connexion
longue distance existante, il peut agiter le crochet
récepteur de son téléphone de haut
en bas. La première mise à la terre des
lignes a et b provoquée par cela provoque la
réponse du drapeau, mais chaque mise à
la terre supplémentaire et l'excitation résultante
du relais B court-circuite temporairement le drapeau,
le drapeau est temporairement désactivé
et revient à son repos position pour un retour
de courte durée.
Deux armoires de commutation (Fig. 41), chacune avec
un poste de travail, sont prévues pour le trafic
du central longue distance au central d'auto-connexion,
chacune ayant une capacité de 1000 prises en
trois parties pour les lignes d'abonné, 20 connexion
locale lignes selon le système unifilaire et
10 lignes Sp.
La commutation des lignes sp vers les armoires en amont
offre des avantages significatifs en ce que les connexions
depuis ou vers les abonnés du central d'auto-connexion
peuvent être réalisées avec les
lignes sp sans l'intervention d'un autre agent au niveau
de ces armoires. Les touches d'écoute des lignes
de connexion locales sont situées sous le panneau
de prises à l'avant des armoires, qui ont deux
positions spécialement désignées
: libération et écoute. A partir de la
position de déblocage, les clés reviennent
automatiquement en position de repos. Le feu arrière
associé est situé au-dessus de chacune
de ces touches.
Sur le côté droit de chaque armoire se
trouve un drapeau qui dépend d'un interrupteur
qui se trouve devant toutes les autres touches dans
le dessus de table de l'armoire et qui relie la ligne
de service local provenant du central longue distance
soit au dispositif d'interrogation de l'officier, soit
au drapeau . La rangée arrière de prises
se compose de 20 prises numérotées consécutivement.
Les lignes de connexion locales désignées
en conséquence à partir du central longue
distance se terminent dans ces prises. La première
rangée de fiches contient dix fiches qui correspondent
aux dix volets de ligne Sp situés sur le côté
gauche de l'armoire sous le panneau de prises.
Chaque prise de ligne Sp possède
un indicateur, deux interrupteurs à bascule symétriques
aux prises et un bouton de réveil. L'un des deux
interrupteurs à levier a également deux positions
:
surveillance et déclenchement ; l'autre permet
l'insertion d'un émetteur avec ou sans signalisation
de fin et est marqué en conséquence. Les lignes
de rinçage passent également, avant d'être
amenées aux registres, etc., par des vérins
à double coupure situés immédiatement
sous les registres associés. Deux terminaux sont
prévus dans les ponts des volets afin de pouvoir
commuter un réveil AC comme un buzzer derrière
les volets pour identifier l'indicatif d'appel. De plus,
chaque armoire dispose d'une prise double pour connecter
le système d'appareillage de l'officier. Un interrupteur
spatial intégré dans une armoire permet aux
deux armoires d'être actionnées à partir
d'un poste de travail pendant les périodes de faible
trafic.
Le premier système de transport local automatique
à Hildesheim Fig. 42
Une connexion entre le central longue distance et un abonné
du central d'auto-connexion est établie comme suit :
l'agent d'échange longue distance commute sur la
ligne de service locale concernée et transmet le
numéro d'abonné souhaité à l'agent
du cabinet de précommutation. L'opérateur
de l'armoire amont désigne une ligne de connexion
locale libre et insère la fiche associée dans
la prise de la ligne d'abonné souhaitée. Ces
verrous de l'armoire de commande en amont sont en trois
parties, et les ressorts de ligne de celles-ci sont connectés
aux branches a et b de la ligne de connexion correspondante
sur le distributeur principal, tandis que la troisième
ligne, la ligne à manchon, mène au c ligne
du premier sélecteur de groupe de l'abonné.
En basculant l'interrupteur appartenant au cordon de raccordement
local sélectionné en position d'écoute,
l'agent s'assure que personne ne parle sur la ligne d'abonné
demandée par le central longue distance. Puis elle
remet l'interrupteur en position normale. Les abonnés
sont appelés depuis le central longue distance.
Si la ligne d'abonné souhaitée n'est pas libre,
il informe les abonnés de l'appel que l'un d'eux
doit effectuer un appel longue distance et place brièvement
le commutateur sur la position "Libération".
Ce faisant, il met temporairement à la terre la ligne
c des deux lignes d'abonnés connectées, déconnectant
les abonnés et mettant au repos leurs sélecteurs.
En branchant les prises d'abonnés avec les fiches
des lignes de connexion locales, la ligne c des lignes d'abonnés
branchées est alimentée (12 V) via une résistance
de 50 ohms et le fil c de la fiche, la ligne apparaît
dans le central local occupé pour d'autres connexions.
De plus, un relais d'isolement spécial du premier
sélecteur de groupe de la ligne d'abonné concernée
répond et éteint le central local. Dès
que le co-jack correspondant sur l'armoire longue distance
est branché, le feu arrière associé
à l'interrupteur frontal, qui avait été
allumé en actionnant un interrupteur de prise lorsque
la prise a été soulevée, s'éteint
et donne le responsable du cabinet frontal un signe que
le responsable du cabinet longue distance a branché
la bonne prise de connexion locale. Lorsque la conversation
dans l'armoire éloignée est terminée,
l'officier de l'armoire éloignée retire la
fiche de la prise défonçable. le feu arrière
de la ligne de connexion locale concernée s'allume
dans l'armoire amont et invite l'officier concerné
à se déconnecter.
Les appels du central longue distance vers les jonctions
So sont lancés de la même manière que
ci-dessus. L'opérateur de l'armoire amont désigne
la ligne de raccordement local et appelle l'équipement
Sp concerné en insérant une prise Sp libre
dans la prise de la ligne Sp souhaitée et en donnant
l'indicatif d'appel avec le bouton associé. Si le
Sp-Anstalt a signalé, il met la prise de ligne de
connexion locale dans la prise Sp. Le signal de déconnexion
est donné par le central longue distance comme pour
les connexions d'abonné.
L'appel à un Sp-Anstalt est répondu en basculant
le commutateur vocal associé sur la position « écouter »
et en faisant rapport à l'agent. Si la connexion
à un abonné du central à auto-connexion
est souhaitée, la fiche sp de la ligne est branchée
dans la prise d'abonné correspondante et l'abonné
est appelé en appuyant sur la touche cordon. Si le
participant s'est signalé, le deuxième interrupteur
est utilisé pour allumer l'appareil de signal final,
qui correspond à l'appareil dans les armoires longue
distance.
Les connexions des abonnés du central d'auto-connexion
avec Sp-Anstalten sont reçues de la manière
habituelle pour les appels longue distance depuis l'armoire
de signalisation, notées et transmises à l'armoire
amont.
Un soi-disant commutateur jack est installé dans
le central interurbain pour examiner les lignes interurbaines.
Ce commutateur vous permet d'entrer dans n'importe quelle
ligne longue distance et Sp tout en désactivant l'installation
d'échange et les interférences externes et
internes.
à déterminer et à limiter à
l'aide d'ohmmètres. De plus, toutes les connexions
de mesure pour d'autres bureaux peuvent être réalisées
ici avec des cordons de prise et les lignes longue distance
peuvent être distribuées aux différents
postes de travail du bureau longue distance de différentes
manières.
Enfin, il convient également de mentionner les équipements
de test pour détecter et isoler les défauts
des lignes d'abonnés.
Le test des lignes de raccordement a été rendu
très facile par l'installation d'une armoire de test
spécialement conçue à cet effet (Fig.
43) et d'un nouveau type de répartiteur principal.
Les lignes d'abonnés, qui ne sont protégées
que par des fusibles grossiers aux points d'entrée
des câbles, sont acheminées vers des blocs
de fusibles sur le tableau de distribution principal et
sont ensuite connectées par des fils de liaison à
des cosses à souder sur le côté opposé
du tableau de distribution principal, où le lignes
provenant de l'extrémité des racks des électeurs.
La figure 44 montre une telle bande de sécurité.
La ligne externe entre d'un côté et mène
via le fusible à fil fin à la ligne interne
qui sort de l'autre côté. Au milieu se situe
dans le shunt vers les deux lignes extérieures du
paratonnerre en carbone.
Pour expliquer comment cela fonctionne, la Fig. 45 montre
une coupe transversale à travers la bande. Fig
45
Coupe transversale de la barrette de fusibles Avec fiche
de test. Figure 45.
Les cartouches sont conçues de telle manière
qu'à un courant de 300 milliampères, la broche
de celles-ci est enfoncée après 30 secondes
en raison de la tension du ressort. Dans l'état enfoncé,
la broche met à la terre la ligne extérieure
et rend ainsi toute tension qui s'est produite dans la ligne
extérieure inefficace pour l'installation d'échange.
En même temps, le ressort g, qui est connecté
à la batterie 56 V via le relais A ou B du premier
sélecteur de groupe concerné, est connecté
au rail de contact d'alarme N. Ce rail est connecté
à la masse in via un haut-parleur. impédance,
relais sensible Connexion.
Le relais active un réveil et en même temps
laisse s'allumer une lampe près de l'armoire de test,
à partir de laquelle on peut immédiatement
reconnaître dans quelle rangée de fusibles
du tableau de distribution principal le fusible a sauté.
Les cartouches fusibles sont réversibles.
Des fiches dites de test sont fixées au tableau de
distribution principal pour correspondre aux réglettes
de fusibles.Celles-ci sont disposées de telle manière
que, comme indiqué sur la Fig. 45, elles peuvent
être facilement glissées sur les éléments
fusibles appartenant à une ligne de connexion. À
l'intérieur, les fiches de test sont équipées
de ressorts isolés les uns des autres et se terminent
dans différents conducteurs d'un cordon de prise.
Les ressorts des bouchons d'essai sont conformés
de telle sorte qu'ils s'agrippent entre les paires de ressorts
(g, h) lorsque le bouchon est en place. Séparez les
lignes extérieures et intérieures et connectez-les
à quatre cordons qui mènent à l'armoire
de test.
À Hildesheim, l'armoire de test a été
installée à proximité immédiate
du tableau de distribution principal dans le bureau d'auto-raccordement.
La Fig. 46 montre le circuit de l'armoire d'essai. Après
avoir inséré la fiche de test dans le répartiteur
principal, les lignes externes et internes de la ligne de
raccordement en question se trouvent chacune sur un volet
d'appel de l'armoire de test. Une prise avec des contacts
à double coupure est enclenchée devant les
volets.
L'instrument de mesure (ohmmètre avec point zéro
au milieu) est relié à un cordon de prise
à deux fils via différents interrupteurs qui,
seuls ou en combinaison, permettent d'effectuer toutes les
mesures d'erreur. pour la mesure, la fiche est insérée
dans la prise sur laquelle se trouve la ligne à mesurer.
Les erreurs dans les appareils de la station elle-même
peuvent être détectées depuis l'armoire
de test. A cet effet, un interrupteur est fourni, à
l'aide duquel la ligne externe peut être commutée
sur un sélecteur spécial au milieu de l'armoire
d'essai, qui n'est fermé que par une vitre devant
les yeux de l'examinateur.
Pour tester le poste téléphonique, l'abonné
ou le dépanneur qui se rapporte au poste est invité
à composer un numéro spécifique et
le travail du composeur est observé. L'installation
officielle peut également être vérifiée
depuis l'armoire d'essai. Ce faisant, je.
Les sélecteurs de groupe peuvent être facilement
remplacés par des sélecteurs logés
dans l'armoire d'essai jusqu'à ce que les erreurs
soient définitivement éliminées. l'armoire
d'essai contient également des lampes d'alarme, des
volets à usage spécial, etc., et on veille
à ce que les défauts soient en grande partie
affichés automatiquement.
Il a été brièvement mentionné
au début qu'aucun dispositif de présélection
n'était utilisé lors de la mise en place de
ce premier réseau téléphonique purement
automatique.
À des fins expérimentales, des ensembles de
relais pouvant être désignés comme commutateurs
de présélection ont été installés.
Cependant, ceux-ci ne sont encore que pour les expériences.
Une description de celui-ci peut donc être dispensée
à ce stade. Le principe de tels commutateurs à
présélection en général, sur
lequel on trouve encore peu de choses dans la littérature
allemande, ne doit être discuté ici que brièvement.
L'objectif des premières facilités de sélection
était surtout de réduire les coûts d'installation
du bureau en économisant sur les électeurs
du groupe I.
Comme l'expérience l'enseigne et peut être
observé dans chaque échange de main, seul
un pourcentage relativement faible de participants parle
en même temps d'un groupe plus important de participants
qui sont sur une armoire multiple sur des signaux d'appel.
L'importance de ce pourcentage dépend essentiellement
de la taille du réseau téléphonique,
de l'intensité du trafic professionnel et de la répartition
des lignes de raccordement fortement chargées entre
les différents groupes. En général,
on peut supposer qu'avec une répartition appropriée
de la ligne de connexion fortement chargée, il suffit
de prévoir 10% de dispositifs de connexion pour le
groupe de centaines.
Il serait donc suffisant de prévoir seulement 10
au lieu des 100 sélecteurs du premier groupe si une
installation de distribution peu coûteuse en conséquence
peut être fournie qui connecte facilement un abonné
appelant à l'un inoccupé de ces 10 sélecteurs
du premier groupe. L'économie engendrée par
un tel dispositif de distribution, que l'on peut qualifier
de présélecteur, a déjà incité
de nombreux partisans de l'auto-raccordement à rechercher
une solution, les voies les plus variées ayant été
empruntées.
Les solutions de Gebr.
Lorimer (mécano-électrique)
et de Merk et Kugelmann (purement électriques)
méritent d'être mentionnées car elles
sont pratiquement mises en uvre.
Récemment, les efforts pour réduire les coûts
des installations d'auto-connexion sont allés encore
plus loin, non seulement en essayant de réduire les
coûts officiels en économisant sur les réseaux
vocaux, ce qui réduit les dépenses de lignes
et de lignes. Ceci est réalisé par le fait
que les lignes d'un district de connexion spécifique
ne sont pas acheminées vers le central. mais se terminent
par un interrupteur de présélection verrouillé
installé au milieu du quartier sur une surface au
sol.
Seul un nombre limité de lignes de liaison partent
alors de ce présélecteur vers le central suivant.
Le commutateur de présélection lui-même
ne contient que les soi-disant présélecteurs
et un nombre limité de sélecteurs de ligne.
Lorsqu'un abonné du groupe appelle, les présélecteurs
se connectent automatiquement à un premier sélecteur
de groupe libre du bureau suivant via une ligne de connexion
sortante, et les sélecteurs de ligne, dont il y en
a un pour chaque ligne de connexion entrante, interviennent
pour les connexions depuis le bureau aux adhérents
du Groupe en action. Un tel commutateur de présélecteur
est déjà largement utilisé par Automatic
Electric Co. à Chicago dans leurs
réseaux d'auto-connexion et est appelé présélecteur
Keith du nom de son inventeur.
Les sélections mentionnées ci-dessus peuvent
également être utilisées à cette
fin.
Ces informations générales sur la présélection
devraient montrer à suffisance le travail sérieux
qui est fait pour que les systèmes d'auto-connexion
soient capables de lutter contre les systèmes d'exploitation
manuels, également sur le plan économique,
et le succès à Hildesheim incite à
aller plus loin dans ce domaine.
Résumé.
Une description du bureau d'auto-connexion à Hildesheim
est donnée.
Un circuit en pont selon Strowger a été utilisé
pour le central local, dans lequel seuls les ponts de relais
du sélecteur de ligne sont connectés aux lignes
d'abonné après que la connexion entre deux
abonnés a été établie. Il est
déclenché à l'aide de relais spéciaux
via la ligne c.
En outre, les facilités spéciales pour les
autocommutateurs interurbains et privés sont traitées;
Enfin, la question de sélection sera brièvement
abordée.
Le système d'auto-connexion téléphonique
Strowger.
Conférence donnée à
l'association polytechnique de Munich par l'ingénieur
Hans Fetzer, Karlsruhe.
Comme cela est bien connu, les lignes vocales provenant
des abonnés d'un réseau téléphonique
(manuel) convergent toutes en un point, le central, le central
ou le bureau. Si un abonné veut parler à un
autre abonné, il appelle d'abord le central, nomme
le numéro de l'abonné qu'il souhaite et le
central établit la connexion avec lui. Si le même
a appelé et répondu, la conversation peut
commencer. Lorsque la conversation est terminée,
le central reçoit un dernier signal et interrompt
la connexion.
Ce bureau du service de médiation est qualifié
d'opération manuelle et est principalement exercé
par du personnel féminin.
Depuis le début de la communication téléphonique,
des efforts ont été faits pour remplacer le
travail de commutation physiquement et mentalement extrêmement
pénible au bureau par un travail à la machine.
Les Américains ont également réussi
dans ce domaine et plusieurs systèmes y sont apparus
pour tenter d'atteindre l'objectif déclaré.
Parmi ces systèmes, le système d'auto-connexion
téléphonique, inventé il y a environ
16 ans par l'ingénieur Almon B. Strowger et
amélioré plusieurs fois par la suite, est
de loin le plus répandu en raison de ses excellentes
propriétés.
Les principaux titulaires de brevets sont Strowger
Automatic Telephone Exchange, tandis que Automatic
Electric Co. (tous deux à Chicago) s'occupe
de la fabrication.
Le Reichspost allemand a pris conscience de la même
chose lors de la première démonstration du
système en 1898 à Londres, et dès 1900
un système de test pour 400 participants a été
mis en place à Berlin, dont les résultats
d'exploitation étaient si favorables que la mise
en place d'un plus grand système d'auto-connexion
à Berlin pour initialement 2000 participants, qui
peut être étendu à 10 000, a été
décidé.
Un consortium berlinois dirigé par la société
Ludwig Loewe & Co., A.-G.,
a acquis les droits de brevet du système pour l'Allemagne
et la plupart des autres pays européens et a confié
la fabrication de l'appareil du système à
la Deutsche Waffen und Munitionsfabriken
Berlin-Karlsruhe. que je vais maintenant vous
montrer.
Les téléphones situés chez les participants
sont conçus comme des stations murales ou de table
. Les stations murales ont un microphone, une prise secteur,
un téléphone suspendu au crochet de l'interrupteur
et un bouton de sonnerie, tout comme les stations de table,
mais dans lesquelles le téléphone et le microphone
sont combinés en tant que microphone.
Les deux types de postes ont un disque à l'avant
qui, après avoir décroché le téléphone
ou du microphone peut être tourné, le cadran.
Celui-ci comporte 10 trous ovales
sur le côté droit avec les chiffres 1 à
9 et 0. Si vous voulez maintenant appeler un abonné
qui a le numéro 5479, vous mettez l'index de votre
main droite dans l'ouverture 5 du cadran et tournez au doigt,
il bute en butée et lâche le disque, qui revient
alors tout seul à sa position de repos. La même
chose se répète avec les chiffres 4, 7 et
9. Si vous appuyez maintenant sur le bouton de sonnerie,
le réveil de la station 5479 sonne et la conversation
peut avoir lieu. Lorsque la même chose est terminée,
les deux participants raccrochent à nouveau le téléphone,
de sorte que la connexion est interrompue et les deux peuvent
immédiatement en établir une nouvelle.
Si le poste appelé est occupé, c'est-à-dire
engagé dans une autre conversation, le téléphone
de l'appelant sonnera. Ensuite, vous pouvez attendre que
le bourdonnement disparaisse, puis appuyer sur le bouton
de la sonnerie ou raccrocher le téléphone
et rappeler plus tard.
Les installations et les processus en détail sont
désormais les suivants :
Sur le bureau, il y a une batterie d'environ 60 volts dont
un pôle est mis à la terre (pôle). Chaque
poste d'abonné dispose également d'une connexion
à la terre, et deux lignes, les lignes a et b, mènent
du poste à un appareillage situé sur le central,
appelé sélecteur.
Si vous tournez le cadran de la station z. B. à partir
du n ° 5, vous serrez d'abord un ressort en spirale
situé à l'intérieur de la station,
qui ramène le disque en position de repos après
son relâchement.
Au cours de cette rotation inverse, dont la vitesse est
contrôlée automatiquement par un régulateur
de masse centrifuge, la connexion de la terre à la
ligne a est établie et interrompue cinq fois, et
enfin une fois à la ligne b. Cela envoie cinq surtensions
sur la ligne a et une sur la ligne b à travers l'appareillage
de commutation du bureau vers le pôle non mis à
la terre de la batterie. Le même processus se déroule
également avec les autres numéros.
L'interrupteur numérique, situé dans la station
directement derrière la plaque d'immatriculation,
prend en charge cette surtension.
Les contacts d'extinction du réveil et d'allumage
du microphone et du téléphone lorsque ce dernier
est décroché sont également disposés
sur celui-ci, ainsi que les contacts de déclenchement,
qui provoquent une surintensité simultanément
via les lignes a et b lorsque le téléphone
est attaché.
La station dispose de la bobine d'induction habituelle pour
transmettre les flux de parole.
La construction et la disposition des appareils à
l'échange varient selon que le système est
destiné à 100, 1000, 10 000 ou 100 000 participants,
correspondant au système 100, 1 000, 10 000 et 100
000.
Dans le système 100, les lignes d'abonnés
sont connectées en permanence à un appareil
de commutation électromagnétique, le sélecteur
de ligne. Celui-ci se compose de trois parties principales,
les contacts fixes, les contacts mobiles et le moteur.
Les contacts fixes sont disposés
en trois groupes sur la partie inférieure du sélecteur
en demi-cercle en jeux de contacts superposés (Fig.
3, 4, 5, 6). Les deux jeux de contacts inférieurs,
a et b, ont chacun 5 rangées horizontales de 10 contacts
doubles chacune, soit un total de 100. La rangée
horizontale inférieure du jeu de contacts le plus
bas correspond aux numéros 11 - 19, 10, le suivant
ligne au-dessus jusqu'aux nombres 31 - 39, 30, etc. La rangée
inférieure du jeu de contacts du milieu correspond
aux numéros 21 - 29, 20, la rangée suivante
au-dessus aux numéros 41 - 49, 40 et la rangée
supérieure aux numéros 01 - 09, 00. Le jeu
de contacts supérieur, bloquant jeu de contacts,
a 10 rangées horizontales chacune 10 contacts individuels.
Tous les contacts fixes du même numéro sont
reliés par des lignes autre connecté.
Les contacts mobiles sont isolés sous la forme de
trois paires de bras de contact solidaires de l'axe vertical
de commutation, chaque paire de bras de contact commandant
l'un des trois ensembles de contacts. La ligne provenant
de l'abonné va à la fois dans le mécanisme
de commutation du sélecteur et dans le contact du
jeu de contacts qui correspond au numéro d'abonné.
L'arbre de commutation peut être soulevé et
tourné de sorte que les contacts mobiles contrôlés
par l'appelant puissent être amenés aux contacts
fixes.
Ceci est effectué par le mécanisme de commutation
du sélecteur. Si un participant a plusieurs surtensions,
par ex. B. 5, via la ligne a, il provoque une réponse
quintuple d'un relais de ligne a. Cela ferme un circuit
local cinq fois via un aimant de levage (Fig. 3, ci-dessus),
qui attire cinq fois une armature et soulève ainsi
l'arbre de commutation (Fig. 6), qui a des rainures correspondantes,
cinq étapes jusqu'à la cinquième rangée
horizontale du jeu de contacts. Dès que la première
levée est effectuée, un double cliquet entre
en vigueur, qui maintient l'axe du sélecteur dans
sa position respective.
La surtension de courant arrivant finalement via la ligne
b alimente un relais de ligne b, qui à son tour envoie
un courant local à travers l'aimant de blocage. Celui-ci
répond une fois et ramène ainsi un interrupteur
multibras qui était auparavant en position 1
(position de repos) était en position 2. Cela provoque
la commutation des circuits locaux de telle sorte que les
surtensions de courant a de la deuxième rotation
du disque envoient des surtensions de courant locales via
l'aimant rotatif, qui fait tourner l'arbre de commutation.
Lors de cette rotation, un ressort spiral situé en
haut de l'axe du sélecteur est tendu.
La pointe de courant venant à la fin via la ligne
b amène le commutateur en position 3. Maintenant,
les lignes a et b sont connectées aux bras de contact
de l'arbre de commutation et puisque celui-ci est réglé
sur le nombre souhaité en soulevant et en l'activation
du double contact établit la connexion avec le transmetteur
et le poste associé de l'abonné à appeler.
Si l'abonné appelant appuie maintenant sur le bouton
de sonnerie, le courant circule dans la ligne A, le relais
de sonnerie étant activé lorsque le commutateur
est en position 3.
Cela envoie du courant alternatif à partir d'une
source d'alimentation spéciale à l'abonné
appelé et active son réveil.
La conversation peut maintenant avoir lieu lorsque l'appelé
répond.
Après la fin de l'appel, les deux participants raccrochent
à nouveau leur téléphone.
Lorsque le crochet téléphonique tombe, l'appelant
envoie une surtension électrique simultanément
sur les lignes a et b. Cela provoque le déclenchement
de l'aimant de déverrouillage, qui désengage
le double cliquet de l'arbre de commande et déplace
le commutateur en position de repos. L'axe du sélecteur
est ramené horizontalement par le ressort spiral
dans sa crête puis retombe verticalement dans sa position
de repos sous son propre poids.
La conversation a lieu sur les lignes de pointe et de sonnerie,
la ligne de masse n'est utilisée que pour établir
la connexion. Dans le système 1000, chaque abonné
est également connecté en permanence à
un sélecteur, le premier sélecteur de groupe,
qui est construit de manière similaire au sélecteur
de ligne qui vient d'être décrit. Les contacts
de même numéro dans les ensembles de contacts
des premiers sélecteurs de groupe sont continuellement
connectés les uns aux autres, de sorte que ces ensembles
de contacts peuvent être considérés
comme un seul.
A partir de chaque rangée horizontale de cet ensemble
unifié de contacts, des lignes de connexion conduisent
chacune à 10 sélecteurs de ligne, destinés
à réaliser les connexions au sein de chacun
des 10 groupes de centaines.
Dans le système 1 000 avec 10 % de sélecteurs
de ligne, ce qui signifie qu'il peut y avoir un maximum
de 100 connexions en même temps, il y a 1,1 sélecteurs
par abonné.
Si nécessaire, cependant, il est également
possible d'utiliser plus de 10 % de sélecteurs de
ligne et de créer ainsi un plus grand nombre d'options
de connexion.
Le mode de fonctionnement d'un système basé
sur le système 1 000 peut être vu sur le schéma
de circuit ci-joint (Fig. 8). Le
poste d'abonné n° 725, qui a appelé l'abonné
n° 432, est représenté à gauche.
Pour générer les appels de
courant via les lignes a et b, le simple
Deux leviers (touches Morse) à l'extérieur
de la station sont supposés par souci de simplicité
(en principe, cependant, cela correspond à la réalité)
pour générer les appels de courant via les
lignes a et b.
Dans le premier sélecteur de groupe de l'abonné
725, l'enfoncement de la touche de ligne a amène
le relais de ligne a Ra à répondre via la
résistance VWa. Cela ferme un circuit local via l'aimant
de levage, qui soulève l'arbre de sélection.
Pour appeler le 432, appuyez d'abord quatre fois sur le
bouton a-line, ce qui correspond à tourner le cadran
de 4 vers le bas, en élevant l'arbre de commutation
au niveau de la quatrième rangée de contacts
(broches).
L'appui sur le bouton de la ligne b, correspondant à
l'appel de courant b donné automatiquement par l'interrupteur
numérique à la fin de chaque rotation du disque,
fait réagir le relais RB de la ligne b, qui à
son tour active l'aimant de blocage. La
réponse de l'aimant de blocage provoque le passage
du commutateur multibras de sa position de repos (1) à
la position médiane (2) ou de là à
la position finale ou de communication directe (3). L'interrupteur
à bascule de sélection de groupe 725 est tiré
en position 3 tandis que l'interrupteur à bascule
d'appelé 432 est en position de repos.
On peut voir comment, dans la position 2 du commutateur,
qu'il atteint après la première surtension
de courant b, le courant d'interruption circule à
travers l'aimant rotatif tant que l'aimant de blocage reste
sous tension après la surtension de courant b a cessé
cela peut se produire parce qu'un courant de maintien circule
depuis les contacts de ligne de blocage occupés (connectés
au pôle - dans la troisième position de l'interrupteur)
des autres sélecteurs de groupe appelant le quatrième
groupe de centaines à peu près en même
temps via la ligne de blocage et l'aimant de blocage au
pôle +.
Le courant de maintien est interrompu dès que le
bras du contact de blocage, lors de sa rotation provoquée
par l'aimant rotatif, atteint un contact de blocage inoccupé,
c'est-à-dire non relié au pôle -, et
l'inverseur atteint ainsi la position 3. En même temps
, les bras de contact a et b sont également ouverts
un contact a et b qui conduit à un sélecteur
de ligne encore libre du quatrième groupe de centaines.
La ligne d'abonné 725 mène maintenant à
travers les relais Ra et Rb via le commutateur, les bras
de contact a et b, les broches de contact et les lignes
de connexion au sélecteur de ligne que l'on vient
de trouver.
Pour continuer à appeler le n° 432, il faudrait
alors appuyer trois fois sur la touche de ligne a (tourner
le cadran à partir du 3) puis de nouveau sur la touche
de ligne b. De la même façon qu'avec le sélecteur
de groupe, le premier provoque la montée de l'axe
de commutation du sélecteur de ligne de trois crans,
en ce que le relais Ra répond trois fois et excite
l'aimant de levage, tandis que l'appel de courant b excite
le relais Rb et le commutateur en position 2 en répondant
à l'aimant de blocage apporte. Si le bouton a-line
est enfoncé deux fois (le cadran est tourné
de 2), alors en position 2 du commutateur, ce n'est plus
l'aimant de levage qui est excité, mais l'aimant
rotatif et l'arbre de commutation sont tournés de
deux pas , provoquant le dernier appui sur le bouton b-line
switch en position 3.
Dans le cas des sélecteurs de ligne (généralement
10) dans chaque groupe de centaines (comme pour les sélecteurs
de groupe), les contacts du même nombre sont connectés
les uns aux autres dans les ensembles de contacts, de sorte
que peu importe le sélecteur de ligne s'adapte à
l'un des cent contacts.
Des lignes sont maintenant connectées aux broches
de l'ensemble de contacts 100, qui, notamment dans le quatrième
groupe de centaines, conduisent aux sélecteurs de
groupe d'abonnés 400 à 499 et y sont connectées
aux lignes arrivant des postes des abonnés.
La connexion avec l'abonné 432 est ainsi établie
en positionnant un sélecteur de ligne du quatrième
groupe de centaines sur le contact 32.
Si l'abonné appelant n ° 725 appuie maintenant
sur le bouton de sonnerie de son poste, il envoie (comme
s'il appuyait sur le bouton de ligne a) du courant sur la
ligne a, le relais A Ra répondant dans le sélecteur
de ligne et ( en position 3 interrupteur) allume le relais
de sonnerie, qui envoie un courant alternatif à la
station 432, qui y active le réveil.
A la fin de l'appel, l'appelant met fin à la connexion
en appuyant simultanément sur les touches de ligne
a et b (en réalité automatiquement en fermant
les contacts correspondants lorsque le crochet téléphonique
est abaissé), le courant circulant simultanément
via les lignes a et b. En conséquence, les relais
Ra et Rb dans le sélecteur de groupe et dans le sélecteur
de ligne, en plus de Ra et Rb, ARa et ARb répondent
également simultanément, à la suite
de quoi les circuits locaux sont fermés via les aimants
de déclenchement. Ceux-ci ramènent les sélecteurs
utilisés en position de repos en tirant les doubles
cliquets (omis sur le dessin pour des raisons de clarté)
des rainures des axes des sélecteurs.
Le changeur de pôles représenté sur
le côté droit du dessin produit le courant
continu interrompu pour faire tourner les axes de changement
de groupe et le courant alternatif pour les faire sonner.
Il est activé dès qu'un axe de sélecteur
de groupe commence à monter.
Au cours d'une communication, ni l'appelant ni l'appelé
ne peuvent être appelés par un tiers.
On peut voir sur le schéma de circuit comment dans
le sélecteur de ligne, après avoir défini
un numéro, la broche de contact correspondante dans
le jeu de contacts de blocage est placée sur le pôle
-, ce qui se produit alors également simultanément
dans tous les jeux de contacts de blocage du même
groupe de centaines . Si un deuxième sélecteur
de ligne du même groupe de centaines sur le numéro
occupé resp. le contact occupé est activé,
puis en position 2 du commutateur, lorsque la surtension
de courant b arrive et que l'aimant de blocage répond,
le courant est envoyé du contact de blocage occupé
à travers l'aimant de déclenchement, le deuxième
sélecteur de ligne retombant dans la position de
repos, c'est-à-dire que le numéro occupé
n'est pas atteint. Lorsque vous appuyez sur le bouton de
sonnerie (bouton a-line), le sélecteur de ligne remonte
d'un pas, ferme un circuit de sonnerie vers l'abonné
appelant via un contact qui se ferme lorsque l'arbre de
commutation monte, générant ainsi le signal
occupé sur son téléphone . Il raccroche
alors son téléphone, déclenchant ainsi
son sélecteur de groupe et rappelant plus tard.
Cependant, on peut s'arranger pour que le deuxième
sélecteur de ligne reste sur le numéro occupé,
mais le commutateur est maintenu en position 2 jusqu'à
ce que le numéro se libère. Cela permet d'attendre
qu'un numéro se libère. Une fois que le signal
occupé s'est arrêté, il vous suffit
d'appuyer sur le bouton de sonnerie et vous n'avez pas à
répéter tout le processus de commutation.
L'écoute de l'appel en attente n'est pas possible.
De la même manière, l'abonné appelant
est protégé contre les appels ou les écoutes
clandestines d'un tiers lors d'une communication, en ce
que la broche de contact correspondant à son propre
numéro est placée sur le poteau dans tous
les contacts bloquants du sélecteur de ligne de son
propre groupe. de centaines lorsque l'arbre de commutation
de son sélecteur de groupe monte.
Pour éviter de maintenir un appelé occupé
lorsque l'appelant ne raccroche pas le téléphone,
des dispositions peuvent être prises pour permettre
à l'appelé de se déconnecter lorsque
le téléphone raccroche, mais cela n'est généralement
pas nécessaire.
La plupart des échanges d'auto-connexion construits
jusqu'à présent sont désormais basés
sur le système 10 000. Dans ce cas, un autre électeur,
l'électeur du deuxième groupe, est ajouté.
Il y a alors 1,2 votant pour chaque participant, puisque
vous n'avez besoin que de 10% de votants du deuxième
groupe. Le premier sélecteur de groupe définit
les milliers, le deuxième sélecteur de groupe
les centaines et le sélecteur de ligne les dizaines
et les unités.
Le système 100 000 est également utilisé.
Des bureaux pour 19 000 abonnés ont déjà
été construits. Dans ce système, un
troisième groupe de votants est ajouté, de
sorte qu'il y a 1,3 votants pour un participant.
La petite augmentation du nombre d'appareils requis à
mesure que le nombre de participants augmente est un avantage
significatif du système Strowger. Avec les multiples
inverseurs des centrales à commande manuelle, le
nombre de prises croît relativement beaucoup plus
vite que le nombre d'abonnés.
Jusqu'à présent, la plupart des systèmes
automatiques n'ont pas réussi à faire fonctionner
des systèmes avec plus de 100 participants. Dans
le cas du système Strowger, cette question a été
résolue de manière satisfaisante et on peut
se demander si la même chose peut être atteinte
ou dépassée à cet égard.
Dans le bureau, les électeurs sont suspendus à
des cadres en fer, en dessous de quatre rangées d'électeurs
du premier groupe, 25 chacun, puis une rangée d'au
moins 10 électeurs de ligne et au-dessus, les électeurs
du deuxième et peut-être aussi du troisième
groupe. Chaque rack est conçu pour 100 lignes d'abonnés.
La fixation des votants aux cadres est réalisée
de manière à ce que les votants puissent être
échangés rapidement et facilement sans avoir
à desserrer une connexion filaire. Chaque rangée
de sélecteurs comporte un voyant de contrôle
qui s'allume tant qu'un sélecteur de la rangée
concernée est en position de travail. De plus, une
bobine de chauffage est allumée pour chaque électeur
dans la ligne secondaire vers le pôle non mis à
la terre de la batterie du bureau.
Celle-ci intervient aussi bien en cas de courts-circuits
au sein des votants qu'en cas de courants externes d'intensité
normale d'une durée trop longue et ferme un circuit
local via un réveil et une lampe d'alarme dans la
rangée de votants concernée , où le
lieu
La panne peut être trouvée rapidement.
Les lignes extérieures sont munies des paratonnerres
et des fusibles de sécurité habituels chez
l'abonné et au bureau. Comme déjà mentionné,
une batterie de stockage de 50 à 60 volts et d'une
capacité correspondant à la taille de l'installation
sert de source d'alimentation dans le bureau. En règle
générale, deux piles sont fournies et utilisées
en alternance. Le courant alternatif nécessaire à
la sonnerie est fourni par un inverseur de pôles dans
les petits systèmes et par un moteur-générateur
dans les grands systèmes.
Les deux appareils sont également équipés
de dispositifs de génération du courant d'interruption.
En Amérique, il y a actuellement plus de 60 usines
selon le système Strowger en fonctionnement, qui
fonctionnent de manière tout à fait satisfaisante
(Fig. 9).
Le système d'auto-connexion à Berlin
a été mis en service à l'automne 1903.
Il s'est avéré nécessaire que les abonnés
automatiques puissent non seulement communiquer entre eux,
mais aussi avec les abonnés des centraux manuels.
le trafic d'appels des opérateurs automatiques vers
les opérateurs manuels pourrait s'effectuer, mais
l'inverse n'a pas encore été le cas, puisque
les bureaux de Berlin sont construits selon des systèmes
différents. Lorsque la conversion des bureaux de
Berlin vers un système uniforme, actuellement en
cours, sera achevée, cette opération mutuelle
et mixte pourra être réalisée dans les
deux sens.
Le centre de répétition ouvert à Vienne
le 1er avril 1905 pour 200 participants selon le
système des 10 000 a immédiatement reçu
un fonctionnement mixte sans restriction, puisque les bureaux
à main viennois ont le même design. Toute l'opération
y est effectuée rapidement et en toute sécurité.
Par conséquent, des systèmes d'auto-connexion
doivent d'abord être mis en place dans les villes
de province autrichiennes. En Allemagne, la ville d'Hildesheim disposera probablement
d'un système d'auto-raccordement pour 1 200 à
1 800 abonnés d'ici la fin de cette année.
Avec ce système, l'autocommutateur privé,
le trafic longue distance et le comptage des appels seront
mis en uvre.
Le ministère des Chemins de fer de Berlin
dispose d'un système interne pour environ 200
participants depuis trois ans.
Lors de l'exposition de Milan l'année dernière,
un système avec 30 participants connectés
aux bureaux d'exploitation manuelle était en fonctionnement,
qui répondait au mieux aux exigences les plus étendues.
Parmi les améliorations apportées au système
Strowger depuis qu'il est connu en Allemagne, il convient
également de mentionner que les relais de ligne,
qui restent allumés dans les lignes vocales, en ont
été supprimés ou se trouvent dans des
ponts.
En outre, le système est désormais également
conçu pour un fonctionnement sur batterie centrale
et les efforts visant à réduire le nombre
de sélecteurs de groupe ont progressé avec
succès.
Les coûts d'investissement d'un central auto-raccordé
sont encore plus élevés que ceux d'un central
à fonctionnement manuel, mais les coûts d'exploitation
sont nettement inférieurs. Dans le bureau des opérations
manuelles, un agent sert en moyenne 100 participants, dans
le bureau de l'auto-connexion, il y a un mécanicien
pour 1 000 participants. Vous pouvez également économiser
sur le chauffage et l'éclairage.
Commutateur Siemens & Halske
En 1900La poste allemande, toujours ouverte aux
bonnes idées venant des États-Unis (comme auparavant
pour le téléphone de Bell), a signé un contrat
pour un centre dessais. Les premiers essais avec un centre
de 400 lignes livrées depuis Chicago ont eu lieu le 21 mai
1900 à Berlin.
Encouragés par les bons résultats, la production locale
sous licence dAutelco a débuté
chez Ludwig Loewe & Co, une société
allemande de fabrication darmes, pour un centre dune
capacité de 1200 abonnés à Hildesheim. En 1907 Face
aux problèmes techniques de lusine darmement,
la poste impériale allemande contacte
Siemens & Halske.
Après la mise en service du centre Strowger d'Hildesheim,
un accord a été conclu entre les quatre parties concernées
(Autelco, Loewe & Co, Imperial Post et Siemens) pour transférer
la production et le développement des équipements
Strowger en Allemagne à Siemens
& Halske.
Les sélecteurs Strowger disposait que de 10 possibilités
de raccordement, le sélecteur perfectionné par Siemens-Halske
en aveit 100.
Siemens & Halske a été l'une des
premières entreprises européennes à licencier
la technologie Strowger pour l'Empire allemand, en 1909.
Contrairement à la plupart des pays, ils ont même construit
des téléphones Strowger jusqu'à ce qu'ils puissent
concevoir le leur en utilisant le nouveau cadran. Leurs téléphones
apparaissent dans de nombreux pays européens, souvent avec
des marques de compagnies de téléphone locales.
Ils ont repensé et amélioré
considérablement la technologie au cours de sa vie, et elle
a été adoptée comme standard par la poste allemande
avant-gardiste. L'Allemagne a été le premier pays
au monde à devenir entièrement automatique.
En 1909, Siemens
& Halske installa le premier centre automatique conçu
selon les spécifications de la poste impériale à
Dallmin, près de Berlin.
Il ne concernait que 20 abonnés et continuait à travailler
sur des batteries locales, mais intégrait des présélecteurs
de son propre design amélioré en tant que commutateur
rotatif à 10 points au lieu du piston compliqué de
Strowger.
Cela a été suivi en 1910 par un centre de 1000 lignes
à Altenburg, à Thuringe, incorporant des batteries
centrales et une présélection.
Cest également en Bavière que
le premier service interurbain automatique au monde a été
introduit.
Cela a eu lieu dans le district de Weilheim en 1923. Vingt-deux
centraux situés dans un rayon d'environ 30 km autour de cette
ville étaient interconnectés.
sommaire
En France, les marchés sont notifiés par l'administration
en Juin 1932 pour un Ensemble de commutateurs mis en service
à partir du 10 juillet 1932 (Inauguration officielle le 15
octobre 1932) pour automatiser la zone de Saint-Malo et des
communes voisines : Rocabey, Saint-Servan, Paramé,
Dinard, Cancale, Rothéneuf, Dol, Saint-Lunaire et Saint-Briac.
- Il s'agira pour la première fois en France de réaliser
la mise en essai de communications interurbaines entièrement
automatiques dans une zone de densité moyenne voire réduite
de population.
Le système SIEMENS & HALSKE, installé en France
par la CGTT, filiale de SIEMENS (Compagnie Générale
de Télégraphie et Téléphonie) ne sera
pas étendu à d'autres communes.
- D'après les débats parlementaires de l'époque
il apparait que la provenance d'Allemagne de ce système ait
pesé en sa défaveur en France, compte tenu de la situation
politique depuis la guerre de 1871.
Le service téléphonique public du Japon a commencé
en 1890 avec l'ouverture de centraux manuels en avril à
Tokyo et en juin à Yokohama avec du matériel
importé de BTMC, Belgique.
Le service entre Tokyo et Yokohama a commencé le 16 décembre.
Le premier système de commutation de batterie commun a été
installé à l'échange de Kyoto en 1903.
A partir de 1916, l'administration s'intéresse à l'automatisation
des centraux locaux et des études comparatives sont menées
sur les différents systèmes disponibles dans le monde.
Les systèmes pas à pas étaient considérés
comme les meilleurs pour le Japon en raison de leur mécanisme
simple, de leur facilité d'entretien, de leur fiabilité
apparente dans des conditions de tremblement de terre et de leur
popularité, étant de loin le système le plus
répandu à l'époque.
Suite au grand tremblement de terre du Kanto en 1923, il
a été décidé de profiter de la reconstruction
du réseau téléphonique et d'introduire le service
automatique. Deux systèmes diférents ont été
choisis :
1. Le système américain Strowger
(appelé au Japon le système de type A), principalement
pour la région de Tokyo, avec le premier central opérationnel
à la succursale de Kyobashi à Tokyo en janvier 1926
2. Le système rotatif allemand Siemens de type Strowger
(appelé au Japon le système de type H), initialement
installé dans la région de Yokohama, avec les premiers
centraux opérationnels à la succursale de Chojamachi
et au siège social de Yokohama en mars 1926.
Les appels longue distance ont été introduits en 1927.
L'équipement pour le central de Kyoto était
encore du matériel Strowger importé, tandis que Siemens
fournissait le matériel pour les centraux d'Osaka
et de Kobe.
La production locale des types A et H a commencé en 1934.
L'interfonctionnement entre les systèmes A et H a cependant
causé plus de problèmes que prévu. En 1935, par conséquent, le développement a
commencé d'un système étape par étape
purement japonais, appelé le système T.
Le premier centre du système T fabriqué au Japon a
été installé à Nara près
de Kyoto en 1940.
La Seconde Guerre mondiale, cependant, a arrêté tout
développement ultérieur.
En 1938, selon les dernières statistiques internationales
publiées avant la Seconde Guerre mondiale, le Japon, avec
une population de 72 millions d'habitants, comptait 1 million de
lignes d'abonnés, dont 350 000 étaient desservies
automatiquement par 132 centraux.
Après la guerre, le Japon s'est tourné vers la commutation
crossbar, avec le premier commutateur installé en 1955.
Les ingénieurs ont appelé le système Strowger«
le type A » et le système Siemens Halske
le « type H » (version allemande du Stroxger).
Bien que les deux types utilisaient le système S×S
(pas à pas), chacun avait ses caractéristiques distinctives.Ils
sont complètement différents en ce qui concerne la
conception des circuits, la technique de production, le système
d'exploitation, la procédure de maintenance, la gestion du
matériel et la formation des ingénieurs. Des ajustements
mécaniques ont donc été nécessaires
pour les connecter. Chaque central téléphonique a
sélectionné un côté des deux types pour
éviter toute confusion dans les centraux locaux. Cependant,
le problème restait non résolu dans les centraux à
péage qui reliaient les lignes en dehors du district.
Sur la base de ces activités de recherche, le comité
a commencé à standardiser l'ATS (automatic telephone
system) en développant de nouveaux systèmes à
partir du milieu des années 1930. Les ingénieurs qui
ont assumé la responsabilité ont mis l'accent sur
une technologie indépendante des brevets étrangers.
Hiroshi Origasa, un ingénieur, a créé une nouvelle
conception de circuit et a obtenu trois brevets sur l'ATS de 1937
à 1938 ; il conçut ensuite un nouveau système,
« l'ATS de type T », qui fut nommé
d'après Teishin-sho .
Comme la recherche sur les circuits de relais avait considérablement
progressé au Japon, l'ATS de type T avait une conception
de circuit plus simplifiée que le système S×S
existant. Par exemple, l'ATS de type T était assemblé
par 19 521 relais, tandis que l'ATS de type H nécessitait
29 411 relais, avec la même capacité de traitement.
Il était hautement considéré comme le premier
ATS japonais d'origine. MOC a décidé d'introduire
officiellement l'ATS de type T en 1940 pour commémorer le
« 2 600e anniversaire » de la fondation mythologique
du Japon.
Le bureau téléphonique de Nara, dans la préfecture
de Nara, l'ancienne capitale du Japon, a été le premier
à introduire l'ATS de type T.
Bien que la conception du circuit soit une technologie originale
inventée par un ingénieur japonais, l'ATS de type
T ne comportait aucune pièce d'origine. Tous les relais,
commutateurs et cadrans ont été empruntés à
l'ATS de type H produit par FUJISTU. Dès le début,
FUJITSU a collaboré avec MOC pour développer le produit
d'essai de type T. Le développement de ses pièces
est donc devenu le prochain objectif.
La normalisation de l'ATS étant un objectif essentiel, non
seulement FUJITSU mais aussi d'autres fournisseurs étaient
tenus de coopérer avec eux.
En janvier 1942, le Japon créa le Comité de
normalisation des systèmes téléphoniques automatiques.
Ce comité était composé d'ingénieurs
de NEC, OKI, FUJITSU, HITACHI et du Comité. Lors de la première
réunion, ils ont discuté de la conception de pièces
adaptées à l'ATS de type T, puis ils se sont réunis
à nouveau pour une autre réunion tenue en octobre
de la même année pour discuter d'un prototype.
Cependant, un problème sérieux était que l'ATS
de type T ne pouvait pas améliorer le système S×S
à l'ancienne. Il ny avait pas dautre alternative
que de développer un « système S×S »
avancé au lieu du système PD (Rotary).
Au même moment, aux États-Unis, WE réussit pratiquement
à mettre en uvre le système crossbar, à
partir de 1938.
Le système crossbar a hérité de technologies
telles que le système de contrôle commun du système
PD. En fait, en 1931, NEC avait déjà été
informé du système crossbar par WE, et on lui avait
conseillé de déposer un brevet. Comme il serait impossible
de commercialiser la technologie pendant la durée de la licence,
qui était de quinze ans. Ils décidèrent de
ne pas déposer de brevet. Après le début de
la guerre, les ingénieurs japonais furent incapables d'obtenir
des informations détaillées sur le système
de barres transversales.
Ainsi, au Japon, la technologie ATS était considérablement
moins développée que celle des États-Unis.
La pénurie matérielle s'est aggravée pendant
la guerre. Le comité ne fut pas en mesure de poursuivre les
réunions et fut dissous après la quatrième
réunion tenue en mars 1943. Le Comité fut contraint
de reporter l'introduction du central téléphonique
automatique ; en outre, les districts ruraux ont arrêté
le fonctionnement de l'ATS et sont revenus à l'échange
manuel. Aux fins de la défense nationale, un nouveau bureau
téléphonique a été créé
à Tokyo et à Osaka et l'ATS de type
T n'a été adopté que là-bas. Après
la fin de la guerre, ils furent remplacés dans les centraux
téléphoniques de Nagano.
Cependant, l'ATS de type T n'a plus jamais été produit.
Tout au long de l'ère Strowger, il n'y a eu principalement
que trois versions différentes du sélecteur à
2 mouvements, certains commutateurs plus anciens utilisant un mélange
des trois, à savoir :
Modèle antérieur à 2000 - L'original et tous
les modèles antérieurs à 1936
Le Type 2000 - une conception plus compacte et grandement améliorée
introduite en 1936.
Commutateur Pre 2000
Le Type 4000 - une conception légèrement modifiée,
moins durable, introduite en 1958. Il devait permettre des économies
considérables en termes de maintenance, mais comme ces économies
ne se sont pas concrétisées, en juillet 1966, la GPO
des Royaumes-Unis est revenue au type 2000 comme norme pour tous
les nouveaux travaux.
MNDX, le premier central mobile non directeur, de Crompton, a été
mis en service en février 1963 pour soulager le central automatique
Shaw dans le Lancashire. Les centraux mobiles tandem MTX pour décharger
le trafic de jonction ont été développés
en même temps.
Dans les petites villes et les sites plus éloignés
où un central de taille normale n'était ni justifié
ni nécessaire, des centraux automatiques unitaires (UAX)
ont été installés. Souvent, l'équipement
était hébergé dans des unités scellées
(adaptées à une utilisation dans des bâtiments
non chauffés) et un central complet était composé
de plusieurs unités, d'où le nom. UAX1.
UAX4 premiers types antérieurs à
2000.
UAX5 capacité de 100 lignes, y compris
les jonctions. MDF non fermé. Le dernier UAX5 au Royaume-Uni,
sur l'île de Coll, a été converti en SAX. en
novembre 1974.
UAX6 capacité de 200 lignes.
UAX7 le système AGS conçu par
ATE (Automatic Telephone & Electric Co.), GEC (General Electric
Co.) et Siemens Brothers. À l'origine, des unités
scellées étaient utilisées dans des bâtiments
non chauffés, mais les versions ultérieures utilisaient
des racks ouverts dans des bâtiments chauffés. capacité
de 800 lignes.
UAX8 utilisait des sélecteurs finaux
de type antérieur à 100 prises de type 200 et des
détecteurs de ligne/unisélecteurs à 50 points.
UAX9 (Bypath type S) utilisait des commutateurs
Bypath à 50 points conçus par Standard Telephone &
Cables.
UAX10 (Bypath type QC) capacité de
200 lignes.
UAX11 (Bypath type R) capacité de 80
lignes.
UAX12 première version standardisée
des UAX avec un équipement de type antérieur à
2000, conçu à l'origine pour jusqu'à 100 lignes.
Remplace les UAX 5 et UAX 11.
Version mobile MAX12 de ce qui précède.
UAX13 type 2000, conçu pour prendre en charge 200 à
400 lignes, mais souvent étendu à 800.
Version mobile MAX13 de ce qui précède.
UAX13(R) remplacement des unités d'abonnés
des UAX12 pour prolonger leur durée de vie.
Le type UAX14 2000, qui remplaçait
les UAX7 et UAX9, utilisait des racks de type ouvert dans des bâtiments
chauffés et pouvait à l'origine accueillir jusqu'à
800 lignes.
Cependant, dans certaines zones, plutôt
que d'utiliser des équipements UAX, il était plus
économique d'installer des centraux non directeurs mineurs,
connus sous le nom de petits centraux automatiques ( SAX ).
Le premier SAX a été ouvert
à Bury dans le West Sussex en 1964.
Même des centraux satellites nationaux
( CSX ) plus petits, pour 10 à 20 abonnés, pouvaient
être fournis à partir d'équipements logés
dans un boîtier métallique fixé sur un poteau.
Les CSX, cependant, étaient connectés directement
au tableau manuel et ont été remplacés pour
le fonctionnement automatique par le connecteur de ligne ( LC ).
Jusqu'après
la Seconde Guerre mondiale, lorsque la
société Bell AT&T fut soumise à une pression
gouvernementale accrue. L'accord de fournisseur unique entre AT&T
et Western Electric était critiqué comme un moyen
de maintenir les prix du téléphone du système
Bell artificiellement élevés. Western Electric a en
partie surmonté lopposition en mettant ses conceptions
à la disposition dentreprises comme Automatic Electric.
Le site d'AE à Chicago emploie désormais environ 8
000 personnes. Ils ont adopté les conceptions WE dans lintérêt
dune fabrication et dune standardisation moins coûteuses.
Ils ont quelque peu modifié la conception du boîtier
WE pour produire un téléphone qui n'était pas
si manifestement un Western Electric (beaucoup de leurs clients
dans les compagnies de téléphone indépendantes
voulaient que leurs téléphones aient un aspect différent,
pour mettre en valeur leur indépendance). Finalement, des
considérations économiques ont joué contre
AE et ils ont produit le même design que les autres fabricants,
basé sur le téléphone de la série WE
500.
Un effet secondaire curieux de la Seconde Guerre
mondiale a été une brève poussée de
croissance de la production, étape par étape. De nombreux
pays avaient besoin de mettre à jour leurs systèmes
téléphoniques âgés, endommagés
par la guerre ou usés, et souhaitaient une fabrication locale.
ATE en Grande-Bretagne a pu aider bon nombre de ces pays à
créer leurs propres industries, leur vendant souvent certains
des équipements les plus anciens d'ATE pour produire des
commutateurs britanniques de la série 2000 et les téléphones
éprouvés de la série 300 de BPO sous licence.
Même si les conceptions étaient anciennes, elles étaient
peu coûteuses et fonctionnelles suffisamment pour permettre
aux pays en développement de démarrer. Des commutateurs
à pas ont été produits au Portugal, en Inde,
en Israël et dans un certain nombre d'autres pays jusqu'à
ce que le commutateur à barre transversale d'Ericsson commence
à conquérir le marché. Aux États-Unis,
Stromberg Carlson vendait également un système concurrent
plus simple, leur équivalent XY pas à pas.
Le groupe Theodore Gary était encore propriétaire
d'Automatic Electric jusqu'en 1955, date à laquelle elle
fut rachetée par GTE (General Telephone & Electric).
GTE était plus un groupe de sociétés d'exploitation
indépendantes qu'un conglomérat, et son historique
de service était médiocre. L'usine efficace d'AE Chicago
a été transférée à Northlake
et l'entreprise autrefois fière a été démantelée
au coup par coup. À la fin des années 1960 et dans
les années 1970, la production était répartie
entre plusieurs usines. L'équipement de transmission provenait
de San Carlos, les commutateurs d'échange de Northlake et
peut-être de Gênes, et les téléphones
étaient fabriqués à Huntsville en Alabama.
Cela reflétait le pouvoir des entreprises individuelles au
sein de GTE plutôt que des raisons économiques.
Au cours des années 1960, AE étudiait
la commutation électronique pour les GTE. Cela a dû
être un choc culturel pour les ingénieurs de l'entreprise,
passant d'une technologie raffinée vieille de soixante-dix
ans. AE s'est rendu compte que ses clients souhaiteraient bientôt
des centraux téléphoniques dotés de nouvelles
fonctionnalités et que l'électronique était
la voie à suivre. Il y avait une limite à ce que la
technologie des marches pouvait faire. Suite au déménagement
de Chicago à Northlake en 1957, la société
a également commencé à concevoir de nouveaux
modules d'échange compatibles avec les réseaux existants
et pouvant, si nécessaire, être utilisés pour
mettre à niveau un central existant. Automatic Electric Laboratories
a été créé pour mener à bien
ce travail, lune des rares actions sensibles de GTE. Le nouveau
système a été baptisé EAX.
Dans une sage décision, AE a employé
des ingénieurs de la North Electric Company, une société
d'Ericsson. Ils connaissaient la commutation Crossbar d'Ericsson
et leur expertise était indispensable. Dans une démarche
moins judicieuse, ils ont commencé à licencier les
employés et à embaucher du nouveau personnel pour
les nouveaux processus. Un autre développement, la production
des premiers circuits intégrés, a contribué
à accélérer le projet et à réduire
considérablement le coût. Le premier échange
EAX a été mis en service à titre d'essai en
septembre 1972. Cependant, comme lors des premiers échanges
plusieurs décennies plus tôt, des améliorations
étaient en cours de conception alors même que l'EAX
n° 1 entrait en production. En 1982, 3 millions de lignes EAX
étaient installées dans le monde.
L'introduction des échanges électroniques
a été rapide et le dernier échange étape
par étape aux États-Unis a été mis hors
service en 1999. Le dernier en Grande-Bretagne a été
fermé en 1995 et en Belgique, siège de l'ATEA, en
1994, ou certains pays utilisaient encore le pas à pas, principalement
en Amérique centrale et en Afrique, où ils ne disposaient
pas du capital nécessaire pour se mettre à jour. Beaucoup
dentre eux survivent grâce à des pièces
achetées auprès de bourses fermées dans dautres
pays. La durée de vie moyenne d'un central pas à pas
s'est avérée être d'environ quarante ans, ce
qui représentait une bonne valeur pour les compagnies de
téléphone qui les utilisaient.
En 1983, GTE a fusionné Automatic Electric
et une autre de leurs sociétés. Lenkurt, dans les
systèmes de réseau GTE. En 1989, la société
et AT&T ont fusionné leurs participations pour former
une nouvelle société, AG Communication Systems, qui
a ensuite été vendue au sein de Lucent.
Le commutateur Strowger est
devenu de facto une norme mondiale pour la commutation automatique.
Il a rencontré une certaine opposition, et le cas britannique
en est un bon exemple. Les participations
étrangères d'Automatic
Electric ont joué un rôle important
dans le développement de l'entreprise.
Elles ont permis d'accroître les débouchés commerciaux
de son produit à un moment où des revenus supplémentaires
étaient désespérément nécessaires.
Grâce aux licences, aux revendeurs et aux fabricants locaux
qui vendaient tous des équipements de commutation automatique.
Au Canada,
En 1893, la Automatic Telephone & Electric Company of Canada
fut créée pour reproduire la technologie de Strowger
au Canada, qui devenait plutôt nationaliste et manifestait
une volonté de se libérer des liens industriels avec
son voisin du sud. La société semble n'avoir été
qu'une société de collecte de fonds, car elle n'a
jamais installé un seul téléphone ou central
téléphonique.
En 1908-1909, le gouvernement canadien a entrepris de nationaliser
les compagnies de téléphone privées pour bénéficier
des avantages de l'interconnexion et d'un développement ordonné.
Les administrations provinciales qui supervisaient les réseaux
ont opté pour le service automatique, mais cela ne signifiait
pas nécessairement Strowger. Romaine Callender avait déjà
inventé le premier commutateur automatique du Canada et son
travail était poursuivi par la Canadian Machine Telephone
sous la direction des frères Lorimer.
En 1897, ils installèrent une usine à Peterborough,
en Ontario. Malheureusement, le système Lorimer nétait
pas perfectionné et navait pas été adapté
pour desservir des centraux plus importants, et les livraisons étaient
irrégulières. La ville dEdmonton attendit deux
ans pour son central avant dannuler la commande en 1907 et
de sadresser à Automatic Electric. AE fit installer
un central fonctionnel en deux mois (lancien système
à trois fils), ce qui marqua la fin des produits fabriqués
localement. Le Canada était principalement approvisionné
par des produits importés, dabord des États-Unis,
puis de Grande-Bretagne. Cependant, à mesure que la taille
du marché augmentait, la fabrication locale dappareillages
de commutation et de téléphones Strowger commença.
Automatic Electric a acquis Phillips Electric Works, une usine de
câbles à Brockville, en Ontario , en 1930.
Des téléphones ont été fabriqués
dans cette usine de 1935 à 1953, date à laquelle Automatic
Electric a vendu l'usine de câbles et construit une usine
de téléphones de 33 acres, d'une valeur de 1,5 million
de dollars, au 100 Strowger Boulevard.
L'usine de Strowger Boulevard a été vendue à
BC Tel (sous le nom de Microtel) en 1979, puis a été
détenue par Nortel (sous le nom de Brock Telecom) de 1990
à 1999 ; elle a fermé en 2002. L'usine Phillips Cables
a fermé dans les années 1990 et a été
démolie plus tard.
De 1935 et jusqu'au milieu des années 50, les téléphones
Strowger/AE étaient fabriqués par Eugene F. Phillips
Electrical Works, propriété de l'Automatic Electric
Company (une filiale de Theodore Gary and Company), située
au nord du parc St. Lawrence sur King St. West, à l'extrémité
sud-ouest de la ville. L'ancienne
usine Phillips avait été vendue à British Calender
Cables Ltd. l'année précédente, et est devenue
Phillips Wire and Cable après ce transfert. AE a conservé
80 % de sa participation dans l'usine.
Cette usine d'origine, comme Phillips Wire and Cable, a fermé
ses portes en 1998. Cette photo est tirée d'un calendrier
de l'usine Phillips de 1949, alors que l'usine produisait encore
des téléphones AE.
Cette usine a été démolie fin juin/début
juillet 2008. La dernière partie de l'usine à être
démolie était son immense cheminée, ce qui
marquait la fin d'une époque.
En 1953, une nouvelle usine Automatic Electric de 124 000 pieds
carrés, d'une valeur de 1,5 million de dollars, fut construite
au 100 Strowger Boulevard sur Schofield Hill par la Theodore Gary
Company et fut officiellement inaugurée le 22 septembre 1954.
Les opérations de fabrication de téléphones
furent alors transférées de l'ancienne usine Phillips
vers la nouvelle usine. Deux ans plus tard, la nouvelle usine de
Brockville servit de modèle à l'immense usine construite
à Northlake, dans l'Illinois, par la société
mère. En 1955, l'organisation de Gary fusionna avec la General
Telephone Company (plus tard connue sous le nom de General Telephone
& Electronics Corp. [GTE]). L'usine de Brockville devint alors
connue sous le nom de GTE Automatic Electric.
Une autre usine AE à Lethbridge, en Alberta, produisait des
téléphones AE en bakélite. Elle a fermé
ses portes en 1983. Il existait une troisième usine à
Richmond, en Colombie-Britannique, dont on sait peu de choses.
En Angleterre, novembre 1911 : création
de l'Automatic Telephone Manufacturing Company par British Insulated
Cables .
Créée à Liverpool pour fabriquer le système
de central téléphonique Strowger sous licence de l'
Automatic Electric Company de Chicago pour servir la Poste. Cette
société a été le premier fabricant de
centraux automatiques au Royaume-Uni.
1912 Le premier central téléphonique automatique public
expérimental du Royaume-Uni a été installé
à Epsom, utilisant le système à deux fils Strowger
d'une capacité de 500 lignes. Un autre central a été
ouvert au General Post Office de Londres, pour être testé
comme central téléphonique privé.
Premier fabricant de centraux automatiques au Royaume-Uni, cette
société était l'une des quatre (plus tard cinq)
à fabriquer des équipements pour les centraux appartenant
à la Poste ; voir General Post Office (GPO ou BPO, un département
gouvernemental).
1918 Construction et installation d'un central téléphonique
automatique à Leeds utilisant le système Strowger.
Il s'agit du plus grand de son genre en Europe, avec une capacité
d'extension pour desservir 100 000 abonnés.
1920 La société International Automatic Telephone
Co a été créée en collaboration avec
Associated Telegraph and Telephone Co des États-Unis dans
le but de représenter l'entreprise à l'étranger
et de garantir les droits de brevet dans d'autres pays où
la société Automatic Telephone Manufacturing Co n'avait
pas de droits. Cela a mis fin à l'indépendance de
la société Automatic Telephone Manufacturing Co .
1932 Le nom a été changé en Automatic Electric
Co pour refléter la large gamme de produits électriques
fabriqués par la société, notamment les appareils
de chauffage Xcel et les feux de circulation.
Dans les années 1950, deux usines Automatic
Electric produisaient en Europe : Automatique Electric SA
d' Anvers , en Belgique , et Autelco Mediterranea
SATAP de Milan , en Italie .
L'Argentine achetait ses téléphones
principalement aux États-Unis. On connaît également
des téléphones anciens avec des cadrans ATM provenant
de Grande-Bretagne, avec des inserts de cadran imprimés en
espagnol. On trouve parmi ces téléphones le petit
téléphone mural en bois de 1908 et le BPO n° 72.
On ignore actuellement si une fabrication a eu lieu en Argentine.
L'Australie a très tôt standardisé ses
systèmes, étape par étape, la plupart de ses
produits provenant initialement des États-Unis. La première
installation de la Poste fut à Geelong le 6 juillet 1912,
ce qui en fit le troisième central téléphonique
public hors des États-Unis, bien que les chemins de fer du
gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud en aient déjà
installé un à leur siège. L'équipement
fut entièrement importé des États-Unis, y compris
les téléphones. Le petit téléphone mural
noir de 1908 avec le cadran Mercedes et le chandelier de 1918 furent
tous deux utilisés. Malgré quelques problèmes
initiaux, Hesketh, l'ingénieur électricien en chef
de la Poste, fut suffisamment impressionné pour annoncer
qu'à l'avenir tous les centraux des capitales seraient automatiques.
À ce stade, les deux seuls grands réseaux de centraux
automatiques se trouvaient à San Francisco et à Los
Angeles, ce qui constituait une décision courageuse. On doutait
également que le public puisse se souvenir de numéros
de téléphone à 5 ou 6 chiffres !
En 1925, l'ATM fournit des centraux pour Sydney, marquant ainsi
le passage aux sources britanniques pour la Poste australienne.
L'équipement est alors acheté auprès des cinq
fournisseurs britanniques. Le Rural Automatic Exchange (RAX), un
petit central automatique transportable autonome, est développé
dans les années 1920 et 1930. Il est basé sur les
premières conceptions de Siemens Brothers en Grande-Bretagne,
lui-même basé sur un système antérieur
de Siemens & Halske en Allemagne. Les RAX sont largement utilisés
en Australie. Le premier est installé à Barup dans
l'État de Victoria en 1925. Même dans les années
1950, environ 75 % des centraux du pays ont moins de 20 lignes connectées.
À cette époque, il y a plus de 1 000 RAX en service
en Australie. Certains sont encore importés de Grande-Bretagne,
mais la plupart sont désormais construits en Australie.
En 1925, seul un petit nombre de centraux étaient automatiques,
car la plupart des centraux manuels étaient relativement
récents et leur remplacement ne pouvait être justifié.
À mesure que ces centraux vieillissaient, ils ont été
modernisés et, en 1939, 75 % de Melbourne était raccordée
à des centraux automatiques.
Une filiale d'Automatic Electric, Automatic Electric Telephones
Pty Ltd, fut créée à Sydney assez tôt
mais à une date inconnue. Elle ne semble pas avoir fabriqué
de téléphones et était probablement un point
de vente et de contact pour sa société mère
américaine. Vers 1933, elle s'appelait Automatic Telephones
Ltd, avec son siège social à Geelong House, 26 Clarence
Street, Sydney. À un moment donné (peut-être
après la Seconde Guerre mondiale), la société
australienne devint British Automatic Telephone & Electric Pty
Ltd. Son siège social se trouvait alors au 84-88 William
Street, Melbourne, avec un autre bureau au 54 Oxford Street à
Sydney et des agents à Brisbane, Perth et Hobart. La même
société était également présente
en Nouvelle-Zélande.
Ils vendaient encore certains produits tels que des répondeurs
dans les années 1950, mais furent vendus à Clyde Industries
Ltd en 1958. Automatic Electric des États-Unis vendit également
sa petite participation dans Telephone and Electrical Industries
Pty Ltd à la même période.
Belgique Après que Western Electric
eut racheté les parts de Bell dans BTMC, les administrateurs
de Bell furent remplacés par des candidats de WE. Les cadres
licenciés créèrent une nouvelle société,
ATEA, pour fabriquer des téléphones en opposition
à BTMC. En 1926, ATEA fut rachetée par le groupe Theodore
Gary, qui nomma un conseil d'administration composé de personnalités
locales influentes, de gestionnaires et d'investisseurs britanniques
et d'un ingénieur américain. En 1931, le nom fut changé
en Automatique Electrique de Belgique. La société
eut une longue et fructueuse histoire en tant que l'un des principaux
développeurs non américains du système Strowger.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ATEA a été obligé
de fabriquer la version Siemens de l'interrupteur à pas.
L'entreprise devient un centre de recherche et développement
ainsi qu'un centre de fabrication et est l'un des premiers centres
de test du nouveau commutateur électronique EAX d'AE. En
1986, ATEA est rachetée par Siemens.
France Thomson-Houston acheta une licence en 1911 et installa
une unité de fabrication américaine à Nice
en 1913. De nombreux autres fabricants européens tentaient
de conquérir le marché français et beaucoup
proposaient des versions des centrales Strowger.
Malheureusement, les PTT français décidèrent
de se baser sur le système rotatif d'ITT en 1924, en sous-licence
auprès de deux concurrents de Thomson-Houston. Thomson-Houston
vendit sa division de fabrication de téléphones à
ITT en 1925 et se retira du marché de la téléphonie.
Une autre raison invoquée pour justifier la décision
de se tourner vers ITT était que les réparations d'après-guerre
versées par l'Allemagne auraient pu inonder le marché
de commutateurs Siemens & Halske Strowger, leur donnant pratiquement
le contrôle du système téléphonique français
Allemagne Siemens & Halske fut l'une
des premières entreprises européennes à octroyer
une licence pour la technologie Strowger à l'Empire allemand,
en 1909. Contrairement à la plupart des pays, ils ont même
fabriqué des téléphones Strowger jusqu'à
ce qu'ils puissent concevoir leurs propres téléphones
utilisant le nouveau cadran. Leurs téléphones apparaissent
dans de nombreux pays européens, souvent avec les marques
des opérateurs téléphoniques locaux. La technologie
a été considérablement repensée et améliorée
au fil du temps, et elle a été adoptée comme
norme par la Poste allemande, qui était avant-gardiste.
L'Allemagne a été le premier pays au monde à
adopter le système entièrement automatique. Le deuxième
central AE en Europe se trouvait à Berlin en 1899. Il comptait
quelques centaines d'abonnés et était autant destiné
à l'évaluation qu'à l'utilisation.
L'usine fut bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale
et il fallut un certain temps pour la remplacer. De nombreuses entreprises
en profitèrent pour acheter des équipements en Grande-Bretagne
et directement aux États-Unis, car Siemens avait perdu ses
droits sur les brevets AE à la suite de la guerre.
Grande-Bretagne En 1898, la Direct Telephone Exchange Corporation publia à
Londres une brochure faisant la promotion du standard automatique
de Strowger. Il s'agissait de l'ancienne version, avec trois fils
reliés au téléphone du client et une «
numérotation par bouton-poussoir ». Chaque ligne entrante
se terminait par un commutateur bimoteur, ce qui rendait le système
coûteux et encombrant. La société n'a réalisé
aucun chiffre d'affaires.
En 1908, à l'Exposition universelle de Londres, Alexander
Keith et Joseph Harris présentèrent pour le compte
de l'Automatic Electric Company la nouvelle version du commutateur
Strowger avec le cadran « sunburst » (soleil)
sur le téléphone, un sélecteur pour rechercher
un commutateur libre et seulement deux fils vers les locaux des
clients. Dane Sinclair, le directeur de la British Insulated &
Helsby Cable Company , le remarqua . Il exhorta son conseil d'administration
à obtenir la licence britannique pour le système.
Le conseil d'administration accepta, obtint les droits en 1911 et
créa une nouvelle société pour construire et
promouvoir la commutation automatique. Elle fut appelée l'Automatic
Telephone Manufacturing Company et fut implantée dans la
nouvelle usine de BI&H à Edge Lane à Liverpool.
AE avait un intérêt substantiel. Le moment était
extrêmement opportun.
La Poste britannique étudiait depuis quelques années
la commutation automatique et avait sans doute remarqué les
nouveaux centraux automatiques mis en service en Europe. Un central
Strowger d'essai fut mis en service à Epsom en 1912, le deuxième
au monde en dehors des États-Unis, suivi d'un autre au siège
de la BPO à St Martin's-le-Grand. Étant donné
que l'ATM n'a commencé à construire des équipements
à Edge Lane qu'en 1912, il semble probable que l'installation
d'Epsom ait été réalisée avec du matériel
importé des États-Unis. La Poste britannique étudiait
également les commutateurs automatiques fabriqués
par Bell Telephone Manufacturing Co. d'Anvers (leur système
rotatif), un système Betulander fabriqué par Relay
Automatic et le système Lorimer (Canadian Machine Telephone)
.
Le système téléphonique canadien a été
lent à arriver, relativement sous-développé
et a rencontré des problèmes imprévus dans
les installations plus grandes.
Le système rotatif de BTMC fut initialement privilégié
par les ingénieurs de la Poste. Il était un peu plus
développé mais nécessitait encore des travaux
supplémentaires. Ils ont également commis l'erreur
politique majeure de proposer de construire l'équipement
dans leur usine belge jusqu'à ce que l'usine de Woolwich
soit équipée pour le fabriquer. Woolwich était
à la traîne à ce stade. Elle avait été
forcée de produire du matériel de guerre pendant la
Première Guerre mondiale et se réadaptait encore lentement
à la production en temps de paix.
Le système Relay Automatic était encore en cours de
développement et était limité dans la taille
de l'échange qu'il pouvait gérer.
LM Ericsson disposait d'un premier commutateur automatique qui devint
plus tard leur système Crossbar extrêmement populaire,
mais à ce stade, il n'était utilisé que pour
les PAX (échanges internes).
Le BPO a adopté le commutateur automatique électrique
Strowger en 1923, seulement après l'introduction du système
Director. Ces centraux étaient de type DAX (Director controlled
Automatic eXchange) et sont devenus les seuls centraux approuvés
pour une utilisation en réseau en Grande-Bretagne (et donc
dans la plupart de ses dominions). La version UAX à commande
directe ultérieure a également reçu la même
approbation. ATM a construit deux autres usines pour fabriquer l'équipement.
Le BPO n'a cependant pas adopté les téléphones
AE et il a fallu attendre encore quelques années avant qu'ils
ne se rendent compte que leurs clients préféraient
la commodité d'un combiné.
En 1921, la société fut rachetée par AE et
un nouveau directeur technique fut nommé, M. AF Bennett.
Il venait d'AE à Chicago et il devint courant de voir des
employés d'AE, en particulier des ingénieurs, occuper
des postes élevés dans des entreprises étrangères.
Bennett a joué un rôle déterminant en aidant
d'autres pays comme la Pologne à créer leurs propres
installations de fabrication, ce qui a permis à AE de continuer
à étendre son influence.
En 1936, l'entreprise devient Automatic Telephone and Electric pour
refléter sa gamme de produits plus large. Il est également
possible qu'elle soit redevenue entièrement britannique à
cette époque. L'entreprise a réduit sa production
pendant la Seconde Guerre mondiale, mais à la fin de la guerre,
elle a dû faire face à d'énormes demandes de
la part des pays européens dont les usines avaient été
endommagées par les bombardements.
AE a également accordé les droits sur ses brevets
à Siemens Brothers, qui a fabriqué l'équipement
de modèle BPO.
Inde Après la Seconde Guerre mondiale, M. Bennett
a aidé le gouvernement indien à mettre en place sa
propre production, en utilisant des équipements fournis par
ATE. Cet arrangement convenait à l'Inde, car il lui permettait
de produire un système éprouvé à moindre
coût. Leur entreprise de fabrication est devenue India Telephone
Industries.
Italie Automatic Electric a commencé à produire
en Italie dans les années 1920, grâce au groupe Gary.
Elle a été connue pendant un temps sous le nom d'Autelco.
Dans les années 1970 et 1980, elle était connue sous
le nom de « GTE Telecomunicazioni ».
Ils participèrent à l'internationalisation des commutateurs
publics EAX nr2 et GTD5 et disposaient d'une grande expertise dans
les liaisons hertziennes. La radiotélévision nationale
belge utilisait des liaisons hertziennes à l'intérieur
du pays, basées sur les équipements de ce constructeur.
Ils distribuèrent en Italie le PABX numérique, conçu
chez ATEA en Belgique. Il s'agissait là d'un exemple d'échange
d'informations et d'expertise entre les sociétés du
Groupe Gary.
Dans les années 1970 et 1980, le siège social de GTE
se trouvait à Milan. À cette époque, l'entreprise
était connue sous le nom de GTE Telecomunicazioni S. p. A.
La société a été transférée
à une société commune GTE / Siemens AG en 1986.
Siemens détenait 80 % de la société et a ensuite
racheté le reste. Cela faisait partie de la rationalisation
des opérations de GTE à l'étranger dans le
but de réduire la dette accumulée et de lever des
capitaux pour le développement futur aux États-Unis.
Nouvelle-Zélande Autre pionnier de
l'adoption de l'automatique, les premiers centraux de Nouvelle-Zélande
furent installés à Auckland et Wellington en 1913
et à Christchurch en 1918 ou 1919. Lorsque la Première
Guerre mondiale interrompit les approvisionnements, la Poste néo-zélandaise
commença à passer des commandes auprès d'Automatic
Electric aux États-Unis. En 1922, près de 6 000 lignes
de Strowger furent installées, bien que la NZPO ait également
acheté en grande quantité l'équipement Rotary
de BTMC après la guerre. Celui-ci était équipé
d'un cadran inhabituel avec les chiffres inversés, pour distinguer
les pièces Rotary des cadrans Step. Il fut progressivement
abandonné dans les années 1920, mais un programme
de normalisation dans les années 1950 a vu un certain nombre
de centraux rééquipés de cadrans inversés.
Dans les années 1950, les restrictions financières
rendaient impossible l'obtention de nouveaux équipements
Rotary, ils se sont donc standardisés sur les équipements
à pas jusqu'à ce que les échanges électroniques
et à barres croisées soient mis en service.
Portugal ATE a fourni des moules et des plans
au Portugal en 1950/51. L'entreprise locale Automatica Electrica
Portuguesa a été en grande partie financée
par ATE. À cette époque, le système rotatif
de Standard Electric, désormais perfectionné à
partir du système BTMC initial, s'opposait au commutateur
Strowger vieillissant. Les accords avec l'étranger, comme
avec le Portugal, étaient considérés comme
un moyen de se soustraire à l'influence de Standard Electric